Censure 2016 (23/08/2016)
Bruxelles: une artiste dénudée chassée du musée des Beaux-Arts de Bruxelles, lors de l'expo « Uncensored photographs »
L’artiste luxembourgeoise, vêtue d’un habit de nonne, a reproduit l’œuvre The interpretation of dream ( Triumph of the flesh ) de l’artiste Serrano, œuvre qui n’est pas exposé avec ses autres clichés, durant l’exposition
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L’artiste luxembourgeoise, vêtue d’un habit de nonne, a reproduit l’œuvre The interpretation of dream (Triumph of the flesh) de l’artiste Serrano, œuvre qui n’est pas exposé avec ses autres clichés, durant l’exposition.
Des vigiles se sont empressés de l’interrompre. Deborah de Robertis n’en est pas à son coup d’essai. En 2014, au Musée d’Orsay à Paris, elle avait fait de même au pied du tableau de Gustave Courbet L’origine du monde. Rebelote en 2016, où elle s’est dénudée devant L’Olympia de Manet. Pour Deborah de Robertis, exposer son corps et son sexe relève « d’une mise en abîme du tableau, qui repose certaines questions très anciennes comme le scandale de la nudité, mais en intégrant des problématiques contemporaines comme celle de la nudité dans l’espace public » a-t-elle indiqué dans le journal Les Inrocks.
Sa performance écourtée par les vigiles bruxellois, un nouvel échec ? Pas vraiment, vu que l’un de ses axes de réflexions est d’interroger la place des musées et surtout le rapport qu’ils entretiennent avec les institutions et la loi.
La situation est assez cocasse, l’artiste a en somme été censurée lors d’une exposition qui met en avant l’art de la provocation, pour justement questionner les limites… de la censure. Pari réussi. - Source : LaCapitale.be
Précédemment en France, elle s’était fait photographiée au Musée d’Orsay, devant le tableau " l’origine du monde " peint par Édouard Manet
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Précédemment, elle s’était allongée nue au musée d’Orsay devant le célèbre tableau " Olympia "de Manet, dans la même position que la prostituée représentée par le peintre
Par deux fois le Musée d’Orsay qui pourtant [ fort heureusement ] expose les deux tableaux de Manet avait-eu [ malheureusement ] l’impudence de porter plainte
ICI, je cite son avocat :" Mettre un artiste en garde à vue, c’est un très mauvais signal ", a de son côté affirmé l’avocat de Déborah de Robertis. " Cette mesure de contrainte, qui est l’expression d’une pudibonderie judiciaire inquiétante, s’adresse à tous les artistes performeurs qui souhaitent s’exprimer de manière trop libre dans l’espace public " - Fin de citation
À Bruxelles, c’est plutôt cocasse ou relève plus prosaïquement d’une bonne blague belge si ce n’est d’un nov-surréalisme, l’artiste a en somme été censurée lors d’une exposition qui met en avant l’art de la provocation
Je partage cette analyse d’autant que l’argument le plus généralement avancé par les pudibond-es est celui de la protection de la jeunesse pour condamner une démarche qui contrairement aux apparences ne reflète pas le sexe, mais consiste à rendre visible ce qui n’est pas visible sur le tableau d’origine
Quoi qu’il en soit à Paris face aux toiles exposées d’Édouard Manet ainsi qu’à Bruxelles devant une œuvre d’Andres Serrano nul ne se préoccupe [ fort heureusement ] de l’impact sur les enfants - mais dès qu’il s’agit d’une femme dénudée de chair et d’os, par je ne sais quel coup de baguette magique ce n’est plus de l’origine du monde dont-il s’agit mais de la fin du monde - Crab – 23 Août 2016
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Suites :
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ou autres :
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10:24 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arts, censure, deborah_de_robertis, musée, nudité, pudibonderie, sexe_féminin | Facebook | | | Imprimer |