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03/10/2010

Violences urbaines: La cité du Mâle

CENSURE ?

Évitée de justesse

 

Diffusion d'un documentaire sur Arte

Malika Sorel.jpg

Malika Sorel


Citation ; ''On n’a eu de cesse, bien au contraire, de se voiler la face devant la réalité des situations qui se produisaient sur le terrain, hantés par la seule crainte de la stigmatisation'' Malika Sorel


Article

La cité du Mâle, le docu choc enfin sur Arte

Daniel LECONTE, France-info, 29 09 2010
envoyé par FranceInfo. - L’info video en direct.

Daniel Leconte était l’invité hier matin de France Info pour revenir sur un documentaire, La Cité du Mâle qui évoquait les rapports hommes - femmes dans la cité Balzac à Vitry en banlieue parisienne, là ou en 2002 avait été brulée vive Sohane par son petit ami. Cette affaire avait à l’époque défrayé la chronique et avait notamment donné naissance à l’association "Ni putes Ni soumises" dont est issue la secrétaire d’Etat à la ville, Fadela Amara.

Le documentaire, dont la diffusion avait été initialement prévue pour la rentrée sur Arte, avait été déprogrammé au tout dernier moment. Les accusations avaient alors fusé, bidonnage d’un coté, censure de l’autre. Et le documentaire était resté dans les cartons alors que cette déprogrammation avait généré un énorme buzz.

Venu présenter la soirée "Thema" d’hier soir, au cours de laquelle La cité du Mâle serait finalement diffusé, Daniel Leconte a une nouvelle fois fait face à la critique, la journaliste de France Info reprochant au documentaire d’être un travail médiocre présentant des propos sans leur contexte. Accusation à laquelle Daniel leconte a répondu en faisant remarquer que le contexte allait être donné par l’émission et que c’en est justement le but.*

 

En outre

Daniel Leconte précise que toutes les personnes interviewés sont filmées de face et ont toutes signés pour autoriser la diffusion


Ajoute que le référé dont parlait une partie de la presse est une contrevérité - qu'il n'y a jamais eu de référé de déposé pour demander l'interdiction de la diffusion de ce film documentaire

Ce documentaire a donc été diffusé hier soir sur Arte, et est consultable pendant une semaine sur le site de la chaine Franco-allemande. Je le place juste ci-dessous également afin que vous puissiez le voir en contexte avec les propos de Daniel Leconte.

Si vous souhaitez voir l’intégralité de la soirée Théma diffusée hier soir, vous pouvez la retrouver sur le mini site qui lui est consacré. Vous aurez alors l’intégralité du contexte si ardemment défendu par son présentateur.-

Fin de l'article

* Après la diffusion, au cour du débat qui s'ensuit


Avant la diffusion...

Lien en fin de l'article

Remarques

C'est effarant cette négation de la réalité dans les banlieue ou sévit dominante la dictature des gros bras – ou le seul enjeu comme dans tous les lieux et pays où le patriarcat logiquement use des pires violences morale [par la loi] et physique [par l'emprisonnement et l'assassinat] pour régner, en France pour contrôler un quartier


Toutes mes sources d'informations depuis de nombreuses années me remontent que la cité Balzac n'a pas l'exclusivité de cette violence misogyne, phallocrate, et homophobe [qui trouve son origine dans les textes des religions duelle *]

Pour certains, c'est une minorité et le documentaire leur donnent l'impression de généraliser disent-ils...


Oui c'est une minorité – mais une grosse minorité; cette minorité fait la loi – cette minorité n'est pas tombée du ciel, elle le produit d'une éducation où la femme n'est rien de plus qu'un objet, une marchandise – que dans tous les cas elle est la propriété de l'homme ou du clan, ce que beaucoup de gens, dans notre société, ne cessent de dénoncer sans trouver suffisamment d'écho dans les médias


Un soulagement le documentaire a été diffusé suivi du débat prévu après la projection..     Crab

* La pire de toute et dominante à l'origine de la résurgence du patriarcat dans nos banlieue est celle de ''l'homme musulman'' puisque désormais c'est ainsi qu'il faut désigner cette idéologie moyenâgeuse [ou idéologie des gros bras]


Notes

"La cité du mâle" - REPROGRAMMATION
Mercredi 29 septembre à 21h35 dans la THEMA
« Femmes pourquoi tant de haine ? »
Le 31 août, ARTE a déprogrammé dans l'urgence le documentaire La cité du mâle, après avoir pris connaissance une heure avant la diffusion des risques encourus par une personne liée à ce film.
La chaîne le diffuse mercredi 29 septembre à 21h35, ainsi que l’ensemble de la THEMA Femmes, pourquoi tant de haine ?, après avoir procédé aux modifications permettant en particulier d'assurer de manière plus effective l'anonymat de certains protagonistes du film, et d’éviter tout risque de diffamation

Retour à Vitry, où Sohane fut assassinée dans un local à poubelles, et coup de projecteur sur les agressions machistes dans les cités.

Présentation du film

2004, à Marseille : Ghofrane, 23 ans, est lapidée. 2005, à Neuilly-sur-Marne : Chahrazad, brûlée à 60 % par son ex-petit ami, est maintenue plus de six semaines dans un coma artificiel. 2009, Oullins, dans la banlieue de Lyon : Fatima, 22 ans, est étranglée par son frère… La jeune femme s’était fiancée et avait trouvé un emploi. Chaque jour, les services de police enregistrent plus d’une vingtaine de plaintes pour des actes de délinquance similaires… Cathy Sanchez s’est immergée plusieurs semaines à Vitry, là où, en 2002, Sohane, 17 ans, est morte brûlée vive dans un local à poubelles… La réalisatrice, qui s’était mobilisée à l’époque, veut comprendre comment les choses ont évolué. Pourquoi les violences faites aux femmes sont-elles trop souvent ignorées ou minimisées ? À travers les scènes de la vie quotidienne, les dits et les non-dits, se dégagent les valeurs autour desquelles se construit une certaine identité masculine et le constat d’une situation qui ne cesse de se dégrader

Sources : Tous les liens en bas de page


Malika Sorel, qui participe au débat de la Thema « Femmes : pourquoi tant de haine ? », apporte un point de vue engagé sur les questions soulevées par les deux documentaires

Malika Sorel est membre du Haut conseil à l'intégration. Elle a publié l’ouvrage "Le puzzle de l'intégration - les pièces qui vous manquent" (Mille et une nuits). Ingénieure de l’École polytechnique d’Alger et diplômée d'un troisième cycle de Sciences-Po, elle a occupé la fonction d’ingénieur, puis celle d’ingénieur d’affaires et de recrutement de cadres dans des PME appartenant au secteur de la défense et des télécommunications.

Avez-vous été surprise de la violence des propos tenus par les jeunes dans le documentaire ?
Non, pas le moins du monde, non plus d’ailleurs que des expressions des visages, car j’ai déjà vu tout cela dans une autre vie, de l’autre côté de la Méditerranée. Du fait de l’importance des flux migratoires, il était hautement prévisible, en raison même du fonctionnement de ces populations, qu’elles reformeraient leurs sociétés d’origine sur la base de leurs propres normes collectives. Il est par ailleurs important de mentionner que la crise morale, intellectuelle et politique profonde que traverse notre société y aura grandement aidé. Notre société doute en effet profondément, et n’a plus guère confiance en elle-même ni en ses ressorts profonds.

Comment décririez-vous les visions qu’ils ont de la femme ?
Il n’existe à leurs yeux que deux catégories possibles pour une femme : « pute » ou « soumise ». C’est, bien malheureusement, cette vision de la femme qui leur est transmise dès le plus jeune âge au travers de l’éducation qu’ils reçoivent. Les femmes qui refuseront de se soumettre aux lois ou contraintes édictées par le groupe devront le plus souvent subir l’enfer sur Terre. Ce n’est pas du tout fortuit que Fadela Amara ait choisi d’intituler son association comme elle l’a fait. Il eût été salutaire de préciser qu’il ne s’agissait nullement là d’une évolution de la vision de la femme dans la société française du XXe siècle, mais que nous nous trouvions confrontés, pour un certain nombre de raisons, à une vision importée. Si cette vérité avait été dite par les pouvoirs publics, cela aurait aidé les populations de l’immigration à intégrer les données propres à la société française. Non seulement cela n’a pas été fait, mais on n’a eu de cesse, bien au contraire, de se voiler la face devant la réalité des situations qui se produisaient sur le terrain, hantés par la seule crainte de la stigmatisation. Ajoutons également la dictature du relativisme culturel et l’idéologie de la diversité culturelle, qui ont peu à peu pris en otage notre société. Voilà ce qui a constitué un formidable terreau pour la transplantation d’une misogynie qui se traduit par une rare violence non seulement à l’égard des femmes, mais également à l’égard d’hommes qui ne sont pas reconnus comme de « vrais » hommes.

Comprennent-ils la gravité de leurs paroles ?
Non, pas du tout, et le reportage le met très bien en évidence. La gravité se jauge en effet au regard de son propre référentiel de valeurs et de principes. Ce que nous avons vu et entendu dans ce reportage est extrêmement grave au regard des normes collectives de la société française. Cela ne l’est pas pour eux. Leur comportement est tout à fait rationnel. Il répond aux exigences de leur milieu, et correspond simplement au respect de l’enseignement qui leur a été transmis au sein de leur famille, de leur environnement, de leur société. Ces jeunes gens ont le grand mérite de s’exprimer de manière honnête, directe et claire. D’autres ont adopté un double langage qu’il est alors plus difficile, pour le profane, de décrypter.

D’où vient cette obsession de vouloir tout contrôler ?
Pourquoi vouloir tout contrôler ? Dans certaines sociétés, il ne suffit pas de respecter soi-même les valeurs du groupe. Incombe également à chacun la responsabilité de veiller à ce que l’ensemble des normes collectives soient respectées par tous les autres membres du groupe. Le contrôle social sur chaque individu est donc permanent. Inutile de préciser que ce mode de fonctionnement donnera naissance à des êtres qui auront le plus grand mal à grandir détendus et sereins. Cette obsession de vouloir tout surveiller, tout contrôler se nourrit de la conviction, transmise par l’éducation, que le salut de chacun dépend non seulement de son propre comportement, mais également de celui de son entourage.

Les filles semblent prendre à leur compte certaines de ces thèses et réflexes. Est-ce une façon de s’en protéger ?

Se soumettre pour ne pas risquer les foudres du groupe, et même devenir soi-même un loup pour ne pas être attaquée par les autres loups ? C’est une stratégie qui peut parfois être adoptée pour tenter de se construire une bulle d’oxygène ou un instant de répit. Mais il y a en réalité bien plus préoccupant pour notre société : c’est le défi que constitue une éducation conduite comme un « lavage de cerveau », une dépersonnalisation destinée à mieux piloter les personnes. C’est un processus voisin de ce qui a été observé sous certains régimes totalitaires. Cette éducation fabrique des êtres qui éprouvent les plus grandes difficultés à devenir libres au sens où l’entend notre société, à savoir des individus qui disposent d’un libre arbitre, d’une autonomie de décision, d’un sens critique et d’une véritable capacité de raisonnement. C’est là qu’il faut chercher les raisons du malheur de nos enseignants, qui ne sont pas confrontés à une simple problématique de transmission des savoirs, mais à un problème autrement plus complexe qui dépasse de très loin la mission de l’école. Avec une éducation qui de plus n’hésite pas à recourir à la violence psychologique, morale et physique, il n’est pas du tout surprenant que beaucoup de filles constituent à leur tour des maillons de la chaîne et contribuent à la perpétuation du système. Pour ne pas renforcer l’effet pervers d’une telle éducation, il est important de veiller à ne pas verser dans la communautarisation, ce qui se produit lorsque l’on traite au niveau politique avec des communautés ou lorsque l’on considère les êtres sur la base de leur supposée appartenance ethnique ou raciale. Il faut au contraire s’attacher à traiter avec les seuls individus, sur la base de leur appartenance à la famille humaine.
   Interview réalisé par David Carzon

Piqûre de rappel :

Le débat sur l'identité nationale avait pour objet de réfléchir aux valeurs qui pourraient nous rassembler, nous permettre de vivre ensemble – il a été galvaudé...essentiellement par tous les chantres [toujours les mêmes] du relativisme culturel...

Ce débat doit être poursuivi, jusqu'à l'éradication des idéologies moyenâgeuses qui polluent la vie de la majorité des gens dans ''les quartiers'' par tous ceux qui ne supportent pas l'idée même que les femmes puissent-être libres et autonomes    Crab 03 13 2010

domesticviolence61.jpg

 

Vidéos du Film

http://blvids.free.fr/z10%20La_cite_du_male_Le_meilleur_du_pire.mp4

Nota

Votre navigateur ''vous demandera'' [peut-être] d'enregistrer la deuxième * vidéo figurant sur la liste car c'est un point flv

* :

http://blvids.free.fr/z11%20Enquete_Debat_Blog_Archive_La_cite_du_male.flv

 

http://blvids.free.fr/z12%20videos__La_cite_du_male.mp4

 

http://blvids.free.fr/z8%20La_cite_du_Male__le_docu_choc_enfin_sur_Arte.mp4

 

James_Ensor_-_l_intrigue_-_1895_-_90_x_150_cm.jpg

James Ensor - L'intrigue -

 

Suite sur...

Violences urbaines suite

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/violences_urbaines./



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