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15/12/2015

Noël ou l'heure cannibale

Changelejeu et Tenant le vieux.jpg

Liminaire

Enseigner à l'École le Fait athée en contrepartie du fait religieux devient une urgence incontournable d'autant plus dans une époque où la plupart des grands médias à partir d'une méthodique quasi stalinienne passent, sur la question religieuse, le plus clair des temps d'antennes à dédouaner les religions de leurs natures profondément phallocrates à l'origine de toutes les formes d'oppressions exercées plus particulièrement sur les femmes mais aussi sur toutes les femmes et tous les hommes épris de liberté quand, d'autre part, par essence sectaires elles génèrent la grande majorité des faits sanglants perpétrés et recensés partout dans le monde y compris dans notre pays

Désormais, il est indispensable de rappeler, sans relâche, que dans toute l'histoire de l'humanité, jamais une seule guerre ne fut déclarée au nom de l'athéisme d'où la nécessité d'engager plus vivement le combat intellectuel contre l'obscurantisme

Ainsi le cannibalisme fut

Après avoir fait cocu son mari avec un soldat de passage, Marie, qui est enceinte, s'en vint accoucher dans les faubourgs de la ville de Bethléem, non loin de bergers et de leurs troupeaux dans des conditions sanitaires plus que limites

Ce jour là, le jour de Noël, l'enfant est déposé dans une mangeoire ou une crèche*1c'est en cette circonstance relativement banale notamment à cette époque, qu'ainsi au seul regard des crédules présents que le cannibalisme sacré fut

Cannibalisme : '' Ceci est mon corps '' une sorte de pain sans levain pour représenter le corps du sus-nommé J.C qu'absorbent et partagent les fidèles cannibales au cours de la communion

'' Le dieu chrétien se fait modestement homme '' - dixit Mathieu à partir de cette allusion de pure invention mais illusion pour les autres s'élabore l'une des pires idéologies inventées pour nier le pouvoir des femmes à faire un enfant

Et parmi « nos phallocrates » empressés de conclure, dont le sus-nommé Jean, de lancer à la volée, ( reçu cinq sur cinq par toute personne frappée de cécité qui veut bien l'entendre ), une phrase aussi peu essentielle qu'erronée : " Et le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous."

[ Jean, un personnage adulé des chrétiens dont pourtant les connaissances scientifiques du corps humain étaient quasi nulles ]

En effet, rien n'est lus faux, le verbe n'a nul besoin de se faire chair puisque l'entendement *2 est une modalité du corps - le verbe et toutes formes d'expressions orales ne sont ni plus ni moins que de la matière au même titre que l'air que l'on respire - la connaissance de notre corps et de son cerveau permet de déconstruire en totalité l'invention monothéiste

Pour les monothéistes de service séparer l'esprit du corps leur permet de faire admettre plus « facilement » qu'une intervention divine est susceptible d'être à l'origine de la grossesse d'une femme - le but rechercher dans cette affaire de mœurs très particulière est pour des individus en mal de pouvoir sur les femmes de sacraliser un des plus grossiers déni de la nature

La vierge Marie a enfanté, alors qu'il n'y avait pas deux mois qu'elle était mariée...

Une accoucheuse et son amie Salomé accouche Marie, mais dans l'évangile on fait passer ces deux femmes pour des débiles en leur faisant témoigner devant trois apôtres l'impensable pour toute femme saine d'esprit, à savoir avec la suspension de la nature, que Marie est vierge-mère - ce récit infantilisant il faut le comparer avec l'histoire antérieure celle-là excellemment valorisante et vigoureuse d'une autre Salomé ( si bien nommée ) qui, en son temps, ne s'était pas contentée béatement de '' paix ou de plénitude '' pour prendre son destin en main*3-1

Salomé fille d' Hérodiade, une des rares grandes figures de femmes féministe racontée dans l'Ancien Testament pouvant séduire ( entre-autres ) tout incroyant-te qui s'exerce à la critique athée et féministe pour livrer un combat intellectuel sans concessions contre la sacralisation de textes plus infantiles et égoïstes les uns que les autres déroulés et propagés par le biais les idéologies monothéistes*3-2

*1 : mangeoire et crèche, les deux mots sont d'anciens synonymes

*2 : l'entendement, c'est à dire l'âme pour les croyants

Crab 15 Décembre 2015

*3-1 et *3-2, suites : Salomé

http://laicite-moderne.blogspot.fr/search?q=Salom%C3%A9

ou sur :

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/salome/


31/08/2014

Salomé

Salomé de Richard Strauss .png

 La Danse des sept voiles de Salomé

Maquette de costume pour Salomé
de Richard Strauss -1864-1949

°

SCÈNE :

LE JEUNE SYRIEN.

Comme la princesse Salomé est belle ce soir !

 

[ …/... ]

 

HERODE.

Non, non, vous ne voulez pas cela. Vous me dites cela seulement pour me faire de la peine, parce que je vous ai regardée pendant toute la soirée. Eh! bien, oui. Je vous ai regardée pendant toute la soirée. Votre beauté m’a troublé. Votre beauté m’a terriblement troublé, et je vous ai trop regardée. Mais je ne le ferai plus. Il ne faut regarder ni les choses ni les personnes. Il ne faut regarder que dans les miroirs. Car les miroirs ne nous montrent que des masques . . .

[ …/...] Fin des extraits d'après l’œuvre d' Oscar Wilde

( sous la plume d'Oscar Wilde, Hérode culpabilise : c'est un choix de l'auteur susceptible d'être qualifié de très__très__très anglo-saxon [ ? ])

 

Un autre regard : sans concessions

Salomé, au cours du 1er siècle, fut éduquée à bonne école : Hérodiade sa mère, féministe avant l'heure, fit preuve, selon Flavius Josèphe,  '' d'un comportement contraire aux lois nationales '' : elle quitta ( de son vivant ) son mari Hérode pour se marier avec le demi-frère de celui-ci, Hérode Antipas, qui est tétrarque de Galilée

 

En ces temps là, sans qu'il ne soit interdit, pour certaines grandes figures, de péter dans la soie, l'on ne faisait pas pour autant dans la dentelle, un peu, comme encore à notre époque, où dans les pays dominés par les musulmans l'on emprisonnent ou lapident ( quand elles ne subissent pas auparavant pour punition un viol collectif ) les femmes qui ont l'audace d'obéir à leur corps ;

Salomé ( ça arrive - personne n'est parfait ) aimait sa mère -sur le fond, en tant que femme, elle avait-eu entièrement raison de demander la tête de Jean-Baptiste ;

à notre époque, dans notre beau pays de France, fort heureusement la peine de mort est abrogée, on ne demande plus, avec justes raisons, de guillotiner les malintentionnés, mais de s'opposer ou de s'engager,avec la plus grande fermeté, à discréditer par exemple : un Saint Paul ou un Mahomet,qui appartiennent au genre, désormais parfaitement identifié de pollueurs de l'humanité ;

ces deux là, la mano dans la mano, ne voulaient-ils pas,obsédés de par leurs exigences régenter la vie amoureuse ( ou sexuelle ) des femmes ?

 

Jean-Baptiste, cet arrogant__ cet insupportable phallocrate voulait s'opposer au mariage de Salomé avec Hérode Antipas : « Il ne t’est pas permis d’avoir la femme de ton frère. »

( aujourd'hui, il n'y a plus que dans les pays dominés par les musulmans, dans certains quartiers, ( hélas ), de nos banlieues où une majorité de phallocrates s'appuient sur des lois mahométanes ou usent des pires violences pour contrôler la sexualité des femmes )

 

Mais en ce début du XXI siècle, chrétiens et musulmans, je ne peux en douter, ne manqueraient pas de s'accorder ( si l'occasion se présentait ) pour dire de Salomé que si elle est une figure féminine, princesse Juive dans la bible : qu'il était légitime de la " diaboliser " après s'être livrer, au cours d'un Banquet, à une danse d'une expression sensuelle sans égale ( comme j'aurai voulu être présent... ) qui plut tant au roi et à ses invités

 

Même de nos jours, les grincheux, comme s'il s'agissait d'un très grand défaut ou de je ne sais quel péché ne manquent pas d'assimiler Salomé à une tentatrice

( faut dire qu'ils n'ont rien de mieux à faire )

Les religions haïssent les belles femmes pour leur préférer de « vraies femmes » qui savent si bien faire la cuisine et la vaisselle pendant que monsieur lit son journal soucieux d'apprendre, en pleine page, pour qui il devra voter - ( sans doute sont-elles des « femmes comme il faut » [ ? ] )

( « vraies femmes »est une expression utilisée, [ aussi ],bien souvent par les « féministes » des pays anglo-saxons ou par des puritains sans frontières avec ou sans poils )

 

J'ai lu de la plume d'une « féministe » ( que je suspecte favorable aux politiques natalistes ou de la famille en vigueur dans notre pays ) : '' les hommes se doivent de résister à la tentatrice, mais ils sont trop lâches... ''

( ...sale temps, pauvre de moi : je ne saurais me passer de rencontrer des « tentatrices »... )

 

Que pourrais-je bien dire de plus sinon que le tango est la meilleure façon de marcher ou encore que tout le monde n'est pas comme le mortifère Jean d'Ormesson ( je l'ai, samedi dernier, entendu sur '' radio classique '' ) : comment disait-il, déjà - ah oui, qu'il se sentait « très près de dieu », qu'il refusait de s'en éloigner,que selon son humeur ou sinon après quelques irruptions boutonneuses il sentait dieu, encore plus profondément, à travers les hommes ( avec un grand H )

 

Moi, pauvre pécheur, un peu comme Sacha Guitry je serai plutôt contre les femmes - comprenez moi bien : tout contre

 

Mais bon, il arrive que les choses de la vie soient, en bien des circonstances, plus difficilement imaginables les unes plus que les autres

Parfois, les femmes font preuve d'une solidarité «  féminine » remarquable, ( même entre mère et fille, si – si, entre belle-mère et belle-fille, je ne saurais dire car je ne me suis jamais marié - autant dire que je n'ai pas connu l'insécurité )  : Hérode dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu voudras, et je te le donnerai. » Il ajouta avec serment : « Ce que tu me demanderas, je te le donnerai, fût-ce la moitié de mon royaume. »

 

Étant sortie, elle dit à sa mère : « Que demanderai-je ? » Et sa mère répondit : « La tête de Jean-Baptiste. » Elle s’empressa de rentrer aussitôt vers le roi, et lui fit cette demande : « Je veux que tu me donnes à l’instant, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste. » Le roi [...] envoya sur-le-champ un garde, avec ordre d’apporter la tête de Jean-Baptiste. Le garde alla décapiter Jean dans la prison, et apporta la tête sur un plat. Il la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. »

 

Manquait pas de caractère la jeunette, enfin voilà une affaire menée rondement qui pour une fois se termine bien, c'est pas toujours le cas dans la bible, les évangiles ou le coran    - Crab31 Août 2014

 

Suite 1 : La femme de Loth

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/la-femme-de-lot/

 

Suite 2 : Marie

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/marie/

 

Suite 3 : Hypatie

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/tu-aimeras-ton-prochain/

 

Suite 4 : Aïcha

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/aicha-et-psycholucide/

 

Suite 5 : Virginité

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2010/11/09/virginite.html

 

Suite 6 : Cléopâtre

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/0-2011-cleopatre/

 



 

10/08/2013

La précieuse ridicule

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L'art d'aimer Ovide

 

Stephanie Banister la " Sarah Palin australienne "

« Je n'ai rien contre l'islam en tant que pays, mais j'ai vraiment le sentiment que leurs lois ne devraient pas être acceptées ici en Australie »

« Les juifs ne suivent pas haram. Ils ont leur propre religion qui suit Jésus Christ », avait-elle poursuivi, alors que le judaïsme ne considère pas Jésus comme le Messie » 

 

Stephanie Banister est devenue la risée des médias australiens et d'une partie de ses compatriotes, a estimé avoir été victime d'un montage de l'interview destiné à la faire passer pour « une vraie idiote »

 

Les religions monothéistes sont infantiles et égoïstes

Le ridicule ne tue pas, du moins, le dit-on, mais en quoi les propos de Stephanie Banister sont ils plus risibles que les affirmations de théologiens s 'efforçant de gré ou de force à faire passer le texte ( coran ) le plus sexiste jamais produit par des monothéistes pour une parole divine :

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/41-les-diktats-musulmans/

 

Dans la bible :

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/texte-de-l-exode/


http://laiciteetsociete.hautetfort.com/la-femme-de-lot/

 

Sans oublier le christianisme :

Entendre des adultes raconter à des enfants en bas âge, sur un ton grave ou sérieux, une histoire de Sainte Vierge ( * ), non seulement c'est ridicule, mais affligeant, et pourtant cela ne fait pas la risée de la presse ; cherchez l'erreur [ ? ? ? ]

( * ) :

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/marie/

 

Crab 11/8/2013

 

16/08/2011

MARIE – Saison 2

" le premier pas vers la philosophie,c'est l'incrédulité ». Diderot

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Enseignement, du '' grand homme '', Charcot à la Salpêtrière : le professeur montrant à ses élèves '' sa plus fidèle patiente '', « Blanche » (Marie) Wittman, en crise d'hystérie – N'avait-il pas '' sous la main '', pour '' servir sa démonstration '' d'hommes hystériques ?.../ ?

 

Superstition

Converti au christianisme, affabulateur comme tous les théologiens, rabbins ou hadiths, Tertullien, demandait à Diogène ce qui se passait dans les cieux, celui-ci répondit fort à propos : « Je n'y suis jamais monté ».

 

De la recherche de la vérité

Par Nicholas Malebranche ( 1638 – 1715 )

 

I. Une des plus grandes et des plus remarquables preuves de la puissance que les imaginations ont les unes sur les autres, c’est le pouvoir qu’ont certains auteurs de persuader sans aucunes raisons. Par exemple, le tour des paroles de Tertullien, de Sénèque, de Montaigne, et de quelques autres, a tant de charmes, et tant d’éclat, qu’il éblouit l’esprit de la plupart des gens, quoique ce ne soit qu’une faible peinture, et comme l’ombre de l’imagination de ces auteurs. Leurs paroles, toutes mortes qu’elles sont, ont plus de vigueur que la raison de certaines gens. Elles entrent, elles pénètrent, elles dominent dans l’âme d’une manière si impérieuse, qu’elles se font obéir sans se faire entendre, et qu’on se rend à leurs ordres sans les savoir. On veut croire mais on ne sait que croire : car lorsque l’on veut savoir précisément ce qu’on croit, ou ce qu’on veut croire, et qu’on s’approche, pour ainsi dire, de ces fantômes pour les reconnaître, ils s’en vont souvent en fumée avec tout leur appareil et leur éclat.

[…/...]

Tertullien était à la vérité un homme d’une profonde érudition, mais il avait plus de mémoire que de jugement, plus de pénétration et d’étendue d’imagination, que de pénétration et d’étendue d’esprit. On ne peut douter enfin, qu’il ne fût visionnaire dans le sens que j’ai expliqué auparavant, et qu’il n’eût presque toutes les qualités que j’ai attribuées aux esprits visionnaires. Le respect qu’il eut pour les visions de Montanus et pour ses prophétesses, est une preuve incontestable de la faiblesse de son jugement.

[…/...]

.tout cela ne pourrait excuser les méchantes raisons et l’égarement d’un auteur, qui dans plusieurs autres de ses ouvrages, aussi bien que dans celui-ci, dit tout ce qui lui vient dans l’esprit ; pourvu que ce soit quelque pensée extraordinaire, et qu’il ait quelque expression hardie par laquelle il espère faire parade de la force, ou pour mieux dire du dérèglement de son imagination. Fin des extraits

[ Ce dire, paradoxalement celui d'un prêtre oratorien sont extraits du texte de Nicolas Malebranche, ]

 

La révélation

Entendu au cours de l'émission C dans l'air sur F 5 du 15 Août 2011, Odon Vallet expliquer que le texte de J P Sartre serait '' sublime '', le plus beau de tous les textes écrit sur Marie

 

Hors, Odon Vallet disait dans Le Monde daté du 6 juin 2002. « La France a un problème, c’est que la moitié des crimes, jugés en France, sont des crimes sexuels. Alors plutôt que de s’inquiéter du nombre en hausse des victimes et de l’état de la société qui ne sait comment enrayer cette criminalité, … cessons d’emmerder les violeurs. Non, la justice n’est pas un "tribunal des mœurs", car les viols ne sont pas une question de mœurs. »

Odon Vallet, manifestement n'avait pas eu la '' divine révélation '' que le viol est un crime

 

Pourquoi relater '' cet épisode '', parce qu'il participe à une meilleure compréhension de l'idée qu' Odon Vallet [ et quelques autres ] se font de la femme...

 

Regardons de plus près...ce qu'il en est...

 

MARIE

Entrons avec J P Sartre dans le profond du XX ième siècle et la maternité sublimée, déifiée

Pourquoi les catholiques considèrent comme majeur le texte de J P S sur le jour de Noël chrétien ?

 

Citation

L'extrait d'une pièce de théâtre écrite par Jean-Paul Sartre et donnée le 24 décembre 1940 au stalag XII de Trèves, invite le regard à se pencher sur cette histoire. Il s'agit de Bariona ou le fils du tonnerre, pièce écrite et montée par Jean-Paul Sartre, alors qu'il s'y trouve prisonnier. Cette pièce est destinée à ses camarades de captivité pour la fête de Noël.

 

Cit /

'' Ce qu’il faudrait peindre sur son visage, c’est un émerveillement anxieux qui n’a paru qu’une fois sur une figure humaine. Car le Christ est son enfant, la chair de sa chair, le fruit de ses entrailles. Elle l’a porté neuf mois et lui donnera le sein et son lait deviendra le sang de Dieu. Et par moments, la tension est si forte qu’elle oublie qu’il est Dieu. Elle le serre dans ses bras et elle dit: “ Mon petit ”. (...)

 

Elle le regarde et elle pense : “ Ce Dieu est mon enfant. Cette chair divine est ma chair. Il est fait de moi, il a mes yeux, et cette forme de sa bouche, c’est la forme de la mienne, il me ressemble.  Il est Dieu et il me ressemble. ”


Aucune femme n’a eu de la sorte son Dieu pour elle seule, un Dieu tout petit qu’on peut couvrir de baisers, un Dieu tout chaud qui sourit et qui respire, un Dieu qu’on peut toucher et qui rit.

C’est dans ces moments-là que je peindrais Marie si j’étais peintre. ”  Fin des extraits

 

Que pouvait-on écrire de mieux pour les idolâtres de Marie [ comme dans tous les patriarcats ] ignorent la femme pour sacraliser la mère ?

Mais là J P Sartre, fait mieux que mieux, il invente à sa manière '' l'égo-centrisme féminin '', faut-il s'étonner que plus tard son fils se croira meilleur que les autres hommes ?

 

Et notre homme d 'ajouter « Aucune femme n’a eu de la sorte son Dieu pour elle seule,... »

 

Ne méritait-t-elle d'être récompensée, d'être la mieux notée de la classe, cette '' si bonne mère '' ?

 

Et de conclure : « C’est dans ces moments-là que je peindrais Marie si j’étais peintre » C'est si bôôô, '' une bonne mère '', que voulez-vous nul homme n'est parfait, d'ailleurs Sartre ne disait-il pas que «  Les objets sont ce qu'ils sont, l'homme n'est pas ce qu'il est, il est ce qu'il n'est pas. »

 

De Marie, '' image populaire '' des croyants, J P Sartre s'en sert pour lui conférer du même coup de plume cette fois à l'attention de toutes les autres femmes [ '' elle l'élue entre toutes '' ] d'avoir à l'esprit que pour la femme c'est une tache sacrée de materner un enfant comme c'est une tache sacrée de récurer les casseroles comme autant de '' qualités essentielles innées '' – bref, comme c'est commode...

[ Qu'est-ce qu'une '' bonne mère '' ? - voir :

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/le-conflit-la-femm... ]

 

Que dire de plus, sinon peut-être citer Simone de Beauvoir :« Je revois la haie de noisetiers que le vent bousculait et les promesses dont j’affolais mon cœur quand je contemplais cette mine d’or à mes pieds : toute un vie à vivre. Elles ont été tenues. Cependant, tournant un regard incrédule vers cette crédule adolescence, je mesure avec stupeur à quel point j’ai été flouée.» (La force des choses - mars 1963)

 

Suite à partir de la page ; Marie

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/marie/