18/03/2013
Galilée
L'immensité de l'univers
Rédigé en italien et non en latin, une langue, à l'époque, compréhensible par le peuple '' dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo '' de Galilée reste aux yeux des penseurs ou scientifiques l’œuvre majeure qui contribua magistralement, définitivement à l'effondrement des contrevérités scientifiques ( croyances ) sur lesquelles se fondaient les religions monothéistes de la chrétienté ou de l'islam pour expliquer le système solaire et certains des aspects de l'univers
Réponse à un lecteur
S.........., vous écrivez : « C'est pourquoi il faut tous travailler ensemble croyants de tous ordres et aussi non croyants, à l'amélioration de notre monde, en se basant sur les valeurs fondatrices de l'humanité communes à toutes les religions. » Fin de votre profession de foi
L'humanisme c'est ce qui distingue l'être humain ( l'Homme ) de toutes les autres créatures, ce qui, donc, est précisément le propre de l'homme, la culture
Les religions ne rassemblent pas, elles divisent !
Les religions sont fondatrices de hiérarchies artificielles ( verticales ), pire sacralisent le patriarcat - font d'après ce que les croyants nomment dieu de l'homme un être supérieur à la femme, sont homophobe et athéophobe ce qui, ne serait-ce que dans ces trois cas, revient à installer une hiérarchie artificielle, participe de fait par cette catégorisation des personnes propre à diviser la population
Les valeurs de l'humanisme sont l'expression de la critique de toutes les idéologies ( dont les religieuses ) dans le but de préciser toutes recherches contribuant à clarifier et surtout à actualiser les fondements de l'éthique à seule fin de dépasser tous les clivages que créent toutes les religion quand ils ne sont pas ethniques - Crab 18/3/2013
Suite :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/l-universel/
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09/07/2012
Crime d'honneur
Afghanistan
Karzaï a appuyé le Conseil des oulémas, la plus haute autorité religieuse, lorsque celui-ci a édicté que '' L'homme est fondamental et la femme secondaire ''
Cet inacceptable diktat, misogyne, déshumanisant, à sa source dans le coran
Lire :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/41-les-diktats-musulmans/
Crab
Article publié par Le Monde.fr | 08.07.2012
L'exécution filmée d'une femme, triste rappel de la condition féminine en Afghanistan
|
Une vidéo montrant l'exécution par balle d'une femme soupçonnée d'adultère dans un village d'Afghanistan relance une nouvelle fois la polémique sur les avancées de la condition féminine après dix années de présence internationale.
Sur la vidéo, tournée dans un petit village de la province de Parwan, à une centaine de kilomètres de Kaboul, on voit plusieurs dizaines d'hommes fixant la silhouette d'une femme recouverte d'un voile grisâtre, qui leur tourne le dos.
L'accusée, assise sur ses talons, écoute la sentence sans bouger ni chercher à s'enfuir. "Cette femme, fille de Sar Gul, soeur de Mostafa et épouse de Juma Khan, s'est enfuie avec Zemarai. Elle n'a pas été vue dans le village pendant environ un mois, énonce son juge d'un jour, un homme portant une longue barbe noire, après avoir cité quelques versets du Coran condamnant l'adultère. Mais heureusement, les moudjahidines l'ont attrapée. Nous ne pouvons lui pardonner".
Une Kalachnikov est alors tendue à un homme vêtu de blanc qui se poste deux mètres derrière l'accusée. Aux cris d'"Allah akbar" (Dieu est grand), celui-ci tire deux premiers coups en direction de la femme qu'il manque. Une troisième balle la touche à la tête. La victime s'écroule. Ce qui n'empêche pas son bourreau de faire feu à encore dix reprises sur son cadavre. Dans la foule, uniquement composée d'hommes, certains enregistrent la scène sur leurs téléphones portables. D'autres demandent au tueur d'arrêter de s'acharner. D'autres ont le sourire aux lèvres.
" EN MOINS D'UN HEURE, ELLE ÉTAIT COUPABLE "
La version officielle des autorités afghanes est substantiellement différente. D'après Roshna Khalid, une porte-parole de la province de Parwan, Najiba, 22 ans, a été arrêtée par les talibans pour avoir eu des "relations" avec un commandant taliban. "Il y a seize jours", les talibans ont décidé "en moins d'un heure qu'elle était coupable et l'ont condamnée à mort. Ils l'ont abattue devant les habitants de son village", a raconté la porte-parole. La police et l'armée, mobilisées ailleurs, n'ont pu intervenir, selon elle.
Les forces de sécurité préparent toutefois "une grande opération" dans le district "pour retrouver les coupables", a averti Roshna Khalid. Le ministère de l'intérieur a "fortement condamné" un acte "anti-islamique et inhumain" commis par "des tueurs professionnels".
LE DROIT DES FEMMES EN ÉCHANGE D'UNE AIDE FINANCIÈRE
Des crimes de la sorte perpétrés contre des femmes sont rapportés chaque mois en Afghanistan, surtout dans les campagnes régies par les traditions. Selon l'ONG Oxfam, 87 % des Afghanes affirment avoir subi des violences physiques, sexuelles ou psychologiques ou un mariage forcé. Dans les grandes villes, où l'influence de la coalition de l'OTAN, présente depuis fin 2001, est sensible, des progrès sont palpables.
Ce qui fait craindre qu'après le départ de la grande majorité des troupes étrangères à la fin 2014, la situation se dégrade. Nombre d'ONG redoutent que les droits des femmes afghanes ne fassent les frais d'un éventuel futur retour au pouvoir des talibans, avec qui le président Hamid Karzaï et les Occidentaux tentent de négocier la paix.
La vision rigide des autorités, y compris du gouvernement, est vue par certains observateurs comme une façon de s'attirer les faveurs des insurgés. Début mars, Karzaï a ainsi appuyé le Conseil des oulémas, la plus haute autorité religieuse, lorsque celui-ci a édicté que "l'homme est fondamental et la femme secondaire".
Pour préserver les acquis de sa décennie de présence, la communauté internationale a promis dimanche à Tokyo 16 milliards de dollars d'aide sur quatre ans à l'Afghanistan. Mais elle a assorti cette promesse d'une série de conditions à respecter par la partie afghane, dont la promotion des droits des femmes fait partie
Source :
La communauté internationale a promis 16 milliards de dollars ( 13 milliards d'euros ) d'ici à 2015
Aider qui dans ce pays ?
Il serait préférable que ces montants soient consacrés d'une part à aider les femmes qui veulent fuir ce pays et d'autres part à l'organisation d'une surveillance militaire par satellites car il n'y à rien à espérer d'un pays ou une majorité écrasante d'hommes font régner la terreur et sèment la mort
ICI, il me parait bien utile de rappeler que l'on présente les populations des pays musulmans '' très croyantes '', [ en omettant de parler des incroyants ou des laïcs ] donc je pose une fois de plus la question : comment se fait-il que l'éducation dans une croyance ou dans cette religion produise des société déshumanisées et/ou déshumanisantes [ déshumanisantes envers les femmes : ref : avant certes, mais pire après le printemps arabe ] ?
Parler de printemps pour la majorité des hommes arabes correspondrait à la réalité des faits dans ces pays ! Crab – 09 Juillet 2012
Suites :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/bacha-posh/
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/petit-bollywood/
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10/05/2011
Gaïa – Cronos - Chronos
La mutilation d'Ouranos par Cronos -
Giorgio Vasari and Gherardi Christofano -
Palazzo Vecchio, Florence -
Liminaire
Gaia est la déesse qui personnifie la Terre. Dans la plupart des cosmogonies
Pourquoi s'intéresser aux mythologie ?
L'objectif d'un mythe est de donner un sens aux actes et à la nature de la société, de créer un sentiment de relation entre les personnes d'une même société
De l'intuition des grecques
et
ses conséquences
Cit :
'' Gaéa ou Gaïa ou Gè (Gaïa, Gh) est la personnification de la Terre dans la cosmogonie d'Hésiode Elle est l'ancêtre maternel des races divines et des monstres
Apparue après Chaos, Gai créa d'abord Ouranos ( le Ciel étoilé )
Unie à Ouranos, elle engendra les Titans et les Titanides, les Cyclopes, les Hécatonchires ( Monstres à cinquante têtes et cent bras )
Ouranos emprisonna les Cyclopes et les Hécatonchires dans le Tartare
Mécontente, Gaia demanda donc au plus jeunes des Titans, Cronos, de venger ses frères
Cronos détrôna son père, trancha ses testicules et libéra ses frères ''
Chronos (en grec ancien Χρόνος / Khrónos) est un dieu primordial personnifiant le temps et la destinée
Source : L'encyclopédie du savoir...
La morale de la fable
L'un est Cronos, l'autre est Chronos
– les yeux, initiatiques d'un même regard -
Cronos [ '' se devait d'agir '' ], né d'un père phallocrate tout près d'inventer le monothéisme ou pour satisfaire et tenter d'unifier l'ensemble des superstitieux s'apprêtait à remplir le sablier du '' créationnisme intelligent ''
Chronos, de par sa nature, d'une pierre fait deux coups, non content d'imaginer et de créer le temps, résolument identifie les actes des hommes comme la cause de leur avenir ouvrant ainsi la voie au féminisme universel
Cronos et Chronos, de la pensée transformée en matière solide, animé d'un noble élan, résolurent en une seule action en dressant impromptu sur son socle le pilier d'enfantement scellant la destinée des femmes - Crab – 10 05 2011
Suite
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/0-inanna-la-dame-d...
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17/02/2011
- 0 - 2011 – MULTICULTURALISME
Liminaire
Avec l'avènement des idéologies monothéistes [ textes sacrés ] advint le temps de l'interdiction de penser et le débat d'idée fut aussitôt interdit dans la parole publique, remplacé par la pensée univoque sonnait la mort de la civilisation
La tradition philosophique [ vitaliste ] qui ne matérialise pas la volonté de domination a fort heureusement survécut, voire subtilement rayonnée, passant tous les filtres, à travers les siècles - Issue de cette tradition la laïcité est le symbole fort, l'expression de la volonté constante d'un pays de hausser son niveau de civilisation
Création de l'homme par Prométhée – Louvre -
Zeus, avait décidé d'exterminer totalement la race des hommes, finalement l'avait épargnée que sur l'intervention expresse de Prométhée
Je pourrais paraphraser ce mythe de la meilleure des manières suivante:
Des hommes et femmes, Zeus, s'irrita de leurs talents divers, de leur créativité de leur niveau de culture croissant et aussi de voir leurs pouvoirs sur leur sort s'accroître sans cesse et voulut en rendre responsable et punir Prométhée
Oui mais voilà!
Symbole de la Culture, Prométhée compris que ce n'était qu'une histoire colportée par des charlatans [ théologiens ou Hadiths ] et entrepris avec ses compatriotes la déconstruction de la rumeur et du mythe de dieu pour entretenir le feu de la civilisation, pour le bien de tous dans le plus profond respect de l'éternité humaine
Multiculturalisme
Refuser ou dénaturer par avance le débat sur la laïcité la gauche montre une fois de plus quelle n'est plus qu'une organisation clientéliste, tout juste bonne à se complaire dans un anti-sarkozysme primaire
Depuis plus de vingt ans la gauche et l'extrême gauche caricature les notions les plus élémentaires de la liberté dans son attitude à nier que le coran, la sunna et la sharia sont des idéologies incompatibles avec les valeurs de la civilisation
Si les personnalités politiques de gauche ont pris connaissance des textes et dénient que la mahométane est l'idéologie de l'anticulture c'est grave pour l'avenir de notre pays – sinon sans avoir rien lu des textes [ le cas général ] défendre l'islamique c'est de l'incompétence et c'est ahurissant...
Il m'est arrivé très souvent de critiquer les positions prises par les gouvernants [ avant 2006 ] mais aussi en suivant par le président de la République comme par exemple sur les pages:
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/politique_interieure/
Où
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/humour-3/
Mais delà à nier que l'islam est une idéologie antidémocratique, en conséquence la préoccupation légitimes des personnes de langue et culture française et s'en plaindre quand le débat est institué par le Premier des français montre l'infantilisme de cette gauche bigotisée ou pour partie manichéenne qui a perdu le sens du débat d'idées
Là où prime le débat d'idées c'est la civilisation – là où le débat d'idées est interdit c'est la dictature - le plus souvent [ dans l'actualité ] une dictature politicarde-religieuse ou carrément religieuse
Disons d'emblée que bien évidement, en d'autre temps, je me suis élevé contre certains propos antirépublicain comme '' le clerc est supérieur à l'instituteur '' par exemple, mais cela ne doit pas m'empêcher de dire ou de reconnaitre que le Président vient de reconnaître que l'installation du multiculturalisme dont il a été un artisan est un échec
Comment peut-on dire que son objectif c'est de glaner les voix qui se portent sur l'extrême droite quand il s'agit de demander et de prendre les dispositions nécessaire pour que les musulmans n'installent pas dans notre pays l'islam mais s'adaptent à nos lois civiles?
J'ai déjà eu l'occasion de l'écrire à maintes reprises'' on '' ne prie pas dans la rue, quand la mosquée est trop petite il convient d'organiser plusieurs services – c'est en cela que l'on se montre respectueux de la laïcité et des lois civiles de notre pays
Ces musulmans '' de la rue '' sont en nombre suffisant pour se cotiser et louer une salle
– sinon d'imaginer que n'importe qui pourrait créer une religion, demander à la mairie où à l'État, au nom de sa communauté religieuse, de mettre à sa disposition un édifice ou de lui construire un lieu de culte
D'autre part ce n'est pas aux citoyens de payer les lieux de cultes – sinon pourquoi ne pas financer des maisons de l'athéisme...
Il est inadmissible qu'une chaine de télévision publique consacre une matinée aux religions sans en contrepartie de présenter les traditions philosophiques qui ne matérialisent pas la volonté de domination [ les philosophies vitalistes des incroyants ]
Donc, en effet c'est une raison de plus et vital de débattre de la laïcité dans l'objectif de faire respecter toutes les options philosophiques dans la mesure où elles ne menacent pas la liberté
D'accuser, nos concitoyens fiers d'être français qui veulent ce débat de n'être que des diviseurs c'est le comble de l'ironie face à une religion qui porte la xénophobie au plus haut du toit du monde des idéologies totalitaires,
même après la mort en réclamant des carrés musulmans dans les cimetières
J'ai largement démontré sur mon blog en me référant aux textes [ exclusivement aux textes ] ce que ne peut accepter le bon sens populaire; l'importance dominante et majoritaire des sourates prônant la haine du non musulman, l'interdiction de l'apostasie, le sexisme et l'homophobie composants essentiels des codes impératifs [ pour les femmes ce que l'on désigne par '' les codes de l'infamie en vigueur dans les pays islamiques excepté la Tunisie ]
Tenu par des perroquets un discours fallacieux passe-partout qui consiste à dire de tous les arabes qu'ils sont des musulmans ou des croyants, par ailleurs d'omettre dans les principaux médias de parler du sort réservé à Waleed Al-Husseini –Ce sont des comportement de faussaires insupportables -
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/arabe-et-athee/
Le débat est ouvert [ enfin ] - cette année,un des chantiers politiques prioritaires pour une meilleure perception d'une religion très nettement la plus intolérante de toutes les duelle,l'enjeu c'est la Démocratie contre l'installation d'idéologies totalitaires dans notre pays
Notes
http://www.dailymotion.com/video/x7k58c_promethee_music
Brève
Ajout au texte à la date du 18 02 2011
« Pour une écologie de la diversité » ?
La gauche fait fausse route
Par Collectif | 18/02/2011 | 11H24
Erreur idéologique, philosophique et politique : trois universitaire répondent au « Manifeste pour une écologie de la diversité » publié dans Libération par Esther Benbassa, Eva Joly et Noël Mamère le 27 janvier, leur reprochant d'user de concepts dangereux en faisant le parallèle entre diversité sociale et écologique.
En 1972, Claude Lévi-Strauss prononçait une conférence à l'Unesco sur les liens entre race et culture. L'auteur de « Race et histoire », un des textes fondateurs de l'antiracisme dans les années 50, était sollicité pour apporter de nouveaux arguments devant contrecarrer le postulat raciste.
Or, l'illustre anthropologue suscita un malaise en se lançant dans un plaidoyer pour la défense de la culture et de l'identité des peuples à partir d'arguments empruntés à la biologie. La gêne était d'autant plus grande que Lévi-Strauss était insoupçonnable de la moindre ambiguïté vis-à-vis du racisme.
Le parallèle entre niche écologique et société humaine concentra sans doute le plus grand nombre de critiques. L'anthropologue Emmanuel Terray avançait ainsi, à l'instar de Bachelard, que si une science devient un modèle métaphorique permettant d'exprimer certains points de vue, il faut se garder « de prendre l'image pour un concept et l'analogie pour un argument de preuve ».
Benbassa, Joly et Mamère, insoupçonnables de toute pensée raciste
Quand l'analyse du social fait reposer ses arguments sur la biologie, cela sert moins la rationalité des Lumières que les fantasmes les plus archaïques.
C'est une histoire proche qui se joue dans le « Manifeste pour une écologie de la diversité » qu'ont publié dans Libération Esther Benbassa, Eva Joly et Noël Mamère. Les trois auteurs, insoupçonnables de toute pensée raciste, n'en légitiment pas moins une logique qui semble pour le moins proche des conceptions identitaires de l'extrême droite.
En effet, quelle peut bien être la logique d'une pensée qui, exaltant une « sociodiversité féconde », ose le parallèle entre les diversités écologique et culturelle, en arguant que quand « le nombre d'espèces diminue dans la nature, les maladies infectieuses, elles, se multiplient » ? Et de prescrire un remède pour le moins ambigu :
« Pour les endiguer, des efforts doivent être déployés afin de préserver les écosystèmes naturels et leur variété. »
Du parallèle entre nature et culture
Ces auteurs sont des candidats et élus de notre République affiliés à un courant progressiste. Que ne prennent-ils conscience que ce genre de parallèles entre écosystème et société humaine, entre diversité populationnelle et agriculture jalonne les écrits de l'extrême droite la plus radicale ?
Tout comme eux, nombre d'auteurs d'extrême droite prétendent permettre à la diversité ethno-culturelle de s'épanouir en appuyant leur argumentaire sur une symbolique tributaire de représentations bio-écologiques.
A l'image d'une plante ou d'un animal, les cultures sont ainsi perçues comme des entités dont la pureté serait menacée de contamination/pollution par les idéologies universalistes issues des Lumières, qui nivelleraient les individus, ou par une hybridation avec d'autres formes culturelles.
Encore une fois, Benbassa, Joly et Mamère ne peuvent être taxés de racisme ou même de racialisme, à l'instar d'une certaine extrême droite. Seulement leur raisonnement établissant un parallèle entre nature et culture pour définir la gestion politique des identités repose sur le même schéma formel emprunté par cette dernière.
Une erreur philosophique et idéologique
Les symboles ne sont pas sans effets, quand bien même ils prétendent servir les meilleures intentions du monde. Il va de soi que le combat contre une mondialisation marchandisant l'homme et les ressources naturelles est une juste cause, de même que le respect des cultures et la lutte contre les discriminations des soucis légitimes qu'on ne saurait ignorer.
Mais les écologistes doivent savoir que défendre la mise en place d'une politique multiculturaliste à partir d'arguments empruntés à la biologie et à l'écologie ne peut qu'aboutir à une logique d'essentialisme identitaire qui assigne les individus à leur communauté d'origine et tient au rabais la liberté individuelle de choisir, ou ne pas choisir, de s'affilier à ces communautés.
En soutenant de telles positions, les signataires déconstruisent la modernité républicaine dans ce qu'elle a de plus essentielle : les valeurs humanistes.
C'est ainsi qu'à l'erreur philosophique s'ajoute l'idéologique quand les auteurs du manifeste écologique vantent « une laïcité raisonnée qui reconnaisse la part de l'appartenance ethnique, culturelle, religieuse, linguistique ». L'idéal autogestionnaire, la défense des identités, notamment locales, le combat contre « l'ethnocide », font certes partie de l'histoire du développement de l'écologisme.
Les extrémistes de droite ont loué « l'Europe aux cent drapeaux »
Mais, souvenons-nous qu'ils avaient entraîné des confusions avec des groupes d'extrême droite, à l'instar du Grece, instigateur du courant de la Nouvelle droite et devenu le logiciel à penser de la galaxie de l'extrême droite, voyant en la fédération des ethnies le meilleur mode de préservation du génie ethno-racial contre le métissage.
Ainsi représentée, la nation n'est plus un patrimoine sans cesse enrichi et régi par un contrat social en perpétuel renouvellement, mais un mode de préservation du déterminisme des origines, fut-il pluraliste. Pour défendre « l'identité » et « les racines » de chaque peuple, les extrémistes de droite louèrent souvent « l'Europe aux cent drapeaux », titre d'un ouvrage du collaborationniste breton Yann Fouéré plaidant pour une fédération européenne des communautés ethniques.
Une référence que l'on trouve chez Antoine Waechter, ancien candidat des Verts à l'élection présidentielle. A de tels concepts s'oppose constitutionnellement l'article premier de la déclaration des Droits de l'homme et du citoyen, réfutant toute discrimination basée sur les origines. Soit un principe des plus précieux qui permet à une femme née norvégienne de pouvoir briguer la magistrature suprême en France.
Et pour finir, une erreur politique
Aux erreurs philosophique et idéologique s'ajoute enfin l'erreur politique. Ce n'est pas parce que le Front national mobilise la laïcité que celle-ci devient de facto une valeur d'extrême droite. Ce n'est pas parce que Marine Le Pen valorise l'Etat national qu'on s'éloigne de l'extrême droite en chantant les « enracinements communautaires », fussent-ils « issus de la diversité ».
La gauche, pour qui le combat républicain et laïque avait été consubstantiel à son histoire avant qu'il ne devienne un bien commun, ferait ici la même erreur qu'une certaine droite surenchérissant contre l'immigration et pour l'identité nationale : utiliser les mêmes références et images que l'extrême droite, conséquemment risquer de justifier le vote en sa faveur.
Qu'un manifeste écologique légitime, même à son corps défendant, les mêmes schémas formels que l'extrême droite n'est probablement pas, pour les écologistes eux-mêmes, la manière la plus assurée d'entamer leur campagne présidentielle.
Sylvain Crépon, sociologue, Sophiapol, université Paris Ouest Nanterre ; Stéphane François, politiste, chaire Gutenberg, université de Strasbourg et Nicolas Lebourg, historien, Crhism, université de Perpignan-Via Domitia.
Suite sur
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Crab – 17 02 2011
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19/12/2010
CALLIOPE
Calliope
La réflexion humaniste
sur les violences
des guerres de religion
L’allégorie de l’Opinion dans les: Discours des misères de ce temps de Ronsard
1562
Extrait des vers 115 à 196
O toi historien, qui d’encre non menteuse
Ecrit de notre temps l’histoire monstrueuse,
Raconte à nos enfants tout ce malheur fatal,
Afin qu’en te lisant ils pleurent notre mal,
Et qu’ils prennent exemple aux péchés de leurs pères,
De peur de ne tomber en pareilles misères.
De quel front, de quel œil, ô siècles inconstants !
Pourront-ils regarder l’histoire de ce temps !
En lisant que l’honneur, et le sceptre de France
Qui depuis si long âge avait pris accroissance,
Par une Opinion nourrice des combats,
Comme une grande roche, est bronché contre bas.
On dit que Jupiter, fâché contre la race
Des hommes, qui voulaient par curieuse audace
Envoyer leurs raisons jusqu’au Ciel pour savoir
Les hauts secrets divins que l’homme ne doit voir,
Un jour étant gaillard choisit pour son amie
Dame Présomption, la voyant endormie
Au pied du mont Olympe, et la baisant soudain
Conçut l’Opinion, peste du genre humain.
Cuider en fut nourrice, et fut mise à l’école
D’orgueil, de fantaisie, et de jeunesse folle.
Elle fut si enflée, et si pleine d’erreur
Que même à ses parents elle faisait horreur.
Elle avait le regard d’une orgueilleuse bête.
De vent et de fumée était pleine sa tête.
Son coeur était couvé de vaine affection,
Et sous un pauvre habit cachait l’ambition.
Son visage était beau comme d’une Sirène
D’une parole douce avait la bouche pleine.
Légère elle portait des aîles sur le dos :
Ses jambes et ses pieds n’étaient de chair ni d’os,
Ils étaient faits de laine, et de coton bien tendre
Afin qu’à son marcher on ne la put entendre.
Elle vint se loger par étranges moyens
Dedans le cabinet des Théologiens,
De ces nouveaux Rabins, et brouilla leurs courages
Par la diversité de cent nouveaux passages,
Afin de les punir d’être trop curieux
Et d’avoir échellé comme Géants les cieux.
Ce monstre que j’ai dit met la France en campagne,
Mendiant le secours de Savoie et d’Espagne,
Et de la nation qui prompte au tambourin
Boit le large Danube et les ondes du Rhin.
Ce monstre arme le fils contre son propre père,
Et le frère (ô malheur) arme contre son frère,
La sœur contre la sœur, et les cousins germains
Au sang de leurs cousins veulent tremper leurs mains,
L’oncle fuit son neveu, le serviteur son maître,
La femme ne veut plus son mari reconnaître.
Les enfants sans raison disputent de la foi,
Et tout à l’abandon va sans ordre et sans loi.
L’artisan par ce monstre a laissé sa boutique,
Le pasteur ses brebis, l’avocat sa pratique,
Sa nef le marinier, sa foire le marchand,
Et par lui le prud’homme est devenu méchant.
L’écolier se débauche, et de sa faux tortue
Le laboureur façonne une dague pointue,
Une pique guerrière il fait de son rateau
Et l’acier de son coultre il change en un couteau.
Morte est l’autorité : chacun vit à sa guise
Au vice déréglé la licence est permise,
Le désir, l’avarice et l’erreur insensée
Ont sans-dessus-dessous le monde renversé.
On fait des lieux saints une horrible voerie,
Un assassinement et une pillerie :
Si bien que Dieu n’est sûr en sa propre maison.
Au ciel est revollée, et Justice, et Raison,
Et en leur place hélas ! règne le brigandage,
La force, les couteaux, le sang et le carnage.
Tout va de pis en pis : les Cités qui vivaient
Tranquilles ont brisé la foi qu’elles devaient :
Mars enflé de faux zèle et de vaine apparence
Ainsi qu’une furie agite notre France,
Qui farouche à son prince, opiniâtre suit
L’erreur d’un étranger, qui folle la conduit.
Tel voit on le poulain dont la bouche trop forte
Par bois et par rochers son écuyer emporte,
Et malgré l’éperon, la houssine et la main,
Se gourme de sa bride, et n’obéit au frein :
Ainsi la France court en armes divisée,
Depuis que la raison n’est plus autorisée.
-
Bien sûr Ronsard était croyant et très partisan, aujourd'hui l'on dirait sectaire, néanmoins lucide sur la haine qui s'empare ou accapare l'esprit, entraine dans des folies meurtrières exutoires parmi ceux qui vivent dans l'illusion
'' Depuis que la raison n’est plus autorisée '' conclut Ronsard - ajoutons ni le droit de penser... Crab
Suite sur
Prométhée - Athéna
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16:46 Publié dans CALLIOPE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guerres de religions, humanisme | Facebook | | | Imprimer |