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30/04/2015

Le cadre laïque

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Isabelle Adjani

°

Madame, vous n'aviez pas dit que vous étiez... [ arabe ]

... prof de français. Je suis prof de français -

( 24/03/2009 - La journée de la jupe : film – suite en bas de page )

°

Depuis Locke, Montesquieu et les Lumières, la séparation des pouvoirs ( législatif, exécutif et judiciaire ) est le principe des démocraties représentatives

 

Selon ce principe, les religions, sous leur forme profane c'est-à-dire en tant qu'association d'individus, n'ont donc aucun pouvoir, la république c'est le gouvernement du peuple : incroyants, agnostiques, déistes sans confession et croyants avec confession et non celui d'une catégorie de citoyens religieux ou non religieux

 

La jupe longue islamiste, au même titre que le voile*1, est un des outils de l'instrumentalisation de la religion, une dérive du multiculturalisme, c'est en ce sens précis un signe ostensible religieux, le porte flambeau du communautarisme que tentent d'imposer bon nombre de musulmans en s'attaquant, depuis de nombreuses années, en priorité à l'École de la République

*1 : symbole de la sacralisation du patriarcat, marqueur de l'inégalité entre femmes et de l'inégalité entre femmes et hommes

 

Le cadre laïque de l’enseignement doit être fermement rappelé et garanti, c'est jouer à l'innocent les mains pleines que de refuser d'admettre les incessants assauts théocratiques émanant majoritairement de religieux musulmans qui savent parfaitement que leur religion est incompatible avec la laïcité

 

C'est évident que le port de ce type de jupe longue caractérise un signe ostensible religieux musulman*2, c'est une provocation de plus pour parvenir à imposer du dieu à l'École, et il s'agit là en l'occurrence des jeunes filles conditionnées par leurs parents où leurs proches pour par usure détricoter jusqu'à anéantir la neutralité laïque de l'École

*1 : nous savons depuis longtemps que le voile et la jupe dite islamique n'ont aucun rapport avec la croyance dans une divinité, mais relève d'un manifeste politique dont la finalité est d'entretenir un esprit de secte comptant parmi les plus xénophobes

 

Contre l'école de la république où la mixité est la règle, le seul moyen de mettre fin à ce prosélytisme musulman qui ne conçoit les femmes que vêtue d'un linceul mortifère, c'est en effet d'imposer l'uniforme à tous élèves filles et garçons au long de la scolarité - - Crab 30 Avril 2015

 

Suite : La journée de la jupe

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/le_mensonge_mahometan./

 

 

 

12/10/2008

Laïcité

Capture-1b.jpeg

Laïcité et société

J'ai regroupé ici

quelques uns

de

mes messages

édités

sur le forum de C dans l’air - F 5

Le 14-04-2007, un lecteur - M....... m’écrit:«je suis et certain que vous ( les athées) soutenez ce discours (c à d ne pas enseigner les religions à l'ecole et laisser les enfants choisir qd il grandissent) parceque ça vous arrange (l'enfant ne peut etre croyant s'il n'a jamais etudier les religions»
Fin de l’extrait de ses remarques

Enseigner les religions, mais M........ n'ajoute pas que l'on pourrait dans ce cas aussi enseigner l'athéologie ; l'autre tradition, la contre histoire de l'histoire des philosophies matérialistes de la volonté de domination *

*  matérialistes de la volonté de domination comme par exemple les religions duelle [monothéistes]


L’école

est un espace

d’enseignement des savoir


Les religions, plus d’une centaine sont des croyances et non pas des savoirs - [les savoirs sont des propositions vérifiées]

( Par exemple: La physiologie virginale ne permet pas la procréation...)


Hors un incroyant contrairement à ce que vous dite n’endoctrine pas ses enfants – l'endoctrinement ne peut se faire que dans une croyance et non pas quand il s'agit de ne pas interdire le questionnement
Il répond aux questions nombreuses que pose, dans tous les domaines, ses enfants
Et quand vers cinq six ans, après avoir entendu un de ses petits copains lui parler de sa religion, l’enfant demande une explication - La réponse qui lui est faite (résumée) c’est de lui dire que selon les pays il y a de nombreuses religions différentes
Qu’une religion est une croyance, une philosophie, et ce que les croyants nomment ''dieu'' est une hypothèse parmi d'autres - et non pas un savoirs fondé sur des propositions vérifiées
Cela dit avec des mots compréhensibles pour un enfant

Donc il n'y a pas dans ces réponses la moindre tentative d’endoctrinement dans une idéologie, l’autonomie de l’enfant et sa liberté de conscience est scrupuleusement respectée  - Crab

 

A de nombreuses reprises j’ai indiqué que les religions (1) sont présentent dans les cours d’histoire enseignés à l’école

Encore une fois - Un savoir n’est pas une croyance - Un savoir est validé par une démonstration pour faire la preuve, ce fonde à partir des contraintes oservationnelles, ce qui n’est pas le cas de toutes les croyances

Le rôle de l’école c’est d’enseigner des savoir, et non pas comme avant 1905 endoctriner dans une croyance tous les enfants


Les croyances sont privées et leur nombre ne se résume pas aux monothéismes - libre aux personnes quand elles ne savent plus  ''comment savoir '' d'y  mettre à la place une croyance, mais ce n'est pas le rôle de l'école...
  - Crab

(1) D’autant que les options spirituelles ne sont pas le domaine exclusif de la religion

Suite

Aucun enfant ne né croyant

Il appartient exclusivement aux parents d’expliquer à leurs enfants, en fonction de circonstance, de l’actualité ou des questions que peut poser un enfant à propos des religions de définir dans un dialogue ce qui relève d’une Hypothèse comme la croyance en un dieu, la croyance en un dieu de représentation et prophétique (idéologies = religion) ou dans des dieux
C’est pour cette raison qu’au même titre que les options spirituelles des incroyants les options religieuses sont du domaine privé ou des choix individuel et non pas une obligation faite à tous
Les parents ont l’esprit de critique ou non, les parents aident leurs enfant à s’aider eux même à acquérir l’esprit de critique ou non ; C’est leur responsabilité et non pas celle de la société

Quand aux valeurs à inculquer aux enfants, celles de l’Humanisme sont les réponses en dehors de tout sectarisme (1); C’est d’abord et au-dessus de tout de respecter la liberté et l’autonomie des enfants en évitant de les endoctriner dans toutes croyances ou idéologies
L’HUMANISME ; Respect de la personne - Liberté d’expression, liberté de conscience
Libertés individuelles : Droits de la femme, l’égalité entre les hommes et les femmes à tous les niveaux de la société, même statut pour tous les citoyens quelques que soient leurs orientations sexuelles et le Droit (droit entièrement privé) de mourir dignement
  - Crab

(1) Ce qui n’est pas le cas de toutes religions

 

Suite

Ne peut pas être confondu la pensée humaniste contenue dans les textes des poètes (1) philosophes Grecque et Romain, tragédiens et quelques un des philosophes - ne peut pas être confondu disais-je, avec les idéologies religieuses de représentations prophétiques qui prétendent servir de guides  aux populations

Les poètes philosophes ouvrent l’esprit de chacun à la critique, participent à et ou favorise l’éclosion de la pensée ; Sans l’inspiration et l’éclatante lumière des poètes la planète serait sous l’emprise de la pensée unique, du clonage des esprits (2) et dominée par les sectes  - Crab

(1) Homère par exemple
(2) Comme c’est le cas dans certaines régions du monde, ou les nationaux, sont tous emprisonnées dans des idéologies par des régimes totalitaires religieux

 

Rien ne saurait remplacer EXISTER  - Crab

«Existe-il plaisir plus grand ou plus vif que
l’amour physique ? Non, pas plus qu’il n’existe plaisir plus déraisonnable»

Platon


Ceci dit je préfère " Choisissez qui vous aimez "
L'individualisme c'est la multiplicité des choix donc; " Choisissez qui vous aimez "

Crab

 

'' Aimez-vous les uns les autres '' serait le message majeur du monothéisme, est la négation même de l'amour



Cette phraséologie hypocrite résume à elle seule, fondée sur la croyance, la vision religieuse et son implication

Cette vision religieuse des rapports entre les personnes, c’est en effet le fondement de l’idéologie monothéiste ; Soit la négation de la nature des humains. La négation de la nature de chaque être humain

Cela entre dans toutes les tentatives idéologiques bricolées « d’engendrer un homme nouveau » et se recoupe parfaitement avec les idéologies staliniennes
Rien ne distingue l’idéologie stalinienne du totalitarisme religieux

L’implication c’est la mission ; L’endoctrinement ou le clonage des esprits pour tenter d’effacer ce qui caractérise et ennoblit la condition humaine ; L’individualisme
La finalité ; Dénier aux personnes le Droit à exister, d’aimer le plaisir, de refuser aux êtres humains la multiplicité des choix et tenter de les enfermer dans la pensée unique

« Aimez-vous les uns les autres », signature idéologique, devise du refus religieux, des prophètes plus faux les uns que les autres, des faux dévots de considérer l’être humain responsable, n’ayant pour lui-même pas d’autres comptes à rendre qu’à la raison et pour la société à la Justice

« Aimez-vous les uns les autres », masque entre autre de la notion de pardon ou de repentance, soit le refus là encore de la responsabilité individuelle ou quant il s’agit de l’histoire le refus de la partager avec les autres peuples

Choisir qui l’on veut aimer ou aimer qui l’on veut c’est subversif parce que incontrôlable, donc inacceptable pour la religion et les faux dévots qui font volontairement (1) ou inconsciemment la confusion entres croyances et luttes politiques

Nos actes sont la cause de notre avenir  - Crab  Juin 2007

 

01.07.2007

Pièce à conviction

 

30 juin 2007

Lettre à mes amis proches de Ni putes ni soumises

Pour avoir simplement souhaité que le mouvement Ni putes ni soumises puisse s'émanciper de la tutelle de Fadela Amara (et de celle de Mohamed Abdi) pour rester crédible et libre de critiquer éventuellement la politique à venir, j'ai reçu plusieurs lettres assez enflammées

Certaines sur le registre de l'affect, d'autres faisant preuve d'une confusion politique plus grave. En effet, les arguments invoqués pour justifier que l'on cesse de s'interroger sur l'entrée au gouvernement de Fadela Amara comme secrétaire d'Etat de Christine Boutin sont deux types mais relèvent du même registre :

1) Le féminisme ne serait ni de droite ni de gauche, il serait donc "sectaire" de critiquer le ralliement de Fadela Amara à la politique de Christine Boutin concernant les quartiers populaires

2) Critiquer l'entrée de Fadela Amara comme secrétaire d'Etat de Christine Boutin reviendrait à vouloir exclure les militants de droite de NPNS (il y en aurait quelques uns), ce qui serait encore une fois "sectaire" voire contradictoire avec une volontée affichée de "vivre-ensemble"

Petites précisions donc à l'intention des partisans du "Ni droite ni gauche" (un vieux slogan d'extrême droite désormais très mode) : personellement, je ne serais pas choquée si Fadela Amara était devenue secrétaire d'Etat de Jean-Louis Borloo, Roselyne Bachelot, ni même si elle était devenue ministre dans un gouvernement Villepin, si elle avait une réelle marge de manoeuvre pour mettre en oeuvre une politique à la fois anti-intégriste et anti-raciste...

Mais qui peut croire sa décision anodine et sans effets sur la crédibilité de NPNS (censée défendre la laïcité et le féminisme pour tous !) alors qu'elle devient numéro deux d'une ministre intégriste chrétienne, provie, antiféministe, qui croit que Bush est possiblement à l'origine des attentats du 11/09 et se rend volontiers au congrès de l'UOIF pour appeler à une union sacrée des religieux contre la laïcité à la française !

Pas grave disent certains. Boutin n'est que ministre de la ville et non du Pacs... Mais c'est bien pire ! Boutin est ministre de la ville chargée de la politique concernant les quartiers populaires dans un gouvernement qui a choisi de restaurer le lien social grâce au religieux ! Or c'est cette politique que Fadela Amara cautionne d'ores et déjà en devenant secrétaire d'Etat d'un ministère dont le directeur de cabinet, formé par la Cité catholique, défend un intégrisme chrétien sexiste et homophobe

Et que dire que la "marge de manoeuvre" ou de l'esprit critique de Fadela vis-à-vis de sa supérieur lorsqu'elle présente pudiquement Christine Boutin comme une "femme de coeur"

Cette caution relève d'un cynisme inouï aux yeux de ceux qui ont combattu et qui continuent de combattre les intégristes, qu'ils soient chrétiens ou musulmans. Elle alimente l'idée d'un 2 poids 2 mesures (critique envers Tariq Ramadan mais complaisant envers Christine Boutin) propre à faciliter la propagande des islamo-gauchistes

Vouloir nous faire croire qu'il faut absoudre les intégristes chrétiens, tout en pensant que l'on reste crédible face aux intégristes musulmans, relève au mieux de la naïveté. Comment peut-on critiquer les idiots utiles de l'islamisme et traiter de "sectaire" ceux qui tentent de faire preuve de la même vigilance face à l'intégrisme chrétien  ? Simplement parce qu'ils se permettent d'alerter sur le sens ambigû d'un partenariat Amara/Boutin (sachant que Boutin est la chef d'Amara et non le contraire !)

Il y a quelques années, j'ai rompu avec plusieurs amis qui, après avoir combattu Christine Boutin à mes côtés, se mettaient à trouver Tariq Ramadan formidablement charismatique. Je suis prête à perdre ceux qui, après avoir combattu Tariq Ramadan à mes côtés, présentent Christine Boutin comme une "femme de coeur" formidablement sympathique. Car c'est vrai, Tariq Ramadan est charismatique et Christine Boutin est sympathique. Mais ce n'est pas le sujet ! Ma vigilance porte sur leur projets de société, convergents et à l'opposé de la France laïque et féministe dont je rêve. Je les combats tous deux pour les mêmes raisons. Et tant pis si l'époque veut nous faire croire que la fidélité à ses idéaux et à ses convictions est une forme de "sectarisme" démodé et archaïque. Mes convictions ne suivent pas les modes. Elles sont.

Caroline Fourest

14.07.2007

Menace sur la laïcité

Le nouveau ministre de l’Éducation, Xavier Darcos, comptait supprimer le budget de production d’un DVD pédagogique devant accompagner la présentation, dans les établissements scolaires, du film 4 mois, 3 semaines, 2 jours, de Cristian Mungiu

Ce film avait obtenu la Palme d’Or 2007 à Cannes, mais aussi le Prix de l’Éducation nationale, récompensant les qualités artistiques et pédagogiques d’un film

Décerné le 27 mai par un jury composé d'enseignants et d'étudiants

Le Prix de l'Education nationale récompense depuis 2003 un film en sélection officielle à Cannes

Se souvenir que ceux qui s’opposent au droit à l’avortement, comme Christine Boutin, ne restent jamais inactifs. Si, dans un premier temps, Xavier Darcos avait été tenté de céder  aux anti-avortement qui continuellement tentent d’imposer à tous leur idéologie, il a été contraint de faire marche arrière face aux protestations des enseignants de la Société des réalisateurs de films (SRF)

 

Signé par Cristian Mungiu, 4 mois, 3 semaines, 2 jours est un drame sur les avortements clandestins dans la Roumanie de Ceausescu

 

Il est plus que temps de remettre les fanatiques religieux à l’origine de cette tentative de censure à leur place  - Crab

 

18.07.2007

Bon sens

- Ce n'est pas à la laïcité de s'adapter aux religions,

mais aux religions de s'adapter à la laïcité -

Henri Pena Ruiz, philosophe et écrivain

Non sens sémantiques

 

Un de mes lecteurs T........ m'écrit

«J'ai parfois réagis vivement, et sans le regretter en aucune façon je peux comprendre que cela aie pus choquer», et de parler « d’intégrisme laïque» Fin de sa profession de foi.

 

Non vous ne me choquez pas car pour cela il aurait fallut que fîtes preuve de capacité à argumenter - argument contre argument

 

Dénaturer, ignorer le sens des propos tenus par les uns et les autres et désinformer, c’est tout ce que vous avez tentez de faire et très maladroitement

 

Cela n’a rien de choquant, c'est courant, votre méthode est parfaitement identifiée comme étant la pratique de tous les intégristes ou intervenants religieux sur les forums de C’ dans l’air ou sur le WEB en général

 

La désinformation c’est ce qui caractérise l’intégrisme – Exemple : Parler '' d’intégrisme laïque '' est un non sens sémantique

 

Ce sont toujours des religieux qui tentent d’imposer à tous la (ou leur) religion, et qui plus ait tentent de détourner ou détourne la loi pour obtenir des financements (0) de lieux de cultes, qui ne concernent qu’eux même, camouflés en espace de rencontres culturelles, donc réalisés avec l’argent public (1)

(L’article 2 de la loi de 1905 - qui dispose que la République ne reconnaît, ne salarie et ne subventionne aucun culte -

Il n’y à jamais eu de formulé et tous temps la moindre demande de pratiquer dans les écoles des cours pour promouvoir les options spirituelles non religieuse de la part ; Des incroyants, des Athées ni des agnostiques, car tous ceux qui s’en réclament sont justement des laïcs, donc place le citoyen au dessus de toutes options non religieuses ou religieuses (2)  - Crab

 

(0) Alors que notre pays manque de crèches par exemple et de bien d’autres nombreux équipements.

 

(1) L’argent public n’a pas pour vocation à financer des opérations privées, mais exclusivement des équipements qui concernent tous les citoyens.

Il est anormal que les lieux de cultes à la charge des communes pour des raisons légitimes de préservations des centres historiques des villes et villages, soient réservés exclusivement aux religieux installés avant la loi de 1905

Quelques communes autorisent en dehors des jours de cultes l’utilisation d’églises pour d’autres activités sans rapport avec la religion.

Quelques trop rares curés partagent leurs églises avec un ''clergé » local musulman.

Dans quelques cas des églises ont été reconverties en habitat

Et quant un incroyant rend des services dans le cadre d’associations il ne se montre pas avec écriteau ou l’on pourrait lire incroyant, il n’en profite pas pour pratiquer un quelconque prosélytisme. Il est des exigences morales qui sont des notions totalement étrangères à beaucoup trop de croyants.

 

  1. La majorité des croyants, toutes religions confondues, d’ailleurs sont des laïcs et ne font pas la confusion entre croyances et savoirs

     

Cinq

Laïcité : les cinq fautes du président de la République

Nicolas Sarkozy a prononcé au Vatican, un discours choquant à plus d'un titre. Soutenir, en somme, que la religion mérite un privilège public car elle seule ouvrirait sur le sens profond de la vie humaine est une profession de foi discriminatoire. Il est regrettable qu'à un tel niveau de responsabilité cinq fautes majeures se conjuguent ainsi

Une faute morale d'abord. Lisons : «Ceux qui ne croient pas doivent être protégés de toute forme d'intolérance et de prosélytisme. Mais un homme qui croit, c'est un homme qui espère. Et l'intérêt de la République, c'est qu'il y ait beaucoup d'hommes et de femmes qui espèrent.»

Dénier implicitement l'espérance aux humanistes athées est inadmissible. C'est montrer bien peu de respect pour ceux qui fondent leur dévouement pour la solidarité ou la justice sur un humanisme sans référence divine. Ils seront nombreux en France à se sentir blessés par de tels propos. Était-ce bien la peine de rendre hommage au jeune communiste athée Guy Môquet pour ainsi le disqualifier ensuite en lui déniant toute espérance et toute visée du sens ? En fait, monsieur le président, vous réduisez indûment la spiritualité à la religion, et la transcendance à la transcendance religieuse. Un jeune héros de la Résistance transcende la peur de mourir pour défendre la liberté, comme le firent tant d'humanistes athées à côté de croyants résistants.

Une faute politique. Tout se passe comme si M. Sarkozy était incapable de distinguer ses convictions personnelles de ce qui lui est permis de dire publiquement dans l'exercice de ses fonctions, celles d'un président de la République qui se doit de représenter tous les Français à égalité, sans discrimination ni privilège. Si un simple fonctionnaire, un professeur par exemple, commettait une telle confusion dans l'exercice de ses fonctions, il serait à juste titre rappelé au devoir de réserve. Il est regrettable que le chef de l'État ne donne pas l'exemple. Curieux oubli de la déontologie.

Une faute juridique. Dans un État de droit, il n'appartient pas aux tenants du pouvoir politique de hiérarchiser les options spirituelles, et de décerner un privilège à une certaine façon de concevoir la vie spirituelle ou l'accomplissement humain. Kant dénonçait le paternalisme des dirigeants politiques qui infantilisent le peuple en valorisant autoritairement une certaine façon de conduire sa vie et sa spiritualité. Des citoyens respectés sont assez grands pour savoir ce qu'ils ont à faire en la matière, et ils n'ont pas besoin de leçons de spiritualité conforme.

Lisons à nouveau : «Dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur.» On est surpris d'une telle hiérarchie éthique entre l'instituteur et le curé. L'école de la République a été inventée pour que les êtres humains puissent se passer de maître. Tel est l'honneur des instituteurs et des professeurs.

Grâce à l'instruction, l'autonomie éthique de chaque personne se fonde sur son autonomie de jugement. Elle n'a donc pas à être jugée moins bonne que la direction de conscience exercée par des tuteurs moraux. Étrange spiritualité que celle qui veut assujettir la conscience à la croyance !

Une faute historique. L'éloge du christianisme comme fondement de civilisation passe sous silence les terribles réalités historiques qui remontent à l'époque où l'Église catholique disposait du pouvoir temporel, puisque le pouvoir politique des princes était alors conçu comme son «bras séculier».

L'Occident chrétien peut-il s'enorgueillir du thème religieux du «peuple déicide» qui déboucha sur un antisémitisme particulièrement virulent là où l'Église était très puissante ? Les hérésies noyées dans le sang, les guerres de religion avec le massacre de la Saint-Barthélemy (3500 morts en un jour : autant que lors des attentats islamistes du 11 Septembre contre les Twin Towers), les croisades et les bûchers de l'Inquisition (Giordano Bruno brûlé vif en 1600 à Rome), l'Index Librorum Prohibitorum, censure de la culture humaine, l'anathématisation des droits de l'homme et de la liberté de conscience (syllabus de 1864) doivent-ils être oubliés ? Les racines de l'Europe ? L'héritage religieux est pour le moins ambigu…

L'approche discriminatoire est évidente dès lors que le christianisme est invoqué sans référence aux atrocités mentionnées, alors que les idéaux des Lumières, de l'émancipation collective, et du communisme sont quant à eux stigmatisés à mots couverts au nom de réalités contestables qu'ils auraient engendrées. Pourquoi dans un cas délier le projet spirituel de l'histoire réelle, et dans l'autre procéder à l'amalgame ? Si Jésus n'est pas responsable de Torquemada, pourquoi Marx le serait-il de Staline ? De grâce, monsieur le président, ne réécrivez pas l'histoire à sens unique !

Comment par ailleurs osez-vous parler de la Loi de séparation de l'État et des Églises de 1905 comme d'une sorte de violence faite à la religion, alors qu'elle ne fit qu'émanciper l'État de l'Église et l'Église de l'État ? Abolir les privilèges publics des religions, c'est tout simplement rappeler que la foi religieuse ne doit engager que les croyants et eux seuls. Si la promotion de l'égalité est une violence, alors le triptyque républicain en est une. Quant aux droits de l'homme d'abord proclamés en Europe, ils proviennent de la théorie du droit naturel, elle-même inspirée de l'humanisme de la philosophie antique et notamment de l'universalisme stoïcien, et non du christianisme. Si on veut à tout prix évoquer les racines, il faut les citer toutes, et de façon équitable.

Une faute culturelle. Toute valorisation unilatérale d'une civilisation implicitement assimilée à une religion dominante risque de déboucher sur une logique de choc des civilisations et de guerre des dieux. Il n'est pas judicieux de revenir ainsi à une conception de la nation ou d'un groupe de nations qui exalterait un particularisme religieux, au lieu de mettre en valeur les conquêtes du droit, souvent à rebours des traditions religieuses. Comment des peuples ayant vécu avec des choix religieux différents peuvent-ils admettre un tel privilège pour ce qui n'est qu'un particularisme, alors que ce qui vaut dans un espace politique de droit c'est justement la portée universelle de conquêtes effectuées souvent dans le sang et les larmes ?

Si l'Europe a une voix audible, ce n'est pas par la valorisation de ses racines religieuses, mais par celle de telles conquêtes. La liberté de conscience, l'égalité des droits, l'égalité des sexes, toujours en marche, signent non la supériorité d'une culture, mais la valeur exemplaire de luttes qui peuvent affranchir les cultures, à commencer par la culture dite occidentale, de leurs préjugés. Simone de Beauvoir rédigeant Le Deuxième Sexe pratiquait cette distanciation salutaire pour l'Occident chrétien. Taslima Nasreen fait de même au Bangladesh pour les théocraties islamistes. La culture, entendue comme émancipation du jugement, délivre ainsi des cultures, entendues comme traditions fermées. Assimiler l'individu à son groupe particulier, c'est lui faire courir le risque d'une soumission peu propice à sa liberté. Clouer les peuples à des identités collectives, religieuses ou autres, c'est les détourner de la recherche des droits universels, vecteurs de fraternité comme d'émancipation. Le danger du communautarisme n'est pas loin.

La laïcité, sans adjectif, ni positive ni négative, ne saurait être défigurée par des propos sans fondements. Elle ne se réduit pas à la liberté de croire ou de ne pas croire accordée avec une certaine condescendance aux «non-croyants». Elle implique la plénitude de l'égalité de traitement, par la République et son président, des athées et des croyants. Cette égalité, à l'évidence, est la condition d'une véritable fraternité, dans la référence au bien commun, qui est de tous. Monsieur le président, le résistant catholique Honoré d'Estienne d'Orves et l'humaniste athée Guy Môquet, celui qui croyait au ciel et celui qui n'y croyait pas, ne méritent-ils pas même considération ?

Tribune d'Henri Pena-Ruiz parue dans Le Figaro, 3 janvier 2008

 

Victimes ?!!

 

Hier au 20Heures

Est-ce le rôle d’un journal télévisé d’une chaine publique de présenter comme des victimes les musulmans entrain de prier sur le pavé de la rue Mira?

 

Pire de présenter cela comme s’il s’agissait d’un enjeu important dans ''la conquête'' de la Mairie de Paris

 

Ce qui est scandaleux ce sont ces gens qui utilisent à des fins privées l’espace public - Faut-il rappeler que toutes les croyances religieuses ou non sont privées?

 

Bloque la circulation des véhicules et gênent le passage des piétons

 

Dire une fois de plus que ces pratiquants peuvent se rendre dans une mosquée à tout moment; peuvent aussi adapter en plusieurs services les moments de prières collectives et de ce fait ne plus empiéter sur l’espace public

 

Construire ou non une mosquée de plus à Paris n’est pas politique mais l’affaire privée des pratiquants

Ce qui est politique c’est de faire comprendre à ces gens là qu’ils doivent respecter la laïcité

 

Il faut être bien naïf ou faux cul pour ne pas comprendre que cette occupation de l’espace public n’a pas pour objet la pratique paisible d’une religion mais bien une visée politique de faire primer la religion sur toutes autres démarches ou option spirituelles non religieuses.  - Crab

 

27.01.2008

Cinq et +

Le nouvel évangéliste et ses élucubrations au Latran-ine

Ou la Laïcité en péril…

Par Michel MENGNEAU

Non, ce n'est pas un nouveau discours pour l'inauguration des pissotières situées sur la place de l'église de Clochemerle dont il va être question. C'est dommage d'ailleurs car il eut été sans doute plus rigolo que celui prononcé par le nouveau chanoine temporaire de la basilique du Latran. Titre spirituel et honorifique conféré aux chefs de l'état français depuis Henry IV, mais que ceux-ci n'ont pas tous honoré, le dernier en date étant le Président Mitterrand

A la lecture de cette apologie de la religion catholique et romaine quelques haut-le-cœur m'ont agité, pour se terminer dans une sainte colère…

C'eut été le discours lors de l'inauguration à Clochemerle, j'aurais volontiers fait partager la totalité du texte, cela nous aurait donné du baume au cœur en lisant l'écrit très rabelaisien de Gabriel Chevallier. Mais ce n'est pas le cas, donc à travers ce salmigondis vénéneux envers la liberté intellectuel et morale du peuple français plusieurs morceaux choisis et réflexions suffiront pour percevoir le mépris latent et l'incompréhension à l'encontre de la laïcité à la française que reflètent le discours de son chef de l'Etat - A l'époque de Pétain, « Chef de l'Etat » remplaçait l'expression « Président de la République », ce qui en la circonstance s'adapte bien à la situation actuelle

Avant d'aborder des remarques sur le fond de ce panégyrique sur la religion chrétienne, on pourra déjà constater que l'histoire est arrangée à la sauce de l'Eglise catholique et romaine. Car sans oublier le baptême de Clovis qui scella une partie de notre histoire à celle de cette communauté religieuse, il y eut souvent des anicroches.

C'est peu de le dire, mais sans doute a-t-il oublié les guerres de religions ! Sans doute ne sait-il pas que se fut Jacques Lefèvre - Lefèvre d'Etaples - nouvellement réformé et propagateur de la foi protestante qui traduisit le Nouveau Testament en français en 1523 ! On comprend d'ailleurs mieux pourquoi le Latin fut longtemps la langue de référence des catholiques traditionnels, voire traditionalistes. N'a-t-il pas entendu parler des dragonnades qui décimèrent, bannirent, expatrièrent nombre de protestants en n'épargnant pas aussi et souvent laïcs et athées. En plus, il y eut aussi d'autres traces de communautés diverses qui ont laissé leurs empreintes sur notre civilisation. J'en veux pour preuve certaines villes qui ont encore des rues « De la Juiverie », ou appellations similaires, appellations qui ont traversées les méandres de notre civilisation puisque certaines viennent des Xème et XIème siècles. Aussi, dans des cités dispersées au sein de l'hexagone l'on retrouve les restes de l'influence arabe, que l'on retrouve d'ailleurs dans plusieurs patois aux accents encore ancestraux, comme dans des terroirs biens délimités du Poitou et du Nord de la France. Déjà sa vision de l'Histoire est pour le moins restrictive, sinon linéaire.

Comme le sujet offre peu d'intérêt, je passe sous silence une énumération de saints et saintes plus ou moins allégoriques auprès des sanctuaires desquels quelques crédules vont encore se recueillir dans l'espoir d'une guérison miraculeuse ou tenter par des incantations de favoriser l'arrivée d'une bonne fortune aléatoire.

Continuant sur sa lancée « l'Iconoclaste » fait une apologie d'écrivains, philosophes et musiciens de bon aloi qui seraient à ses dires les moteurs de la pensée et de la culture française. Que la France s'honore d'avoir fait connaître au monde les œuvres musicales de Poulenc ou de Messian n'altère en rien sa culture diversifiée. Que le pape se réconforte à la lecture de : « Le drame de l'humanisme athée » d'Henri de Lubac n'est pas un gage de l'universalité de cette pensée, pour finir sa soirée endormie devant le feu d'une cheminée du Vatican, en ronflotant, avec ouvert sur ses genoux « Le journal d'un curée de campagne » de Bernanos, fraichement offert par le Chef de l'Etat français, ne serait que le reflet d'une réflexion intellectuelle dogmatique qui est la rationalité des gens aux raisonnements cloisonnés, si… Si, le fait que ce genre de littérature laisse aussi planer à travers chaque ligne les relents des écrits de Maurras, cela nous rassure encore moins. En effet, Bernanos fut longtemps à l'Action Française au coté de Maurras avant qu'ils ne se fâchent. On voit dans quel monde le nouvel évangéliste va puiser ses références !

On aurait pu lui suggérer de citer Camus, par exemple. Est-ce une inattention de ma part mais j'oubliais qu'il était athée, et pour ne pas arranger les choses il fut pendant un temps membre du parti communiste ! Deux tares rédhibitoires dans le bien-pensé que l'on veut nous imposer, néanmoins on lui décerna le Nobel de littérature ! Pourtant ils ne sont pas nombreux ceux en France qui ont reçu cet honneur universel. Mais, surtout, on peut lui faire remarquer que la lecture de L'étranger, de la Peste qui a accompagnée les études de plusieurs générations et qui durent disserter sur ces deux chef-œuvres se perpétue encore ; et que ces œuvres sont certainement beaucoup plus lues que les écrits de René Girard dont Sarkozy veut se faire le chantre.

On pourrait lui recommander aussi de lire des écrivains d'autres religions, je pense particulièrement à Agrippa d'Aubigné ; qui, les armes à la main pour défendre sa foi protestante, n'en écrivit pas moins ce que certains considèrent comme faisant partie des plus belles pages de la littérature française, à savoir, plusieurs passages des « Tragiques ». D'ailleurs Hugo ne s'y est pas trompé puisqu'il écrivit : « Je suis frère de d'Aubigné », grande reconnaissance du talent littéraire du soldat-poète. Quant à Hugo, s'il fut croyant, ce qui ne fait aucun doute, il regardait néanmoins la religion d'un œil circonspect. Puis il y eut aussi les philosophes athées qui furent lus sous le manteau puisqu'ils furent souvent bannis ou interdits par la morale chrétienne, il n'empêche qu'ils eurent aussi leur part dans la construction intellectuelle et morale de notre pays. Une nouvelle fois il n'est pas inutile de rappeler au nouveau chanoine que c'est cela la France, cette diversité.

Puis après avoir encensé un choix bien déterminé de personnalités, le chanoine se met à faire de la philosophie. Un passage où il prétend disserter sur les aspirations de l'être humain, en insistant particulièrement sur le fait que la recherche intellectuelle de chacun sur la vie et la mort conduit inévitablement vers la spiritualité. Je n'épiloguerais pas sur se genre de sentence, j'ai bien écrit sentence car il s'agit dans sa pensée d'une théorie inéluctable ; comme cela demanderait une plus longue réflexion, laissons aux philosophes reconnus le soin de disserter sur cette interrogation… Je livre simplement un passage de son discours qui m'a laissé dubitatif, mais qui à lui seul prépare la suite de ses propos : « Le fait spirituel, c'est la tendance de tous les hommes à rechercher une transcendance. Le fait religieux, c'est la réponse des religions à cette aspiration fondamentale. »

Nous y voilà, la suite nous éclaire singulièrement par quel chemin tortueux il a amené la réflexion sur la laïcité, dixit : « Or, longtemps la république laïque a sous-estimé l'importance de l'aspiration spirituelle. ». Comme cela ne suffisait pas il fait entre autres remarquer que « la pénurie de prêtres n'avait pas rendu les français plus heureux », formule d'ailleurs assez sibylline utilisant une négation pour faire une affirmation. Le pire c'est qu'il en remet une couche quand il détermine définitivement ce que devrait être selon lui l'esprit de la république : « …, s'il existe incontestablement une morale humaine indépendante de la morale religieuse, la République a intérêt à ce qu'il existe aussi une réflexion morale inspirée de convictions religieuse ». Moralité, si l'on peut tolérer qu'il y ait encore des athées, parmi lesquels des agitateurs anarchistes, des libertaires, des marxistes, des qui ne croient en rien, etc., il leur est expressément recommandé d'aller à la messe, sinon…

A la lecture de ces lignes, pas rassuré, j'ai couru chez ma voisine pour lui emprunter un missel, sachant que chez les dames d'un certain âge on trouvait encore ce genre de truc. Ouf, bien m'en a prit, car la continuité des prédictions du chanoine m'a convaincu qu'il était urgent que je me convertisse si je ne voulais pas devenir un intégriste laïc, confirmé par ces mots : « D'abord parce la morale laïque risque toujours de s'épuiser ou de se changer en fanatisme quand elle n'est pas adossée à une espérance qui comble l'aspiration de l'infini. »(sic). En somme, à l'instar de beaucoup je m'étais fourvoyé sur les pentes dangereuses d'un fanatisme guettant au hasard de ma conscience non formaté au dogmatisme religieux ; du moins, c'est lui qui le prétend ! De toute évidence, se croyant investi de pouvoir divin, il voudrait cloisonner et diriger la pensée abstraite de ses concitoyens.

Mais cela n'était que des préliminaires, quelques agapes à grignoter avant le plat de résistance. Quel plat de résistance, indigeste, vénéneux, une tambouille nauséabonde. Malheureusement, je ne suis pas comme ces convives qui quittent le repas après le hors-d'œuvre déjà lassés des élucubrations du maitre de maison, pourtant cela m'aurais évité de relater ce menu. On comprendra mieux d'ailleurs pourquoi je fus agité de haut-le-cœur, prémices à une envie de vomir. Malgré tout, je fais partager ce grand moment de remise en cause des institutions laïques afin de ne pas être le seul indisposé : « Dans la transmission des valeurs et dans la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé, même s'il est important qu'il s'en rapproche, parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par l'espérance. ».

Tout est dit, si j'ai bien compris l'Ecole Public serait donc le lieu où s'épanouissent des assassins, des voleurs, des voyous, des pernicieux du fait du manque de charisme, du manque de rigueur morale, du laxisme des Maîtres -instituteurs et professeurs, sans distinction de sexe- qui n'auraient apparemment qu'une conscience approximative du bien et du mal. De façon technique on pourrait lui prouver que ce genre de raisonnement est totalement abscons, surtout pour quelqu'un qui a toujours l'œil rivé sur les statistiques. Mais comme il s'agit d'une remise en cause de l'Ecole Public, gratuite, universelle dans sa diversité et la seule véritablement libre dans son enseignement, avec en plus une insulte à l'encontre de l'intégrité morale de ceux qui la perpétue, d'autres remarques s'imposent donc.

Il est vrai sans doute que si je n'avais pas été me pervertir sur les bancs de l'Ecole communale mes propos eurent sans doute été plus consensuels, mais ma pensée eut été moins libre et mon esprit critique moins développé. Pourtant ce sont deux valeurs, parmi d'autres, essentielles à l'épanouissement de l'individu. Valeurs que des Instituteurs attentifs à l'évolution intellectuelle de chaque élève ont distillé au jour le jour en mettant une sorte de passion et de rigueur dans leurs enseignements qu'ils voulaient les meilleurs pour les hommes de demain ; transcendés par la foi d'enseigner, beaucoup en consacrant leur vie à porter des enfants en demande d'espérance vers l'âge adulte firent de leur métier une sorte de sacerdoce. S'ils ne commencèrent pas leurs cours par la lecture de quelques passages d'Evangiles apocryphes, ils parsemèrent leurs enseignements de courtes leçons de vraie morale appropriées aux circonstances. Souvent même ils durent se substituer à des parents à l'éducation défectueuse. Ce qu'ils continuent de faire malgré des conditions sociales de plus en plus dégradées, et l'on ne peut que les admirer devant une telle abnégation Certes, tous ne sont pas parfait, mais les insignifiants sont à peu près le même pourcentage dans tout les milieux…

Je n'épiloguerai guère plus sur : « …il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie… », toutefois, un petit rappel historique n'est pas inutile. Lors des jours sombres de la France, alors que ce que l'on appelait l'Etat français était en déliquescence, les instituteurs ont continué à transmettre les valeurs de la République, ceci souvent au péril de leurs vies. Car ont les vit éduquer et cacher des enfants pourchassés -qu'ils soient juifs ou fils et filles d'autres communautés- par la fureur d'une idéologie que l'on souhaiterait à jamais disparue. Malgré qu'ils fussent parfois communistes ou socialistes prétendus anticléricaux, ils furent souvent soutenus, aidés par le curé du coin qui en avait cure que son pape se soit tu devant l'insoutenable. Dans le même ordre d'idée, on pourrait rajouter aussi que l'éducation reçue à cette époque par le pape actuel en laisse perplexe beaucoup.

Une question se pose, en prononçant ce discours d'un autre âge le Chef de l'Etat français affirmait-il ses convictions ou s'agissait-il d'une allocution de circonstance ? D'autant parait-il qu'il n'en est pas l'auteur, espérons que son « nègre » ne soit pas sans papier ! Apparemment non car il semblerait qu'il soit connu et reconnu et de surcroit « ensoutané ».

Peu importe, en tout cas c'est lui qui le prononça et même si certains pensent qu'il s'adapte souvent à la manière d'une girouette dans le sens du vent, il n'en reste pas moins que souvent ses propos sont le reflet de sa pensée, et c'est bien là le plus inquiétant !

Même si comme toutes les lois, celle de 1905 n'est pas parfaite et ne satisfera jamais toutes les disparités individuelles, elle est cependant le garant de la Laïcité à la française, Laïcité souvent montré en exemple, il serait donc inconcevable qu'elle fut remise en cause.

Restons donc vigilants et attentifs à conserver ce que l'on peut considérer comme un Droit de l'Homme.

Michel MENGNEAU

12.10.2008

Saint-Jean d'Acre, en Israël ; Samedi 11 octobre

St Jean d’Acre une ville qui était présentée comme un modèle du vivre ensemble entre arabes et israélites

«Des affrontements ont opposé Juifs et Arabes pour la quatrième soirée consécutive dans la ville israélienne de Saint-Jean d'Acre.

Les troubles avaient éclaté mercredi soir à l'occasion des festivités du Yom Kippour, la fête juive du Grand Pardon.

Un Arabe s'était rendu en voiture dans le quartier juif, perturbant le début de cette fête de 24 heures avant d'être chassé par des jets de pierre, ce qui avait entraîné une réaction violente des habitants musulmans »

Donc dans cette "démocratie", un incroyant quelque soit ses origines, qu’il soit juif, arabe ou de toute personne de confession autre que le judaïsme ne peut pas circuler avec son véhicule dans une ville quand cela lui convient

Cohabiter avec des religieux et même entre religieux? C’est naïvement admettre l’idée que tente de faire accroire ''es autorités religieuses ou prétendues civiles'', dans bon nombre de pays, que la religion est le symbole de la tolérance ou rend l’individu tolérant [ RIRE ]   Crab

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Les nouveaux caponsde la République

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10:51 Publié dans Laïcité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : laïcité, religion |  Facebook | | Pin it! |  Imprimer |