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18/02/2015

Pococuranté

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Illustration of book V in a 1743 edition of Lucretius

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Au pouvoir, ceux qui ne se soucient de rien, qui n'estiment rien, ne respectent ou ne réaffirment quand ils ne trahissent pas la laïcité, demeurent dans des mondes déconnectés des réalités de notre société, ils sont ces nouveaux pococuranté se satisfaisant des commentaires bidons, erronés émanant de l'observatoire de la laïcité dirigé par le non-moins peu crédible Jean-Louis Bianco

Dans ce concert de la négation des assauts théocratiques contre la laïcité émanant du fanatisme religieux produit par le '' monde musulmans '' sous le regard silencieux, finalement complices des minorités catholiques vivant de la manne des subventions des écoles confessionnelles et, en Alsace et Lorraine, du financement du Concordat, la voix de Laurence Parisot se fait entendre pour appeler '' patronats et syndicats '' à négocier sur la laïcité dans les entreprises

 

Selon Laurence Parisot : " je connais des entreprises où la question se pose d'ouvrir ou non une salle de prière", dit-t-elle, tout en rappelant que " l'entreprise est un espace privé, de travail et que la question religieuse ne devrait pas y être un enjeu " ;

elle considère que " le sujet existe et que le vivre ensemble est une préoccupation managériale quotidienne."

 

En effet sans relâche des fanatiques religieux musulmans s'attaquent à tous les espaces publics laïques : l'école, les universités et les entreprises pour y imposer du dieu mais surtout de leur dieu ;

mais pour Jean-Louis Bianco '' il n'y a pas de problème avec la laïcité en France '' -

Hors, Il n'y a rien à attendre du gouvernement Valls et encore moins de sa servante Nadia Vallaud-Belkacem visages certes actuels de la gauche, mais dans la continuité, après la droite, depuis Mitterrand et surtout depuis Jospin d'une gauche qui n'a eu de cesse de trahir la laïcité avec pour principale conséquence de se détourner de l'essentiel : soutenir sans concessions le féminisme universel seul susceptible de donner un contenu à nos valeurs : liberté – égalité - fraternité

 

Ceci vaut pour tous les croyants, vaut plus particulièrement pour les fanatiques musulmans - s'ils pouvaient penser, ne serait-ce qu'un moment, de lire autre chose que le raciste et sexiste coran : " La piété, ce n'est point se montrer à tout instant, couvert d'un voile et tourné vers une pierre, et s'approcher de tous les autels; ce n'est point se pencher jusqu'à terre en se prosternant, et tenir la paume de ses mains ouvertes en face des sanctuaires divins; ce n'est point inonder les autels du sang des animaux, ou lier sans cesse des voeux à d'autres voeux; mais c'est plutôt pouvoir tout regarder d'un esprit que rien ne trouble " – Lucrèce, V, 1198-1203 - ( premier siècle avant notre ère ) - - - Crab 18 Février 2015

 

Suites : Baby-loup
Dans l’espace public, un signe religieux ostensible mis en face de tous sans que ne nul ne puisse s’y soustraire devient exhibé sur les lieux de travail très pénible, voire même insupportable
http://laicite-moderne.blogspot.fr/search?q=Baby-loup
ou sur :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/baby-loup-2011/

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Signes ostensibles religieux
http://laicite-moderne.blogspot.fr/2013/03/signe-religieux-ostensibles-dans-les.html
ou sur :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/signe-religieux-ostensibles-dans-les-entreprises/

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Elisabeth Badinter

http://laicite-moderne.blogspot.fr/2015/02/elisabeth-badinter.html

ou sur

http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2015/02/04/elisabeth-badinter-5551704.html

 

 

 

04/02/2015

Elisabeth Badinter

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Elisabeth Badinter : " Je ne pardonne pas à la gauche d'avoir abandonné la laïcité "

Publié dans '' Marianne '' le Mardi 03 Février

Propos recueillis par Eric Conan

 

" Marianne " consacre un hors-série à la laïcité qui rassemble une sélection de grands textes sur le sujet signés de figures historiques comme Clemenceau, de Gaulle, Gambetta ou encore Hugo. Ce trimestriel réunit aussi des textes inédits comme cet entretien d'Élisabeth Badinter qui juge " désolant " le pouvoir accordé par la gauche aux curés, imams et rabbins et dénonce les lâchetés des socialistes depuis vingt-cinq ans à propos du voile.

 

Marianne : En 1989, lors de la première affaire médiatisée de voile à l’école, à Creil, vous avez, avec quelques autres, lancé dans le Nouvel Observateur un appel à défendre la laïcité. Où en sommes-nous un quart de siècle plus tard ?
Élisabeth Badinter : Il s’est produit un renversement à gauche sur la laïcité, produit d’une gêne considérable face à la montée de l’islamisme. Tétanisée à l’idée d’être taxée de stigmatisation d’une population d’origine immigrée, la gauche s’est empêchée de traiter cette situation nouvelle, mais pas si différente de l’affrontement avec l’Église un siècle plus tôt. C’est la phrase stupéfiante de Lionel Jospin à l’Assemblée : « Nous essaierons de les convaincre d’ôter ce signe religieux, mais, si elles ne veulent pas, nous les accepterons. » La gauche, à rebours de sa longue tradition, admettait que la religion entre à l’école publique, et son Premier ministre se défaussait sur l’avis du Conseil d’état qui l’organisa.

 

Était-ce un oubli du sens de la laïcité ou une décision d’y mettre un terme ?
Je ne crois pas à l’oubli. Si cela avait été une provocation de catholiques intégristes avec de grosses croix, cela ne se serait pas passé ainsi. Le complexe de culpabilité face à des populations symbolisant les anciens colonisés a été le plus fort dans cette génération de socialistes qui ont ainsi favorisé, dans leurs propres rangs, la montée du communautarisme, cette idée que tous les rituels culturels ou religieux, y compris les plus intégristes, sont respectables et doivent être respectés.  A cette époque, je me suis sévèrement fait taper sur les doigts pour délit d’« ethnocentrisme » par Mme Mitterrand et Jack Lang parce que je combattais l’acceptation de la polygamie et de l’excision ! Nous n’en sommes heureusement plus là, mais il me semble aussi désolant que la gauche accorde un tel pouvoir aux curés, aux imams et aux rabbins : c’est religieux, c’est sacré !

 

Ce fut un choc, à l’époque, de se découvrir soudain minoritaire à gauche.

 

Pourquoi cette minorité, dont vous faisiez partie à gauche, est-elle restée fidèle à sa tradition laïque ?
Il y a plusieurs raisons en ce qui me concerne.
Je suis d’abord, philosophiquement, universaliste. Je crois aux bienfaits des valeurs universelles : on a toujours intérêt à mettre en avant nos ressemblances plutôt que nos différences. Je ne crois pas à la différence heureuse.
Ensuite, je suis juive : l’histoire familiale m’a appris que l’on avait tout intérêt à ne former qu’une seule humanité. Je regrette d’ailleurs que, en réaction à l’abdication de la laïcité face à l’intégrisme musulman, la partie communautariste des juifs se soit renforcée, développant le port de la kippa en public, et que certains catholiques réagissent de même, comme on vient de le voir à propos des crèches dans les mairies.
Enfin, je suis féministe et je me méfie extraordinairement du pouvoir des religieux et de leur vision de la femme. Que l’on impose aux femmes de cacher leurs cheveux parce que des hommes les tiennent responsables d’un désir sexuel qu’ils ne savent pas maîtriser me fait bondir. Il m’est insupportable que la gauche l’accepte, notamment au sein de l’école publique, censée avoir pour objectif de développer la raison et de lutter contre les préjugés !  On est passé du cogito ergo sum – « Je pense donc je suis » - au credo – « Je crois, donc j’existe »… C’est une trahison bouleversante pour ma génération, qui avait une autre conception de l’école comme outil d’émancipation, en particulier des filles.
Le pire de cette gauche communautariste est d’avoir accepté le concept d’« islamophobie » – qui a foutu en l’air le principe de laïcité, car s’élever contre des signes religieux devenait un crime – et l’invention de ce terme au sens propre insensé de « racisme anti-musulman ». D’où l’intimidation, qui a fonctionné sur de plus en plus de gens à gauche, se taisant par peur d’être dénoncés parce que la laïcité, devenue synonyme d’islamophobie, a été abandonnée à Marine Le Pen. Cela, je ne le pardonne pas à la gauche.

 

Ce revirement, empreint de gêne et de malaise, n’est pas franchement revendiqué : durant ces vingt-cinq années, la plupart des élus de gauche ont voté ou ne se sont pas opposés – se réfugiant dans l’abstention – aux lois de laïcité proposées par la droite…
Parce que, globalement, la gauche n’est pas au clair, qu’il n’y a plus de position majoritaire en son sein sur le sujet et qu’elle fait tout pour ne pas en débattre
franchement. D’abord par manque de courage. Sur l’interdiction de la burqa, par exemple, il y avait à l’Assemblé nationale des pour et des contre qui ne s’assumaient pas : c’est pour cela qu’à sept exceptions près, ils se sont tous abstenus… Ce manque de courage prend de plus en plus la forme du déni : pour avoir la paix, on pense qu’il suffit de nier les problèmes. Comme la position comique du nouvel Observatoire de la laïcité, cet édredon qui a remplacé le Haut Conseil à l’intégration : il n’y a pas de problèmes, c’est vous qui les inventez, c’est pas si grave…
Mais il ne faut pas sous-estimer dans cette hésitation le rôle du calcul politique, électoral : le Parti socialiste a quand même gagné les élections avec les voix des musulmans des banlieues, donc, après les effets de la théorie du genre, ce n’est pas le moment de se les mettre à dos ! C’est pourquoi on laisse la laïcité, déjà bien attaquée par Sarkozy, se vider de son contenu originel : « laïcité ouverte », « laïcité positive » : la laïcité aujourd’hui, c’est « chacun fait ce qu’il veut » et, au nom de la religion, « on a tous les droits ».
Le comble est de voir des défenseurs de la laïcité plaidant pour que les religions soient plus discrètes se faire traiter d’« ayatollahs de la laïcité » ou de « laïcards », le terme de Maurras… Voilà pourquoi pour les mères voilées en sortie scolaire, on recommence comme en 1989 : la gène, la confusion et la défausse sur les juges au nom du « cas par cas » ! Vous n’êtes guère optimiste sur l’avenir…
Je suis moins optimiste à court terme qu’à moyen terme. Je pense que l’on va redécouvrir que l’on ne peut pas se passer du concept de laïcité, nécessité absolue pour la paix sociale entre personnes d’origines différentes.
Les religions peuvent devenir des facteurs de guerre épouvantables, on en a d’ailleurs la preuve tous les jours dans le monde. Et il y a une telle exaspération qui monte à l’égard des exigences des uns et des autres, de la constitution de séparatismes culturels revendiqués – par exemple pour éviter de côtoyer « l’impureté » – que l’observation rigoureuse des règles laïques va redevenir un impératif pour le bien commun, pour vivre en paix les uns avec les autres

Source de l'article :

http://www.marianne.net/elisabeth-badinter-je-ne-pardonne-pas-gauche-avoir-abandonne-laicite-020215.html

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Suites :

On est pas couché - dernière couvée

http://laicite-moderne.blogspot.fr/2013/10/on-est-pas-couche-derniere-couvee.html

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Pour ce que je suis - on me tue

http://laicite-moderne.blogspot.fr/2015/02/pour-ce-que-je-suis-on-me-tue_2.html

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Contextualiser le coran

http://laicite-moderne.blogspot.fr/2015/01/contextualiser-le-coran.html

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Changelejeu et Mahomet - Réédition

http://laicite-moderne.blogspot.fr/2012/12/changelejeu-et-mahomet-reedition.html