25/05/2009
Marie le JARS
25.05.2009
DROIT (le); est éternel...
Comme l'ont toujours été sans avant ni après tous les objets de l'Univers...
''Le sexe'' ne pouvait et par la suite pour bon nombre ne sera jamais compris d'un pourceau comme l'évêque de Sées qui s'était permit de déclarer; « Quelle témérité, Sire, une quenouille attaque une crosse, et la crosse illustre d’un Bertaut? »
Marie avait choisit, dès l’âge de onze ans, de quitter la voie tracée pour ''le Sexe'': celle de ''la quenouille''
Marie le Jars de Gournay ''dite'' Marie de Gournay
Chacun doit savoir, c'est un fait; Marie avait appris seule le latin (en comparant les textes et leurs traductions) car cela au XVIIe siècle était interdit aux filles
Marie fut probablement la première à remplacer le mot «femme» pour «le sexe»
La morale de l'histoire de Marie, c'est que l'évêque, et ce ne fut que justice, dans cette affaire il y perdit son latin
il en fut de même pour tous ceux, évêques et autres qui par la suite ou dans notre actualité restent figés d'adorations, idolâtres de l'impensable condition de femme quenouille
Comme d'autres musulmans, pour qui le latinisme virevoltant et incisif de Marie est la grande inconnue à plusieurs grands X, opèrent la contraction religion-femmes et du coup ''crée'' une race de femmes parmi les femmes; «la femme musulmane doit...», lit-on çà et là... Curieusement cela ne fait pas broncher le MRAP (1), ni les autres organisations ''du même type'' - cherchez l'erreur...
Sans doute le mot racisme ou discrimination n'a pas le même sens pour tous...
(1) Association antiraciste ''à géométrie variable'' comme ''Les droits de l'homme'' qui manifestement affecte pour ne prendre qu'un exemple parmi tant d'autres inacceptables de ne pas tenir compte que les femmes arabes ou iraniennes [celles, malgré les risques qu'elles encourent, quand elles parviennent à s'exprimer] surnomment les codes de la famille, inspiré par la religion musulmane, de ''codes de l'infamie''
Dans un monde d'hommes
Exprime et sans doute reflète un point de vue particulièrement féminin et passionnant sur la vie des femmes dans la société aristocratique de son époque
Intellectuelle, elle à vécu au XVIIe siècle, ( " fille d’alliance de Montaigne "), fit preuve d'esprit critique contre les préjugés pour faire reconnaître sa valeur, et par la même faire valoir la femme comme un être pensant égal à l'homme
Dans tout les domaines, ceux politique, religion, vie sociale, littérature, autant de critique plus fine les unes que les autres, et suivantes critères en vigueur de l’époque, une œuvre d’homme, une expression qui n’avait en ce temps là rien de péjoratif, puisqu’elle servait seulement à désigner l’exceptionnalité, de " prodige " et de " monstre "
Libre et autonome, sa singularité parfaitement assumée la conduisit à publier en 1622 un libelle, Égalité des hommes et des femmes (1), probablement la première des œuvres dans laquelle est décrite et dénoncée la sujétion dans laquelle sont tenues les femmes
Innovatrice
Citation
« Dans ce très court essai (une trentaine de pages), Marie de Gournay opère une rupture avec l’habitude, héritée de la querelle des femmes qui s’était déployée au siècle précédent, de traiter la question du rapport des sexes par le moyen, tout rhétorique, d’une comparaison destinée à établir la supériorité d’un sexe sur l’autre, et pose le principe d’une égalité de nature en renvoyant à l’institution (on dirait aujourd’hui la culture) la prétendue infériorité naturelle des femmes »
Simone MAZAURIC
Autre citation
«Quelle est cependant ma rusticité?», se permet-elle d’écrire à la reine Anne d’Autriche en lui présentant son livre Égalité des hommes et des femmes: «Tous autres abordent leurs princes et leurs rois en adorant et louant; j’ose aborder ma reine en prêchant! »
Séverine AUFFRET
Ce qui caractérise ''notre Marie'' c'est sa désobéissance et cela s'est formalisé dans son œuvre littéraire ou philosophique, autant dire en quelque sorte, dire avec assurance son ''féminisme''
Ni inférieures-ni supérieures aux hommes, différentes; tout est dit dans l'œuvre de Marie sans rechercher à ''ressembler au commun des hommes'' et force est de constater qu'à notre époque contemporaine il faut encore le rappeler jour après jour..et encore et encore...
Évêques, grands ou petits mufti, inventeurs siècles après siècles d'une famille de nature castratrice et de codes de la famille plus phallocrates les uns que les autres, tous producteurs associés pour le pire à la fabrication en grande série de quenouilles: «Oseriez-vous encore et encore prétendre, tristes pourceaux, ''grands interprètes devant l'éternel'' [rire] que le bien nommé ''le sexe'' puisse s'accommoder de filer la quenouille; que reste t-il de l'Ether, dans votre temps fossilisé ou monde dit supérieur de votre état délétère d'esprit?
Votre ciel serait-il, s'il ne l'avait auparavant jamais été, sans nul doute bien loin d'être si pur?
Pas facile de faire avec de la matière invisible.., seul, voyez-vous les poètes ne manquent pas d'air pour élever l'esprit au dessus, construire une psyché méritées par (pour) les hommes et femmes, sans avec évidence nier ni vouer aux gémonies les phénomènes actifs de vie (ou de mouvements) émanant du dessous de la ceinture et non pas d'un déroulé de quenouille
Crab
(1) Dans une lettre qu'elle adresse à MONTESQUIEU, Marie y mentionne l'avoir composé sous l'inspiration des conversations qu'elle venait d'avoir avec lui au sujet de l'amour dans l'œuvre de Plutarque
AMOURS (les); sont éternels...
Louise LABÉ; surnommée "la belle cordière"
Né en 1524 à Lyon
Elle était la femme d'un riche marchand de cordes, monsieur PERIN; mais nous verrons plus loin que c'est elle Louise qui avait à revendre encore plus bien des cordes à son arc
Elle était connut pour ne pas monter à cheval en amazone et ses dépenses judicieuses pour constituer une bibliothèque à une époque où les livres étaient rares et précieux, composée des meilleurs ouvrages grecs, latins, italiens, espagnols et français
Un pied de nez, une fois de plus, à l'encontre de ceux qui dans notre pays comme quelques postillonneurs de plateau de télévision, élevé dans les idées de la chrétienté, du genre Jean François qui saura jamais se hisser à la hauteur de son frère Axel KHAN, ne comprendront jamais, faute d'éducation ou d'esprit critique, que la poétique philosophique des œuvres gréco-romaine sont à notre Culture l'essentiel
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- Estreines, à dame Louïze Labé
- Louïze est tant gracieuse et tant belle,
- Louïze à tout est tant bien avenante,
- Louïze ha l'oeil de si vive estincelle,
- Louïze ha face au corps tant convenante,
- De si beau port, si belle et si luisante,
- Louïze ha voix que la Musique avoue,
- Louïze ha main qui tant bien au lut joue,
- Louïze ha tant ce qu'en toutes on prise,
- Que je ne puis que Louïze ne loue,
- Et si ne puis assez louer Louïze.
- Épigramme attribuée à Clément MAROT
- J'aime bien ce sonnet expression d'une sensualité qui ne doit rien à la poésie érotique d'un poète masculin, forcément dérangeant à son époque:
Baise m'encor, rebaise moy et baise :
Donne m'en un de tes plus savoureus,
Donne m'en un de tes plus amoureus :
Je t'en rendray quatre plus chaus que braise.
Las, te pleins tu ? ça que ce mal j'apaise,
En t'en donnant dix autres doucereus.
Ainsi meslans nos baisers tant heureus
Jouissons nous l'un de I'autre à notre aise.
Lors double vie à chacun en suivra.
Chacun en soy et son ami vivra.
Permets m'Amour penser quelque folie :
Tousjours suis mal, vivant discrettement,
Et ne me puis donner contentement,
Si hors de moy ne fay quelque saillie.
Je ne m'étend pas sur la haine misogyne dont elle était l'objet, c'est par trop banal - le lecteur soucieux de s'informer en fera forcément connaissance...(Louise Labé chevalier, Louise Labé lesbienne, Louise Labé prostituée, etc )...
Dérangeante Louise, car pour elle, c'est la femme qui souffre et l'homme qui est l'objet du désir
En ce sens, par son extraordinaire lucidité, elle était la précurseur de la femme d'aujourd'hui
Une femme ''le sexe'' libre et autonome qui sans hésitation demande à son compagnon; «Baise m'encor, rebaise-moi et baise moi »
Insoumise elle disait qu'elle voulait des femmes, voir les femmes; «non en beauté seulement, mais en science et vertu passer ou égaler les hommes»
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Philosophe de l'amour «Je vis, je meurs; je me brûle et me noie », elle dépassa «son maître Ovide», je suis sûr que ce dernier aurait appréciée tant la femme et la poétesse...
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Oser déclarer son amour, plus encore la passion; à cette époque et toujours aussi porteur de nos jours par opposition à la moraline religieuse pour qui le sexe n' est qu'un outil bassement matériel, sorte d' utilitaire de la reproduction
«le plus grand plaisir qu'il soit après l'amour, c'est d'en parler» - Disait-elle
Et ''dieu'' dans tout çà? [RÀGD]
Crab
Suite
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/tu-aimeras-ton-prochain/
18:11 Publié dans 14 Marie le JARS et Louise LABÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femme, société, culture | Facebook | | | Imprimer |
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