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08/09/2013

Convertir les églises

en espaces de création et de diffusion artistique

france, territoires, régions, départements, communes, églises, religions,  athéisme, logements-étudiants, logements_sociaux, sciences, politiqueUne église transformée en librairie au Québec

 

Question posée dans un article ( daté du 7/9/2013 ) publié par ouest france.fr :

Faut-il démolir ou restaurer les lieux de culte en mauvais état ?

Un dilemme pour de nombreuses petites communes confrontées à des budgets serrés

Elles font partie du paysage. La France compte environ 45 000 églises paroissiales. Une richesse patrimoniale. Mais aussi un coût à la charge des communes propriétaires des bâtiments. C’est le cas des édifices construits avant la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État - Fin de l'extrait

 

S'il est vrai que l'heure est au financement prioritaire de logements, cela sur un plan général, mais aussi, plus particulièrement, pour que chaque étudiants français ou étranger puisse disposer d'un '' logement étudiant '', dans de nombreuses régions de logements sociaux ou intermédiaires, il faut en effet cesser de financer la conservation '' bête et méchante '' de lieux de cultes

Durant la période ou j'exerçais, j'ai pu observer l'intérêt présenté par un programme de reconversion d'une église rurale en logements sociaux

( bien qu'incroyant ), il m'est arrivé de '' donner '' des conseils pour la restauration d'églises ( interventions, pour le compte du CAUE d'un département )

Professionnellement, dans le cadre d'une mission de définition d'un contrat rural élaboré pour une municipalité pour la réhabilitation d'une église, d'en changer l'affectation principale au profit d'une solution mixte : d'adapter l'utilisation, en dehors des services ( quand il y en a ), de la nef et de ses annexes en salles de réunions, d'activités diverses ou créatives louées à des associations, ce qui permet de décharger la municipalité en grande partie des coûts de la maintenance de l'édifice

Il est possible d'imaginer d'autres changements d'affectations car bien souvent ce qui fait l'intérêt de ne pas détruire les églises ( ne pas confondre avec les cathédrales ) c'est de constater qu'elles sont un des principaux éléments urbains structurants des centres bourgs

 

Sans que cela altère le moins du monde mon incrédulité, je peux apprécier autant la musique, '' profane '', un requiem de Mozart, une passion de Yoan Sebastian Bach, compte tenu du volume et de la qualité acoustique, jouée dans une cathédrale ( les cathédrales, à la différence des églises, sont la charge des monuments historiques )

Des concerts, sont organisé de temps à autres dans de '' modestes églises '' ( actuellement à la charge des communes ), églises qu'il me paraît utile de maintenir en bon état de conservation, tout en utilisant, la plupart du temps, l'espace et le volume pour développer d'autres activités plus quotidiennes afin de changer substantiellement le mode de financement nécessaire à leur entretient

 

Valeur d’urbanité de l’église

Le meilleur moyen pour protéger le patrimoine ( cela vaut pour d'autres patrimoines civils ou militaires), que l'on soit incroyant ou croyant, c’est de l’occuper, de lui attribuer une nouvelle fonction, de lui accorder un rôle dans la société actuelle , autant dire de l'habiter, c’est donc construire une relation durable avec le temps que ne remplit plus à elle seule la religion

Donc m'importe la reconversion d'églises, dans la mesure ou elles ne sont plus réservées exclusivement aux services religieux, sachant que beaucoup d'entre-elles ne servent, bien souvent, que deux ou trois fois par an, à l'occasion d'un baptême ou d'un mariage

En revanche il faut cesser de subventionner plus ou moins directement la construction de lieux de cultes nouveaux pour trouver une partie du financement, j'y reviens, de '' logements étudiants ''

Notre société n' a plus besoin ni de curés ni d'imams ( incroyants, agnostiques et déistes sans confessions sont majoritaire dans notre pays ) mais d'étudiants bien formés, de scientifiques dont le mérite, à la différence des professionnels de la religion, est de travailler pour le bien de l'ensemble de la collectivité de notre pays ( les religions ne font rien de plus que de diviser, et le plus souvent pour le pire )


Mutualiser l'argent public là où les besoins sont incontournables

Cette politique viendrait en complément d'un nécessaire changement d'affectation de l'argent ( actuellement ) mal utilisé de la formation professionnelle, pour le rediriger à la fois pour former les chômeurs aux métiers nouveaux ou par anticipation ceux à venir, mais aussi, pour soutenir la construction : de logements étudiants, à loyer modérés et intermédiaires, accélérer le développement des crèches, autant de besoins prioritaires à satisfaire pour retrouver une dynamique positive dans une société qui a raison de ne pas croire mais veut ne valider que les actes qui sont la cause de son avenir

Donc le contraire de la notion fumeuse d'espérance que nous bassine les droites comme les gauches depuis plus de vingt ans tout en en poursuivant le détournement de l'argent public pour financer : le concordat, en partie les écoles confessionnelles et plus ou moins directement des lieux de cultes en ( notamment ) '' offrant '', ce qui est un scandale, le foncier à un coût symbolique qui ne correspond en rien au marché, ( comme si les croyants ne pouvaient pas prier chez-eux ou quitte à faire plusieurs services en louant des salles à leurs frais )

L'on voit bien que réaffirmer la laïcité va de pair avec le choix responsable de financer exclusivement tout ce qui permet d’œuvrer pour le bien public et non de maintenir des privilèges revendiqués par des communautés de croyants quelques soient leurs confessions, non plus seulement, pour des raisons dite '' patrimoniales '' quand ce ne sont pas exclusivement des raisons esthétiques de conservations en l'état d'édifices religieux sans en changer l'affectation ou de leur attribuer une fonction mixte        - Crab 8 Septembre 2013

 

Notes

Un exemple récent de programme de reconversion à l'intérieur d'un lieu de culte : Murs d'escalade dans le Chœur, café-bistro, halte-garderie, cuisine communautaire, espace de création théâtrale, activités de relaxation, friperie et même des serres d'agriculture urbaine

Le presbytère, une transformation majeure, devient un immeuble d'habitations pour personnes âgées

Un espace dédié au travail d'équipe et à la création conjointe est aussi présent au centre de l'église, dans la nef

Suite :

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/reformes-structurelles/