Pour en finir avec le Concordat (14/10/2012)
La Culture assassinée
Hypatie dont la singularité fait tâche dans une époque du premier quart de millénaire pas si éloignée de la nôtre, où la montée des intégrismes, quand la prétention des '' modérés religieux '' de toutes confessions à travers des revendications cléricales cherchent à dominer ou à pérenniser leurs pouvoirs sur les consciences et assujettir à leurs idéologies les jeunes enfants dans les écoles de notre république
Hypatie une personnalité, à son époque ( 370 – 415 de notre ère ), supérieure à tout autre, cette femme de culture grecque, passionnée d’algèbre, de géométrie et d’astronomie, titulaire d’une chaire de philosophie, aura consacré ainsi toute sa vie à la pensée philosophique dans une société d'Alexandrie, dont l'élite intellectuelle est persécutée ou subissant jour après jour, l'esprit de secte, l'absolutisme, le délire d'intégristes religieux adeptes des monothéismes, d'une intolérance sans égale
Par la suite le dernier des grands monothéismes ( grands pour la longueurs,mais aussi les longueurs et non par la qualité, plutôt infantile, des textes ) , en matière d'intolérance, ne brillera que par son absence de nouveauté : La tradition islamique ( Hadith ) cite Mahomet: « Ma nation se divisera en 72 ethnies. Un seule d’entre elles échappera ( à l’enfer ) »
Judéo-chrétiens, mais surtout chrétiens assujettis à des textes fondés sur de prétendues '' révélations '' ( pour chacune des confessions ), celles d'un '' dieu unique '', ou la soumission est la règle universelle, entreprenant la déconstruction des sociétés polythéistes qui ELLES n'interdisaient pas la liberté d'expression où des philosophes, incroyants tel Démocrite, Leucippe, Lucrèce ( par exemple ) et croyants polythéistes se côtoyaient et débattaient librement des idées ou de la philosophie ou encore des pratiques philosophiques, quand il ne s'agissait de poésie philosophique ou encore de jouer, parfois même de se jouer, par le jeu d'une saine concurrence, en public, la Tragédie
Époques de l'antiquité et des premiers siècles où le fondamentaliste Platonicien s'opposant à l'athéisme ou le déisme aristotélicien ( plus laïcisé ) pouvait être encore un des objets mis à l'épreuve de l'exercice de la réflexion critique de toutes et de tous ceux épris de l'idée de liberté de se manifester en prenant la parole en public - mais la notion de liberté n'est pas, et ne sera jamais hier et aujourd'hui, synonyme de monothéisme - en témoigne, si besoin est les guerres inter-religions de notre époque, la traque sauvage des incroyants, le sort, en son temps, qui fut réservé à Hipatia :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/tu-aimeras-ton-prochain/
Histoire de se détendre...un peu : Croire, c'est vraiment pas bien du tout, l'ADN d'un organisme mort à une durée de vie de 521 ans, donc il n'y aura pas la moindre possibilité de cloner des dinosaures, quand aux possibilité de résurrection seules les graines dans la nature permettent, pérennisent le renouvellement de la nature, je vous laisse le soins chers amies et amis lecteurs de méditer sur l'illusion d'une part et de la réalité observable et vérifiable, d'autre part...soit dit en passant, à l'attention des chantres de l'au-delà, les seuls paradis existants, donc définissables ou démontrables sont fiscaux, l'enfer est un territoire réservé à la plupart des '' en galères ''
Mais autant s 'accommoder de l'idée que la médecine nous épargne d'être victime prématurée de la sélection naturelle, en cela des vers de terre se sont bien adaptés ou ont mutés pour évoluer en milieu '' naturels '' pollués par l'arsenic, je fais de même en me vaccinant régulièrement, avec délectation, contre les religions
Le Concordat fragilisé par la laïcité ?
Thème du débat qui s'est tenu dans le cadre des États généraux du christianisme, qui se sont tenus le 12 Octobre 2012, le Concordat a été mis sur la sellette
Un débat non contradictoire
Un débat pour in fine '' justifier '' tous les passes droits ou privilèges, dont bénéficient, obtenus ou réclamés par des minorités religieuses qui en outre s'estiment détentrices de la vérité
De se présenter, non sans vergogne, seules garante de la morale, en éliminant d'emblée la recherche éthique des incroyants dont les modes de pensées ont permis ( contre les religions ) d'humaniser, de rehausser le niveau de civilisation de notre société
Nul ne sera surpris qu'aucun philosophe incroyant et laïc, n'ait été invité à participer à ce débat, un peu comme dans '' les bonnes émissions de télévisions '' dès qu'il s'agit de laïcité ou de la place des religions dans la société, un débat qui c'est donc tenu entre personnalités croyantes, qui plus est toutes favorable à maintenir le Concordat au nom d'un très curieux vivre ensemble dont elles réclament la paternité - vous me direz que réclamer la paternité va de soi pour des gens dont la religion monothéiste sacralise le patriarcat
Pour ces minorités religieuses pas d'autre vérité que leurs vérités !
Cette absence d'impartialité donne aussitôt le ton du sens de l'égalité des droits qui anime ces communautés dont l'activisme se plie à la tentative dérisoire de faire passer la laïcité pour une religion opposée aux autres religions, c'est d'autant plus grave quand parmi les participants figurait le président du conseil régional représentant de par sa fonction la république laïque [ sachant qu'à laïque ne s'associe aucun adjectif...laïcité " ouverte " ou " plurielle " ou encore '' efficace '', sont des concepts reflets d'une contestation dissimulée des principes de la laïcité ]
Marianne n'étant ni athée ni croyante
Parmi nous certains sont athées ou agnostiques ; d'autres encore croient en un dieu ou en plusieurs
Évoquer le vivre ensemble sans les incroyants [ 44% des français ( derniers sondages ) ], auxquels il convient d'ajouter les populations agnostiques et les croyants sans confessions, rassemble en ce '' grand jour de gloire à dieu '' les adeptes du Concordat
Narcissiques :
Comme s'il n'existaient qu'eux, se veulent défendeurs du Concordat, au nom, disent-ils, du pluralisme religieux !
Nulle raison fondée, dans les écoles, de salarier des enseignants monothéistes, sinon en contrepartie de salarier tout philosophe incroyant [ religion ou philosophie de l'éthique ], agnostique ou polythéiste au nom de l'égalité des droits, ce ne serait que justice dans le plus scrupuleux respect de la liberté de conscience des parents qui confie leurs enfants à l'école de la république, mais ce n'est pas le rôle de l'école d'enseigner ce qui relève de l'incroyance ni des croyances – rappeler, ici, que le rôle de l'école n'est pas d'apprendre '' quoi penser ''
http://blvids.free.fr/Universit%C3%A9_populaire_de_Caen_.mp4
Service public ?
Durant le débat, un des intervenants membre d'une confession religieuse, veut constitutionnaliser le financement public des enseignants de la religion : « Ne pourrait-on pas entretenir les grandes religions comme un service public ? », démontrant une fois de plus que des religieux se croient supérieurs à toutes autres catégories sociales de populations, bon train et sans le plus petit scrupule, de confondre ce qui relève de leur intérêt strictement personnel - alors qu'ils proposent purement et simplement de maintenir ou d'accroître le détournement de l'argent public pour augmenter leurs privilèges corporatifs
C'est le puits sans fond de la recherche de privilèges et quoi de mieux pour les obtenir de tenter de faire oublier qu'un service public répond à l'intérêt général et non à celui de telle ou telle organisation
Le rôle républicain laïque de l'école
Hors, l'école est le lieu ou l'on enseigne, transmet des savoirs et non des croyances ou idées reçues dans le cadre familial
Notre république place toutes les options spirituelles des incroyants, des agnostiques et des croyants sur une même horizontale, c'est ce qui définit la laïcité et justifie de n'enseigner aucune religion à travers les programmes scolaires, donc abroger le Concordat permettrait au Gouvernement qui se targue de rassembler les français et non de les diviser, et au Parlement, de réhabiliter sur l'ensemble du territoire l'égalité dans l'espace public
Cesser de financer en partie des écoles confessionnelles permettrait de retrouver des fonds pour financer '' du sur mesure '' dans les '' petites classes '' localisées dans certains quartiers de nos villes pour y réduire le risque d'échec scolaire
Notes :
La laïcité, c’est la liberté de conscience liée à l’égalité de traitement de celui qui ne croit pas au ciel et celui qui y croit
Rappeler que c'est une démarche humiliante, pour les parents incroyants, résidant en Meurthe-Moselle, l'obligation de remplir une demande de dispense pour que leurs enfants ne suivent pas les cours de religions - il est plus que temps, de demander à ce gouvernement socialiste, de mettre un terme à cette discrimination...inacceptable dans une société démocratique
J'ajouterais que l'égalité des droits dans l'espace public réclame de réhabiliter, rétablir ou établir la laïcité sur l'ensemble des territoires concerne trois ministères : Éducation Nationale, l'Intérieur et la Justice au service d'un Présidant qui prétend incarner le changement
Dans notre société, cherchons les nouveaux Condorcet, Proudhon, Rousseau, Tocqueville, Hugo, Camus ( …/... ) ;
ils en existent, parfois participent le plus souvent dans quelques uns des débats télévisés programmés après 22 heures, mais jamais aux heures dites de grandes écoutes, alors que les religions bénéficient de ce privilège, la télévision publique n'octroie toujours pas aux incroyants ni aux philosophes spécialisés dan la contre histoire de la philosophie une matinée par semaine le samedi ou le dimanche
...À Malala Yusufza ( 14 ans ), écolière pakistanaise qui se bat pour l'essentiel de l'éthique, c'est à dire '' l'égalité femme-homme '' - Crab - 14 Octobre 2012
Suite :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/0-l-ecole-et-la-philosophie/
16:39 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : concordat, meurthe-moselle, laïcité, religion, athéisme, fanatisme religieux, talibans | Facebook | | | Imprimer |