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30/06/2007

MOZART; de la musique, encore de la musique

MOZART

Mozart.jpg

Peinturenumérique - Crab

[- Dans toute l'histoire de la vie spirituelle de l'humanité il n'y a jamais eu qu'un seul miracle - la musique -  Crab]

 

Posté le 17-02-2006 à 18:23:26

Citations

"La musique de Mozart est un univers, une source de lumière, de beauté, de grâce. On s'arrête souvent à ces émotions mozartiennes. Mais il faut aussi éprouver la profondeur, le sens du tragique. Mozart pour moi ne sera jamais le "divin Mozart" ou "l'ange Mozart" car il est à mon sens l'être le plus humain qui soit"
"La musique de Mozart est un univers, une source de lumière, de beauté, de grâce. On s'arrête souvent à ces émotions mozartiennes. Mais il faut aussi éprouver la profondeur, le sens du tragique. Mozart pour moi ne sera jamais le "divin Mozart" ou "l'ange Mozart" car il est à mon sens l'être le plus humain qui soit"
(Anne Queffélec, interviewée par Gérard Abrial pour Easyclassic en août 2003) 2003)


L’esthétique musicale

La beauté y est alors relative à l'émotion ressentie, elle ne dépend plus de la seule raison mais est du ressort de cette troisième " notion primitive " qu'est l'union de l'âme et du corps
Descartes
Mozart est un fils de la lumière. Il a su illuminer ses proches et tous les mélomanes du monde grâce à ses différentes compositions

Différents opus dont, certains plus envoûtant que d'autres, nous partagent une grande philosophie de la vie

Prenons l'exemple de la flûte enchantée, le dernier opéra de Mozart composé en 1791

Cette merveilleuse musique nous parle d'un voyage initiatique durant lequel on apprend à connaître la vie, où on apprend à se connaître soi-même. "Cogito ergo sum, je pense donc je suis" disait Descartes
Il faut toujours apprendre dans la vie parce que l'homme est un éternel apprenti

Aiky Fandresena

 

L'air du temps


Je me suis exprimé sur le contenu de la flute enchantée, exclusivement, parce que ce contenu philosophique était dans l’air du temps.
L’homme Mozart, sensible, à l'écriture ne pouvait faire mieux que de participer

Crab

 

La Flûte enchantée

Film
A la veille de la Première Guerre mondiale, Tamino, en quête d'amour, de paix et de lumière, s'engage dans un dangereux périple. En compagnie de ses hommes paralysés par l'angoisse, il attend l'ordre de partir au combat
Au cours du chaos qui s'ensuit, Tamino se retrouve projeté dans un univers crépusculaire, entre rêve et cauchemar, où trois infirmières militaires lui sauvent la vie... Lorsque Papageno, gardien des canaris utilisés pour détecter la présence de gaz dans les tranchées, apparaît en prétendant avoir sauvé Tamino, les Soeurs décident de les envoyer sur une mission périlleuse
Ils doivent retrouver la trace de Pamina, la ravissante fille de la Reine de la Nuit, enlevée par le redoutable seigneur Sarastro
Deux jeunes gens qui s'aiment parviendront-ils à influer sur le sort des nations et la vie de millions d'êtres humains ?
Réalisé par Kenneth Branagh
Source allocine

 

France 5 : Ce soir

21:40 Kenneth Branagh et «La Flûte enchantée»

Culture (2006) - Durée : 0 h 50
4:3 TP
Realisateur:
Fiona Kelly

Dans les coulisses de «La Flûte enchantée», le célèbre opéra de Mozart, transposé en pleine Première Guerre mondiale par le réalisateur britannique Kenneth Branagh

Posté le 29-12-2006 à 07:12:09

 

LE DROIT de RÊVER


Hier soir, sur France 5, l’Année Mozart s’est achevée sur l’air de «La Flûte enchantée», selon Kenneth Branagh


Cette construction nouvelle entrera probablement dans la plus grande tradition d’interprétation de cet opéra ; Cette passion selon Kenneth Branagh, ma parut sublime

Hâte de voir le film sur les écrans

Pour moi, l’année 2006 aura été marquée profondément par deux grands sujets traités par C’dans l’air : Mozart enfin riche…, et D’autres terre dans l’univers
Si rêver, pour le citoyen, est un Droit absolu ; Faire rêver, le téléspectateur, c’est le devoir de toutes les chaines de télévision
Crab


Fantaisie mozartienne menée claviers battants.
LE MONDE | 26.03.07 | 16h29  •  Mis à jour le 26.03.07 | 16h29  

Un disque né de l'enthousiasme qui donne de la joie de la première à la dernière note ? C'est rare - l'auditeur en l'écoutant aura certainement la même tête que les deux interprètes souriants sur la photo. Mais Mozart. Am Stein vis-à-vis est aussi un disque qui fait dresser l'oreille dès lecture de la pochette. Car une précision s'impose. Le "vis-à-vis" désigne l'extravagant piano-clavecin, instrument à deux extrémités dotées de claviers, que construisit en 1777 à Augsbourg le facteur allemand Johann Andreas Stein
D'un côté, les touches d'un pianoforte à marteaux en bois nu, de l'autre les trois claviers d'un clavecin, le tout pour jouer les médiateurs à une période où la "garde montante" - le nouveau et fringuant pianoforte - croisait la "garde descendante", le clavecin bientôt passé ad patres. Stein, comme d'autres facteurs à l'époque, mais avec plus de bonheur semble-t-il, devait combiner si bien les choses qu'un seul instrumentiste pouvait actionner en même temps les deux mécanismes, le clavier inférieur du clavecin commandant celui du pianoforte. C'est donc sur l'un des deux exemplaires rescapés du vis-à-vis de Stein, lequel est actuellement exposé au Musée Castelvecchio de Vérone, que les "claviéristes" Andreas Staier et Christine Schornsheim ont entrepris de toucher-jouer leur Mozart. Les Sonates pour clavier à quatre mains KV 358 et KV 381 que Mozart composa pour lui et sa sœur Nannerl entre 1772-1774.
Mais aussi les étonnants Praeludium (KV 284a et KV 624) ainsi que la Fantaisie et fugue KV 383 écrits dans la clarté tutélaire de Bach, du mariage avec Constance Weber et de la nouvelle vie viennoise, de même que les Six variations KV 398 sur un air de Paisiello. Quant aux Six Danses allemandes KV 509, initialement prévues pour le piano, dont il ne reste que la version pour orchestre de 1787, elles ont été ici transcrites pour piano et clavecin par nos deux interprètes en folie
Car cette fantaisie musicologique menée claviers battants par Andreas Staier et sa comparse amie Christine Schornsheim aurait pu rester lettre morte, si la musique de Mozart ne s'était tant complu à être traitée de la sorte. C'est vivant, libre, fulgurant, gourmand et audacieux, pétulant et émouvant à la fois, et aussi terriblement séduisant. Après toutes ces années, "Wolfie" comme on ne l'avait jamais entendu ? Il y a vraiment de quoi s'enthousiasmer.  
Marie-Aude Roux


Voir et revoir

MOZART - de la musique - encore de la musique -

 

Voir et revoir ce qui pourrait s’apparenter à ''une leçon de musique'', Mozart à la fin de sa vie, sur ''son lit de mort'' scène du film, le Mozart de Milos FORMAN (1984)

Scène complètement inventée (1); Salieri n’a jamais aidé Mozart sur son lit de mort à écrire son requiem

Cependant cette scène de Milos FORMANN permet de comprendre que pour le poète philosophe musicien Mozart seule compte non pas la liturgie mais la musique, rien que la musique et encore la musique

Crab 17 06 2007

(1) Mozart l’aurait écrit en six mois

 

26/06/2007

Le génie.

Mer8 écrit.

C'est par les skizos et leurs oeuvres que l'humanité a progressé, le génie ne côtoie t-il pas la folie ? l'homme ordinaire ne laisse rien ou presque pour les générations futures.

Fin de l’extrait.

 

Tout dépend de l’idée que l’on sait de ce qui est naturel, de ce qu’est la nature, de ce que l’on sait de l’humain ou des natures d’humains (0).

L’homme ordinaire c’est celui qui vit dans une société ou l’idéologie dominante ne lui interdit pas  d’EXISTER.

Et c’est cela la vraie richesse qui fait que « l’homme ordinaire » n’est ni le premier ni le dernier, mais un homme libre et autonome.

Le complexe de supériorité du monothéiste, florissant sur les fils religion, n’est plus à démontrer.

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Toutes les  croyances engendrent des pathologies ; la première pathologie d’entres toutes c’est la prétention de détenir la vérité.

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La plus nocive des pathologies, c’est la morale du monothéisme, qui prétend édicter un unique mode vie et par là même niant les différentes natures d’humains.

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Quant aux artistes, mêmes aux époques où ils étaient contraints et forcés de peindre (ou de figurer dans les Arts en général) des anecdotes, des représentations religieuses (1), ils ont toujours plus ou moins discrètement fait passer un autre message plus existentiel.

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La nudité des corps, dans la peinture, en est la plus parfaite démonstration, avait consisté faire transparaitre la volupté, la sensualité et par là rappeler que ce qui donne un sens bien réel à la vie c’est le plaisir et non pas les idéologies mortifères des monothéistes.

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Les islamistes, par peur de l’érotisme, et plus particulièrement par peur de l’érotisme féminin, ont finis par interdire les images ; C’est la censure la plus colossale, dans toute l’histoire de l’humanité, au nom d’une religion, menée à l’encontre des artistes (2) par des idéologues monothéistes parvenus au pouvoir.

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Quant à la folie, se placer de quel point de vue ?

Pour « l’Eloge » celui d’ERASME ou  l’ARCHAOS de Christiane de ROCHEFORT.., mais encore ?

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Crab.

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(0) Réf ; Courte étude de l’histoire des religions par Crab. (Sur le fil : Histoire des religions).

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 (1) L’Art contemporain ne procède plus ni de l’anecdote, ni de la représentation et n’est pas non plus assujetti au sujet.

 

(2) Ou de l’existentialisme.

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18/06/2007

Lu dans le monde.

L'abondance des réactions et la richesse des débats qu'elle suscite justifient a posteriori le choix de cette image : "Il est bien qu'une photo ne soit pas l'illustration au pied de la lettre du texte qu'elle accompagne, souligne Frédérique Deschamps, responsable du service photo. Dans ce cas, elle montre une autre facette du personnage. A charge ? C'est au lecteur d'en décider. Lui a choisi de se présenter dans ce qu'il considère sa foi. C'est une forme de courage." La légende, purement factuelle, est normale. "On ne refait pas l'histoire de la femme au Moyen-Orient dans une légende", observe Rémy Ourdan, chef du service international, pour qui cette photo montre simplement "une réalité dans cette région du monde", sans interprétation ni effet de mise en scène, qui choque le lecteur européen simplement parce que cette réalité ne lui est pas familière.

Fallait-il une "explication d'image" comme il en est de texte ? Ne serait-ce que pour éviter de provoquer un réflexe contraire au sens de l'article ? "Cet homme est comme il est. A chacun d'apprécier. Ce n'est pas une raison pour l'enlever, le transférer, et le torturer", commente Michel Kajman, rédacteur en chef. Est-ce la force de la photo ? Aucun lecteur n'a songé à s'indigner du sort d'Abou Omar. C'est l'éternel problème de l'innocent odieux. Cet homme a la "gueule de l'emploi". C'est un intégriste qui voile sa femme et prêche la charia, mais il a été reconnu innocent des crimes du djihad. Rien jamais ne saurait justifier les réactions du type : "C'est bien fait pour lui."

 

 

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-924241,0.html

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Comment peut-on écrire  cela « Lui a choisi de se présenter dans ce qu'il considère sa foi. C'est une forme de courage.", alors que nul n’ignore que cela n’a rien à voir avec la croyance dans le monothéisme proprement dit.

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La « fumeuse foi »  n’est rien de plus qu’une idéologie ;  Celle des Bédouins maladivement jaloux qui s’arrogeait « le droit légal » de cocufier leurs femmes et leurs interdisaient d’en faire de même.

Quel courage en effet !

C’est ce que j’appelle appeler un chat un chat, mais le mien n’est pas un shah d’Iran converti à l’intégrisme.

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Et pour faire passer plus facilement la couleuvre  Véronique Maurus ajoute « Aucun lecteur n'a songé à s'indigner du sort d'Abou Omar ».

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Hors si j’ai bien lu l’article les lecteurs ont réagis par rapport à la photo montrant une momie enrobée dans un linceul noir.

Sur ce point ; seulement sur ce point, je donne à tous ceux qui ont réagis ou se sont indigner, sans tenir pour autant des propos racistes, entièrement raison

Mais moi, indépendamment de la crétinerie de ce petit mâle intégriste, ce qui me choque c’est de lire dit par Rémy Ourdan "une réalité dans cette région du monde", sans interprétation ni effet de mise en scène, qui choque le lecteur européen simplement parce que cette réalité ne lui est pas familière ».

Là c’est carrément prendre pour des ignares les lecteurs européens dont en particulier ceux du  Monde.

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Les lecteurs du  Monde seraient-ils mal informés ?

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Je pense qu’au Monde il y encore beaucoup trop de gens qui n’ont toujours rien compris à la misogynie, au sexisme à la discrimination sexuelle, de ce qui porte atteinte à l’identité, à la liberté et l’autonomie de la femme.

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Crab.

 

17/06/2007

Réponse à tauxa et à son petit copain Mathieu.

Si le message électronique, bien évidemment, parvient jusqu’à l’au-delà.

Je n’ai pas l’intention de m’étendre sur ce texte adressé aux hommes et non pas aux femmes.

Texte connu du sus nommé Mathieu, qui parfois relève du bon sens s’adresse aux individus qui imaginent ( ce même texte ) d’inspiration extérieure à la raison ou à l’expérience des humains, sinon de leurs vécus. Quand en partie ce texte relève bien de la raison, néanmoins fait la confusion entre ce qui relève de la liberté et de la servitude.

Quelques phrases...

L’intelligence en trop.

La première phrase est la piqûre de rappel que toute pensée ne peut-être éruptive de l’inconscient ou des expériences d’humains ; Elle est à elle seule un édifice ; Je la cite : « Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux! » Fin de l’extrait

Alors malheur aux esprits éclairés qui resteront devant la porte ou semble-t-il serait plutôt destiné, selon ce « brave homme » à l’enfer.

Exemple de l’irrationnel, à propos de la servitude.

« Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l'un, et aimera l'autre; ou il s'attachera à l'un, et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon ». Fin de l’extrait.

Dit autrement reste à ta place, ne cherche pas à sortir de ta condition.

Un homme ou une femme libre et autonome ne sert pas de maître mais collabore de plein droit contractuellement avec ses partenaires ou associés.

A Mamon, je préfère l’eau de source de Manon, mais Lisa ne me laisse pas indifférent...

Le Droit des meilleurs travers.

« C'est pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement? » Fin de l’extrait.

Manifestement il était contre la réglementation ou la législation Européenne qui tente au maximum de nous protéger d’une éventuelle production alimentaire toxique.

Le passage obligé ; La misogynie.

« Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère ».

S’adresse à l’homme, comme tout monothéiste "persuadé" de la supériorité de l'homme sur la femme.

Le simplisme des biens heureux.

« Mais moi, je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre ». Fin de l’extrait.

Expédier à votre  Mathieu    la cassette ; Sujet : Les enfants martyrs de la récré. cda - fran ce 5 (juin 2007)  Crab

Recherche critique, suite.


Suite des nombreux exemples de pillages par les monothéistes des textes des poètes philosophes ou des philosophes Grecques.

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A ceci près et ce n’est pas rien, pour les poètes la femme est l’égale de l’homme, ce qui n’est pas le cas dans les textes des judéo-chrétien ni dans celui de leur rejeton le Coran.

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Dans les textes prétendus sacrés, Eve est issue d’Adam ; Prédominance de l’homme sur la femme, une des  conséquences du bricolage idéologique lié à la  pratique courante et systématisée des monothéistes, non seulement de piller les textes des antiques mais en plus de les appauvrir pour valoriser l’homme au détriment de la femme.

Crab.

 

Lire :

ARISTOPHANE. — [...] Jadis, la nature humaine était bien différente de ce qu'elle est aujourd'hui. D'abord il y avait trois sortes d'hommes : les deux sexes qui subsistent encore, et un troisième composé de ces deux-là; il a été détruit, la seule chose qui en reste, c'est le nom. Cet animal formait une espèce particulière et s'appelait androgyne, parce qu'il réunissait le sexe masculin et le sexe féminin; mais il n'existe plus, et son nom est en opprobe. En second lieu, tous les hommes présentaient la forme ronde. Ils avaient le dos et les côtes rangés en cercle, quatre bras, quatre jambes, deux visages attachés à un cou orbiculaire et parfaitement semblables, une seule tête qui réunissait ces deux visages opposés l'un à l'autre, quatre oreilles, deux organes de la génération, et le reste dans la même proportion. [...] Leur corps était robuste et vigoureux, et leur courage élevé, ce qui leur inspira l'audace de monter jusqu'au ciel et de combattre contre les dieux, ainsi qu'Homère l'écrit d'Éphialte et d'Otos.
Zeus examina avec les dieux le parti qu'il fallait prendre. L'affaire n'était pas sans difficulté : les dieux ne voulaient pas anéantir les hommes, comme autrefois les géants, en les foudroyant, car alors le culte et les sacrifices que les hommes leur offraient auraient disparu; mais, d'un autre côté, ils ne pouvaient souffrir une telle insolence. Enfin, après de longues réflexions, Zeus s'exprima en ces termes : "Je crois avoir trouvé, dit-il, un moyen de conserver les hommes et de les rendre plus retenus, c'est de diminuer leurs forces. Je les séparerai en deux; par là, ils deviendront faibles; et nous aurons encore un autre avantage, ce sera d'augmenter le nombre de ceux qui nous servent [...]."
Après cette déclaration, le dieu fit la séparation qu'il venait de résoudre; et il la fit de la manière que l'on coupe les œufs lorsqu'on veut les saler, et qu'avec un cheveu on les divise en deux parties égales. Il commanda ensuite à Apollon de guérir les plaies, et de placer le visage et la moitié du cou du côté où la séparation avait été faite, afin que la vue de ce châtiment les rendît plus modestes. [...]
Cette division étant faite, chaque moitié cherchait à rencontrer celle dont elle avait été séparée; et, lorsqu'elles se trouvaient toutes les deux, elles s'embrassaient et se joignaient avec une telle ardeur, dans le désir de rentrer dans leur ancienne unité, qu'elles périssaient dans cet embrassement de faim et d'inaction, ne voulant rien faire l'une sans l'autre [...]. Et ainsi la race allait s'éteignant. Zeus, ému de pitié, imagine un autre expédient : il met par-devant les organes de la génération, car auparavant ils étaient par derrière; on concevait et l'on répandait la semence, non l'un dans l'autre, mais à terre, comme les cigales. Zeus mit donc les organes par-devant et, de cette manière, la conception se fit par la conjonction du mâle et de la femelle. Alors, si l'union se trouvait avoir lieu entre l'homme et la femme, des enfants en étaient le fruit, et si le mâle venait à s'unir au mâle, la satiété les séparait bientôt, et les renvoyait à leurs travaux et aux autres soins de la vie. Delà vient l'amour que nous avons naturellement les uns pour les autres : il nous ramène à notre nature primitive, il fait tout pour réunir les deux moitiés et pour nous rétablir dans notre ancienne perfection.

Le Banquet, 189d-191d,
traduction Dacier et Grou révisée par É. Saisset (1873).

 

 

Délires d’hier et d’aujourd’hui.


A propos « des grands initiés » ou « des êtres supérieurs » si chers à nos grands pataphysiciens (1).

Crab.

Ce qu’en dit Platon :

Platon raconte que les hommes depuis leur enfance sont enchaînés au fond d'une caverne. Ils ne voient que la paroi opposée à l'entrée. Et les captifs ne découvrent donc que les ombres portées sur cette paroi, par un feu allumé derrière eux. Ils jugent les images pour la réalité. Si l'on délivre un prisonnier en le contraignant à voir derrière lui, il préfère retourner à son univers familier qu'il croit vrai et réel.

Fin de l’extrait.

(1) Pataphysiciens ; (d’après le petit Crab illustré), définition : A la fois bricoleurs d’idéologies et avaleurs de couleuvres.

15/06/2007

Faire le point.

En réaction au déferlement constaté de pataphysique sur bon nombre de fils religions sur les forums…, il me parait utile de faire  le point.

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Avant, je précise ; Je suis incroyant et non pas athée.

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Ceci dit.

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Judaïsme Chrétien Musulman ; leur dieu est commun en ce sens qu’il est extérieur, à l’origine et justicier.

Différence ; Dans le Judaïsme, il n’y à pas d’au-delà ; Donc pas de paradis ni d’enfer.

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Ces religions sont la béquille de ceux qui ne savent pas penser par eux même ou qui ne savent pas dire »je ne sais pas ».

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Spinoza loin d’un dieu justicier conséquence d’une tentative d’infantiliser pour plus facilement soumettre les plus naïfs d’entre nous.

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Spinoza, était croyant, mais il dérange les monothéismes de représentation prophétique ; Dérange « tout ce joli petit monde » en inventant un dieu qui est et est en toute chose.

Allant jusqu’à rendre l’humain irresponsable de ces actes puisque « son dieu » est tout et en tout; Donc l’humain ne peut être jugé, puisque dans cette perspective Spinozienne il n’y à plus de libre arbitre : L’humain est bien irresponsable puisqu’il se croit libre alors qu’il ne l’est pas puisque en définitive selon Spinoza « son dieu est tout et agissant en tout ; Donc l’humain n’est pas libre.

Spinoza est croyant, qu’il pense cela c’est son droit, cependant suivant sa théorie la notion  de punition, malgré  l’irresponsabilité affirmée de l’être humain n’est pas absente.

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Je cite Michel ONFRAY « Celle-ci n’est pas transcendante, et ne procède pas d’une puissance divine, céleste ou magique, mais immanente ».(1) Fin de citation.

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En somme la punition, celle de vivre pauvre et malade, d’être smicard ou de vous faire assassiner ect ect.., relèverait d’une programmation à l’insu de votre plein gré.

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Cette Théorie « du dieu est tout et en tout » est largement reprise par les « chantres de l’intelligent design et les créationnistes qui eux s’empressent de faire la confusion d’une théorie philosophique de la croyance et la science.

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Vous comprendrez que l’incroyant que je suis, tant pis si je me répète, estime n’avoir pas de comptes autres à rendre qu’à la raison.

Que la pensée et le message démocratique soit l’option spirituelle que je préfère pour donner un sens à ma vie.

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Crab.

 

14/06/2007

Les vacances se rapprochent.

Penser permet de bien identifier notre corps.

Les vacances se rapprochent, ne suivez  pas de régime alimentaire.

Changez votre manière d’être.

Crab.

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Le Bulletin De Santé ; Chanson de Georges Brasseins.

 

Artiste: Georges Brassens
Chanson: Le Bulletin De Santé

J'ai perdu mes bajou's, j'ai perdu ma bedaine,
Et, ce, d'une façon si nette, si soudaine,
Qu'on me suppose un mal qui ne pardonne pas,
Qui se rit d'Esculape et le laisse baba.

Le monstre du Loch Ness ne faisant plus recette
Durant les moments creux dans certaines gazettes,
Systématiquement, les nécrologues jou'nt,
À me mettre au linceul sous des feuilles de chou.

Or, lassé de servir de tête de massacre,
Des contes à mourir debout qu'on me consacre,
Moi qui me porte bien, qui respir' la santé,
Je m'avance et je cri' toute la vérité.

Toute la vérité, messieurs, je vous la livre
Si j'ai quitté les rangs des plus de deux cents livres,
C'est la faute à Mimi, à Lisette, à Ninon,
Et bien d'autres, j'ai pas la mémoire des noms.

Si j'ai trahi les gros, les joufflus, les obèses,
C'est que je baise, que je baise, que je baise
Comme un bouc, un bélier, une bête, une brut',
Je suis hanté : le rut, le rut, le rut, le rut !

Qu'on me comprenne bien, j'ai l'âme du satyre
Et son comportement, mais ça ne veut point dire
Que j'en ai' le talent, le géni', loin s'en faut !
Pas une seule encor' ne m'a crié " bravo ! "

Entre autres fines fleurs, je compte, sur ma liste
Rose, un bon nombre de femmes de journalistes
Qui, me pensant fichu, mettent toute leur foi
A m'donner du bonheur une dernière fois.

C'est beau, c'est généreux, c'est grand, c'est magnifique !
Et, dans les positions les plus pornographiques,
Je leur rends les honneurs à fesses rabattu's
Sur des tas de bouillons, des paquets d'invendus.

Et voilà ce qui fait que, quand vos légitimes
Montrent leurs fesse' au peuple ainsi qu'à vos intimes,
On peut souvent y lire, imprimés à l'envers,
Les échos, les petits potins, les faits divers.

Et si vous entendez sourdre, à travers les plinthes
Du boudoir de ces dam's, des râles et des plaintes,
Ne dites pas : "C'est tonton Georges qui expire ",
Ce sont tout simplement les anges qui soupirent.

Et si vous entendez crier comme en quatorze :
"Debout ! Debout les morts ! " ne bombez pas le torse,
C'est l'épouse exalté' d'un rédacteur en chef
Qui m'incite à monter à l'assaut derechef.

Certe', il m'arrive bien, revers de la médaille,
De laisser quelquefois des plum's à la bataille...
Hippocrate dit : " Oui, c'est des crêtes de coq",
Et Gallien répond "Non, c'est des gonocoqu's... "

Tous les deux ont raison. Vénus parfois vous donne
De méchants coups de pied qu'un bon chrétien pardonne,
Car, s'ils causent du tort aux attributs virils,
Ils mettent rarement l'existence en péril.

Eh bien, oui, j'ai tout ça, rançon de mes fredaines.
La barque pour Cythère est mise en quarantaine.
Mais je n'ai pas encor, non, non, non, trois fois non,
Ce mal mystérieux dont on cache le nom.

Si j'ai trahi les gros, les joufflus, les obèses,
C'est que je baise, que je baise, que je baise
Comme un bouc, un bélier, une bête, une brut',
Je suis hanté : le rut, le rut, le rut, le rut !

06/06/2007

Message majeur ?

Message majeur?

''Aimez-vous les uns les autres'' serait le ''message majeur » du monothéisme

 

Cette phraséologie hypocrite résume à elle seule, fondée sur la croyance, la vision religieuse et son implication


Cette vision religieuse des rapports entre les personnes, c’est en effet le fondement de l’idéologie monothéiste; Soit la négation de la nature des humains. La négation de la nature de chaque être humain


Cela entre dans toutes les tentatives idéologiques bricolées ''d’engendrer un homme nouveau'' et se recoupe parfaitement avec les idéologies staliniennes

Rien ne distingue l’idéologie stalinienne du totalitarisme religieux


L’implication c’est la mission ; L’endoctrinement ou le clonage des esprits pour tenter d’effacer ce qui caractérise et ennoblit la condition humaine ; L’individualisme

La finalité ; Dénier aux personnes le Droit à exister, d’aimer le plaisir, de refuser aux êtres humains la multiplicité des choix et tenter de les enfermer dans la pensée unique


« Aimez-vous les uns les autres », signature idéologique, devise  du refus religieux, des prophètes plus faux les uns que les autres, des faux dévots de considérer l’être humain responsable, n’ayant pour lui-même pas d’autres comptes à rendre qu’à la raison et pour la société à la Justice


« Aimez-vous les uns les autres », masque entre autre de la notion de pardon ou de repentance, soit le refus là encore de la responsabilité individuelle ou quant il s’agit de l’histoire le refus de la partager avec les autres peuples


Choisir qui l’on veut aimer ou aimer qui l’on veut c’est subversif parce que incontrôlable, donc inacceptable pour la religion et les faux dévots qui font volontairement (1) ou inconsciemment la confusion entres croyances et luttes politiques

Crab

01/06/2007

La pensée.

Depuis de nombreuse année je m’efforce de montrer que les rédacteurs, et leurs apparatchiks  des  religions monothéistes, ont pillés en les  appauvrissant le fond, la forme poétique des textes des poètes philosophes grecques, pour bricoler des idéologies qu’ils appellent religions, ont tentés de tuer la pensée, fort heureusement sans jamais, siècles après siècles y parvenir.

Je viens, pour ma part, d’achever la lecture de l’excellente contre-histoire de la  philosophie « les Libertins baroques Michel Onfray » dans lequel il oppose la pensée aux idéologies, voire la « pensée » totalitaire dont aujourd’hui se gaussent les extrémistes et plus sournoisement encore  les chantres du relativisme culturel.

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Crab.

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Philosophie

Principes de plaisir

Les leçons de vie des philosophes libertins des XVII e et XVIII e siècles

Par Robert MAGGIORI

QUOTIDIEN : jeudi 31 mai 2007

Christophe Girerd La Sagesse libertine Grasset, 398 pp., … François de La Mothe Le Vayer De la liberté et de la servitude édité et postfacé par Lionel Leforestier, Le Promeneur, 110 pp … Michel Onfray Contre-histoire de la philosophie Grasset, volume 3: les Libertins baroques, 314 pp…. volume 4: les Ultras des Lumières, 342 pp…

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Au philosophe Jules César Vanini, rien ne fut épargné. «Avant de monter surbûcher, on lui ordonna de livrer sa langue au couteau ; il refusa ; il fallut employer des tenailles pour la lui tirer, et quand le fer du bourreau la saisit et la coupa, jamais on entendit un cri plus horrible.» Il sera étranglé, son corps brûlé et ses cendres dispersées. C'était le 9 février 1619, à Toulouse. Quelques années plus tard, le poète Théophile de Viau connaîtra «meilleur» sort : avant qu'on ne parvienne à l'arrêter et à le jeter en prison ­ où il meurt le 25 septembre 1626 ­ on l'exécute par contumace, on fait un autodafé de ses recueils d'odes et d'épigrammes. C'est qu'au début du Grand Siècle, de véritables casemates ­ prenant la forme d'un système de délations, pressions, anathèmes, persécutions, incarcérations, tortures, mises au bûcher ­ sont dressées pour entraver ce qu'on qualifie d'impiété, de blasphème, d'athéisme, de simple dissidence ou de libre pensée. Concentré des malices de la Terre, le libertin essuie tous les feux. Il n'est pas forcément, note Christophe Girerd dans la Sagesse libertine , un hérétique ou un mécréant, mais un «mixte» indéterminé, à la fois un débauché, un matérialiste, un sodomite, un sceptique, un démon, un épicurien, un disciple de Machiavel, un adepte de la sorcellerie, un «voluptueux» . L'un des hérauts de la «contre-offensive civile, religieuse et philosophique pour défendre la religion catholique, apostolique et romaine», le père François Garasse (1), de la Compagnie de Jésus, le décrit ainsi en 1622 : «J'appelle Libertins nos yvrognets, moucherons de taverne, esprits insensibles à la piété, qui n'ont d'autre Dieu que leur ventre, qui sont enrôlés en cette maudite confrérie qui s'appelle la confrérie des bouteilles [...] C'est une gangrène irrémédiable, il faut couper, trancher, brusler de bonne heure, autrement l'affaire est désespérée.» A la faux du père Garasse vont s'adjoindre les cisailles plus sophistiquées du père Marin Mersenne, le célèbre correspondant de Descartes, qui publie en 1624 l'Impiété des déistes, athées et libertins de ce temps: combattue et renversée de point en point par raisons tirées de la philosophie et de la théologie, et, l'année suivante, la Vérité des sciences contre les Sceptiques ou Pyrrhoniens, où le libertin, «funeste oiseau de la nuit», est accusé de «ne pas supporter l'éclat de la vérité», de borner la connaissance «à la seule portée des sens» et de ravaler les hommes «à la condition la plus basse des bêtes les plus stupides» .

Evidemment ni le père Garasse, ni Mersenne, ni ceux qui, avec les mêmes intentions, les ont précédés ou les suivront, ne vont réussir à sarcler la pratique ou l'esprit du libertinage. Mais ils ont gagné sur un point :les grands représentants de la «sagesse libertine» ont été, sinon rayés de la carte, du moins, dans l'histoire de la pensée, situés en «enfer», oblitérés, «secondarisés». Aujourd'hui encore, pour les apercevoir «derrière» Pascal ou Descartes, Malebranche, Bossuet ou Leibniz, il faut une Contre-histoire de la philosophie . De celle, en 6 volumes, à laquelle s'est attelé Michel Onfray, paraissent les tomes 3 et 4, consacrés respectivement aux Libertins baroques et aux Ultras des Lumières . Ces ouvrages s'emploient à réhabiliter ­ outre celle de Spinoza, qui est toujours centrale, quelle que soit la perspective adoptée ­ les figures que la philosophie traditionnelle a toujours minorées. A savoir, pour le XVII e siècle, Pierre Charron, François de La Mothe Le Vayer, Charles de Saint-Evremond, Pierre Gassendi, Hector Savinien Cyrano de Bergerac (mais aussi François Bernier, la nonne défroquée Gabrielle Suchon, Gabriel Naudé, Jacques Vallée Des Barreaux), et, pour le XVIII e, Jean Meslier, La Mettrie, Maupertuis, Helvétius, d'Holbach et le Marquis de Sade (que Michel Foucault disait déjà être «un disciplinaire» et qui est ici pris en «précurseur du fascisme» , adjoint à la liste des «Ultras» uniquement pour avoir «manifesté brutalement l'irruption de sexe dans la philosophie» ). Onfray les décrit un par un et expose leur pensée. Emergent, de cette fresque, le discret La Mothe Le Vayer ­ dont de plus en plus de textes sont disponibles en librairie, l' Hexameron rustique , publié il y a peu (2) et aujourd'hui De la liberté et de la servitude ­ ou le fougueux Jean Meslier, «curé athée sous Louis XIV, de surcroît révolutionnaire communiste et internationaliste, matérialiste intégral, hédoniste convaincu, coléreux patenté, vindicatif, imprécateur antichrétien, et surtout philosophe au plein sens du terme», condensant sous sa soutane «toute la dynamite qui mine le XVIII e siècle» . Se dessine aussi, malgré les différences entre les penseurs, un archipel de pensée qui modifie en profondeur le paysage philosophique qu'on voit sur « la carte postale de l'historiographie dominante» . Au Grand Siècle, les «libertins baroques» accomplissent une révolution méthodologique, éthique et religieuse : ils pratiquent un relativisme et un perspectivisme issus de Montaigne, recourent à une méthode d'analyse sceptique, adoptent une «singulière posture religieuse, le fidéisme», revendiquent une liberté philosophique totale, généralisent le modèle scientifique, réhabilitent la morale épicurienne, réactivent le sensualisme... Au siècle des Lumières, les «Ultras» privilégient «l'immanence, la terre, l'ici-bas ­ l' athéisme ; la matière, la science, le monde sensible, l'univers visible ­ le matérialisme ; le bonheur, la volupté, le plaisir, le corps, la chair ­ l' hédonisme; le bien public, le communalisme, le communisme, le socialisme ­ la révolution » .

Intéressé à tracer les contours d'une Sagesse libertine , Christophe Girerd se nourrit aux mêmes sources que Michel Onfray, dont il se dit «lecteur et élève» . Son livre est même le premier qui soit directement issu de la Contre-histoire de la philosophie , et qui en soit l'application délibérée. Les mêmes thèses sont développées, les mêmes auteurs (du XVII e) convoqués... Malgré cela, jeune professeur de philosophie dans un lycée de Bourg- Saint-Maurice, Girerd réussit un essai tout à fait original, en ce qu'il «se mêle» à ce qu'il écrit, de façon assez brillante d'ailleurs, entrecoupant l'exposé de la philosophie et de l'éthique des libertins par des intermèdes autobiographiques, des souvenirs de potache, une facétie à la fac ou une bataille de gratins de pommes de terre, choux-fleurs et yoghourts dans une cantine de collège. Or, sa vie semble bien morne. Un «studio meublé» , toujours envahi d'une «odeur inquiétante et tenace de renfermé», une table en Formica rouge, qui sert à manger et à travailler, un lit branlant qui ne pourrait pas supporter deux corps, la voiture soir et matin, traversant une vallée où «le bon air est un mensonge pour touristes», une salle des professeurs grise, des collègues indifférents, faisant la queue devant la photocopieuse, aucun ami, la pulsion de mort, rampante, qui «pousse ses armées invisibles et toxiques dans mes veines» .

Heureusement, il y a «l'autre vie», quand tombe la nuit, quand vient le temps de l'écriture et la lecture, des discussions sans fin avec Cyrano, Gassendi, Charron, La Mothe Le Vayer.... Alors s'élabore «un gai savoir où nous nous transformons en spectateurs amusés et détachés de la comédie humaine, en témoins désengagés de nos existences titubantes et vagabondes» . A cette joyeuse sagesse, que Girerd compose en extrayant l'«esprit» de chaque philosophe étudié, contribue l'éloge de l'indiscipline, «exubérance qui réagit contre la monotonie», de l'impertinence, de l'impiété, de l'impudeur, du rire, du «pessimisme hilare», de l'infidélité et du papillonnage ( «un homme fidèle est comme un philosophe dogmatique, attaché opiniâtrement à une seule vérité, un seul système, une seule école, un seul maître» ), de l'existence folâtre, de la mobilité ( «goûter à tout, ne s'attacher à rien» ), des «amitiés mécréantes», de la désinvolture, des plaisirs luxuriants des sens. Comme écrivait Saint-Evremond, «à parler sagement, nous avons plus d'intérêt à jouir du monde qu'à le connaître» . Puissent les nuits de Christophe Girerd durer longtemps ! Dès le matin, il faut retrouver le meublé, petit mais fonctionnel, la table en Formica rouge, la route du lycée, la sortie numéro 6, «M. Nord, zone industrielle» .

(1) Sur ce terrible personnage doit bientôt paraître (Encre marine) une étude de Jean Salem.

(2) Encre marine, 2005. Ses «Dialogues faits à l'imitation des Anciens» se trouvent chez Fayard («Corpus»,1989); «De la patrie et des étrangers et autres traités sceptiques» a été publié chez Desjonquières en 2003.

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