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17/09/2010

FEMMES

Soyez putes

parce que

vous le méritez


Jetez le coran, la bible et la crucifixion dans les poubelles

de

l'histoire du ''vieux monde patriarcal''

Compte tenu d'une résurgence ou de la tentative de bon nombre de cerveaux fêlés d'imposer dans les quartiers la loi des gros bras; de rétablir la dictature du garçon sur la fille comme l'insuffle à l'homme les religions duelle, dont aucun verset ni sourate ne s'adresse à la femme...et plus dramatiquement dans la sombre actualité l'ignoble moraline musulmane...il me paraît opportun d'extraire de mes archives les trois articles ci-joint

Crab

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Vive les “putes” insoumises

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Marcela Iacub

 

En battant Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy nous a peut-être sauvés de la première dictature féministe de l’histoire. Hélas, il ne nous a pas épargné Fadela Amara. Peut-être est-ce le remords d’avoir malmené une “mère de famille de quatre enfants”, d’avoir exercé à son encontre une sorte de “violence psychologique” en faisant campagne contre une femme.

Peut-être a-t-il eu honte d’avoir été pris en défaut à propos des policières violées dont on découvrit, stupéfaits, qu’il les laissait rentrer toutes seules chez elles. Quoi qu’il en soit, la fondatrice de Ni putes ni soumises est devenue membre de son gouvernement. Mais, loin de se contenter de faire un geste publicitaire et consensuel, le nouveau président a pris parti dans les débats actuels autour des politiques des femmes. 

En effet, l’association Ni putes ni soumises porte un nom – et à travers lui un projet – qu’il faut bien comprendre. Son titre dit clairement : “Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas soumises que nous sommes des putes. Ok ?” Mais par “putes”, elle ne désigne pas celles qui font commerce de leur sexualité. Certes, celles-là, l’association ne les aime pas non plus. Mais “putes” signifie : les femmes qui couchent facilement avec les hommes. Celles qui n’attendent pas une vraie relation, celles qui peuvent le faire avec plusieurs à la fois, celles chez qui le sexe n’engage pas plus que cela, et même leur plaît parfois d’autant plus qu’il est pratiqué ainsi. L’association veut dire : “Nous, les femmes des quartiers non voilées, ne sommes pas de ces salopes-là.” Heureusement pour elle, le mot “pute” choque moins que le mot “salope”. Pauvre Patrick Devedjian…

Coucher à droite et à gauche, ce n’est pas leur truc. C’est bien dommage, pourtant. Car s’il y a un problème auquel ces filles-là doivent se confronter, bien plus fréquent que le viol et le voile, c’est la difficulté de sortir d’une idéologie patriarcale qui considère que les femmes qui couchent avec qui elles veulent sont des “putes”. Le viol est même devenu pour cette association ce qui lave les femmes d’une accusation de “pute” : elle s’emploie à faire comprendre aux filles qu’elles n’ont pas pu consentir à certains rapports. On croyait que la modernité avait rendu le mot “pute” désuet. Elles l’ont sorti des malles des grands-mères pour le remettre en circulation. Et tout le monde applaudit…  Mais ne désespérons pas. Peut-être le “débauchage” de Fadela Amara donnera-t-il aux filles des quartiers la force de créer une association dont le nom sera “Putes et insoumises”. 

Marcela Iacub, juriste et chercheuse au CNRS

11-07-2007 09:59



L’ASBL “ Insoumise et dévoilée ”

Un numéro vert pour aider les musulmanes en détresse

publié le 17/06/2010 à 21h11

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L’ASBL “ Insoumise et dévoilée ”, qui vient en aide aux jeunes filles et jeunes femmes musulmanes en détresse, a inauguré jeudi son numéro vert. Il s’agit du 0800 23 243, indique l’association dans un communiqué.

Rédaction en ligne

L’ASBL explique que son initiative trouve son origine dans le fait que beaucoup de personnes n’arrivent pas à joindre l’association par manque de moyens et que bon nombre d’entre elles sont surveillées et n’ont plus de GSM, ni d’accès à internet.

En outre, le numéro, facile à retenir, sera notamment affiché dans les écoles, les hôpitaux, les commissariats et les centres de médiation, précise encore l’association.

Créée voici deux ans à l’initiative de Karima, “ Insoumise et dévoilée ” vient en aide aux jeunes musulmanes victimes de mariages forcés et de violences intra-familiales.

actu-match | Jeudi 21 Janvier 2010

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Rayhana l'insoumise

Agressée à Paris par des intégristes qui voulaient la brûler comme une sorcière, l’actrice et dramaturge algérienne refuse de jeter un voile sur son combat.

Interview Ghislain Loustalot - Paris Match

Paris Match. Le personnage principal de votre pièce, Fatima, dit qu’elle ne craint personne. Ni les hommes ni les intégristes. Et vous, aujourd’hui, avez-vous peur après qu’on a essayé de vous brûler vive à Paris ?
Rayhana. Je pèse mes mots : l’intégrisme ne peut pas ne pas faire peur. Donc oui, j’ai très peur. Je me suis vue brûler, je vis avec cette idée qui me hante. Elle me fige comme elle m’a déjà figée en Algérie. Mais c’est le but de mes agresseurs : me bloquer, m’étouffer, alors je continue à l’affronter. Le fait qu’on tente de me tuer pour ce que je pense ou ce que j’écris prouve que le combat n’est pas terminé. Cette peur me servira de moteur. C’est pour cette raison que j’accepte de vous en parler.

Pensiez-vous que cette pièce de théâtre pouvait vous mettre en danger à Paris ?
Jamais ! Je vis désormais dans un pays démocratique que j’aime, où l’on peut dire ce que l’on veut, où je suis libre, et je le répète à qui veut l’entendre. Je n’aurais à aucun moment pensé que mon texte puisse susciter tant de colère. En France, je n’ai jamais subi la moindre pression. En Algérie, j’avais reçu des ­menaces verbales d’un étudiant islamiste quand j’étais à l’université. Il m’avait dit : “Toi, tu mourras de mes propres mains.” Mais, à l’époque, le Fis [Front islamique du salut] ne s’était pas encore révélé de manière aussi criminelle.

«Dans toutes les religions, une femme est une sorcière dès qu'elle ne se soumet pas»

Dans votre pièce, écrite en 2004, il y a une phrase prémonitoire : “Sorcière ! Les femmes sont diaboliques, elles sont l’incarnation du mal.” Et on a essayé de vous immoler, en pleine rue, comme on brûlait les sorcières au Moyen Age.
Incroyable, je n’ai même pas fait le rapprochement. L’Histoire se répète. Dans toutes les religions, une femme peut être considérée comme une sorcière dès qu’elle prend position, dès qu’elle ne se soumet pas.

Que sous-entend le titre de votre pièce, “A mon âge, je me cache ­encore pour fumer” ?
J’ai voulu souligner une absurdité totale : en Algérie, une femme qui fume est considérée comme une putain. J’en connais certaines qui ont été fouettées à coups de ceinture par leur mère et leur tante parce qu’elles s’étaient fait prendre à fumer. Elles ne châtient pas par haine, mais par amour, pour protéger leurs filles, pour qu’elles ne deviennent pas des mécréantes, qu’elles puissent trouver un mari, ce qui semble à leurs yeux l’unique vocation de la femme. C’est encore pire. La pièce ne parle que de ça, de notre condition féminine et de nos rapports avec les hommes. Bien sûr, les choses changent petit à petit. Mais pas assez. Par exemple, le Code de la famille qui régit le mariage a été modifié : avant, un homme pouvait épouser une autre femme sans demander la permission à la première. Désormais, c’est interdit par la loi. Il a toujours droit à quatre femmes, mais il faut l’accord des autres. La polygamie est toujours autorisée. Il y a un tel poids de la culture, des traditions et de la religion qu’il est très difficile d’imposer des lois du jour au lendemain. Mais c’est la seule solution. La Tunisie l’a fait.

«Le machisme est universel»

Ce que vous racontez sur les hommes, leur sexualité et leurs rapports aux femmes, est extrêmement dur mais assez universel, comme si ça ne concernait pas que les musulmans.
Le machisme est universel. La première cause de mortalité des femmes, dans certains pays du sud de l’Europe, est la violence conjugale. Quand j’écris, en parlant d’une femme voilée et d’une autre qui ne l’est pas : “Toi, t’es une bâchée, toi, t’es une décapotable, de toute façon vous êtes juste bonnes à baiser toutes les deux, un point c’est tout”, c’est pour dénoncer l’hypocrisie. En Algérie, durant les années noires, on kidnappait aussi des filles voilées. Elles étaient considérées comme des butins de guerre au même titre que les autres, et violées trente ou quarante fois. J’ai vu à cette époque, dans les années 90, le témoignage télévisé d’une femme de 40 ans à qui c’était arrivé. Vous savez ce qui lui faisait le plus mal ? Tous ces hommes qui avaient abusé d’elle sans arrêt, pendant des jours, étaient pour la plupart du même âge que ses fils.

Les femmes algériennes sont-elles aussi solidaires que vous le dites ?
Oui, car elles ont tout à gagner à ce que ces lois qui les réduisent à l’état d’objet disparaissent. Mais il faut dire, également, qu’il y a eu des femmes islamistes qui ont participé aux massacres des années 90. Elles permettaient à leur mari d’en violer d’autres. Des épouses d’émirs, intouchables, utilisaient des jeunes filles concubines comme esclaves sexuelles.

L’une de vos héroïnes dit : “Je voulais mourir le jour où ils m’ont fait arrêter l’école, je les ai suppliés. Ils m’ont répondu : ‘Le jour où tu sortiras d’ici, ce sera pour aller chez ton mari et de chez ton mari à la tombe.’” L’avez-vous vécu personnellement ?
C’est la condition de nombreuses femmes algériennes. Elles ne décident de rien. D’ailleurs, dans le Code de la famille, une femme dépend de son père puis de son mari ; elle est une éternelle mineure. J’ai eu la chance d’avoir des parents quasi analphabètes mais armés d’une grande sagesse populaire. Pour eux, les études étaient importantes. Mon père déchiffre à peine l’arabe, pourtant il a réussi à lire la semaine dernière dans “El Watan” ce qui m’est arrivé. Et il a eu la peur de sa vie. Et puis j’ai passé mes treize premières années chez une seconde maman, hollandaise, qui m’a éduquée à l’européenne. J’ai fait une année de médecine, les Beaux-Arts et l’Institut national d’art dramatique. Mais j’étais une révoltée et je me faisais jeter de partout. J’ai commencé à écrire de la poésie, puis quelques pièces de théâtre en arabe, qui ont été jouées, mais j’étais surtout connue en tant que comédienne. J’ai d’ailleurs reçu des prix d’interprétation dans des festivals. L’un de mes metteurs en scène, qui dirigeait le Théâtre national, le célèbre Azzedine Medjoubi, a été assassiné rue Molière, à Alger, ainsi qu’Ali Tenkhi, le réalisateur du dernier film dans lequel j’ai joué, “Le papillon ne volera plus”. J’avais une telle colère contre cette connerie qu’est l’intégrisme, je n’arrivais pas à croire que mon peuple puisse être comme ça. Je suis venue en France en tant que réfugiée et on m’a offert l’asile.

«Quand on se connaît, on se déteste moins»

Que pensez-vous du problème de l’intégration ?
Dans la pièce, je dis que de plus en plus de jeunes partent rasés d’Algérie en Europe et reviennent barbus. Je l’ai vu, vécu. C’est étonnant qu’on revienne intégriste de France. C’est à cause du rejet, du racisme, des ghettos. Les jeunes se font récupérer dans les mosquées. Plus le rejet de la société française est fort, plus la manipulation de ces jeunes est aisée. Il faudrait plus de mélange, plus de mixité, comme en Finlande où les quotas Finlandais-étrangers sont fixés par la loi. L’intégration doit se faire dans les deux sens. Dans le village catalan où j’habite avec mon mari, j’ai créé des stages, des ateliers pour les enfants et les vieux. Moi, la femme musulmane, je me suis déguisée en Père Noël. Et puis ils ont voté FN en masse ! J’ai dormi pendant quarante-huit heures, tellement j’étais sonnée. Mes voisins m’ont dit que ce n’était pas contre moi. Voilà le problème : quand on se connaît, on se déteste moins. Mon père était maquisard pendant la guerre d’Algérie, mon beau-père faisait partie de l’armée française. Le jour de mon mariage, ils ont pleuré dans les bras l’un de l’autre en s’avouant qu’ils auraient pu s’entre-tuer il y a cinquante ans et ne jamais connaître ensemble ce jour de bonheur. L’amour résout tout.

17-09-2010 22:03

 

Suite sur...

FADELA et le sexisme

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