24/07/2015
Mozart - L’Enlèvement au sérail
Lâcheté déclarée : Extrait d'un article de presse :
Avec L'Enlèvement au sérail à l'affiche du Festival d'Aix dans la nouvelle mise en scène de Martin Kusej, l'actualité brûlante fait irruption dans le monde feutré de l'opéra classique. Avant la première, le directeur du Festival, Bernard Foccroulle, a pris la parole pour indiquer qu'il avait demandé au metteur en scène d'opérer deux modifications dans son spectacle
On apprendra plus tard que l'une s'est faite avec l'accord de l'artiste: la suppression d'images de décapitation, devenues insupportables. Et une autre contre l'avis du metteur en scène: l'apparition d'un drapeau de Daech. On reconnaît ici la méthode Foccroulle, qui consiste à trouver le plus juste compromis. La directrice de l'Opéra de Berlin avait été beaucoup plus radicale en annulant une nouvelle production … - Lu dans '' Le Figaro ''
Remarque le '' monde de l'opéra '' ne peut-être taxé de feutré que par des crétins, because, dans les grands opéras tout commence par la grande question : Qu'est-ce que les Lumières ?
Kant en 1784 dans Réponse à la question : ( « Beantwortung der Frage : Was ist Aufklärung ? » ) :
« Les Lumières sont l'émancipation de l'homme de son immaturité dont il est lui-même responsable
L'immaturité est l'incapacité d'employer son entendement sans être guidé par autrui. Cette immaturité lui est imputable non pas si le manque d'entendement mais la résolution et le courage d'y avoir recours sans la conduite d'un autre en est la cause
Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Voilà donc la devise des Lumières » Fin de citation - en tant qu'incroyant, si besoin est, je pourrais parfaitement en faire ma devise
En deux mots '' L’Enlèvement au sérail '', c'est l’histoire du sauvetage, par un jeune noble espagnol, de sa fiancée détenue dans le harem d’un pacha oriental
1781 : Dans L’Enlèvement au sérail, Stephanie ( librettiste ) et Mozart ( qui a lui-même grandement participé à l’écriture du livret ) font échanger à Blonde, jeune Anglaise prisonnière du Sultan, et le garde Osmin qui ne parle que despotisme possessif, séquestration, torture, asservissement de la femme, et qui donc veut posséder physiquement la jeune femme - extrait du '' Leid n°2 '' ( acte 1 ) de la séquence 2 :
Osmin
Mais s’il la veut toujours fidèle,
Qu’il enferme bien la belle :
Car ces créatures frivoles attrapent
Au vol les papillons et se plaisent
Trop à goûter le vin nouveau.
Trallalera, trallalera.
[ …/...]
Surtout au clair de lune,
Amis, surveillez-les bien !
Souvent un jeune galant la guette,
Appâte et charme la follette,
Et alors bonsoir, fidélité !
Trallalera, trallalera.
[ …/... ]
Puis le dialogue suivant ( Acte II, scène 1 ) :
Blonde :
« Tu t’imagines sans doute avoir affaire à une esclave… qui obéit en tremblant à tes ordres ? Mais là tu te trompes fort ! On ne se livre pas à ces fantaisies avec les Européennes ; avec elles, on s’y prend tout autrement ».
Osmin :
« Moi je suis ton maître et toi tu es mon esclave ; j’ordonne, tu dois obéir ! »
Blonde :
« Moi ton esclave ? Ha ! Une femme une esclave ? Répète-moi cela encore une fois ! »
Et d’ajouter un peu plus loin : « Les femmes ne sont pas des marchandises qu’on offre ! Je suis anglaise, née pour la liberté, et je défie quiconque veut me contraindre…Une femme est une femme où qu’elle soit. Si vos femmes sont assez sottes pour se laisser opprimer, tant pis pour elles ! »
Dans sa colère, Osmin s’écrie :
« Par Mahomet, par Allah, c’est le diable en personne ! »
Et dans le duetto qui suit, Blonde, femme insoumise, lance :
« Jamais un cœur né dans la liberté ne se laisse réduire en esclavage ».
Je vous donne en mille que nos islamophiles de service, dont je peux douter de leur niveau de connaissance des grands opéras, ne manqueraient pas scandalisés, n'en doutez pas,de dire que Mozart et son librettiste étaient « racistes*1 » ( *1 : islamophobes )
Mozart qui a mis en scène la liberté dans '' L’Enlèvement au sérail '', l’égalité dans '' Les Noces de Figaro '', osera traiter avec audace de la fraternité dans '' La Flûte enchantée ''
À notre époque, des islamophiles bornés* ( * : anti-féministes ) aimeraient ou tenteraient tout pour ne plus permettre demettre en scène cet opéra dans sa version originale de peur de stigmatiserquelques parties de populations qui, dans notre pays de liberté, se réclament de la culture musulmane dans ce qu'elle est de plus sordide -quand courageusement des femmes arabes et iraniennes, libres, autonomes, se référent à leur entendement* ( * : à la française) et non à la religion pours'employer, dans les '' mondes islamiques, '' à dénoncer en surnommant '' les codes de la familles'' ( lois sur la famille,conçues pour asseoir la dominations des hommes sur la femme ) '' les codes de l'infamie '', en vigueur, encore à notre époque, dans la plupart des pays dominés par les musulmans
Ce grand œuvre, cet opéra défend les valeurs mises en avant par les '' Lumières '', ce qui fera dire à Goethe, admiratif : « Tous les efforts que nous faisions pour parvenir à exprimer le fond des choses devinrent vains au lendemain de l’apparition de Mozart. L’Enlèvement nous dominait tous ».
Les valeurs de l'humanisme, des '' Lumières '' oppose l'absolutisme à la liberté, dans l'Europe de Mozart où les femmes du XVIIIe siècle commençaient à prendre toute leur place dans la société avant que ne vienne sur le devant de la scène politique un Robespierre* ( * : qui fit guillotiner la vraie républicaine Olympe de Gouges ) puis un Napoléon* ( * : son code civil anti-femmes ) pour tout leur reprendre, par la loi d'asseoir la domination des hommes sur les femmes
Les efforts de Belmonte pour soustraire Konstanze de la servitude du pacha Selim ne sont pas sans rappeler que les luttes féministes pour l'obtention des '' droits des femmes '', n'ont, dans notre pays, que quelques décennies, qu'en conséquence nous ne devons pas permettre l'installation des idéologies rétrogrades musulmanes car point de liberté pour les femmes et les hommes sans passer par le féminisme universel – Mozart, en son lumineux temps, en son entendement sans se référer à la religion où à je ne sais quel guide prétendu spirituel l'avait compris et mis en œuvre ! - point de liberté sans la critique athée et féministe des religions est depuis, désormais une expression majeure de notre culture qui a pris tout son sens, s'est fondée à la lecture des grands opéras - Crab – 24 Juillet 2015
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Suites 1 : Opéras
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11:12 Publié dans Mozart - L’Enlèvement au sérail, Opéra de Paris | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : opéras, soprano_colorature, chrétienté, cinéma, civilisation, culture, féministes, liberté_d'expression, mœurs, monothéisme, mythologie | Facebook | | | Imprimer |
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