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11/06/2012

Abram

0 L'ivresse de Noé - G Bellini.png

L'ivresse de Noé, par Giovanni Bellini,

 vers 1515, musée de Besancon

 

 

Élections législatives et le Concordat

Il importe d'y revenir dans la mesure où le chef de l'État se veut le Président de la Justice...

L'enjeu, dans trois départements, c'est l'école et le financement des ministres des cultes par les fonds publics et ses conséquences pour les parents incroyants qui subissent une humiliation inacceptable en les obligeant a demander une dispense de cours de religions quand partout ailleurs sur notre territoire la laïcité impose la JUSTICE dans l'espace public

 

Tout d'abord une courte réflexion relative aux méthodes d'endoctrinement des jeunes esprits qui en fait sacralisent toutes les discriminations passées ou à venir au nom d'une '' justice divine '' qu'il serait vain de discuter puisque, notamment dans ces trois départements blasphémer est un délit

 

Citation :

En outre, contrairement aux autres divinités, le Dieu d’Abram était essentiellement un Dieu moral pour qui la droiture et la pratique de la justice étaient choses primordiales. ( Epstein, p.8 )

Quand je lis pour toute explication :

Citation :

'' Cette conception de Dieu allait bouleverser le reste de l’histoire humaine. Comment Abram en eut-il l’intuition? La Bible parle d’une révélation, plusieurs auteurs de l’histoire juive ne la mettent pas en doute (Benaïm Ouaknine, Chouraqui, Szlakmann etc.). Epstein va un peu plus loin:

Nous ignorons comment Abram parvint à cette conception de Dieu, conception que l’on a justement appelée un "monothéisme éthique", pour la distinguer de toutes les autres formes de monothéisme. Peut-être fut-ce l’aboutissement d’un raisonnement spéculatif, comme ce fut le cas pour d’autres monothéistes, et il se peut que sa noblesse d’âme innée, dont le récit biblique nous est une preuve, l’ait conduit à attribuer à la Divinité qu’il adorait les mêmes qualités morales auxquelles, dans sa propre vie, il tentait d’être fidèle. A moins que, peut-être, sa foi religieuse lui ait été donnée d’un coup, par le moyen de quelque illumination intérieure, par une expérience mystique, une révélation. Quoi qu’il en soit, le jour où il échappa à la ruine d’Ur fut manifestement un tournant dans son évolution spirituelle. Sensible au divin, il comprit que sa délivrance avait été providentielle, et bientôt il possédait la conviction qu’il avait été préservé en vue de fonder une nouvelle nation, une nation qui apporterait au monde la connaissance de Dieu, et à toutes les familles de la terre les bénédictions qui en découlent. (Epstein, pp.8-9) ''

Fin de l'extrait

 

Autant dans cette histoire rechercher la spiritualité comme une aiguille dans une botte de foin

Une explication naïve, rédigée dans le pays de Canaan par quelques scribes, pour tenter de faire accroire cette idée autour d'eux d'un '' monothéisme éthique '' pour le placer au-dessus de tous les autres monothéismes ou autres philosophies

 

Que lit-t-on ? Que ceux qui sont sauvés c'est grâce à dieu – [ délivrance providentielle ] – mais ceux massacrés qui n'échappent pas à la barbarie de leurs agresseurs ou ennemis ne méritaient t-ils pas d'être épargnés ?

 

La bizarrerie d'un dieu qui gracie les uns et laisse massacrer les autres, donne la victoire aux uns et dédicace la défaite aux autres semble échapper à l'entendement de nos apôtres qui en outre culottés se présentent comme témoins de haute moralité, c'est pas peu dire...

 

Mais l'invention de ce dieu à la fois juge et partie qui constate son ratage [ c'est dans le texte ] et extermine '' ses propres créatures '' jusqu'à donner à Noé le pouvoir décisionnel de ce qui est '' juste '' peut-il seulement être crédible ?

 

Lequel ou laquelle d'entre-nous, dans un bistrot, n'a pas entendu un ivrogne '' refaire le monde '' à l'image de Noé, qui aurait [ selon les textes ] sauvé définitivement l'humanité de la colère de dieu et aurait provo­qué un pacte de dieu avec les hommes – Trop simplet, de fait incitera '' nos grands malins '' de théologiens à tenter de rattraper le coup en prétendant, du moins pour certains d'entre-eux, que l'ivresse de Noé et sa nudité doivent proba­blement être entendues au sens mystique – et d'ajouter que dans ce cas les Hébreux auraient déformé son histoire, ce qui participera à générer entre-autres l'antisémitisme musulman qui eux par pure pédanterie prétendent connaître l'histoire véridique [ au sens, selon eux, de non déformée par les juifs ]

 

N'importe quel citoyen se verrait accuser de charlatanisme et rendrait des compte devant le Tribunal, mais là c'est une religion, donc '' on '' peut se permettre de faire passer des vessies pour des lanternes en élevant le crime contre l'humanité et toutes sortes de discriminations au rang d'une '' justice divine '', sous entendu d'une nature et d'une profondeur d'esprit indiscutable

 

Maximes non critiquées

" Crois et tu comprendras ; la foi précède, l'intelligence suit '' - écrivait Saint Augustin qui manifestement ignorait que l'intelligence c'est d'abord de se demander : pourquoi croire ?

 

'' Crois pour comprendre '' - Saint Augustin

Pourquoi ne pas observer, analyser, recouper, vérifier pour comprendre et in fine valider ou remettre en question, ou encore poursuivre la réflexion ?

 

'' Il est honteux d'être sans honte '' Saint Augustin

De quel point de vue ? Pourquoi d'abord doit-on se sentir honteux, de quelle idée, et/ou au nom de quoi ou de qui ?

 

'' L'esprit commande le corps et le corps obéit. L'esprit se commande à lui-même et trouve de la résistance. '' - Saint Augustin

Rien n'est plus inexact, le psychisme contrôle toutes les fonctions biologiques, et la biologie agit sur le système neuro-psychique

 

Comme le XIX siècle le croyait encore [ notamment parmi les milieux religieux] le corps n'est plus une machine biologique auto-régulée, indépendante du système neuro-psychique

 

À notre époque, dans notre pays, il n'y a guère que des groupements de monothéistes pour évoquer sans preuves scientifiques '' la présence dune âme '', au lieu d'admettre, ce qui est vérifiable par tous, que le conscient est la continuité de l'inconscient, et en conséquence de comprendre qu'il n'y a pas la séparation de la psyché et du corps

 

Quelques bons apôtres diront de Saint Augustin qu'il a dit des choses sujettes à moins de controverses, certes en omettant de rappeler qu'il est allé les chaparder pour l'essentiel dans la Tragédie grecque comme ne manqueront pas de le faire avant ou après lui bon nombre de théologiens ou hadiths

 

D'autres s'empressent d'affirmer que '' notre univers '' c'est dieu, sans même envisager qu'il y en peut-être des milliards de milliards, qu'il n'est donc pas forcément seul, mais aussi qu'il y ait eu d'autres l'ayant précédé...

 

Prométhée, héros de la mythologie grecque, simple voleur ? Pas si sûr, non seulement il '' donne '' aux être humains le feu et la connaissance des sciences et des techniques, de les développer et dans comprendre le fondement rationnel mais aussi de conférer aux espèces animales les qualités, les forces, les faiblesses, de telles façons qu'elles puissent coexister sans se détruire mutuellement, prévoyant tel est son surnom, en réparant l'étourderie d'Épiméthée *, avant la lettre il invente la laïcité pendant que de son coté Aristophane fait entendre la parole féministe '' référence à Lysistrata ''

*: Épiméthée l'imprévoyant, celui qui pense après coup, tel Saint Augustin en référence au fumeux '' crois pour comprendre ''

 

Élections législatives 2è tour

Rappeler à chacun des candidats que sont nombreux les Alsaciens et les Mosellans qui attendent toujours l’application des principes et des règles de la laïcité républicaine dans leurs trois départements, c'est à dire l'abrogation du Concordat, ce qui ne remet pas en cause les avancées sociales d'un droit civil local

 

La suppression du délit de blasphème inscrit dans un droit pénal « local », rédigé en allemand* et qui ne s’applique que sur le territoire des trois départements « concordataires »

* ...d'autant plus ahurissant...

 

Le remplacement de la « dispense » par un choix facultatif et d'en informer correctement les parents sur le caractère non obligatoire de l'enseignement religieux dans les écoles d'Alsace et de Moselle

 

...naturellement la sortie du système de financement des ministres des cultes par les fonds publics - Crab 08 Juin 2012

 

Suite :

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/laocoon/

...

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2011/06/22/pourquoi.html

 

21/02/2012

Alsaciens laïques

laïcité,alsace,fanatisme religieux,religions,relativisme culturel,société,politique

 

Compte-tenu des courriers que m'ont adressé quelques lecteurs il me paraît utile de reproduire intégralement ce manifeste, une façon de donner un peu plus de temps de parole à des citoyens français '' ignorés '' par la plupart '' des grands médias '' :

 

Pourquoi nous sommes Alsaciens, laïques et contre le Concordat

Dans un article publié dans Le Monde du 10 février 2012 ("Pourquoi nous sommes Alsaciens, laïcs et pour le Concordat"), Roland Ries, sénateur-maire de Strasbourg, se revendique "concordataire" et affirme appartenir, tout comme les principaux leaders politiques alsaciens – du PS à l'UMP, en passant par le Modem et Europe Ecologie"à la très grande majorité des Alsaciens et Mosellans, d'obédiences religieuses diverses, laïques ou même athées, qui soutiennent le régime concordataire". Aucune enquête sérieuse ne confirme à ce jour de telles affirmations. Bien au contraire, comme partout ailleurs sur le territoire français, les pratiques religieuses se sont étiolées et la fréquentation des cours de religion dans les établissements scolaires (spécificité d'Alsace-Moselle) ont considérablement diminué.

 

Comme de nombreux Alsaciens, nous pensons qu'il faut en finir avec le Concordat d'Alsace-Moselle, régime napoléonien dépassé, à l'opposé d'une conception républicaine et laïque de la France. Contrairement à une vision compassionnelle et erronée de la "société alsacienne", le Concordat n'assure pas le "vivre-ensemble" mais crée les conditions d'une séparation communautaire organisée entre les religions elles-mêmes (en excluant tout autre culte que les quatre cultes reconnus) et par ailleurs entre les croyants et les agnostiques ou les athées

 

Loi de concorde, la loi de 1905 garantit au contraire, en séparant les Eglises et l'Etat, la liberté de conscience et par conséquent celle de culte. Cette loi de liberté qui doit s'appliquer partout sur le territoire français rappelle que la République ne reconnaît ni ne salarie aucun culte en application des deux principes fondamentaux que sont l'égalité entre les citoyens et l'universalité de la dépense publique.

 

Le régime concordataire est en contradiction flagrante avec ces deux principes. D'une part, seuls quatre cultes (catholique, protestants réformé et luthérien, israélite) sont reconnus. D'autre part, le Concordat a un coût très élevé pour le budget de l'Etat : plus de 50 millions d'euros ont été dépensés en 2011 pour rémunérer les 1 400 ministres des cultes alors même que, depuis 2007, le gouvernement a supprimé 65 000 postes dans l'Education nationale. Pour le seul Bas-Rhin, plus de 400 postes d'enseignants seront supprimés à la rentrée 2012. L'argent public doit financer les services publics qui sont notre bien commun (école, hôpital, crèches, services sociaux, etc.) et non les cultes qui relèvent des pratiques privées. Il est paradoxal que ceux qui défendent le Concordat suppriment dans le même temps des postes dans la fonction publique d'éducation ou de la santé au nom d'une supposée gestion rationnelle des fonds publics (sous l'effet de la révision générale des politiques publiques).

 

Outre le régime concordataire, le statut scolaire local (lois Falloux de 1850) est toujours en vigueur dans les établissements scolaires, instaurant l'enseignement religieux obligatoire à l'Ecole et la prise en charge par l'Etat des salaires des "enseignants de religion", prélevés sur les deniers publics de la totalité des citoyens français.

 

Les tenants du régime concordataire brouillent le débat et cultivent l'amalgame entre le Concordat et le droit social local pour créer des inquiétudes infondées auprès des Alsaciens et Mosellans. Hérité de la période allemande, ce droit local en matière de sécurité sociale est favorable aux salariés d'Alsace-Moselle qui en assument d'ailleurs la charge financière supplémentaire.

 

Nous considérons que c'est là un modèle dont nous pourrions nous inspirer pour l'étendre aux autres départements suivant le principe d'alignement des droits sociaux par le haut.

 

Nous, Alsaciens venant d'horizons sociaux, culturels, religieux et philosophiques très divers, attachés à notre patrimoine culturel hérité des Lumières et de la Révolution de 1789, affirmons que la laïcité est le socle de tout projet d'émancipation citoyenne. Celle-ci n'est pas la guerre aux religions, bien au contraire elle met fin aux conflits religieux et aux surenchères communautaires. En toute rationalité, on ne peut se réclamer de la loi de 1905 et soutenir simultanément l'exception concordataire

 

Par William Gasparini, professeur des universités, Josiane Nervi-Gasparini, maître de conférences en mathématiques, Université de Strasbourg… - Source de l'article :

http://fr.news.yahoo.com/pourquoi-alsaciens-la%C3%AFques-contre-concordat-082357099.html

 

J'ajoute

Le régime concordataire est un déni du principe d’égalité, puisque aucun enseignant n'est salarié par l'État français pour enseigner les philosophies non matérialistes de la volonté de domination des incroyants, des athées et des agnostiques - Crab – 21 Février 2012

 

Suite à partir de la page :

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/0-laicite-le-chantier-2011/