Discriminations contre les athées dans le monde (12/10/2014)
Ne sont-ils pas, dors et déjà, athéophobes depuis toujours ?
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La discrimination contre les athées est une forme d'intolérance religieuse désignée sous le nom de : " athéophobie ", un sujet qui n'intéresse pas Edwy Plenel, Claude Askolovitch ni nos « bien pensants patentés » quand bien même parfois, en abusant de médias complaisants, ils affectent sur quelques points identitaires d'exposer leurs désaccords, mais se retrouvent toujours, d'une manière ou d'une autre, plus ou moins insidieuse ou carrément perverse, pour « valoriser » l'obscurantisme religieux en omettant durant leurs shows de rappeler que les religions monothéistes sont des documents racistes et sexistes dont la pire de toutes ( presque sans comparaisons avec les autres religions ) en matière de racisme et de sexisme est la religion musulmane - Crab – 12 Octobre 2014
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Source : Wikipédia
La constitution afghane appelle au respect des conventions internationales que le pays a signées comme la Déclaration universelle des droits de l'homme dont un article prévoit la liberté de religion. Mais elle oblige toute loi à être conforme à l'islam dont l'interprétation traditionnelle réserve la peine de mort aux musulmans ayant renoncé à leur religion.
En Arabie saoudite l'accès aux "villes saintes" de La Mecque et de Médine est interdit aux athées (comme d'ailleurs à tous les "infidèles"). De plus le fait pour un ancien musulman de se déclarer athée (apostasie) est passible de la peine de mort par décapitation1.
Au cours du procès de 1994 intitulé2 Board of Education of Kiryas Joel Village School District v. Grumet, la cour suprême de justice statue que « le gouvernement ne devrait pas préférer une religion à une autre, ou la religion à l'irréligion3 ». Le procès Everson v. Board of Education a d'autre part établi que « Ni un État ni le gouvernement fédéral ne peuvent faire entrer en vigueur des lois qui aident une religion particulière, qui aident toutes les religions, ou qui préfèrent une religion à toutes les autres ».
Cette clause s'applique aussi bien aux États qu'au gouvernement fédéral4. Cependant, de nombreuses constitutions étatiques laissent conditionnelle la protection des personnes vis-à-vis de la discrimination religieuse, et notamment sur la question de l'existence d'une divinité, ce qui laisse les athées dépourvus de leur droit à la liberté de religion, ou plus exactement liberté d'irréligion.
Les droits civiques concernant des sujets ayant trait à la religion sont régulièrement apportés devant les cours fédérales, chacun ayant un aspect symbolique fort.
Au cours du procès Elk Grove Unified School District v. Newdow, après que Michael Newdow, athée, ait demandé à ce que la phrase "under God" soit retirée de serment Pledge of Allegiance aux États-Unis, le Ninth Circuit Court of Appeals jugea la phrase effectivement inconstitutionnelle.
Pendant le laps de temps avant que la décision soit jugée en appel, la rumeur courut que le serment cesserait d'être utilisable, d'un point du vue légal, sans modifications dans les écoles de l'ouest des États-Unis. La décision provoqua une fureur politique, et à la fois le Congrès et la Chambre condamnèrent la décision, de façon unanime5.
Le 26 juin, un groupe de républicains de 100 à 150 hommes se constitue, et récite le serment, pour montrer à quel point il est en désaccord avec la décision du tribunal. La cour suprême annula la décision, jugeant que Newdow n'avait pas l'intérêt pour agir (locus standi), ce qui annulait la procédure, et évita ainsi d'avoir à juger de la constitutionnalité du serment.
Groupes pratiquant la discrimination
Certaines organisations privées, dont la plus célèbre est Boy Scouts of America, n'autorise pas les membres athées6. Cependant, cette politique a été pointée du doigt par les organisations qui affirment[Qui ?] que Boy Scouts of America bénéficie d'argent du contribuable, et qu'elle ne devrait pas être donnée à de telles organisations privées, ou alors que ces derniers devraient accepter les athées.
Constitutions comportant des discriminations
Les constitutions de certains États américains nécessite la croyance en Dieu ou en un être suprême comme un prérequis pour tenir une audience publique ou être avocat à la cour. On peut citer parmi ces États l'Arkansas7, le Maryland8, la Caroline du Sud9, le Tennessee10 et le Texas11.
Une décision de la Cour Suprême des États-Unis au cours du jugement Torcaso v. Watkins mena au premier amendement à la constitution américaine ainsi qu'au 14e amendement de cette même constitution, lorsque la constitution fédérale a redéterminé le droit de chaque État à choisir ses propres lois12.
Le droit de ne pas avoir de religion n'est pas reconnu en Indonésie.
Toute personne critiquant ou contestant l'une des religions reconnues (islam, christianisme (catholique ou protestant), hindouisme, bouddhisme ou confucianisme), et diffusant cette critique, encourt jusqu'à onze ans de prison. Chaque personne doit faire figurer sa religion sur sa carte d'identité13. L'obligation d'être croyant est « le premier pilier de la philosophie d'État en Indonésie - pancasila »13. Endy Bayuni, rédacteur en chef du Jakarta Post, rapporte que l'obligation légale imposée à chacun d'être croyant a été incorporée à la constitution dans les années 1940, lors de la lutte contre une insurrection communiste14. L'athéisme est ensuite réprimé sous le régime du Président Soeharto (1967-1998), « qui traita l'athéisme comme ennemie de l'État » en l'assimilant au communisme. Les athées doivent alors se déclarer officiellement membres d'une religion pour échapper aux persécutions15.
En juin 2012, pour la première fois, un athée, Alexander Aan, est condamné à deux ans et demi de prison ferme pour avoir publié des messages athées sur Facebook, et pour avoir invité les croyants à en débattre avec lui16,14. Amnesty International décrit alors Aan comme un prisonnier d'opinion, et demande sa libération immédiate17.
L’article 11 de la constitution fédérale de Malaisie garantit à chacun le droit de choisir sa religion, mais l’article 3 dispose que l’islam est la religion officielle et qu’on ne doit pas en prêcher d’autre aux musulmans. La majeure partie des États ont adopté la Loi de contrôle et de restriction qui prévoit une amende de 10 000 ringits ou une peine d’un an de prison pour ceux qui induisent un musulman à changer de religion. La critique de l’islam est considérée par la loi comme un acte de sédition (Sedition Act hérité de la période coloniale). Il est donc très difficile aux musulmans (essentiellement les Malais, considérés comme musulmans de naissance) d’abandonner leur religion car ils doivent pour cela faire entériner leur choix par un tribunal religieux musulman, seule juridiction compétente en la matière depuis 1988. La demande est presque toujours refusée, et une peine peut être imposée pouvant aller jusqu’à la prison ou l'enfermement dans un camp de « réhabilitation » jusqu'au renoncement de leur projet d'officialisation de leur apostasie18. Deux cas particulièrement connus sont ceux de Lina Joy et Kamariah Ali qui bataillent depuis plusieurs années pour faire reconnaitre leurs conversions respectives au catholicisme et à la « Religion du Ciel », un mouvement syncrétiste d’apparition récente. La première a vu sa demande de faire reconnaître son changement de religion par un tribunal civil rejetée définitivement en cassation le 30 mai 200719.
La question de l’apostasie fait l’objet de débats animés entre les musulmans libéraux qui estiment qu’il n’y a aucun avantage à maintenir de force un non-croyant dans l’islam et une forte et active minorité de fondamentalistes désireux d’imposer encore plus de restrictions, comme des peines de prison obligatoires, voire la peine de mort. Selon Zainah Anwar, directrice de Sisters in Islam20, la concurrence pour les voix des Malais musulmans entre le parti malais UMNO et le PAS islamiste se traduit par une surenchère identitaire, dont l’islamisation progressive du système judiciaire entamée dans les années 80 est un des résultats. Le développement simultané de deux tendances contradictoires (renforcement du pouvoir des tribunaux islamiques et soutien de la société pour la liberté de religion) est source de conflits21.
Par ailleurs, si l’apostasie était facilitée, l’apostat devrait en contrepartie perdre sa qualité de Malais, et donc le bénéfice des quotas que l’article 153 de la constitution fédérale leur réserve dans l’administration, le commerce et l’éducation. Mais il est vrai que ces dispositions avantageuses sont déjà menacées par le désir d’élever la compétitivité économique nationale22
En Mauritanie, le Code pénal de 1984 dit:
"Tout musulman coupable du crime d'apostasie, soit par parole, soit par action de façon apparente ou évidente, sera invite à se repentir dans un délai de trois jours. S'il ne se repent pas dans ce délai, il est condamné à mort en tant qu'apostat, et ses biens seront confisqués au profit du Trésor. S'il se repent avant l'exécution de cette sentence, le parquet saisira la Cour suprême, à l'effet de sa réhabilitation dans tous ses droits, sans préjudice d'une peine correctionnelle prévue au 1er paragraphe du présent article. Toute personne coupable du crime d'apostasie (Zendagha) sera, à moins qu'elle ne se repente au préalable, punie de la peine de mort."
Le rejet de l'islam peut être sanctionné par la perte de la citoyenneté.
Le Soudan, à l'exception du Soudan du Sud, applique la charia qui, selon l'interprétation individuelle, peut condamner à mort les musulmans apostats.
En Suède, pourtant considéré comme l'un des pays les plus séculaires du monde23,24, il existe des lois qui peuvent être considérées comme discriminatoires contre les athées :
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Dans les écoles publiques, le début de chaque semestre se tient dans une église et un prêtre délivre son sermon. De même, les écoles organisent des sorties à l'église avant certaines périodes de vacances scolaires. Lorsque les athées suédois se sont opposés à cette tradition, les politiciens sont intervenus pour la défendre.
Ainsi, le 26 octobre 2006, le ministre suédois de l'éducation, Jan Björklund, fit savoir que « Nous ne devrions pas avoir de règles en Suède qui feraient que les gens ne continueraient pas les débuts d'années scolaires et les cérémonies à l'église. Il n'y aura pas de changements sur ces règles25. »
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En octobre 2006, l'association des suédois humanistes porta plainte auprès de l'ombudsmen du Parlement suédois26 et du Chancelier de Justice suédois27 à propos des sermons que le parlement soutenait car, selon l'organisation humaniste, cette règle est contraire à la laïcité, et est discriminatoire à l'encontre des non-chrétiens, et notamment les athées. L'ombudsmen et le chancelier ont tous deux conclu qu'il n'existait aucune juridiction qui pouvait aller à l'encontre de cette tradition, et se limitèrent à ces propos. Aujourd'hui encore, les prêtres continuent leurs sermons à chaque rentrée scolaire.
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Athées et libres penseurs risquent la peine de mort dans 13 pays
Londres : Alors que l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) tente toujours de faire reconnaître au plan international le dénigrement des religions comme une infraction pénale, les athées, les humanistes et les libres penseurs risquent aujourd'hui encore la peine de mort dans 13 pays, tous musulmans. C'est ce que révèle dans son rapport 2013 sur la liberté de pensée (*) l'International Humanist and Ethical Union (IHEU) basée à Londres
Le rapport 2013 de l'IHEU, une ONG internationale représentant 120 organisations dans plus de 40 pays et disposant d'un statut consultatif spécial à l'ONU et au Conseil de l'Europe, se focalise spécifiquement sur les droits, le statut légal et la discrimination contre les humanistes, athées et les personnes sans religion dans les divers pays du monde.
Il en ressort que l'on peut être mis à mort pour avoir exprimé son athéisme dans 13 pays, tous musulmans. L'IHEU mentionne la Mauritanie, le Soudan, la Somalie, le Nigeria, le Yémen, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar, l'Iran, le Pakistan, l'Afghanistan, les Maldives et la Malaisie.
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Selon l'IHEU, les personnes athées, humanistes ou non affiliées à une religion sont particulièrement ciblées et discriminées dans la majorité des pays du monde. Cela va de l'obligation des enfants à prier en classe aux plus " graves violations ", qui vont jusqu'à la mise à mort des " blasphémateurs ".
Source : IHEU | International Humanist and Ethical Union | Liberté de pensée
Notes :
Dans la Grèce antique, l’adjectif « atheos » (en grec : ἄθεος, composé du ἀ- privatif + « θεός » qui veut dire dieu) signifie « sans-dieu ». Le préfixe « a » indique une absence de dieu revendiquée en Grèce dès le Ve siècle et prend le sens de « rompre la relation avec les dieux » ou « nier les dieux » à la place de l’ancien sens asebēs (en grec : ἀσεβής), « impie ».
Suites : La laïcité ne se négocie pas !
http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/10/la-laicite-ne-se-negocie-pas.html
ou sur :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2014/10/11/la-laicite-ne-se-negocie-pas-5465967.html
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Athéophobie
http://laicite-moderne.blogspot.fr/search?q=Ath%C3%A9ophobie
ou sur :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/observatoire-de-l-atheophobie/
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