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07/10/2014

Prostitution

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Réponse à une lectrice

JE partage ( comme dans de nombreux domaines ), sans faire fausse route, la position de madame Élisabeth Badinter :

°

Pourquoi êtes-vous défavorable à la pénalisation des clients de prostituées ?

'' La pénalisation, c’est la prohibition. Je préfère parler de prohibition plutôt que d’abolitionnisme, car c’est l’objectif des auteurs de la proposition de loi. Ils font référence à l’abolition de l’esclavage ! La vente d’un individu n’est pas comparable à la prostitution, qui est une mise à disposition de son corps à des fins sexuelles, que l’on peut accepter ou refuser dès lors que l’on n’est pas prisonnière d’un réseau. […]

 

Pourquoi, selon vous, les hommes sont-ils une "cible" de cette loi ?
Je ressens cette volonté de punir les clients comme une déclaration de haine à la sexualité masculine. Il y a une tentative d'aligner la sexualité masculine sur la sexualité féminine, même si celle-ci est en train de changer. Ces femmes qui veulent pénaliser le pénis décrivent la sexualité masculine comme dominatrice et violente. Elles ont une vision stéréotypée très négative et moralisante que je récuse

[ … ] '' - Élisabeth Badinter

 

Ci-dessous : reproduction de l'intégralité de l'interviewe :

Prostitution : " L’Etat n’a pas à légiférer sur l’activité sexuelle des individus " Le Monde.fr - 19.11.2013

Elisabeth Badinter, 69 ans, est philosophe. Elle a souvent pris des positions à contre-courant sur les grands sujets de débats parmi les féministes: opposée à la loi sur la parité en 2000, elle est favorable à la grossesse pour autrui sous certaines conditions. Dans son dernier ouvrage, Le Conflit: la femme et la mère (Flammarion, 2010), elle dénonçait le retour du naturalisme et de la culpabilisation des mères.

 

Qu'avez-vous pensé de l'appel des "343 salauds", qui s'opposent à la pénalisation des clients de prostituées au nom du respect de la liberté?
C'était une intervention nécessaire, car je suis frappée du silence des hommes dans ce débat. Deux catégories d'individus ne s'expriment pas: les hommes, prochaines cibles de la loi, et les prostituées. La forme était contestable. Mais je n'ai pas de critiques sur le fond.

 

Pourquoi êtes-vous défavorable à la pénalisation des clients de prostituées?
La pénalisation, c'est la prohibition. Je préfère parler de prohibition plutôt que d'abolitionnisme, car c'est l'objectif des auteurs de la proposition de loi. Ils font référence à l'abolition de l'esclavage ! La vente d'un individu n'est pas comparable à la prostitution, qui est une mise à disposition de son corps à des fins sexuelles, que l'on peut accepter ou refuser dès lors que l'on n'est pas prisonnière d'un réseau. Leur argument est qu'il faut tarir la demande pour qu'il n'y ait plus d'offre. Je n'arrive pas à trouver normal qu'on autorise les femmes à se prostituer, mais qu'on interdise aux hommes de faire appel à elles. Ce n'est pas cohérent et c'est injuste.

 

La deuxième raison de mon opposition est que l'on prétend qu'il n'y a que la prostitution esclavagiste, dominée par les réseaux, où les femmes n'ont pas moyen de dire non. Mais il y a aussi des indépendantes et les occasionnelles, qui veulent un complément de ressources. Leur interdire de faire ce qu'elles veulent avec leur corps serait revenir sur un acquis du féminisme qui est la lutte pour la libre disposition de son corps. Même si c'est une minorité de femmes. Ce n'est pas une affaire de quantité mais de principe.

 

Pourquoi, selon vous, les hommes sont-ils une "cible" de cette loi?
Je ressens cette volonté de punir les clients comme une déclaration de haine à la sexualité masculine. Il y a une tentative d'aligner la sexualité masculine sur la sexualité féminine, même si celle-ci est en train de changer. Ces femmes qui veulent pénaliser le pénis décrivent la sexualité masculine comme dominatrice et violente. Elles ont une vision stéréotypée très négative et moralisante que je récuse.

 

Peut-on parler de choix lorsqu'on est dans une stratégie de survie?
Toutes les femmes qui ont besoin d'argent ne se prostituent pas pour survivre! Pour les victimes des réseaux, on ne peut plus parler de choix car il est quasiment impossible de revenir en arrière. La lutte contre l'esclavage des femmes doit donc être sans merci. Pour lutter contre les réseaux, il faut une condition sine qua non: que les prostituées puissent dénoncer leurs proxénètes à la justice sans craindre pour leur vie. Elles doivent être assurées de leur sécurité, d'avoir des papiers, et d'être aidée. La loi contient des dispositions en ce sens, mais qui me paraissent vagues. Quel est le budget? Comment le prévoir quand on ne connaît même pas le nombre de prostituées? Est-ce que la lutte contre les réseaux sera une priorité pour la police? Je n'ai pas le sentiment que cela soit le cas.

 

Vous acceptez que des femmes se livrent à un travail très pénible, avec parfois des séquelles psychologiques lourdes?
Je n'ai jamais pensé que la dignité d'une femme reposait sur la sexualité. Je suis favorable à la pédagogie sur la prostitution et les séquelles qui peuvent en résulter. Mais toutes les femmes n'ont pas le même rapport à leur corps. Dans certaines conditions, la prostitution est difficile à vivre, mais il y a des femmes pour lesquelles ce n'est pas aussi destructeur qu'on le dit. Je regrette qu'on n'entende pas davantage les prostituées. Elles seules sont habilitées à parler. Mais quand l'une affirme:
"Je le fais librement", on dit qu'elle ment et qu'elle couvre son proxénète. Ce sont les seuls êtres humains qui n'ont pas le droit à la parole.

 

Quelles seront les conséquences de la loi selon vous? Est-ce qu'elle va mettre fin à la prostitution?
Bien sûr que non. Je ne connais aucune prohibition qui fonctionne. Elle démultiplie le pouvoir des mafieux. Les prostituées disent qu'elles ont besoin de parler avec le client pour savoir qui il est. Elles apprennent à détecter les pervers. Dans la négociation, la prostituée peut dire ce qu'elle fait ou ne fait pas. Je suis inquiète pour celles qui vont passer par Internet: elles n'auront plus la possibilité de faire cet examen. Une loi qui veut venir au secours des plus faibles va en fait multiplier les dangers. D'ailleurs, la Norvège veut revenir sur la prohibition décidée en 2009.

 

L'Etat ne doit-il pas dire ce qui est acceptable ou non, comme lorsqu'il interdit la vente d'organes ou fixe un salaire minimum?
La vente d'organes est une mutilation définitive, le salaire minimum permet de lutter contre la misère. Ce n'est pas comparable. Sous prétexte de lutter contre les réseaux, c'est la prostitution qu'on veut anéantir. L'Etat n'a pas à légiférer sur l'activité sexuelle des individus, à dire ce qui est bien ou mal. Où commence et où finit la prostitution? Combien de femmes ou d'hommes sont en couple pour l'argent? Personne ne songe à aller y voir. On ne parle jamais de la prostitution masculine. Il y a aussi une misère sexuelle féminine et des femmes qui font appel à des prostitués. Il n'est plus alors question de domination masculine dénoncée par les auteurs de la loi.

 

La prostitution est-elle nécessaire pour l'assouvissement de certains besoins sexuels, faut-il en faire un métier comme un autre?
Oui, et c'est pour cela qu'on ne pourra pas l'éradiquer. Sur la légalisation, il faut être prudent. On voit qu'en Allemagne, les choses dérapent, les mafieux profitent de la reconnaissance de la prostitution. Il faut donc en faire une activité sécurisée, donner aux prostituées les droits qu'elles réclament, comme celui de s'associer ou de louer un studio. Je voudrais tellement qu'on arrête de traiter les prostituées comme des rebuts de l'humanité. Un certain discours bien-pensant ne peut que les enfoncer davantage dans l'humiliation.   Source : Le Monde.fr

http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/11/19/prostitution-pour-elisabeth-badinter-l-etat-n-a-pas-a-legiferer-sur-l-activite-sexuelle-des-individus_3516272_3224.html

 

Suites : Le conflit la femme et la mère

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/le-conflit-la-femme-et-la-mere/

Crab - 7 Octobre 2014

 



 

18/01/2014

Vie privée - vie publique

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Sous le voile de dupes à Tulle

Une belle claque pour les petits journaleux d'une presse ou de médias de basses-fosses, de la vie privée du Président de la république dont ils ont voulu en faire une affaire politique, les françaises et les français ( 69% ) les ont renvoyés à leur chères copies - comme quoi le mimétisme pour des médias non-stop n'est pas toujours une affaire rentable ni ce qui les rend plus crédibles

 

Les françaises et les français, majoritairement, ont raison d'avoir une attitude décomplexée à l'égard de la bagatelle, cela fait parti de notre art de vivre, n'en déplaise à ce qui reste de bigots

Ils seront bien ennuyés '' nos journaleux '' le jour ou un Président célibataire homosexuel, logera à l'Élysée avec son '' petit ami '', ( idem si c'est une femme célibataire Présidente de la République...avec sa '' petite amie '' )

Une belle claque, aussi, reçue par de pseudo féministes françaises, parfois journalistes, toujours prêtes à copier le puritanisme anglo-saxon pour s'empresser de prétendre que F.Hollande humiliait ses compagnes

Qu'auraient-elles dit si le Président avait eu une liaison avec un homme ? [ MDR ]

Elles n'ont toujours pas compris, pour paraphraser Nietzsche, qu'en matière d'amours les convictions présumées antisexistes sont des ennemies de la vérité bien plus dangereuses que les mensonges

 

Les journalistes présents, français et étrangers, à Tulle, ce jour, ont eu le mérite, cette fois-ci, de ne poser aucune question sur la vie privée du '' couple présidentiel '', c'est encourageant...

 

Revenons à ce qui intéresse les françaises et les français

Selon F.Hollande à Tulle :« Les régions qui se regrouperont, qui mutualiseront des services ou des équipements bénéficieront d'un calcul dans le bonus des dotations »

Depuis de nombreuses années ( en tant qu'ex urbaniste ), régulièrement, plusieurs fois par an, je mefforçais de rappeler ( entre-autres ) la nécessité de supprimer les départements et d'administrer les communes rurale en les regroupant ;

c'est cette volonté qui semble animer le Président de la république, et c'est autrement intéressant à observer que les vaines tentatives, depuis une semaine, émanant de personnalités médiatisées avides de salir l'image de la France en critiquant outrageusement la vie privée du chef de l'État

Crab - 18 Janvier 2014

 

Suites :

http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/01/le-fiel-rhetorique.html

 

Ou sur :

 

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2014/01/15/le-fiel-rhetorique-5272554.html

 

15/01/2014

Le fiel rhétorique

michele_cotta.png

 

Lu, dans 20minutes.fr, Créé le 14/01/2014, extrait :

Michèle Cotta Gaffe en direct à propos d’un Hollande « moche et minable »

TELEVISION – La journaliste, pensant que son micro était éteint, s’est laissé aller à une petite « plaisanterie » diffusée en plein JT…

Michèle Cotta était d’humeur joyeuse mardi soir. Un peu trop. Invitée du journal télévisé de France 2 pour commenter la conférence de presse du président de la République, la journaliste a gaffé en qualifiant François Hollande de termes peu sympathiques, dans un grand éclat de rire, alors qu’elle se pensait hors antenne    - Fin de l'extrait

 

L’incarnation par excellence de la Mesure

Michèle Cotta devrait s'expatrier aux États-Unis, elle y a toute sa place dans ce pays ou une majorité de journaleux puritains consacrent l'essentiel des paragraphes à la vie sexuelle du Président F. Hollande et quelques courtes lignes à l'essentiel de sa politique

Encore que parler de vie sexuelle, dans ce microcosme là, voilà bien les gros mots pas vraiment d'usages ;

plus facile d'ironiser, sans en avoir le talent, sur « le sujet » pour masquer leur refus d'admettre que la sexualité fusse celle d'un chef d'État, n'est pas morale ou ( et c'est tant mieux ) que la sexualité est immorale, que c'est une très bonne chose d'en avoir conscience

Mais ces faux-culs, tels des Savonarole toujours sur le qui-vive ( c'est leur pain quotidien ) se dressent derrière leurs masques moralisateurs «  comme un seul homme », « scout toujours prêt » à élever des bûchers au nom de la déesse de la vertu ou de la Sainte inébranlable Famille

En fait ce qui chagrinent '' nos '' puritains anglo-saxons, c'est qu'en France un homme peut parfaitement cool rouler en scooter, ce n'est pas un problème : les françaises se contrefichent des '' belles américaines '' ;

sans complexes les femmes n'hésitent plus à '' piquer '' le mari ou le compagnon des autres femmes

 

C'est tellement mieux de voir sur les écrans une « belle famille américaine » logée à la Maison Blanche se pâmer devant le dindon Popcorn, de le gracier sous le regard fasciné de la presse

Il est vrai que dans ce pays l'on gracie plus facilement les dindons que les humains ( cela ferait plaisir à Aymeric Caron de savoir qu'aux États-Unis la sensibilité admise du dindon n'est donc pas considérée comme une farce de sociologue )

Bonne question : y aura-il un jour, un Président ou une Présidente célibataire et bisexuel-le aux États-Unis ?

Cela risque bien de demander un peu de temps dans ce pays où une majorité d'américains croient au diable ;

néanmoins, une bonne nouvelle, toutes les enquêtes révèlent que les incroyants certes minoritaires sont de plus en plus nombreux d'une année à l'autre !           Crab 15 Janvier 2014

 Suites :

Non-Stop :

http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/01/non-stop.html

 

Aller à l'essentiel : Moderniser l'État :

http://laicite-moderne.blogspot.fr/2013/12/meprise-ou-incomprehension-sinon-quoi.html

 

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/exterieur-interieur/