Laïcité et Société

De l’hédonisme et du consumérisme

P................. m’écrit

Posté le 30-01-2009 à10:00:16

«Bonjour,
1/ Sur l'hédonisme, pitié prenez un dictionnaire (de philosophie, quand on parle de doctrine philosophique) ou fournissez-nous un glossaire de vos propres définitions afin qu'on puisse s'adapter à la discussion. Si vous limitez l'hédonisme à la simple recherche de plaisir, et que vous y coller dedans toutes les perversions du plaisir, je vous garantis qu'Epicure doit se retourner dans sa tombe !

Je vous retrace le cheminement de cette discussion stérile :
1/ Vous dites de mes propos "digne d'un pourceau d'Epicure"
2/ Je pense donc "Epicure" (fondateur de l'hédonisme), dont s'inspire grandement "Michel Onfray" (hédoniste affirmé), dont s'inspire grandement "Crab", me semble plus proche des opinions de Crab que des miennes. Ainsi je dis : vous l'hédoniste, vous semblez plus proche d'Epicure que je ne le suis.
3/ Vous dites qu'une des formes de l'hédonisme (sans préciser laquelle) vous intéresse et non pas "tout l'hédonisme"
4/ Moi, étonné, je pense : "Tiens, il y a plusieurs formes de l'hédonisme, première nouvelle". Probablement qu'il y a des petites variantes, ou simplement Crab n'adhère pas en totalité à la doctrine Epicurienne. Soit. Je réponds donc, que ce soit le tout ou la partie de la doctrine que vous aimiez, peu importe, cela sera toujours plus que pour moi.
5/ Vous dites que je ne comprends rien à l'hédonisme et vous dites, texto, que le masochisme est une forme de l'hédonisme !!! Waouh !!!
6/ Là je comprends : vous inventez vos propres définitions ! Vous limitez bêtement votre vision au premier résumé de définition que vous trouvez et vous l'extrapolez sur des fantasmes de concept...
Ce n'est pas parce que je fais l'amour que je suis hédoniste. Ce n'est pas parce que manger me procure du plaisir que je suis hédoniste. L'hédonisme est la recherche du plaisir comme finalité dernière, plus exactement la recherche du moindre mal, de l'ataraxie »

Fin de l’extrait

Chaque fois que je reviens de voyages je note que vous avez l’extrême amabilité de me laisser en attente des remarques dignes des meilleurs pourceaux d’EPICURE [RIRE]

Puisque vous citez Michel ONFRAY sans en avoir rien lu, je lui laisse le soin de vous répondre quant à l’hédonisme

Comment éviter alors la confusion

de

l’hédonisme et du consumérisme?

L’hédonisme n’existe pas en tant que tel, il faut le qualifier pour qu’il existe de manière singulière - or il est des hédonismes dont certains sont mes ennemis, ainsi l’hédonisme consumériste. Les hédonismes sont au moins, pour aller vite, de deux types: hédonisme de l’être, hédonisme de l’avoir. Le premier est d’ailleurs le remède au second. “Hédonisme de l’avoir”, le plaisir qu’il y a à consommer, acheter, posséder, s’inscrire dans une logique d’accumulation d’objets, de “choses” pour le dire dans l’acception d’un Georges Perec; “hédonisme de l’être”, le plaisir de penser, de se construire, de l’édification intellectuelle et personnelle, le plaisir existentiel de se créer une vie philosophique totalement et radicalement indépendante de l’avoir : on a, c’est bien, on n’a pas, c’est bien aussi, on avait et on n’a plus, c’est encore et toujours bien. Ne pas être l’esclave de l’avoir, de la propriété, des choses, des objets, de l’argent, du pouvoir, des honneurs et des puissances sociales, hochets de l’avoir. Les ennemis de l’hédonisme, et il y en a, feignent d’assimiler l’un à l’autre. Epicure, philosophe pourceau, c’est une caricature vieille comme le monde philosophique... » Source Michel ONFRAY

Vous ajoutez

«Fin d'une discussion tellement stérile que ça me donne envie de pleurer»

Fin d’un propos que selon vos habitudes au même titre que celui d'un bon nombre de chantres des monothéismes appliqués à dire une chose et son contraire dans toutes leurs productions, comme eux, n’étant pas à un déni près, vous n’arrêtez pas, vous poursuivez en me disant, je vous cite - « Sur la question de la volonté, vous fuyez la question, ce qui ne m'étonne guère»

Fin de votre remarque qui démontre que vous ne mémorisez pas ce que j’écris - savoir la volonté n’est rien de plus, comme le libre arbitre, comme le moi une invention religieuse

C’est ce que nous avons d’enfoui au plus profond de notre inconscient qui détermine, fait ce que nous sommes

Crab