Mimétisme violent et liberté d'expression (26/03/2011)
Solon, en grec ancien Σόλων, né à Athènes vers 640 av. J.-C., mort sur l'île de Chypre vers 558 av. J.-C., homme d'État, législateur et poète athénien.
Considéré comme ayant instauré la démocratie, il fait partie des Sept Sages de la Grèce, joue un rôle politique important ; il est à l'origine d'une série de réformes accroissant considérablement le rôle de la classe populaire dans la politique athénienne
D'autres réformes de Solon sont nombreuses et très diverses. Les principales portent sur le régime des dettes, sur le gouvernement de la cité et sur l'organisation de la justice
Mimétisme violent
et
liberté d'expression
Nos racines culturelles remises en causes
A l'heure ou l'impossible construction politique de l'Europe est une évidence (1- voir apparté ) la minorité des chrétiens dans notre pays fait pression pour tenter de faire accroire cette idée que les racines de la France sont chrétiennes ou judéo-chrétienne
C'est simplifier de dire que l'Europe et particulièrement la France s'est construite par la chrétienté face au monde musulman, c'est méconnaitre la force et la persistance d'un siècle à l'autre de la liberté de la parole que nous a légué le monde grecque
Citation
[ Jacqueline de Romilly ] ... n’avait de cesse d’attirer l’attention sur cet homme nouveau surgissant de l’histoire, l’homme grec : celui qui fait les lois auxquelles il obéit
Elle luttait contre l’oubli d’un legs essentiel transmis depuis l’antiquité auquel notre modernité doit beaucoup, un oubli parfois entretenu vis-à-vis d’un vieux continent européen trop facilement identifié par certains à l’unique héritage judéo-chrétien. Elle a inscrit le travail d’une vie de transmission et de fructification d’un domaine dans le prolongement des inventeurs d’une civilisation qui a eu l’ambition de donner à l’homme la maîtrise de son destin, avec une forme de conscience qui demeure aux racines de la nôtre comme sa toile de fond
Dans un contexte de relativisme culturel qui ne joue pas en faveur de la défense de cet acquis universel parfois incriminé hors propos d’ethnocentrisme, elle n’a cessé de rappeler que l’homme agent de son histoire est né en Grèce entre le VIIIe et le IVe siècle avant notre ère et nulle part ailleurs, comme un cadeau à destination de tous les peuples. Elle en interroge le mystère, sans cesse le secret de fabrication à travers un questionnement fondateur d’une démarche ouverte sur le sens de l’histoire : « Pourquoi la Grèce ? »
Source de l'extrait :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/0-2011-l-hellenisme/
Fin de citation
(1) Aparté
Il serait préférable de se retirer de l'Europe politique, ce qui ne remet pas en cause le principe d'une Europe d'échanges et de coopérations économiques – [ en outre, il serait judicieux de redéfinir différemment une ou plusieurs zones Euro ]
Ni ne remet en cause les échanges internationaux, par exemple d'étendre le principe d'Erasmus dans le but de permettre des échanges inter-entreprises
Politiquement être européen n'a aucun sens, je n'ai rien de commun ni ne veut rien subir des idéologies dominantes que je qualifierais en ne prenant que deux exemples comme l'Irlande ou la Pologne de pays ennemis des droits de la femme... Fin de l'aparté
L'dentité se construit
L’identité d’un pays est constitué de l’effort de chaque individu à correspondre à cette identité, et l'acceptation des valeurs ne nuit en rien au respects des différences mais s'oppose clairement à une diversité de communautés qui voudraient se voir octroyer des droits autres que ceux des droits du citoyen ou des droits de l'homme [ complété des droits de la femme, qu'il faut toujours rappeler...]
La culture est fédératrice et c'est bien là le fond posé ou la réflexion du débat sur la laïcité, accepter comme depuis toujours les différences n'a jamais signifié un blanc sein pour chacun puisse faire n'importe quoi, voire les pires pratiques à l'intérieur de macro-sociétés que plus rien ne relierait entre-elles
Fédérer ne saurait se passer de l'esprit critique, le refus de l’aliénation, un héritage dont nous avons lieu d’être fiers
L'identité d'un pays c'est sa culture
Être français c’est comme pour tout autres peuples dans d'autres pays, ça se définit par le lien linguistique qui nous unit ensemble à une terre, une histoire, la musique, la littérature, les arts, des sons, des rythmes de vie, des émotions, des couleurs, des lumières régionales, une lignée, une filiation.
C'est par la part de lumières bien évidemment que l'on se sent fier d'être français par l’héritage ou par l’amour que l’on porte à ce pays
[ Inutile d'insister – Vichyste n'est pas français...] le dire est une implication de ce qui permet à notre culture de ne pas rester figée comme tout ce qui s'apparente au caractère de la religion la '' pensée '' univoque
Univocité par exemple amplifié chez les musulmans au niveau de leurs paroles, aucun de leurs propos, aussi minimes soient-ils, ne peuvent exister sans faire référence à Allah, à al Maktoub ( destin ), à la niyya ( intention ), et à plusieurs autres éléments...
Le mimétisme catholique ou de la chrétienté est sans limite, violent par sa nature d'abord reprenant les mythes paisibles, païens, araméens et égyptien de la résurrection, puis pour certains sur le fond tenter de faire accroire cette ineptie que la physiologie permet à une vierge l'engrosse-ment complétée d'une idéologie obsolète datant d'une époque où la femme chassée de tous les lieux de savoirs était sous la totale dépendance des hommes ;
Voilà qu'à présent ce reliquat de chrétiens voudrait réécrire l'histoire et s'approprier '' Les lumières '', alors que l' idole des chrétiens Robespierre était le pire ennemi de l'athéisme, aussi éloigné justement des '' Lumières '' que Prométhée d'un dieu mythique, plus exactement symbolique, un dieu malfaisant...ennemi de l'humanité des hommes
Nous devons notre Culture et nos valeurs à la Grèce et aux penseurs romains mais aussi parce qu'une partie de l'aristocratie avait participé siècles après siècles à la transmission de ce patrimoine universel
[ Rappelons que la part des ecclésiastiques dans cette transmission de l'hellénisme a été rendu possible parce que le droit d'héritage à l'ainé entrainait l'entrée dans les ordres des cadets et non parce que ces derniers tout à coup, par '' on '' ne sait quel coup de baguette magique '' se découvraient hommes de foi ]
Dans '' Le Nom de la rose '' un moine vraiment croyant, lui ne se trompe pas sur la dangerosité du texte et cherche à dissimuler un livre qui par son contenu nuit à l'idéologie ascétique de la chrétienté
Sans le scandale du financement avec l'argent public d'écoles confessionnelles [ bien que sache que la plupart des élèves me moquent comme de l'an 40 des cours de religion ] que resterait-il de nos jours de ces fables simplistes?
Être français, c’est être citoyen français – soit vivre dans une structure culturelle sans le moindre rapport avec une société par exemple de type Libanaise
Versailles
Les artistes ont toujours sut dire non au suc mortifère de la religion, mais oui à l'universalisme et à l'humanité de l'homme
Les lieux symboliques des jardins de Versailles '' ignorent '' les thématiques de la religion, sont voués à la mythologie grecque et romaine , d'autres créations dans cet espace n'ont de rapport qu'avec la nature, l'homme ou la poésie
La thématique du jardin
Grotte de Thétys
Bassin de Latone
Bassin d’Apollon
Le Grand Canal
Parterre d’Eau
La perfection des bosquets
Bassin des Sapins ; Bassin de Neptune
Pièce d’eau des Suisses
Bosquets d'Apollon
La Galerie des Antiques
La salle de Bal
La Colonnade
Bosquet des bains d'Apollon
L'histoire de l'art depuis l'antiquité d'un siècle à l'autre fait référence aux '' Cènes antiques '' de la sagesse philosophique
[ Sachant que dans l'antiquité il n'y a pas de statut de l'œuvre d'art ]
C'est un non sens pour ceux qui se penchent sur les complexités de l'histoire de constater qu'il est enseigné aux scolaires que l'Antiquité prend fin dés 476 avec la chute de l'Empire d'occident
Ce découpage au couteau de l'histoire comme '' une fin du monde'', Pirenne montre une antiquité tardive au plus jusqu'à l'an mil
Qu'il n'y a pas réellement de rupture culturelle nette avec l'antiquité mais une rupture politique avérée avec l'empire d'Orient
Aucun souverain médiéval ou moderne n'a été ignorant de la culture antique. Cette période a constitué un modèle politique et culturel pour des siècles, Puis la Renaissance a reposé sur cette admiration du passé.
La culture antique, sur le plan de la connaissance de ses mythes, a évidemment survécu! C'est même un héritage qui a perduré jusque récemment. Il suffit de se référer au discours de la Convention de 1792, des débats extrêmement violents pour savoir s'il faut suivre le modèle spartiate à la Lycurgue ou athénien du sage Solon !
Influence sur les chrétiens
Citation: […/...] " Mage " est un mot grec désignant une caste de savants babyloniens, probablement des astrologues capables aussi d'interpréter les rêves. […/...]
Le thème de l'Adoration des Mages dans l'histoire de l'art
Dans l'art paléochrétien, le thème de l'Adoration des Mages est mis en relation avec la prophétie de Balaam (Livre des Nombres 24,17). Les Mages sont alors présentés en costume perse (bonnet phrygien, pantalon, chiton serré à la taille par une ceinture). Ce n'est qu'à partir du XIe siècle environ qu'on leur attribue le costume royal constitué par une longue robe et par une couronne. Dès le début, les Mages sont au nombre de trois. A partir du haut Moyen Age, ils sont associés aux trois âges de la vie : la jeunesse, l'âge mûr et la vieillesse avant d'être plutôt assimilés aux trois parties du monde : l'Afrique, l'Asie et l'Europe, les seuls continents encore connus
La composition de la scène est empruntée à la disposition adoptée dans l'Antiquité romaine pour représenter les peuples soumis apportant leur tribut au général vainqueur, lors de la cérémonie du " triomphe ". Des chameaux apparaissent dans l'escorte des Mages à partir du Ve siècle. C'est également à cette époque que la Vierge est placée au centre, entre deux groupes de mages adorant et non plus de coté
Au XIIIe siècle, un nouveau type de représentation apparaît : le premier Roi Mage s'agenouille tandis que le second se retourne pour montrer l'étoile au troisième.
Dans le programme sculpté des cathédrales, l'Adoration des Mages est liée au culte marial. A partir du XIVe siècle, la scène s'enrichit d'anecdotes pittoresques, des scènes de chasse ou de combat. L'adoration est alors souvent associée à l'Annonce aux Bergers.
A partir du XVIe, le symbolisme religieux s'efface progressivement au profit de l'anecdotique, notamment avec Brueghel et Rubens. L'adoration des Mages devient alors le prétexte à montrer de riches pièces d'orfèvrerie et de luxueuses étoffes et à témoigner ainsi du savoir-faire du peintre. […/...]
Extrait du '' Dossier du service éducatif du musée des Beaux-Arts de Quimper ''
Cranach
Citation :
L'œuvre comme réalité à part entière :
Le peintre Delacroix, dans son Journal, note : « Il est donc beaucoup plus important pour l'artiste de se rapprocher de l'idéal qu'il porte en lui, et qui lui est particulier, que de laisser, même avec force, l'idéal passager que peut présenter la nature » ( 13 octobre 1883 ).La nature est comme un dictionnaire, disait-il : on y trouve ses mots, mais ce n'est pas une composition poétique. Fin de l'extrait
Dans la profusion artistique cela se vérifie au regard du détournement de n'importe lequel des textes et notamment ceux des théologiens en substituant par un traitement interprétatif philosophique et symbolique échappant ainsi au contrôle de la simple narration
Extrait
[ « l'intérêt essentiel s'attache, non au sujet comme tel, mais à la manière, à l'art avec lequel il est exploité », constate Hegel ( Esthétique, I, p. 206 ) ]
[ « Ah! Seigneur! donnez-moi la force et le courage - De contempler mon cœur et mon corps sans dégoût!
Les Fleurs du Mal ( 1857 ), Un voyage à Cythère » ] Fin des citations
La naissance de Vénus - Botticelli
En France : le français devient langue officielle
Citation
En 1539, François Ier, par l'ordonnance de Villers-Cotterêts, proclame le français comme langue officielle. Le français devient ainsi la langue officielle du droit et de l'administration, dans les actes juridiques, à la place du latin. François Ier installe également la bibliothèque royale au château de Fontainebleau.
Le travail linguistique au sein des Institutions permet à la langue française de dépasser les frontières des seules communautés de clercs. Il atteint les érudits ( les humanistes ) - Fin de l'extrait
Superstition
Je m'insurge, à propos de ce qu'écrit Hugo Hamilton dans son roman '' Le marin de Dublin '', à son opposé je considère que tout humain à la naissance ne nait pas coupable – c'est sordide de le donner à penser. L'endoctrinement des enfants dès leur plus jeune âge dans une idéologie fondée sur la culpabilité n'est que la logorrhée d'une religion duelle dont l'objet est de fabriquer des coupables ou surtout d'inciter à la haine du corps
Les fresques de la Chapelle Sixtine
Pour l'artiste Michel-Ange, la fable biblique est entre autre un prétexte pour sublimer le corps – la manière à son époque de détourner le contenu simpliste de ce résumé du message chrétien
A ce détournement le nu [ homme et femme ] y participe grandement, pour l'artiste ici la recherche esthétique sert à rappeler que la division corps-esprit n'est qu'une invention religieuse contrevenant à la nature
Détail – Chapelle Sixtine
À la Chaise-Dieu [ ci-dessous ] sur une des parois internes de l'édifice une fresque inachevée, à l'état de dessins car pour y avoir caricaturé son évêque le peintre fut chassé '' du temple ''
La Chaise-Dieu
L'illusion
La supercherie consiste à faire passer l'illusion religieuse et son rôle comme fondateur de toute société, c'est ce que prétend notamment un René Girard, pour étayer sa thèse fait fi de toutes les autres traditions philosophiques comme l'hellénisme, les modes de pensées de l'athéisme ou l'incroyance
C'est un bricolage idéologique dont sont coutumiers les idéologues ou théologiens chrétiens, traduction d'un mimétisme inter-chrétiens qui les isolent, et c'est tant mieux
De cette attitude les chrétiens tout au long des trois derniers siècles ont payé le prix fort, et ce n'est pas fini, pour avoir voulut ignorer les grandes légendes de la pensée qui ont dynamiser, singulariser les valeurs positives constitutives de notre culture humaniste, sont désormais '' punit '' de la tentation d'escamoter la réflexion critique de la contre histoire philosophique de toute les philosophies matérialistes de la volonté de domination
Rubens, fervent catholique était un activiste de la contre-réforme
Malgré cela, [ à des époques où, pour vivre de son art, il fallait bien souvent passer par la commande ecclésiastique ], pouvez-vous imaginer une seule seconde que la descente de croix d'un Caravage ou d'un Rubens [ ci-dessous ] à un quelconque rapport avec la symbolique de la crucifixion ?
Rubens
L'Art n'est jamais captif de l'illusion
L'art imitation, en guise de conclusion, très limité, très inexact, très réducteur, qui était relativement juste à une époque d'une conception de l'art d'un Platon ennemi de l'incroyance (se reporter à, les raisins de Zeuxis, parfait exemple de cet état de fait, ou le mythe de Pygmalion) mais il convient de noter que la réaction violente et justifiée de Nietzche à ce sujet est remarquable
A notre époque le concept de nature est caduc, obsolète quand on pense sur l'art. D'ailleurs la notion de culture est omniprésente quand il s'agit de l'art, et il est aisé d'opposer la culture à la nature
Même quand l'art de la période classique représentait des sujets " naturels " (un corps humain parfaitement proportionné par exemple), ce n'était pas de l'imitation. Le tableau (ou la sculpture) est une mise en scène, une construction de l'esprit de l'artiste : de tout temps les artistes de cette veine ont voulus que le modèle garde '' une pose parfaite '' qui elle forcément n'a rien de naturelle, alors que par exemple un paysage ne reste pas constant...
Même la figuration n'est pas l'imitation, sans compter l'importance de symbolismes qu'on retrouve en tout art
Si l'Art n'est jamais captif de l'illusion, de par l'artiste il est profanateur, sait au demeurant la créer pour mieux la dépasser
Je relate de mémoire ce qu'écrivait Alain, savoir qu'un modèle est vu d'après l'œuvre et pas l'inverse! L'œuvre elle-même est le modèle : au fur et à mesure que le travail avance le regard de l'artiste sur le modèle physique (l'objet naturel) change en fonction de l'état présent de l'œuvre. C'est assez simple à comprendre, c'est en effet une question de sensibilité – Ça je peux le confirmer... puisqu'il m'arrive de prendre les pinceaux...
L'art in fine n'est jamais une imitation de la nature
La nature n'est que le point de départ, c'est au même titre que le contenu littéral du texte religieux s'efface pour conduire ou faire place à une création de l'homme qui n'est autre que l'expression de ce qu'il a en lui – ce qu'il est lui l'artiste car l'art est du domaine du formel, du discours
C'est !
Botticelli
La Renaissance se démarque par une profonde remise en question de l’héritage intellectuel, culturel et artistique des siècles précédents tout en renouant plus fortement avec la thématique des mythes de l'antiquité
Mais propose une conception nouvelle du portrait comme représentation de l'individu et les débuts du paysage. Au niveau artistique, la voie privilégiée est celle du " naturel ", d'une représentation destinée à la profonde " compréhension de la nature ".
Mais, plus tard en plus accentué !
Quand un peintre échappe à la réalité il fait œuvre spirituelle; ici, ci-dessous, le motif n'est plus le Parlement, mais l'apparition !
L'apparition devient le sujet, dépasse bien au-delà d'un traitement pictural des variations de la lumière ou du fog d'Automne 1999
Le Parlement
Claude Monet
Manet
En une seule phrase
D'un homme, de l'artiste, la touche féministe, Olympia de son seul seul regard , coup fatal porté à l'idéologie du patriarcat, soudain au yeux du public la femme fut
Olympia
Le déjeuner
Mais encore !
Tout porte à croire, écrivait Breton dans le second Manifeste du surréalisme, «...qu’il existe un certain point de l’esprit d’où la vie et la mort, le réel et l’imaginaire, le passé et le futur, le communicable et l’incommunicable, le haut et le bas cessent d’être perçus contradictoirement. Or, c’est en vain qu’on chercherait à l’activité surréaliste un autre mobile que l’espoir de détermination de ce point »
Breton n’a jamais récusé le grand paradigme de la peinture comme fenêtre. Tout au plus, s’interrogeait-il
sur ce qui est donné à voir par cette fenêtre.
Il ajoutait encore « ...il m’est impossible, écrit-il dans la préface de son grand recueil d’écrits sur l’art qu’est Le Surréalisme et la Peinture , de considérer un tableau autrement que comme une fenêtre dont mon premier souci est de savoir sur quoi elle donne , autrement dit si, d’où je suis, « la vue est belle », et je n’aime rien tant que ce qui s’étend devant moi à perte de vue
Mais peut-être plus encore
Malevich Kazimir - Carré noir sur fond blanc- 1915
Le noir profond du carré noir sur fond blanc ouvre la voie à l'exploration du territoire de l'abstraction
La peinture abstraite souvent remarquablement précède en apparence l'imagerie de l'infiniment petit ou de l'infiniment grand vu au microscope comme au télescope – Passée cette première impression, l'étrangeté perçue l'emporte par cette dimension symbolique qui est propre à l'art abstrait
[ « On ne peut pas expliquer le visible par lui-même » - Démocrite ( Ve siècle, av notre ère ) qui conférait à la matière la faculté de penser...
Héraclite - ( v. 540 av. J.-C.-v. 475 av. J.-C. ) « le jour et la nuit sont une seule et même chose », dont la pensée est fondée sur la notion de flux, et qui affirme que le feu est la source primordiale de la matière et que l'univers entier se trouve en continuel devenir
Léonard de Vinci définissait la peinture comme une « poésie muette » - probablement conscient que faire parler les tableaux ne peut se faire qu'en les commentantd'une façon métaphorique, ce qui les différencies de l'imagerie religieuse qui se réduit à la proposition d'un aide mémoire destinée aux illettrés
Cette différenciation d'avecles images penses-bêtes de la bondieuserie qui ne servaient qu'à convertir des populations notamment amérindiennes, africaines ou provoquer des conversions durant les périodes de conquêtes, la peinture est une poésie, elle estun langage, à son contact par la diffusion, le rayonnement des œuvres nous avons là la cause la plus probante de la dé-christianisation et de la montée de l'incroyance ou de l'agnosticisme dans notre pays, mais peut-être aussi un peu ailleurs dans le monde
La chrétienté n'est en réalité qu'une radicelle dans la toile immense et complexe des racines grecques du Grand Arbre de notre Culture
« Il y a plus de choses dans le monde que dans toutes vos philosophies », écrivait William Shakespeare ; Refuser l'aliénation, les limites d'une cage, rester critique, croire c'est renoncer à les découvrir
Crab – 25 - 26 Mars 2011
Suite
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