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03/10/2016

La Traviata - le Parfum de l’Art

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Vivre est un art,

vivre n’est pas exister, vivre, c’est être, vivre est la chose la chose la plus rare au monde, vivre est suivre les sentiers des plaisirs parce que le plaisir est la racine de la morale car il est vain d’espérer de la mort puisque la mort est absence de sensation

La spiritualité est la vie de la conscience,

en ce sens les religions monothéistes n’en n’ont jamais-eu le monopole car sans prendre part, pour le bien et dans le Droit commun à la recherche de l’éthique elles n’ont jamais-eu d’autre objectif - c’est leur genre - que de tuer le sexuel pour, contre la nature des choses, idéaliser et installer des sociétés exclusivement hyper hétérosexualités ;

loin des préoccupations métaphysiques de ceux ou de celles qui consacrent, sacralisent la défaite du corps et s’enrobent, se barbouillent de la foi pour exister, nul besoin de se prendre au sérieux, seul compte jouir sans se nuire ni nuire à autrui, nul besoin de renier son passé, nul besoin de se repentir, le repentir n’est qu’une idée de bigots comptant parmi les plus nuisibles à l’entendement humain car la seule chose qui compte est de ne pas se mentir ;

le repentir est prélude à l’injonction-interdiction de jouir de la vie, sanctifie à travers l’énoncé religieux le devoir de renoncer à la volupté dans notre bien trop courte existence : les moments savourés de bonheurs, les moments heureux d’impression extrêmement agréable donnée au sens que l’on se plaît à goûter en parfaite plénitude ;

en réalité, interdire ou s’interdire le plaisir, refouler, salir le désir par les mots, les discours d’un obscurantisme forcené ainsi que Savonarole qui, en pratique le fit si bien, en imposant, pendant plusieurs années à la société florentine, mu par la violence du fanatique sa vision aseptisée de la soumission au surnaturel ;

inévitablement, à un moment ou à un autre l’ennui surgit et le couple naturellement s’étiole, mais de la séparation, du respect réciproque, naît ou se substitue à la passion une tendre amitié ;

hors, de nos jours, ce dieu plus grand que grand persiste, tricheur n’a de cesse de sublimer la fidélité conjugale quand vêtu de son costume civil il œuvre, sans relâche, pour satisfaire, pérenniser la reproduction de l’espèce, ( si chère à ses nov-prêtres prédicateurs-prescripteurs, je veux parler de « nos pin-pans économistes pro-européens » ), avec à la clé la promesse d’une croissance démographique non sans effets « positifs » sur une croissance économique peu créatrice d’emploi car en réalité une croissance économique qui dépend essentiellement de la peu réjouissante robotisation de l’activité de production ;

un dieu de désamours qui compte pour deux, un peu comme un homme compte pour deux femmes dans le coran - un dieu schizophrène, obstiné dans cette prétention contre nature d’encrer pour toute morale cette idée déstructurante, nuisible, toxique de s’approprier le corps de l’autre ou d’exiger de l’autre la fidélité conjugale pour fabriquer ce couple sclérosé, rigide jusqu’à la frigidité, névrosé pour définir Le « modèle universel » fondé essentiellement sur le déni, le rejet de l’attirance sexuelle et ainsi de le situer dans le temps et l’espace aux antipodes des amours aimables et naturels, le sel de la vie

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Il mérite le mépris celui qui ose, même dans la colère, insulter une femme

En d’autres temps, il s’agissait de perpétuer la propriété, les biens, les rentes transmises de mâle en mâle dans un monde où le mariage arrangé avait force loi ;

venue de « nul part » La Traviata touchée, affectée, percée au plus profond d’elle, culpabilisée, finalement manipulée par le père de son nouvel aimant, peut-être le dernier de ses amours, pour elle le premier, qu’importe la durée des amours, renonce à sa passion, à la joie, au plaisir de s’abandonner à son désir à vivre peut-être le dernier moment de sa vie de grande amoureuse, au moment ou la maladie inexorablement la rapproche de la mort, désemparée, renonçant à un meilleur destin, à une meilleure fin, pour sauver « l’honneur » de l’étriquée, la mondaine et presque vulgaire famille d’Alfredo, elle se sacrifie sur l’autel des doctrines d’un milieu qui n’aura été le sien que l’espace d’un instant – une famille enpatriarquée jusqu’au bout des ongles ( comme il en existe encore ), enfin de s’effacer pour une cause qui n’est pas la sienne, et ce, quand bien même, grand musicien parmi les plus grands, mais aussi « bon apôtre » Verdi terminera la fin de son dernier acte sur une note, à mon goût, un peu trop chrétienne quand, devant le père et le fils bourrés de remords - du moins me semble t-il , Violetta persiste à se flageller, mais combien, ô combien admirablement chanté par l’incroyable soprano Francesca Dotto magnifiquement entourée de chanteurs et de chanteuses lyriques de grands talents dans une sublime mise en scène de Sofia Coppola dont les remarquables costumes, véritables œuvres d’art, ont été créés avec la maison Valentino

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Quand sur le dernier acte se referme le rideau, un long moment je m’en veux, oui je m’en veux beaucoup car je ne pas trouve les mots pour exprimer, pour dire combien j’ai tellement aimé, tellement aimé, tellement aimé cette version de la Traviata – Merci, merci, mille fois merciClaude Bouvard dit Crab - 03 Octobre 2016

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Vidéo : Présentation, l’Odeur de la Sueur n’est pas le Parfum de l’Art

http://blvids.free.fr/La_Traviata.mp4

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Suites :

http://laicite-moderne.blogspot.fr/2015/07/mozart-lenlevement-au-serail.html

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Suite 2 :

http://laicite-moderne.blogspot.fr/2016/01/la-reine-de-la-nuit.html

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Suite 3 : Genre - une théorie ?

François, pape des pauvres d’esprits a encore frappé, c’est son genre

http://laicite-moderne.blogspot.fr/2016/02/genre-une-theorie.html

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Rappel : La Traviata diffusée sur Arte samedi dernier - France 2 avait quelques temps auparavant diffusé cet opéra de Verdi

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Notes :

Au printemps 2016, la cinéaste Sofia Coppola dévoilait sa première mise en scène lyrique à l’Opéra de Rome : une Traviata sur son trente et un, avec des costumes conçus par la maison de couture Valentino.
En digne héritière de son père, Francis Ford Coppola, dont la filmographie est infusée d’art lyrique, la réalisatrice de
Lost in translation et Marie Antoinette connaît l’opéra. Si, par le passé, elle a décliné la mise en scène de Così fan tutte, c'est Verdi qui a convaincu Sofia Coppola de fouler pour la première fois le plateau du Teatro dell’Opera di Roma. Son attrait pour les personnages féminins égarés a certainement joué, autant que la perspective de travailler avec la maison Valentino. Alors que ses successeurs, Maria Grazia Chiuri et Pierpaolo Piccioli, ont habillé les rôles secondaires, Valentino Garavani a repris du service et dessiné quatre robes haute couture, tout en étoffes éclatantes et crinolines éblouissantes, épousant les variations psychologiques de la malheureuse héroïne de Verdi. - Source arte

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Diffusé sur arte :

" La Traviata " par Sofia Coppola & Valentino

Avec :

Francesca Dotto - Violetta Valéry

Antonio Poli - Alfredo Germont

Roberto Frontali - Giorgio Germont

Anna Malavasi - Flora

Andrea Giovannini - Gastone

Roberto Accurso - Il Barone Douphol

Andrea Porta - Il Marchese D'Obigny

Graziano Dalla Valle - Il Dottor Grenvil

Chiara Pieretti - Annina

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Direction musicale : Jader Bignamini

Costumes : Valentino Garavani

Choeur : Coro del Teatro dell'Opera di Roma

Chorégraphie : Stéphane Phavorin

Composition : Giuseppe Verdi

Décors : Nathan Crowley

Lumière : Vinicio Cheli

Mise en scène : Sofia Coppola

Orchestre : Orchestra del Teatro dell'Opera di Roma

Réalisation TV : Francesca Nesler

 

 

27/07/2015

Alcina

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Nous savons depuis longtemps que les religions haïssent le sexe, que le corps des belles femmes, ces ensorceleuses, ces sorcières méritaient bien leur sort dans le passé d'être brûlée vive - cinq jeunes filles ont agressées une autre jeune fille qui bronzait en maillot de bain dans un parc de la ville de Reims, quand bien même elles ne justifieraient dans l'instantané leurs actes au nom de la religion, ce serait un non sens d'omettre de rappeler qu'il est peu probable qu'elles ne soient pas mentalement, malgré dans notre pays la bien réelle sécularisation, impactée par plus de 15 siècle de moraline monothéiste qui à fait de la femme une pécheresse, une tentatrice, en un mot une sorcière qu'il faut mettre, en toute circonstance, à l'écart de l'espace public et en période de crise économique de tout faire pour privilégier l'emploi des hommes

 

Il est parfaitement observable que « nos grands experts économistes » très médiatisés ( notamment par C dans l'air ) n'ont pas vocation à défendre les amours, mais ont plutôt une vision pratiquement fusionnelle, similaire de la visée des hiérarchies monothéistes ou des pro-allaitement maternel dans la défense des politiques publiques dont la finalité a pour objet de privilégier, de financer la croissance démographique : les premiers, et peu importe qu'il y est plusieurs millions de chômeurs, au nom d'une vis hélicoïdale sans fin de la croissance, les autres autres au nom de la famille, ne pas en douter, pour ces derniers dans une société exclusivement hétérosexualisée

 

Dans un cas comme dans l'autre l'ennemi, c'est la sexualité, surtout le « criminel », ce « diabolique » plaisir sexuel ressenti par les femmes – quand on pense que des « salopent » osent de plus en plus en parler publiquement – mais voilà, ce sont avant tout les belles femmes , ces « garces » qui ne peuvent que déranger l'ordre moral, l'ordre établit que des populations rétrogrades ( y compris parmi des populations qui se déclarent féministes ) ne veulent pas ou plus voir en maillot de bain, ni même en mini-jupe, quand d'autres n'ont pas de plus fausse pudeur, sans la moindre retenue ne songent qu'à les envelopper dans un linceul mortuaire pour en faire des objets sexuels aussi faussement respectable que le « vrai faux suaire de Turin »

 

Rien de nouveau sous le soleil exactement, rien de nouveau sous le ciel nuageux formé des sombres et des plus obscures moralines monothéistes où la plus petite expression de sensualité sera déclarée sexiste d'autant plus qu'elle sera médiatisée, ainsi tout va pour le mieux, dans le meilleur des mondes du microcosme paranoïaque des attardés de l'histoire de la fesse, ennemis de la force charnelle, affolés par la sensualité mise dans le vibrant Alcina d'Haendel, plus que jamais, toujours et toujours, aussi furieusement, ne percevant rien d'une société qui à changé depuis longtemps déjà, néanmoins plus que jamais empressés de mettre le glaive dans la main de Don José l'assassin de la belle, de l'indomptable, à leurs yeux de l'impardonnable Carmen – Crab – 27 Juillet 2015

 

Suites :Mozart - L’Enlèvement au sérail

http://laicite-moderne.blogspot.fr/2015/07/mozart-lenlevement-au-serail.html

 

ou sur

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2015/07/24/mozart-l-enlevement-au-serail-5661785.html

 

 

 

24/07/2015

Mozart - L’Enlèvement au sérail

Opéras,soprano_colorature, chrétienté, cinéma, civilisation, culture, féministes, liberté_d'expression, mœurs, monothéisme, Mythologie

Lâcheté déclarée : Extrait d'un article de presse :

Avec L'Enlèvement au sérail à l'affiche du Festival d'Aix dans la nouvelle mise en scène de Martin Kusej, l'actualité brûlante fait irruption dans le monde feutré de l'opéra classique. Avant la première, le directeur du Festival, Bernard Foccroulle, a pris la parole pour indiquer qu'il avait demandé au metteur en scène d'opérer deux modifications dans son spectacle

On apprendra plus tard que l'une s'est faite avec l'accord de l'artiste: la suppression d'images de décapitation, devenues insupportables. Et une autre contre l'avis du metteur en scène: l'apparition d'un drapeau de Daech. On reconnaît ici la méthode Foccroulle, qui consiste à trouver le plus juste compromis. La directrice de l'Opéra de Berlin avait été beaucoup plus radicale en annulant une nouvelle production … - Lu dans '' Le Figaro ''

 

Remarque le '' monde de l'opéra '' ne peut-être taxé de feutré que par des crétins, because, dans les grands opéras tout commence par la grande question : Qu'est-ce que les Lumières ?

Kant en 1784 dans Réponse à la question : ( « Beantwortung der Frage : Was ist Aufklärung ? » ) :

« Les Lumières sont l'émancipation de l'homme de son immaturité dont il est lui-même responsable

L'immaturité est l'incapacité d'employer son entendement sans être guidé par autrui. Cette immaturité lui est imputable non pas si le manque d'entendement mais la résolution et le courage d'y avoir recours sans la conduite d'un autre en est la cause

Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement ! Voilà donc la devise des Lumières » Fin de citation - en tant qu'incroyant, si besoin est, je pourrais parfaitement en faire ma devise

 

En deux mots '' L’Enlèvement au sérail '', c'est l’histoire du sauvetage, par un jeune noble espagnol, de sa fiancée détenue dans le harem d’un pacha oriental

 

1781 : Dans L’Enlèvement au sérail, Stephanie ( librettiste ) et Mozart ( qui a lui-même grandement participé à l’écriture du livret ) font échanger à Blonde, jeune Anglaise prisonnière du Sultan, et le garde Osmin qui ne parle que despotisme possessif, séquestration, torture, asservissement de la femme, et qui donc veut posséder physiquement la jeune femme - extrait du '' Leid n°2 '' ( acte 1 ) de la séquence 2 :

 

Osmin

Mais s’il la veut toujours fidèle,

Qu’il enferme bien la belle :

Car ces créatures frivoles attrapent

Au vol les papillons et se plaisent

Trop à goûter le vin nouveau.

Trallalera, trallalera.

[ …/...]

Surtout au clair de lune,

Amis, surveillez-les bien !

Souvent un jeune galant la guette,

Appâte et charme la follette,

Et alors bonsoir, fidélité !

Trallalera, trallalera.

[ …/... ]

Puis le dialogue suivant ( Acte II, scène 1 ) :

Blonde :

« Tu t’imagines sans doute avoir affaire à une esclave… qui obéit en tremblant à tes ordres ? Mais là tu te trompes fort ! On ne se livre pas à ces fantaisies avec les Européennes ; avec elles, on s’y prend tout autrement ».

 

Osmin :

« Moi je suis ton maître et toi tu es mon esclave ; j’ordonne, tu dois obéir ! »

 

Blonde :

« Moi ton esclave ? Ha ! Une femme une esclave ? Répète-moi cela encore une fois ! »

Et d’ajouter un peu plus loin : « Les femmes ne sont pas des marchandises qu’on offre ! Je suis anglaise, née pour la liberté, et je défie quiconque veut me contraindre…Une femme est une femme où qu’elle soit. Si vos femmes sont assez sottes pour se laisser opprimer, tant pis pour elles ! »

 

Dans sa colère, Osmin s’écrie :

« Par Mahomet, par Allah, c’est le diable en personne ! »

 

Et dans le duetto qui suit, Blonde, femme insoumise, lance :

« Jamais un cœur né dans la liberté ne se laisse réduire en esclavage ».

 

Je vous donne en mille que nos islamophiles de service, dont je peux douter de leur niveau de connaissance des grands opéras, ne manqueraient pas scandalisés, n'en doutez pas,de dire que Mozart et son librettiste étaient « racistes*1 » ( *1 : islamophobes )

 

Mozart qui a mis en scène la liberté dans '' L’Enlèvement au sérail '', l’égalité dans '' Les Noces de Figaro '', osera traiter avec audace de la fraternité dans '' La Flûte enchantée ''

 

À notre époque, des islamophiles bornés* ( * : anti-féministes ) aimeraient ou tenteraient tout pour ne plus permettre demettre en scène cet opéra dans sa version originale de peur de stigmatiserquelques parties de populations qui, dans notre pays de liberté, se réclament de la culture musulmane dans ce qu'elle est de plus sordide -quand courageusement des femmes arabes et iraniennes, libres, autonomes, se référent à leur entendement* ( * : à la française) et non à la religion pours'employer, dans les '' mondes islamiques, '' à dénoncer en surnommant '' les codes de la familles'' ( lois sur la famille,conçues pour asseoir la dominations des hommes sur la femme ) '' les codes de l'infamie '', en vigueur, encore à notre époque, dans la plupart des pays dominés par les musulmans

 

Ce grand œuvre, cet opéra défend les valeurs mises en avant par les '' Lumières '', ce qui fera dire à Goethe, admiratif : « Tous les efforts que nous faisions pour parvenir à exprimer le fond des choses devinrent vains au lendemain de l’apparition de Mozart. L’Enlèvement nous dominait tous ».

 

Les valeurs de l'humanisme, des '' Lumières '' oppose l'absolutisme à la liberté, dans l'Europe de Mozart où les femmes du XVIIIe siècle commençaient à prendre toute leur place dans la société avant que ne vienne sur le devant de la scène politique un Robespierre* ( * : qui fit guillotiner la vraie républicaine Olympe de Gouges ) puis un Napoléon* ( * : son code civil anti-femmes ) pour tout leur reprendre, par la loi d'asseoir la domination des hommes sur les femmes

 

Les efforts de Belmonte pour soustraire Konstanze de la servitude du pacha Selim ne sont pas sans rappeler que les luttes féministes pour l'obtention des '' droits des femmes '', n'ont, dans notre pays, que quelques décennies, qu'en conséquence nous ne devons pas permettre l'installation des idéologies rétrogrades musulmanes car point de liberté pour les femmes et les hommes sans passer par le féminisme universel – Mozart, en son lumineux temps, en son entendement sans se référer à la religion où à je ne sais quel guide prétendu spirituel l'avait compris et mis en œuvre ! - point de liberté sans la critique athée et féministe des religions est depuis, désormais une expression majeure de notre culture qui a pris tout son sens, s'est fondée à la lecture des grands opéras   -  Crab – 24 Juillet 2015

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Suites 1 : Opéras

http://laicite-moderne.blogspot.fr/search?q=Op%C3%A9ras

 

Suite 2 : http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2013/11/25...

 

01/06/2014

Lesbophobie

chaumet-publicite.JPG

L'actrice Marine Vacth

 

[ Piqûre de rappel : les religions monothéistes haïssent les belles femmes - encore bien plus quand elles passent l'essentiel de leur temps ailleurs que dansune cuisine ou à faire des enfants ]

S'aimer soi-même : c'est le meilleur service que l'on puisse rendre à l'humanité

Extrait : La mairie d'une petite ville des Yvelines a provoqué la colère d'une association de lutte contre l'homophobie après avoir fait enlever des publicités d'un célèbre joaillier montrant deux femmes sur le point de s'embrasser à la demande de certains habitants " choqués " - Fin de l'extrait de presse

 

Narcisse au féminin

" double je ", met en scène le visage de deux femmes, qui sont en réalité une seule et même personne se regardant dans un miroir en référence au mythe de Narcisse

 

Remarquablement effarant le niveau d'inculture des lesbophobes et homophobes avec ou sans poils - ignorent la profondeur du mythe de Narcisse alors que l'essentiel de notre culture nous le devons à la Grèce de l'antiquité ( voir suite 3, en fin de page )

Que dire de Laurence Bernard, maire de la commune : manifestement son refus de maintenir les affiches dans l'espace public, son incapacité à résister aux incitations à la haine des clans homophobes émanant d'individus totalement incultes issus, pour la plupart, des rangs monothéistes forcément totalitaires puisque toutes les hiérarchies monothéistes ont pris position contre le droit, quelque soit l'orientation sexuelle, pour toutes et pour tous de choisir ou non de se marier

Le manque de courage politique de la Maire révèle une profonde méconnaissance du mythe d'un Sisyphe heureux ( selon Albert Camus*1 ) symbole des combats féministes indissociables des luttes contre l'homophobie, pour la laïcité et la liberté, invite à ne jamais céder quand bien même la tâche paraît-être impossible

[ *1 : « Cet univers désormais sans maître ne lui paraît ni stérile, ni fertile. Chacun des grains de cette pierre, chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul, forme un monde. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux. » - Albert Camus ]

 

Suites :

http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/05/mariage-et-patriarcats.html

ou sur :

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2014/05/30/mariage-et-patriarcats-5380729.html

Suite 2 :

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2009/07/24/resurrection.html

Suite 3 :

Jacqueline de Romilly

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/0-2011-l-hellenisme/

 

Crab 1 Juin 2014

 

05/06/2011

Le grand Cerf

Pourceaux d'Épicure

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Je choisi ici de répondre publiquement à une question qui m'est posée de façon récurrente par courrier privé

Les pourceaux d'Épicure

Que signifie, en philosophie, l'expression '' les pourceaux d'Épicure ''

Pour bien l'illustrer, servons-nous pour exemple d'une comptine

Dans sa maison, un grand cerf
Regardait par la fenêtre

Un lapin venir à lui
Et frapper ainsi

 Cerf, cerf, ouvre-moi
Ou le chasseur me tuera

Lapin, lapin, entre et viens
Me serrer la main

 

L'interprétation de ce fait

Un grand cerf dans sa cabane
Regarde par la lucarne
Un chasseur venir à lui
Et crier ainsi :

" Cerf ! Cerf ! Ouvres-moi !
Ou le lapin me tuera ! "
" Chasseur, chasseur, entre et viens
Me serrer la main

Voilà à présent ne me dite plus que vous ne savez pas ce que signifie l'expression de '' pourceau d'Épicure ''...

http://crab.painter.free.fr/musiques/Dans_sa_maison_un_gr...

Crab – 04 Juin 2011

Notes

Personne n’a été plus injurié et censuré qu’Épicure ( mais Platon brûlait déjà les livres de Démocrite, son prédécesseur ). Ces atomes qui tombent éternellement dans le vide sont abominables. Pire : un petit saut de côté sans cause ( le « clinamen ») , et voilà l’origine de tout ce qui existe, vous compris. Pas de Dieu créateur, donc, pas de Big-Bang Father, pas de Jugement dernier, aucun au-delà. Nihilisme? Pas du tout, glorification de la vie et de la sensation, négation de la mort, apologie du plaisir. Penser et sentir sont une même substance, ce qui explique d’ailleurs que ceux qui ne sentent pas grand-chose pensent peu. Athéisme ? Mais non, il y a bel et bien des dieux, mais ils vivent, indestructibles et bienheureux, dans des « intermondes ». Ils ne s’occupent pas des humains, mais les mortels peuvent arriver, par la pensée, jusqu’à eux. Cet Épicure se prend donc pour un dieu? Il va jusqu’à soutenir cette fanfaronnade, cette insupportable rodomontade? Écoutez-le, il va décidément très mal : « Souviens-toi que, tout en ayant une nature mortelle et disposant d’un temps limité, tu t’es élevé, grâce aux raisonnements sur la nature, jusqu’à l’illimité et l’éternité, et que tu as observé ce qui est, ce qui sera et ce qui a été. »

Ici, les philosophes se déchaînent: Épicure (dont nous ne connaissons l’œuvre qu’en partie) est scandaleux, ignare, débauché, voleur, menteur, immoral, bâfreur, dépensier, plagiaire, habitué des prostituées, mégalomane. Le christianisme ira jusqu’à le traiter de porc, ce qui est tout à son honneur. « Les pourceaux d’Épicure » reste une formule célèbre. Diogène Laërce, dans ses Vies et doctrines des philosophes illustres, grâce à qui nous lisons ce grand dérangeur, rapporte ces insultes, et conclut sobrement : « Voilà ce que des écrivains ont osé dire d’Épicure, mais tous ces gens-là sont des fous.

Source : Actuphilo

Suite sur la page

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/pourceaux/

 

04/06/2011

PSYCHÉ et AMOUR

mythologie,religions,justice

Psyché et Amour – Genest -

Liminaire

De retour des enfers, Psyché est à nouveau perdue par sa curiosité; elle débouche le flacon, une fumée noire se répand et se dépose sur son visage qui devient hideux

En se regardant dans un miroir Psyché s'évanouit. Cependant, Éros ne l'a pas oubliée, il l'éveille d'une piqûre de ses flèches et lui rend sa beauté première

 

Courrier

Avant propos

Pourquoi les religions détestent les belles femmes ?

Reprocher à Psyché d'être trop belle et de plus sans le chercher, c'est lui faire un procès d'intention, tout ça pour ça, elle attire les désirs au point que les Autels de Vénus ne sont plus honorés

Bonjour Prodicos

Je cite le dernier message que vous m'avez adressé :

« Bonjour Crab, vous me dites: "L'amour n'existe qu'avec une attirance et le consentement mutuel entre personnes, ce qui ne peut se confondre avec  la notion '' d'affection ''
Donc, comme je l'ai souvent rapporté dans quelques-uns de mes textes le '' aimez-vous les uns les autres '' est la négation même de l'amour"


Pour ajouter
« Déjà je conteste votre interprétation que "aimez-vous les uns les autres" serait une négation de l'amour. La phrase complète est d'ailleurs "aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés". L'amour "divin" n'exige rien, il n'y a pas de chantage ni d'exigence de réciprocité, il excuse tout. »

L'amour ?

L'amour divin, ce n'est pas l'amour, c'est une expression religieuse, en l'occurrence fusionne dans la problématique catholique avec la notion dominante du pardon

D'ailleurs, ne dites-vous pas « ... n'exige rien, il n'y a pas de chantage ni d'exigence de réciprocité, il excuse tout »

 

L'affection - L'amour

Hors au cours de mon propos, j'avais fait une distinction, l'affection pour les autres, n'est possible que dans la mesure où '' ces autres '' sont des personnes estimables...rarement tous les autres, vous en conviendrez...

 

La Justice

Vous savez qu'en tant qu'incroyant je ne reconnais que la Justice des citoyens [ '' des hommes '' ]

Donc reconnaître que nos actes sont la cause de notre avenir c'est justement ne pas pardonner mais mettre l'accent fortement sur la responsabilité des personnes, d'une collectivité ou d'une nation

 

L'irresponsabilité

Hors les religions de façon différentes, comme vous m'avez souvent lu, vous savez ce que j'entends par l'irresponsabilité générique que prône le catholicisme par rapport à l'irresponsabilité du comportement individuel induit par la musulmane

Dans les deux cas prime la notion d'irresponsabilité, plus marquée dans la musulmane où la philosophie est quasiment absente au profit d'un code impératif

 

Vous poursuivez !
« Je vous remets un morceau de 1 Corinthiens  
13.4 La charité est patiente, elle est pleine de bonté; la charité n'est point envieuse; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil,  
13.5 elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal,  
13.6 elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité;  
13.7 elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout
. »

 

Seul prime l'amour de la justice

La charité n'est pas l'amour, et si je veux faire une distinction, l'amour de la justice exige, n'excuse rien, bien au contraire, c'est la volonté affirmée d'expédier un Mladic devant le Tribunal pour y être jugé

En suivant vous me dites :
« Donc il n'y a pas besoin nécessairement d'attirance et de consentement mutuel. J'utilisais aussi le terme "affection", parce que les humains ont besoin d'affection (j'espère que vous n'allez pas le contester), et en face il y a un Dieu créateur qui propose (pas qui impose) de l'affection, comme le père du fils prodigue qui ne reproche rien à son fils qui a fait toutes les bêtises possibles mais tue le "veau gras" ce qui fait râler de jalousie l'autre fils. »

 

Le consentement mutuel

Des propos que j'ai pus tenir, rien n'indique que je conteste l'affection ressentie comme vitale par la grande majorité des humains, mais perçue aussi à travers l'observation des comportements d'autres espèces animales

« Donc il n'y a pas besoin nécessairement d'attirance et de consentement mutuel. » Ajoutez-vous !

Hors l'attirance et le consentement mutuel constitue cette singularité de l'être humain qui fait et doit faire primer l'amour sur la barbarie

Par exemple :

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2011/05/23/lettre-a-une-lectrice.html

 

Cher Prodicos vous concluez en me disant
« Vous pouvez me dire que ce sont des sentiments étrangers aux humains qui veulent du concret. Eh bien, regardez dans la littérature (Cyrano de Bergerac), la belle Roxane est aimée de Cyrano, du comte de Guiche et de Christian, et n'aime (croit-elle) que ce dernier. Cyrano l'aime cependant, sans le dire et sans espoir de retour, puisqu'il a mis son talent au service dudit Christian.
Et dans Carmen:
"Si tu me m'aimes pas je t'aime..." 
»

 

L'universel

Ce n'est pas en contradiction avec mon propos, '' l'amour divin n'est qu'une invention '', l'amour n'est pas mécanique, matérialiste comme dans la religion, il ne ne connait pas de loi, il est inhérent à la vie de la conscience, emprunt de spiritualité, [ + le petit '' je ne sais trop quoi'', comme la petite madeleine de Proust, par exemple ], l'amour est singulier

Carmen est parfaitement fondée de dire ''Si tu me m'aimes pas je t'aime...", elle pressent chez Don José l'archaïsme du mâle '' propriétaire '' et non l'aimant

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/grand-art/

 

Bonne fin de semaine et à bientôt de vous lire

Crab – 04 Juin 2011

Charon prend l'argent de la bouche de Psyché par John Roddam Spencer Stanhope.jpg

Charon prend l'argent de la bouche de Psyché -

John Roddam Spencer Stanhope -

 

Précédents textes à partir de la page :

Partita 1 - Suite

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24/07/2009

Narcisse à Jésus (de); la Renaissance.

Narcisse JC Renaissance.jpg

Peinture numérique - Crab -

24 - 09 - 2009

Narcisse à Jésus (de); la Renaissance...

 

 

L'INCONSCIENT (de); et du Je...

 

Allez on part, on met les voiles
On va s'offrir une autre étoile
On quitte la terre aujourd'hui
Pour visiter la galaxie.

 

MAIS

 

Sur le pont d'Avignon,
L'on y danse, l'on y danse,
Sur le pont d'Avignon
L'on y danse tout en rond.

[…]

L'on y danse tous en rond
Les blanchisseus's font comm' ça
Et puis encore comm' ça

 

Le spectacle avait pris fin, Croa sort de la maison commune où s'était joué dans les débuts de la soirée adapté pour le théâtre: Narcisse et le divin.

S'avançant dans la ruelle Croa aperçoit et va à la rencontre de Changelejeu qui lui arrivait tout droit du festival de Orange

 

Changelejeu un peu enjoué apostrophe Croa

 

-Bonsoâre ami Croa, savez-vous, j'aime cet éclairage ou le rendu clair et obscur fait de cette ruelle une douce chanson grise; Héraclite disait que «l’obscur et la lumière ne se distinguent pas»

 

-Cher Changelejeu, vous je vous connais assez.., Je suis sûr que vous avez une idée de derrière la tête.

Mais ce soir je me sens en ce moment même particulièrement bienheureux, j'ai vu le fils d'un de mes amis faire une interprétation de Narcisse qui m'a laisser pantois...

 

-Bien bien très cher Croa, moi à Orange, c'est La Traviata interprétée par Patrizia Cioffi qui m'a subjugué d'émotions

Quelle musique, mais aussi quelle histoire! Pensez donc, L' histoire de Marie une femme sublime, car voyez-vous la dame au camélias...cette femme là choisit

 

-Il est clair que la vie menée par ''cette'' Marie je le vois vous enthousiasme, le moins que je puisse dire c'est que sa présence dans la société à son époque est sans commune mesure avec la condition d'une épouse de Muhammad ou du dernier des califes ou encore de bon nombre ''de la même famille'' de leurs descendantes. [suivi d'un petit rire]

 

-Voilà qui est nouveau, deviendriez-vous irrespectueux? [cela dit avec un sourire légèrement en coin]

 

-Bin _ heee e, à force de vous fréquenter...Mais où vouliez-vous en venir?

 

A ceci aussi vrai que depuis que ''une sorte de raison'' faite icône dicte la soumission qui sied « si bien » [petit rire intermittent], qui sied si bien, dis-je, aux femmes indifférenciées «bon gré»malgré elles

Ceci dit Marie, loin s'en faut pour ce qui est d'elle sa vie n'était pas «spécialement» celle qui définit une bonne chrétienne

Mais voyez-vous, à Marie ce qui fait sa singularité, c'est une femme qui fait ce qui lui arrive

 

-Bien bien, mais moi, je vous dirais que je n'aime pas trop «la dévoyée», ni non plus La Carmencita, oh que non, non et non vraiment j'aime pas du tout ces femmes là

 

-Oui, je sais mon ami, vos préférences vont à Bernadette Soubirou

 

-Mais quel rapport avec Narcisse?

 

-Narcisse, hé oui Narcisse lui aussi ne peut admettre la différence, il est le fils de, mais c'est tout juste s'il n'est pas le fils de lui même

 

-Comment?

 

-Hé oui, si Narcisse n'avait pas existé, sûr qu'il se serait inventé

Que pourrait-il y avoir de plus beau que lui, sinon lui fait par lui-même

Oui oui, mon bon ami, c’est ignorer l'inconscient personnel, placer sa raison dans l'imaginaire où règne le principe de non contradiction

 

Mais alors?

 

-Tout simplement, dans ce dernier cas il en est vite fait de faire le tour des limites du Je d'autant voyez-vous, s'il s'avérait pour d'autres cette fois de prétendre connaître l’inconscient, ou imaginer y connaitre quelque chose, ce serait invalide ou par avance perdu

 

-C'est vrai, je reconnais que Narcisse ne partage rien de commun avec homo faber il «se pense» créé à son image car il ne voit ou ne veut voir que ce qui lui est offert de voir, celle d'une destinée vouée à la méconnaissance insensible de l'autre

 

-Oui. Narcisse soumis aux raisons de sa raison, c'est la forme du narcissisme de mort qui veut tuer les autres.

Mais plus souvent encore, dans la comédie humaine dans le grand théâtre de la vie, c'est une forme du masochisme, d'une fanfaronnade quand ce n'est pas une tournure radicale de la misanthropie

 

Ami Changelejeu, avec vous un peu comme avec Crab, ''on'' ne sait trop où vous allez.., quoique que...

 

-Quoi que?

 

-Je crois comprendre de par sa nature, l'idée qu'il aurait de lui-même Narcisse efface ses semblables, il est le je de tout, puisqu'il se dit incomparable

 

-Cette fois vous y êtes, cela ne vous évoque rien...., je suis certains que si

 

-Oh non!!! Pas çà, que nenni vous n'allez pas me faire ce coup là.., je ne peux pas le croire...

 

-Pourtant si, mais en tout bien et tout honneur, en toute amitié...

 

-Bon bon je vous écoute

 

-Cette vision globale celle d'un être narcissique et mortifère se retrouve, ''inversée'' seulement en apparence ,mais cette fois fondée sur la notion de sacrifice ''sauveur'' - ''sauver le monde'' proposer comme un absolu ''l'amour des hommes'', de tous les hommes

Sauver le monde comme si les être humains étaient d'une sorte de groupe «de pensée» homogène. L'autre façon de nier les identités de ses semblables, d'effacer L'Autre

 

-Jusque là, je m'interroge, mais encore???

 

-Oui je l'imagine, cependant dans cette certitude affichée se pose comme pour Narcisse la question de la différence où le refus

 

-Mais...Comment?

 

-Enfin ami Croa:

Qui demande (ou demandait) à être sauvé?

Sauvé de quoi?

Ou «libéré» par rapport à quelle morale ou moraline?

 

-C'est le fils de dieu, et tous les enfants de dieu sont pareils!

 

-Donc tous semblables et il est eux tout en étant lui,voilà bien un Je bien gonflé d'orgueil, bien imbu ''de sa raison'' de prétendre connaître toutes les natures d'humains et dire en étant

Un Je, me semble t-il, bien ignorant de l'inconscient dont il est issue

Bien sur ''ces pouvoirs'', me direz-vous cher Croa, il est censé les devoirs à l'être supérieur, ce qui est bien commode pour éviter la contradiction

 

-Vous alors, après tout ce que vous m'aviez dans un passé encore récent dit sur lui, maintenant vous le traiteriez d'égocentrique?

 

-Quitte à vous décevoir cher ami Croa; que fait-il d'autres sinon concevoir le monde que de son seul point de vue

Cela revient à prétendre que le principe de la résurrection avec réincarnation ferait de votre prophète «un homme nouveau ». Mais suivant les textes revenu sur terre ''en homme nouveau glorifié'', donc supposé lavé de ce que tous les autres hommes sont enfin supposé tous être des ''esprits'' encore possédés de rêves mauvais

Tenez je vais vous citer un Cours en Miracle: «5. Maintenant il n’y a pas de distinctions. 2 Les différences ont disparu et l’Amour Se contemple Lui-même. 3 De quelle autre vue est-il besoin? 4 Que reste-t-il que la vision puisse accomplir? 5 Nous avons vu la face du Christ, Son impeccabilité, Son Amour derrière toutes les formes, par-delà tous les buts. 6 Nous sommes saints parce que Sa Sainteté nous a certes libérés ! »

Vous semblez surpris mon bon ami Croa, pourtant ici, reconnaissez que ce n'est pas de Narcisse dont il est parlé

 

-Mais, mais dans tout ça, quel lien faites-vous avec la résurrection?

 

-Forcément en l'absence ou par le déni d'autres vues il n'est plus que in fine une plus fausse que vraie unité

Le principe de la résurrection est une fonction, la trouvaille d'un scribe prévoyant de faire accroire à la vie éternelle

Seulement voilà indexé désigné comme en étant revenu lui seul le revenu de l'au-delà avant comme après est Je

 

-Vous me l'aviez dors et déjà dit, je sais que vous ne croyez pas à la Résurrection, mais pourtant il suffit d'observer la nature

 

-Non en effet je la conteste et lui oppose la notion de la renaissance; dans la mythologie, Dionysos est de ceux parmi les êtres qui renaissent chaque année, au solstice d'hiver, symbole de la renaissance du cycle

Le renouvellement ne passe pas par la mort physique, le grain de blé de l'année précédentes permettra la récolte de l'année nouvelle

Ce mythe fécond, en accord avec la nature, reçoit en réponse cette dénégation de la renaissance «vécue» à travers la résurrection

 

-Mais cela traite de la chose physique, et sur un autre plan, celui par exemple de la spiritualité qu'en diriez-vous?

 

-Bonne question, c'est un plaisir ami Croa de converser avec vous, voyez-vous, il s'agit d'une sérieuse dénégation d'une propriété et qualité essentielle de l'homme sa capacité de renaissance spirituelle que d'imaginer que pour renouveler sa pensée impliquait en préalable sa mort physique (1)

 

-Mais cette image, de revenir de l'au-delà pour être autre, n'est elle pas pourtant porteuse d'espoir?

-Elle est fallacieuse car elle tue le rêve de l'Homme en lui indiquant comme inéluctable ce qu'il lui adviendra Que pourrait-il s'il s'en tenait là à chercher d'autre.

 

-Justement c'est dans le but le rassurer n'est-ce pas là une bonne chose?

 

-Une bonne chose de le rassurer, peut-être et dans ce cas il suffit tout simplement d'admettre que l'homme est parfaitement capable de comprendre ce que nous sommes sans nier le cycle de la vie, celui de la nature connut depuis les temps lointains, et plus près de nous celui de la vie spirituelle, de l'évolution de la pensée des humains

 

-Pour vous, maintenant que je vous connais bien, je sais que vous pensez qu'il s'agit d'une construction, une idéologie, néanmoins je vous pose cette question, pourquoi cette négation?

 

-L'ignorance pour certains et pour d'autres (2) le refus de s'en tenir à l'essentiel, souvenez-vous en d'autres circonstances nous l'avions évoqué, pourquoi faudrait-il gommer que l'homme est la nature et en même temps une petite partie de la nature, qu'il n'est pas comme représenté dans les monothéismes au-dessus de la nature

 

-Vous savez que pour moi il n'y à que dieu et le libre arbitre, que sait-on vraiment de la nature, quand on parle de la vie spirituelle?

 

-Sans doute est ce là votre croyance, mais nier l'inconscient, me semble t-il, vous serait bien difficile, mais c'est un autre débat

 

Justement l'inconscient je n'y crois pas une seconde, que pourriez-vous m'en dire?

 

-Pour chacun de nous notre Inconscient, mon cher Croa, du peu que nous savons (sans développer outre mesure) est l'organisation qui gouverne nos pensées, nos désirs, nos actes

Notre savoir n'est pas dû à un esprit extérieur mais à notre inconscient. Cette instance nous lui devons notre savoir bien que le plus souvent ce savoir nous soit inaccessible (3)

 

-Et puis après...

 

-Eh bien, quand nous parlons notre inconscient ce manifeste dans notre discours effectif, il y a en quelque sorte la continuité

 

-Là encore, comment le savoir?

 

-Écoutez bien ami Croa, L'inconscient surgit au travers de cette admirable phrase de Lacan parlant de l'interprétation analytique: "Il n'y a que la poésie qui permette l'interprétation... " mais aussi "

 

Il est tard la ville semble s'endormir....

A l'autre bout se dresse dans un voile de lumière vision à contre jour une silhouette de femme, à nouveau la comptine résonne depuis le fond de la ruelle

Le refrain chanté sur une tonalité feutrée enveloppe les deux amis comme un dernier murmure dans la nuit:

 

Sur le pont d'Avignon,
On y danse tous en rond.

Les beaux messieurs font comme ça,
Et puis encore comme ça.

 

Les deux amis se salue; Croa (4) comme souvent après une discussion se rend aussitôt chez un pâtissier.

Ici le meilleur connut près du palais des papes ; ce soir,il ne commandera pas comme à l'accoutumée une religieuse il demandera qu'il lui soit servit deux bâtons de Jacob

Crab

 

  1. Bien sûr dans le Nouveau Testament il ne s'agit pas de la pensée, mais de la foi en tant que objet

  2. Hommes de pouvoirs...

  3. Sauf parfois dans le travail en analyse ou il surgit dans le discours conscient.

  4. N'est pas dit pas ce que va faire Changelejeu...à cause de la censure...

 

Notes: En haut extraits de deux comptines.(Claude Fonfrède) pour l'une et pour l'autre probablement populaire datant du XV siècle.

A titre indicatif: Pour Croa le mot Résurrection prend une majuscule

 

19.07.2009

PÂQUES

 

L'INCONSCIENT (de); et de la lucidité...

 

Tard dans la soirée de Pâques

Croa est très en retard, le feu est en voie d'extinction, plus personne sur le parvis, cependant avançant depuis l'angle de la place apparait une silhouette qui lui semble familière

 

-Bonsoir CHANGELEJEU, content de vous voir; où allez-vous?

 

-Je vais à une fête chez des amis, mais vous ici, dans la nuit, à cette heure..?

 

-J'ai été retardé, des travaux sur la voie que j'emprunte pour venir à l'église, je rate complètement la célébration, à l'intérieur s'est installé le silence.., c'est...

 

-Dites-moi plutôt que vous étiez en retard parce que vous étiez pris de doutes

 

-Comment çà? Je vous assure, j'ai dû faire un détour...

 

-Mon bon ami Croa, allons, allons, vous direz cela à votre curé, il ne demandera qu'à vous croire

 

Vous m'accusez!!! De...

 

-Mais non voyons, je constate, seulement, que vous faites de la résistance

 

-De la résistance?

 

-Eh oui,, et c'est un échec pour votre prêtre et je m'en amuse...

 

-Un échec!!!

 

-Eh oui mon cher Croa, être en retard n'est pas innocent de votre part; vous n'étiez pas présent lors de la célébration, c'est un fait.

 

-Me dites-vous que ce serait donc un moment de rupture de ma foi?

 

-Je ne fais que prendre acte; le fait brut, ce qui vous arrive et pas à un autre.

 

-Mais pourtant je vous l'assure, si j'étais en retard, c'est vraiment par hasard.

 

-Mon ami, ne me parlez pas comme vous parlez entres vous croyants, vous savez bien que je ne goûte pas de cette mayonnaise.

 

-Bon bon, d'accord, si ce n'est le hasard, que dois-je comprendre?

 

-Voyez-vous c'est très intéressant que vous évoquiez le hasard; hors il n'y a pas de hasard sans logique, comme par exemple dans l'Évolution

 

-Là je ne vous suis plus...

 

-Mais si, rappelez-vous, vous aviez lu, sous ma plume j'expliquais sur un fil de ce forum (1),que des poissons au contact de la pollution ont changés de sexe.

 

-Vous voulez me dire que les poissons, ont profité de l'opportunité pour changer de sexes?

 

-C'est à peu près cela...

 

-Changer de sexe, et de se livrer à une autre expérience d'eux mêmes?

 

-C'est exactement ça, pas de hasard sans logique; pourquoi voudriez-vous êtes absent de votre propre histoire, vous n'êtes pas de confession musulmane que je sache?

 

-Non grâce à dieu! Donc c'était ma destinée à moi arriver en retard pour être autre

 

-Eh bien vous voyez, cher ami, vous localisez parfaitement votre place, vous n'accusez plus le sort.

 

-Évidemment pour vous qu'êtes tout aussi un incroyant que Crab, c'est facile...

 

-J'aime à dire et répéter «que je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous».

Nous sommes de notre famille,nous en sommes le produit, entendez là ce nous comme un complément direct

 

-Oui mais je suis quand même croyant, un croyant...

 

Certes, ami Croa, mais il n'empêche que vous venez d'admettre que votre vie est votre vie, donc que votre destin est votre œuvre, parce que nous parlons. Des hasards, chacun en fait son destin

 

-Mais que dois-je en déduire d'autres?

 

-Que vous me posiez cette question, à moi l'incroyant, là non plus ce n'est pas par hasard.., néanmoins je peux confirmer que croyant cette lucidité inconsciente qui vous est propre ne vous interdit pas de rechercher vous même à vous comprendre

 

Sûr..,cependant se sentant un peu gêné, Croa sait bien qu'il à trouvé quelque chose au plus profond de lui même, échange un «à bientôt» avec Changelejeu, et se rend aussitôt, avant qu'il ne soit minuit, chez son pâtissier préféré pour déguster un œuf en chocolat

Crab

 

(1) C dans l'air: CROYANCES; Éloges du déni d'éducation...

Mais aussi dans les pages précédentes de ce blog

 

EURIPIDE...fut proche de SOCRATE

 

Dans les tragédies d’EURIPIDE ses personnages ne sont pas victimes des dieux

Ils sont complexes victimes de leurs propres pulsions - sont la preuve de la grande intuition psychologique de leur créateur - l’œuvre d’EURIPIDE - Désormais l’être humain est parfaitement identifié - Libre et autonome

 

La pensée devient expression de notre culture profonde

Crab

Suite

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10/03/2009

Osiris-Fable

 

Osiris_Fable.jpg

Peinture numérique - Crab -

La résurrection; selon le mode Egyptien

Plusieurs mythes et légendes préludent à la fable de la résurrection....

Aujourd'hui, je vous parlerais d'une source que j'affectionne peut-être plus particulièrement; une des sources qui servirent aux christicoles de mentalités mortifère et par conséquent peu inventifs, tous juste bon à plagier un peu tous les mythes ou fables préexistants de la thématique de la résurrection.

 

Osiris

Son importance le place au-dessus des autres divinités Égyptienne.

Adulé primitivement comme dieu de la végétation et de l'agriculture.

Par la suite il deviendra le dieu des morts et le juge suprême des morts; celui qui lui permettra au défunt d'accéder au paradis des roseaux.

 

Ce qui est intéressant dans son histoire c'est le passage de divinité rupestre associée au miracle du Nil, il fallut que son frère jaloux décide de l'assassiner pour renaître dit la légende par force de l'amour et la magie d'Isis que celui-ci revécut, pour devenir la divinité des morts dans la vie éternelle.

Citation; « « Osiris, tu es parti, mais tu es revenu; tu t'endormis, mais tu as été réveillé; tu mourus, mais tu vis de nouveau. »

Sachant que les juifs conduit par Moïse venaient d'Égypte, que les premiers christicoles étaient ceux d'une petite communauté juive; nous savons que plusieurs mythes ont contribué à la construction de la fable de la résurrection à partir de l'épisode de la crucifixion.

Crab

Note: Texte des pyramides, 1004 Saqqarah

« Que je vive ou que je meure, je suis Osiris. Je pénètre en toi et je réapparais à travers toi; je dépéris en toi et je croîs en toi... Les dieux vivent en moi parce que je vis et je croîs dans le blé qui les soutient. Je couvre la terre; que je vive ou que je meure, je suis l'Orge, on ne me détruit pas. J'ai pénétré l'Ordre... Je suis devenu le Maître de l'Ordre,...


MYTHES DE DELUGE
ET MYTHES DE CREATION

par Françoise Marchand


1 - Les mythes de Déluge
Les mythes de Déluge font partie de l’histoire de l’humanité. Très nombreux, ils sont presque universellement connus. Les premières attestations de ce type de récit remontent bien avant la Bible puisque les Hébreux ont emprunté ce thème aux Babyloniens et qu’il apparaissait déjà chez les Sumériens

Au départ, ces mythes ont pour but d’expliquer les cataclysmes écologiques (inondations catastrophiques, incendies destructeurs, tremblements de terre...) qui ont bouleversé les paysages de nos ancêtres. Suffisamment violents et ravageurs au point de détruire des civilisations, ces cataclysmes ont laissé dans la mémoire des peuples de la préhistoire et de l’Antiquité la trace d’une grande terreur. Ne pouvant donner de raisons logiques à ces événements, l’homme des temps archaïques assimila le déluge à une punition. Une Force Suprême, lasse de voir en quel état étaient tombées ses créatures, résolut de les punir, à l’exception d’un couple qui serait chargé de donner naissance à une nouvelle humanité. Ainsi le déluge n’a pas pour but l’anéantissement définitif mais ouvre la voie à une «re-création» du monde et de l’humanité. Assimilé à un gigantesque baptême collectif, le déluge purifie et régénère

Dans certaines traditions, le déluge n’est pas la conséquence d’une faute, d’un péché mais d’un vieillissement de l’humanité. Pour permettre à une nouvelle génération de naître, pour donner au monde une nouvelle jeunesse, il est nécessaire que l’ancien disparaisse
Présents dans les mythologies du monde entier, sauf en Afrique où ils sont rares, les récits de déluge sont connus en Inde, en Asie du S.E., en Amérique du nord et du sud, en Australie... Plus près de nous, en Grèce, c’est Prométhée qui avertit son fils Deucalion que Zeus a décidé l’anéantissement des hommes de l’Age de Bronze (1). Deucalion s’échappe avec sa femme dans une arche. Mais avant de détruire le monde, il fallut le créer

2 - Les mythes de Création

Les mythes de Création les plus connus suivent tous le même schéma. Au départ, un ou plusieurs dieux créent les différents éléments de l’univers, puis peaufinent leur ouvrage en créant l’homme. Mais l’homme et sa femme sont rebelles et les dieux n’aiment pas ça. Trois mythes résument fort bien ce schéma :

a - «L’histoire commence à Sumer»

Le grand mythe-poème de la naissance du monde et des dieux commence par ces mots : «Lorsqu’en haut les cieux...». Ce début est devenu son titre. Il comprend sept tablettes, à peine un millier de vers. Selon Vladimir Grigorieff (2) la création du monde se fit en six actes :

Acte 1 : Le Chaos (Apsou et Tiamat)
Au départ rien n’est nommé, donc rien n’existait. Sauf Apsou, dieu masculin, représentant les eaux douces sur lesquelles flottera la terre et Tiamat, déesse (ou dieu androgyne) représentant les eaux salées d’où émergent toutes les créatures divines

Acte 2 et 3 : Evolution
Du sein d’Apsou et de Tiamat naquirent les dieux

Acte 4 : Anou, Enlil, Ea
Anou règne sur le «Ciel», Enlil sur «l’Air-Terre» et Ea sur les «Eaux». On sort définitivement du Chaos initial et de sa lente évolution pour mettre en place les éléments, les matrices du Cosmos

Acte 5 : Le combat des dieux (scène 1)Les jeunes dieux par leur fogue, empêchent Apsou de dormir, celui-ci résolut de les détruire afin de retrouver le sommeil. Ea, apprenant cela supprime Apsou et prend sa place, régnant ainsi sur toutes les eaux de la terre

Acte 6 : Le combat des dieux (scène 2)
C’est Anou qui règne sur le «Ciel» qui, cette fois, décide de s’en prendre à son aïeule Tiamat. Pour se défendre, celle-ci engendre toutes sortes de monstres. Ea envoie son fils Mardouk. Tiamat est vaincue. Le monde peut enfin se mettre en place, s’ordonner. Le monde étant créer, il fallut le peupler. Ce que fit Mardouk

De même qu’il y eut un moment dans la théogonie où les «vieux dieux» voulurent par deux fois exterminer les «jeunes dieux» qui troublaient leur repos, il y eut un moment dans l’anthropogonie où le père des dieux, sans doute «fatigué» de l’espèce humaine voulut la détruire. C’est Anou, le père des dieux, incité par Enlil, qui décida d’exterminer la toute jeune espèce humaine et c’est Ea qui, ne parvenant pas à l’en dissuader, prévint de façon magique son protégé Oum-Napishtim de sauver sa vie en construisant un bateau, une arche de sept ponts à dix cabines, d’y faire monter un couple de chaque espèce animale, de le charger de provisions pour une longue traversée. Alors, les eaux du ciel, les «réservoirs d’en haut» se déversèrent sur un monde à l’agonie

b - La mythologie biblique
Les textes poétiques où il est question de création empruntent de nombreux éléments et motifs mythologiques à la Mésopotamie. Une grande différence cependant, le monde est créé par un seul et unique dieu, masculin et la femme est résolument écartée de tout principe créateur
«Au commencement, Dieu créa le Ciel et la Terre. Or la terre était vague et vide, les ténèbres couvraient l’abîme, l’esprit de Dieu planait sur les eaux. Dieu dit : «Que la lumière soit» et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière et les ténèbres. Dieu appela la lumière «jour» et les ténèbres «nuit». Il y eut un soir et il y eut un matin: premier jour»

Et ainsi de suite jusqu’au cinquième jour. Le sixième, Dieu dit : «Faisons l’homme à notre image, comme notre ressemblance, et qu’il domine sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toutes les bêtes sauvages et toutes les bestioles qui rampent sur la terre»
Le septième jour, Dieu se reposa, puis il planta un jardin en Eden et il y mit l’homme qu’il avait modelé. Constatant que la solitude ne convenait pas à sa création il lui adjoignit une compagne. Séduite par le serpent, Eve cueille le fruit de l’arbre de la Connaissance et y fait goûter Adam. Pour les punir, Dieu les chasse du Paradis. La descendance d’Adam et Eve fut nombreuse mais ces derniers ayant perdu leur lien d’avec le divin, leur progéniture présenta des lacunes : «Yahvé vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre et que son cœur ne formait que de mauvais desseins à longueur de journée. Yahvé se repentit d’avoir fait l’homme sur terre et il s’affligea dans son cœur (...) Mais Noé avait trouvé grâce aux yeux de Yahvé»

Noé construit donc une arche où il met un couple de chaque être vivant et s’embarque avec sa femme : «La pluie tomba sur la terre pendant quarante jours et quarante nuits. (...) La crue des eaux sur la terre dura cent cinquante jours (...) puis Dieu fit passer un vent sur la terre et les eaux désenflèrent» (3)

c - La mythologie grecque
Le poème d’Hésiode «Des travaux et des jours» s’ouvre sur deux récits mythiques. Après avoir évoqué en quelques mots l’existence d’une double lutte (Eris), Hésiode raconte l’histoire de Prométhée et de Pandora, il la fait suivre d’un autre récit qui vient dit-il «couronner» le premier : le mythe des races

Les deux mythes sont liés. Ils évoquent l’un et l’autre un ancien temps où les hommes vivaient, ainsi que le dit Hésiode: «Comme des dieux, dans une sécurité profonde, sans chagrin, sans souffrance». Chacun rendant compte à sa façon des maux qui sont devenus, par la suite, inséparables de la condition humaine

Selon Hésiode, au départ il y avait le Chaos. Issue du Chaos, «Gaïa (la Terre) enfanta un être égal à elle-même, capable de la couvrir toute entière, Ciel (Ouranos) étoilé, qui devait offrir aux dieux bienheureux une assise sûre à jamais.» (4)

Cette histoire est le point de départ de toute la généalogie des dieux de l’humanité. Généalogie que reprendra Homère. Zeus, comme tous les dieux des mythes de création précédents, en eut un jour assez de la méchanceté et de l’impiété des hommes. Il se résolut donc à les détruire. Prométhée obtint que son fils Deucalion et sa belle-fille Pyrrha soient épargnés. Ceux-ci construisirent une arche, laquelle flotta neuf jours et neuf nuits sur les flots déchaînés

Françoise Marchand, pour www.atlantide-films.net 2003

(1) L’âge du Bronze selon la Théogonie d’Hésiode.
(2) Les mythologies du monde entier - Vladimir Grigorieff - Editions Marabout - 1987.
(3) La Bible – Traduction de l’école biblique de Jérusalem - Editions du Cerf - Paris - 1956.
(4) Traduction P. Mazon - Encyclopédia Universalis - Vol 5 –

Perse et la meduse.jpg

Peinture numérique - Crab -

PERSÉE (de) et de la Méduse...

Quand le regard triomphe de l’œil

 

L’œil de la Méduse a le pouvoir de pétrifier quiconque le croise

Il est la négation du devenir, la négation du ça, la négation de l’inconscient

C’est un œil catégorique. ''Catégorie'' en grec signifie procéder à une accusation

Haut du pinacle

Le libre arbitre (1) est une invention de théologien [ais-je eu souvent l'opportunité de l'écrire (1)] - une spéculation ''philosophique'' aussi simpliste que ce qui en fait ''son genre'' le bien le mal

La médusomania

FREUD, explique fort bien dans ''Le moi et le ça'' ce que c'est qu'un œil catégorique: Citation «Tu es A et pas non-A! Tu es statique et non pas dynamique, tu n’as pas plus le droit de parler qu’un cadavre,tranche la catégorie foudroyante»

 

L'UNIVOQUE

PLATON et ses émules, comme savait le faire la MÉDUSE, ont pétrifié les esprits par la déification de la croyance et une activité sans précédent au détriment du goût naturel des êtres humains pour la recherche, le plaisir de savoir, d'approfondir les connaissances; en un mot dénier aux hommes le droit de refuser toute idée simpliste tant de l'infiniment grand comme de l'infiniment petit

Les conséquences en sont les religions qui elles tentent de pétrifier les esprits. (Ce que j'appelle; le clonage des esprits dans une croyance ou une idéologie)

A tous les étages

Des méduses s'agitent dans pratiquement tous les domaines de la vie dans notre société, mais comme PERSÉE venue de l'inconscient, il y aura toujours un humaniste pour trancher la tête de ces nuisibles Gorgones

Un message de raison

Le message que nous adresse la mythologie; savoir que si la physique quantique a désubstantialisé l'univers physique, les philosophes après les ultras des lumières comme en particulier NIETZSCHE ont dépétrifié la philosophie

PERSÉE ou le langage de l'athéisme (l'athéologie) avait permit et permettra toujours de découvrir un  infini à contrario de l'invention simpliste ou réductrice des inventeurs du fini ("le monde fini" ) prétendument créé par ce que les religieux nomment dieu Crab

  1. La psyché; notre inconscient et la raison.

    Dans notre inconscient est refoulé tout ce qui nous déplait

    Notes

    «ce qui règne dans le surmoi est une pure pulsion de mort… Un surmoi surfort fait rage contre le moi avec une violence sans ménagement comme s’il s’était emparé de tout le sadisme disponible… Ce qui règne dès lors dans le surmoi est une culture pure de la pulsion de mort... si le moi ne se défend pas contre son tyran c’est la mort» FREUD

27/08/2007

BIBLE ; Mensonge monothéiste.

 

BIBLE

- ou le -

Mensonge monothéiste

 

27.08.2007

 

 

CITATIONS

 

"J'avais une balle dans la poche, quelqu'un m'a jeté la Bible, la balle m'a sauvé la vie."
(Woody Allen / né en 1935 / Powered by Oxygen)
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"Toutes les religions ont une explication de la "création" du monde, tous les livres sacrés commencent par là. Pas une seule religion n'a soupçonné quelle est la véritable forme de la Terre, la nature du ciel et des étoiles, les lois de la gravitation, les rapports entre la Terre, la Lune, le Soleil et les planètes, la constitution du corps humain, le rôle des micro-organismes dans les maladies, etc. Tous les livres saints, dès qu'ils se mêlent d'expliquer ce monde créé par le dieu qu'ils exaltent, déconnent à perdre haleine.
[...]
Tout se passe comme si les livres "sacrés", fondements intouchables de la foi, étaient les oeuvres d'ignorants fumeux et prétentieux, d'illuminés en état d'excitation, de monomaniaques en proie à une idée fixe et n'en sachant pas plus sur la nature des choses que ce qu'en savaient les bonnes gens de leur époque."
(François Cavanna / né en 1923 / Lettre ouverte aux culs-bénits)
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"La plupart des gens sont troublés par les passages des Ecritures qu'ils ne comprennent pas. Pour ma part, je remarque que les passages qui me perturbent toujours sont ceux que je comprends."
(Mark Twain / 1835-1910 / De la religion : Dieu est-il immoral ? / 1906)

"[La Bible est] une masse de fables et de traditions, une simple mythologie"
(Mark Twain / 1835-1910 / Mark Twain et la Bible)



Des instincts à la conscience


À l’aube de la nuit des temps, une certaine espèce de primate se détache de ses congénères pour se « dénaturer » et devenir des hommes. Ils sortent peu à peu des instincts qui régissent le monde animal pour entrer dans un système conscient et culturel.
À l’origine de cette dénaturation, les anthropologues pensent qu’il y a eu un changement climatique important qui transforma la forêt africaine en savane et obligea les primates à se réorganiser
Tout commence avec l’utilisation des premiers outils, puis la maîtrise du feu, la création progressive du langage, l’organisation de la chasse en groupe et l’organisation du groupe en société. Seul un animal possédant des mains était capable d’un tel exploit et les primates étaient tout désignés pour réaliser cette extraordinaire aventure qui les menait à devenir des êtres conscients.
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Apparition de l’humanité
Six millions d’années séparent ces premiers primates des hommes contemporains et seulement 100 000 ans nous séparent des premières sépultures attestant d’une activité spirituelle chez nos ancêtres.
Cette lente évolution n’était pas visible ( nous n’en aurons conscience que grâce à Darwin au XIX° siècle), il fallait donc bien trouver des explications aux grandes questions de la création du monde, à l’apparition de la conscience et surtout à la réglementation des rapports humains et sociaux.
En effet, les instincts sont des émotions qui permettent aux animaux de répondre aux trois besoins fondamentaux des vivants : se protéger, se nourrir et se reproduire. Bien que vivant en groupe, les primates résolvent ces problèmes de façon individuelle. Ils se protègent dans les arbres, sans défense commune en cas d’attaque, ils sont végétariens et se nourrissent de cueillette au jour le jour, sans faire de réserve ni de partage dans le groupe, enfin ils se battent entre mâles pour déterminer le mâle dominant qui aura le privilège de féconder les femelles.
La vie dans la savane obligea les primates à modifier leurs comportements instinctifs. Ils devinrent carnivores et apprirent à chasser en groupe et donc à se défendre en groupe, ils furent également obligés d’apprendre à partager la nourriture ainsi obtenue. Restait à résoudre le problème de la reproduction, car les combats entre mâles, maintenant armés de lances ou de couteaux, étaient devenus beaucoup trop dangereux pour la survie du groupe. Après le partage de la nourriture, ils appliquèrent le partage des femmes. Une femme pour chaque homme, comportement qui fut codifié très strictement à travers les âges par les religions et le contrat de mariage.

Naissance, évolution et comparaison des religions
Pour répondre à toutes ces grandes questions existentielles, les hommes inventèrent des allégories et des récits symboliques plus ou moins extraordinaires dont les héros affrontaient ces problèmes et dont le dénouement dégageait une morale valable pour tout le groupe. Il y a plus de 5000 ans, l’invention de l’écriture a figé ces récits sous forme mythologique chez les Mésopotamiens, les Égyptiens, les Indiens, les chinois puis les Grecs pour les plus importants, car chaque tribu ou groupe social a ses propres récits mythologiques.
Ces textes religieux s’expriment par métaphores, ils forment l’horizon invisible sur lequel nous projetons nos concepts du réel. Ils sont constamment interprétés, voire réinterprétés, en fonction des évolutions, par le groupe afin d’en dégager la morale à laquelle nous devons nous conformer.  
De tout temps, les chefs civils et religieux, avec un intérêt partagé, ont utilisé les croyances magiques ou religieuses pour asservir leur peuple avec des techniques de mieux en mieux rodées. La frustration engendrée par la répression sexuelle en est une des plus importante, mais également le sacrifice de sa personne à l’autorité religieuse qui, tel Jésus, nous fait entrer dans la peau du martyr récompensé par Dieu. Il fallait encore un moyen de pression efficace comme le sentiment du péché, de la faute et de la culpabilité avec la rédemption par notre soumission à la Loi. Les gouvernements comprirent vite l'intérêt d'un système qui visait à convaincre les masses populaires de supporter le poids des dictatures en promettant aux classes sociales insatisfaites une récompense après la mort si seulement elles avaient supporté avec humilité et résignation les injustices sociales.
.../... Fin de l’extrait



Le Judaïsme


De -640 à -609 avant JC, émerge le royaume de Juda (royaume israélite du sud) sous le roi Josias. C'est la naissance de l'Ancien Testament : les textes bibliques sont élaborés et deviennent l'instrument d'une religion nouvelle : un seul peuple (juif), un seul roi, un seul Dieu
Un appel puissant à l'unité du peuple juif pour faire face aux menaces des empires voisins. Ce sont des récits qui ont été cousus ensemble à partir des souvenirs, des débris d'anciennes coutumes, de légendes sur la naissance des différents peuples de la région et de préoccupations suscitées par les conflits contemporains. Un seul livre et une seule croyance qui peut se résumer ainsi :
La création par Dieu, du monde ; des premiers hommes Adam et Eve ; la destruction du monde par le déluge, notre punition en cas de désobéissance ; la reconstruction du monde divin, grâce la fuite d’Egypte où Dieu, en personne donne les tables de la Loi à Moïse ; et en cas de soumission absolue, l’arrivée du messie, sauveur de tous les hommes, notre récompense ultime.
Ces récits viennent de la nuit des temps et l’on y trouve des ressemblances avec d’autres récits Mésopotamiens et Égyptiens.
La première croyance en un dieu unique, le dieu soleil, apparaît en Egypte, sous le règne d’Akhenaton, en –1500 avant notre ère, ils inventèrent le baptême, la communion avec le pain et le vin, le sauveur (Kirios) qui ressuscite et transmet la vie éternelle aux hommes. Mais celui-ci n’arriva pas à imposer cette nouvelle religion, il est renversé et les adeptes du nouveau culte sont pourchassés.  
Dans son livre « Moïse et le Monothéisme » Freud émet l’hypothèse qu’à cette époque, l’un des princes Égyptiens, Moïse, se soit enfui d’Egypte avec ses fidèles vers la Judée pour pratiquer librement ce culte du Dieu unique. Comme argument à cette hypothèse, il rappelle qu’à cette époque seule la royauté égyptienne pratiquait la circoncision. Elle était interdite au peuple et elle n’était pratiquée nulle part ailleurs dans le monde. Moïse aurait accordé à son peuple « élu » le privilège de la circoncision qui les reliait directement à Dieu.  
On situe l’Exode de Moïse vers –1440 avant JC, à l'époque, les frontières égyptiennes étaient étroitement contrôlées, l'Égypte était au faîte de son pouvoir, pourtant nulle trace écrite des 600 000 familles (les 2/3 de la population de l'Égypte de l'époque) qui les auraient traversées ! Le papyrus Anastasi V rapporte que deux esclaves qui s'étaient enfuis furent recherchés. Et les Égyptiens, dont l'administration notait tout, n'auraient pas enregistré la fuite de plus d’un million de personnes ! La Bible affirme que le Pharaon et tous les siens ont péri en mer, mais aucun Pharaon n'a jamais péri en mer ! Enfin, le royaume d'Edom que Moïse et les siens auraient contourné n'existait tout simplement pas encore à cette époque ! En fait l'archéologie a prouvé que le récit de l'Exode a été écrit vers -630 et a été complètement inventé.
L'histoire des tablettes divines rapportées de la montagne a été empruntée au dieu babylonien Nemo, Les dix commandements au code babylonien d'Hammourabi. Aujourd’hui, les dix commandements donnés par Dieu peuvent être synthétisés en un seul : « Tu respecteras ton prochain ».
En -2371 avant JC, celui qui deviendra le grand roi mésopotamien Sargon 1er qui fonda le royaume d'Akkad est retrouvé à sa naissance abandonné dans un panier flottant sur l'Euphrate et sera élevé par le jardinier Akkis, puis sera l'échanson du roi Kis. Cette histoire sera reprise dans l'Ancien Testament pour Moïse. C'est une légende, comme les plaies Égypte, la mer qui s'ouvre et autres éléments tout à fait surnaturels.  
Le Mythe de Noé a également quelques ressemblances avec d’autres récits :
Vers -3000 avant JC, un cataclysme est relaté par de nombreuses civilisations du bassin méditerranéen. Se pourrait-il que ce soit l'ouverture brutale du détroit de la Mer Noire ? Le mythe du déluge naît chez les Sumériens, repris par les Babyloniens : Dieu prévient Utnapishtim et lui conseille de construire un bateau pour sauver les sumériens et les animaux. Le Veda indien reprend le mythe, puis les Grecs et les juifs recopient cette légende dans le Bible.
Le paradis terrestre est décrit dans le poème « Enki et Ninhursag » où l'Eden hébraïque et le Dilmun sumérien ne font qu'un : mêmes fleuves, même endroit, même souffrance, même péché originel.
Laurent Perrin


(Une civilisation débute par le mythe et évolue par le doute, grâce au doute.
Crab 17 04 2007).


"La philosophie doit prendre le relais de la religion, sans textes sacrés, sans le Coran, la Bible ou le livre du Bouddha."
(André Comte-Sponville / né en 1952)

 

Fin des extraits

 

Cezayirli m’écrit

« merci infiniment pour ces explications historiques , je suis convaincu que les religions dites "révélées" ont une origine purement humaine et mythologique ;...reste à prouver qu'aucune puissance supérieure ne controle l'univers et le fait fonctionner dans sa perfection ...question à jamais sans réponse je suppose ». Fin de ses remarques

 

Anthropomorphisme

Ce qui est intéressant dans votre propos, c’est l’expression que vous avez employez, « puissance supérieure » parce qu’elle relève de la notion d’anthropomorphisme, donc proche de la doctrine de ceux qui attribuent à Dieu une forme humaine

 

Questionner n’est pas proclamer

Y a t-il eu un commencement?

Pourquoi y aurait-il une fin?

Une fin pour qui, la matière visible – invisible -exotique noire ?

Ect...Ect...Ect...

Mais là, pour traiter ce sujet, c’est plus intéressant de le faire sur un forum ''Sciences''

 

Bon sens

En ce qui concerne particulièrement, particulièrement seulement, les espèces animales, la seule chose dont ''on'' peut-être sûr parce cela relève du bon sens c’est qu’avant la vie il n’y a rien, donc après la mort il n’y rien

Cela vaut pour toutes les espèces animale

 

Sophisme

Forcément, je m’inscris en faux contre une ânerie, parmi beaucoup d’autres de la spécialité de PASCAL qui disait « rien ne perd tout se transforme »

Rien n’est plus faux, quand un être humain meurt, c’est une partie de l’humanité qui est perdue à jamais. Raison majeure de s’occuper à être heureux ici et maintenant  - Crab