19/08/2014
Un dieu xénophobe et les autres
Thomas Hobbes : portrait par John Michael Wright
( 1588-1679 )
L'irréalisme
Des « analystes politiques » très médiatisés s'efforcent de faire accroire cette idée saugrenue que le conflit israélo-palestinien n'est pas une guerre de religion mais une guerre politique
Idée saugrenue parce que pour les esprits imprégnées par la croyance dans un dieu totalitaire il n'est pas possible de dissocier religion et politique, ce que dénoncent, aussi souvent qu'ils le peuvent, les incroyants et les profondément laïcs coté israélien et coté palestinien ;
les religions monothéistes ont besoin de dominer sur un territoire, il en est ainsi, depuis pratiquement la fin de presque tous les matriarcats : pour y parvenir les monothéistes ont inventé le racisme - '' il n'y a de dieu que dieu ''
La période polythéistes ou tout nouveau dieu était le bienvenu fait exception, sauf si le nouveau venu se prétendait unique*1 ( *1 : monothéiste, soit totalitaire ) et refusait de se partager avec tous les autres dieux : de la pluie, du soleil, du vent, ect.
Dieux de la nature ou proches de la nature, souvent malgré leurs graves défauts humains et leurs grandes dérives très humaines avaient pour eux, du moins par moment, quelques valeurs poétiques*2 ( * 2 : Homère ) qui disparaissent en totalité dès l'arrivée mortifère, sur le terrain de chasse, d'un dieu unique
Même le conquérant ou colonisateur romain adoptait, parfois en les latinisant, le nom des dieux nouveaux « dont il prenait connaissance », mais ni plus ni moins que les grecs le pouvoir, ni la classe politique, n'interdisait aux penseurs athées de s'exprimer sur l'agora : ce ne fut ni le cas des chrétiens ni le cas, encore à notre époque, des musulmans qui n'hésitent pas à assassiner ou emprisonner les incroyants
Pourtant, me direz-vous, en France les religions se côtoient ou cohabitent, c'est vrai, mais ce qui est vrai aussi c'est que depuis plus de quarante ans elles essaient par divers moyens « démocratiques » ( noter les guillemets ) de détourner la laïcité, c'est le jeu des adjectifs ajoutés pour contourner la loi de 1905, entre-autres dans le plus grand mépris de la consciences des incroyants, des agnostiques et des fervents laïques
Avant de devenir, durant les siècles suivant, à leur tour des tortionnaires, des chrétiens parmi les premiers se sont fait massacrer par le pouvoir politique romain adepte du polythéisme, garant des intérêt ou privilèges des polythéistes, c'est en ce sens que les persécutions subies sont indissociables de la politique puisqu'en prétendant que leur dieu était unique, par défaut, ils auraient réduit au chômage la classe des prêtres polythéistes
Un dieu unique est un dieu totalitaire, pour être idolâtré doit pouvoir agir à sa guise ;
c'est un principe divin il doit disposer de grands territoires à seule fin de pouvoir imprégner les esprits comme bon lui semble ;
les moines chrétiens inspirés par les idéaux de l'athéophobe Platon s'en sont chargés en soustrayant des parchemins les passages à leurs yeux pas vraiment chrétiens émanant de la pensée des philosophes quitte à remplacer dans certains cas une phrase par une phrase de leur cru plus chrétienne cela s'entend
Chez les musulmans, dès le début sont prises les bonnes habitudes, '' on '' ne se complique pas la tâche, Mahomet fait décapiter ses opposants qui ne voyaient en lui, non sans de justes raisons, qu'un charlatan et comme je l'écris plus haut, selon la tradition, la persistance à notre époque, dans les pays dominés par les musulmans, le plus simplement du monde, en s'inspirant des incitations à la haines formatées par le coran on assassinent ou emprisonnent des incroyants ;
parce que « voyez-vous, mon bon monsieur », un enfant de parents musulmans selon la tradition naît musulman : l'incroyant, l'agnostique, le féministe est d'une autre race et doit être éliminé - bref musulman, vous l'aurez compris, est une race et qui plus est une race supérieure - et d'entendre certains musulman comme Abdallah Zékri président de l'observatoire ( anti-culture ) de l'islamophobie du CFCM, pas plus tard que ce matin sur RMC Info, aboyer à l'islamophobie, C.Q.F.D -
omnium contra omnes bellum- « guerre de tous contre tous » -
( phrase fameuse apparue dans le '' De Cive '' de Thomas Hobbes publié en 1642 à Paris )
Le conflit israélo-palestinien, comme la grande majorité des guerres sur la planète, est un conflit religio-politique où se mêlent religion et souveraineté ;
ce conflit restera, au lieu de répondre à un impératif d'efficacité, sans solutions pacifiques aussi longtemps que ne sera pas dissociée la politique de la religion ou tant que subsistera inextricablement nouées les sphères religieuses et politiques pourrait analyser et nous dire Thomas Hobbes s'il était encore des nôtres
Au Moyen-Orient,pas de paix possible sans une politique rationnelle et déthéologisée
L'obtention de la paix au Moyen-Orient ne pourra survenir que si les religieux et leurs mentors politiciens acceptent de considérer que les peuples habitants des deux cotés de la barrière de sécurité, sont, à présent, nantis de « vérités effectives » aux antipodes des « vérités effectives » dominantes dans les sociétés du XVIe ou du XVIIe siècle, libérés de tous les petits Savonarole ont, désormais, d'autres expériences ou volontés de vivre autrement que dans l'opinion et l'imagination
Comment se passer de l'imaginaire religieux et de la subordination du religieux à des fins politiques ?
Suites : Conflit israélo-palestinien
http://laicite-moderne.blogspot.fr/2013/07/conflit-israelo-palestinien.html
ou sur :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2013/07/31/conflit-israelo-palestinien-5132921.html
°
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/gazage-des-esprits/
Crab - 19 Août 2014
08:11 Publié dans " Gazage des esprits ", " Pègre islamique ", " Phallocratie sacralisée " | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : athéisme, crab, religions, conflit_israélo-palestinien, moyen-orient, iran, turquie, syrie, jordanie, proche-orient, maghreb, tunisie, libye, Égypte, algérie, maroc | Facebook | | | Imprimer |
Les commentaires sont fermés.