09/12/2014
Crèches de Noël
Crèche de Noël
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Un anti-laïque m'écrit : '' crab2 la crèche fut faite dans un cadre culturel et artistique en accord avec la loi de 1905, ça revient au même qu’exposer des tableaux artistiques chrétiens dans des musées '' - Fin de votre observation
Non l’entrée des musées est payante, ce n’est donc pas la même démarche, l’installation d’une crèche ou repas de rupture du ramadan est financé avec les deniers de tous les contribuables et ne sont donc pas financés exclusivement par les croyants - pourquoi, ces municipalités avec les deniers de tous les contribuables n’organiseraient pas ( à titre d’exemple ) une fête de l’athéisme ? Seriez-vous d’accord ?
Le même anti-laïque ajoute : '' la religion fait partie de la culture et tradition car de la religion régit le mode de vie, la pensée, la croyance, les valeurs , la morale, les coutumes... tu racontes n’importe quoi.'' Fin de son aimable remarque
La religion de toutes façons n'est pas une culture mais une croyance, donc en aucun cas la religion ne peut faire partie de ma culture ni de mes traditions - la religion ne régit pas mon mode de vie, encore moins ma façon de penser, n’entre pas dans mes valeurs ;
quand à ma morale elle est humaniste : libertaire ( et non libertarienne ), épicurienne - ma philosophie se réclame des anciens grecques : Démocrite, Leucippe, Épicure, Ésope, les Tragédiens, … des penseurs des Lumières ( dont Jean Meslier ), La Fontaine, Émilie du Châtelet, Olympe de Gouges, Charles Darwin, de Mozart, Elisabeth Badinter ect.
En outre, vous voulez introduire l'enseignement du fait religieux à l'école mais pas l'enseignement du fait athée, bizarre, bizarre, bizarre... Cab 9 Décembre 2014
Suites :
http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/12/contre-les-assauts-theocratiques-suite-2.html
ou sur :
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Suites 2 :
http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/12/sorties-scolaires.html
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http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2014/12/05/sorties-scolaires-5504188.html
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05/12/2014
Sorties scolaires
Hypatie d'Alexandrie
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Dors et déjà, depuis plus de vingt cinq ans, le statut de la laïcité n'est plus respecté par l'ensemble de la classe politique, ce qui ne manque pas de dégoutter la plupart de nos compatriotes, dans ce domaine la lâcheté de la gauche au pouvoir n'est pas nouvelle, voire dépasse l'imaginable -
Hier ( 4 Décembre ) sur BFMTV, Nadia Vallaud-Belkacem n'a pas pu s'empêcher de justifier, deprôner ( selon les lieux )ou de tolérer la présence des mamans voilées accompagnatrices( noter au passage qu'elle ne parle pas de papas accompagnateurs ) lors des sorties organisées par l'école
Najat Vallaud-Belkacem affecte ne pas comprendre : c'est du prosélytisme, lors des sorties scolaires, quand une enfoulardée impose du dieu et de son dieu
La laïcité ou l'humanisme implique l'égalité des droits des divers croyants et des divers athées ;
au lieu de respecter les parents incroyants ( qui eux ne portent pas de tee-shirt stipulant « dieu n'existe pas » ), agnostiques ou déistes sans confessions pour Nadia Vallaud-Belkacem il est préférable de ne pas s'opposer au prosélytisme religieux dans le cadre scolaire, mais de donner une prime aux extrémistes, dans le même temps valide les assauts théocratiques menés contre la laïcité, alors que nul n'ignore que les voiles islamiques relève d'une discrimination sexuelle symboliquement sans le moindre rapport avec la religion ou la croyance dans le surnaturel
La religion est une chose, la culture en est une autre
Le statut de la laïcité ne protège pas les cultures prônant l'inégalité entre femmes et hommes ;
justifier la présence des mamans voilées accompagnatrices scolaires dans certains quartiers de nos villes n'est pas sans rappeler la valorisation catastrophique du patriarcat sacralisé par la religion par la présence de « grands frères musulmans » mis en place, placés à la sortie des écoles ou des lycées, par la gauche et cela pendant des années - - - Crab 5 Décembre 2014
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Suites :
http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/12/contre-les-assauts-theocratiques-suite-2.html
ou sur :
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Française français c'est être de culture française – pour en être, il ne suffit pas de naître sur le sol français, la laïque Hypatie d'Alexandrie en est la preuve la plus éclatante
Suite : Lettre à Hypatie
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/tu-aimeras-ton-prochain/
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http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/11/le-fait-laique.html
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04/12/2014
Contre les assauts théocratiques - suite 2
Ci-dessus : À priori, '' on '' lui donnerait le « bon dieu » sans confessions, Marie peinte par Raphaël est certainement la plus illustre des mères porteuses de toute l'histoire de la crédulité
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Une crèche de Noël retirée du hall du conseil général de Vendée
Décision « grotesque », « inquiétante » et « injuste » selon Bruno Retailleau, président du conseil général ( UMP ), qui a annoncé cet après-midi son intention d’«utiliser tous les recours juridiques possibles pour faire annuler cette décision», « jusqu’à la Cour Européenne des Droits de l’Homme s’il le faut »
Sur son blog, il explique avoir exécuté la décision qu’il juge cependant « grotesque », « inquiétante » et « injuste ». «Manifestement il y a deux poids deux mesures, écrit-il, à l’heure où personne ne remet en cause le repas d’ouverture du Ramadan offert tous les ans par la mairie de Paris.»
C'est bafouer la Démocratie et la laïcité que de parler d'une décision « grotesque », Bruno Retailleau ferait mieux, ( et ce serait moins grotesque ), de s'occuper de la bonne gestion des finances de l'UMP
Sa remarque sonne des plus faux, les Radicaux de gauche s'étaient opposés quand la mairie de Paris organise une réception pour célébrer le début du Ramadan
Des élus parisiens, dénonçaient une initiative allant à l'encontre du respect de la laïcité, dont parmi eux, ceux du Parti radical de gauche co-signataires *1 de cette tribune collective :
…/...
L’organisation à l’Hôtel de Ville de Paris le 9 juillet prochain, d’une nouvelle fête culturelle, calée sur un calendrier religieux, nous interpelle.
Une ville irréprochable, notamment quant au respect de la laïcité, voilà un des combats que les Radicaux de gauche mènent depuis 2001, au Conseil de Paris ou au sein des mairies d’arrondissement.
Certaines pratiques des élus parisiens, de toute appartenance politique, prêtent en effet largement à confusion. Nous n’avons eu de cesse de le dénoncer
Ainsi, nous nous sommes successivement mobilisés contre le déplacement de la date d’un Conseil de Paris pour cause de fête religieuse, contre l’attribution de subventions à des crèches confessionnelles ou encore contre les baisses de loyers injustifiées pour des associations religieuses. Et nous étions aussi au premier rang de la fronde lorsqu’une place de Paris a été rebaptisée au nom de Jean-Paul II, sans vote au Conseil de Paris.
C’est dans ce même esprit que nous dénonçons aujourd’hui la célébration de la fête du Ramadan organisée à l’Hôtel de Ville. Et cette indignation vaut pour l’ensemble des événements à caractère religieux organisés avec la Ville de Paris : qu’ils soient catholiques, juifs ou musulmans, nous les considérons inopportuns au sein du centre des institutions municipales, l’Hôtel de Ville de Paris, comme dans tous les édifices municipaux
…/... Fin de l'extrait
*1 : Cosignataires :
Alban Ketelbuters, doctorant en études littéraires à l’Université du Québec à Montréal, membre de l’Institut de recherches et d’études féministes | Djemila Benhabib, essayiste | David Bertet, professeur de philosophie | Rakia Fourati, membre fondatrice de la Ligue tunisienne de défense de la laïcité et des libertés | Bartholomé Girard, ancien président de SOS homophobie | Ziad Goudjil, conseiller régional EELV d’Ile-de-France | Asma Guenifi, ancienne présidente de Ni putes ni soumises | Waleed Al-Husseini, exilé palestinien, fondateur du Conseil des ex-musulmans de France | Thierry Jopeck, administrateur général du Musée national des Arts asiatiques - Guimet | Mohamed Kacimi, écrivain | Louise Mailloux, professeure de philosophie | Samuel Mayol, maître de conférences, directeur de l’IUT de Saint-Denis | Céline Pina, conseillère régionale PS d’Ile-de-France
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Laïcité : lettre ouverte aux élus
01 décembre 2014 | Par Henri Pena-Ruiz
La laïcité va mal. Ancien membre de la Commission Stasi sur l’application du principe de laïcité dans la République, je ne peux garder le silence. Naguère, la droite au pouvoir la malmenait par la bouche de Monsieur Sarkozy. Aujourd’hui certains élus de gauche ne la traitent pas mieux. Tout se passe comme si les vrais ennemis de la laïcité et ses faux amis semblaient d’accord pour l’encenser en principe et la violer en pratique. Halte à la duplicité. Inventaire.
D’abord un vocabulaire polémique brouille les choses à loisir. Il est trop facile, par exemple, d’inventer une opposition artificielle entre la laïcité dite “ouverte” et la laïcité dite “de combat”. La première expression est usuelle chez les adversaires de la laïcité qui insinuent ainsi que la laïcité tout court serait fermée. Une calomnie travestie en signe d’ouverture. La seconde est fréquente chez ceux qui par électoralisme refusent de défendre la laïcité et en édulcorent le sens. Une trahison déguisée en réalisme. Un tel vocabulaire est d'ailleurs absurde. Parle-t-on de la « liberté ouverte » ou des « droits humains de combat » ? Bref, on adjective la laïcité soit parce qu’on en rejette les exigences soit parce qu’on manque de courage politique pour les faire valoir.
Les vrais ennemis de la laïcité rêvent de rétablir les privilèges publics des religions: c'est ce qu'ils appellent “laïcité ouverte”. Ils parlent de “liberté religieuse” plus que de liberté de conscience. Faudra-t-il parler aussi de “liberté athée”? Ses faux amis répugnent à la défendre par peur de perdre des voix et inventent l'expression polémique “laïcité de combat” pour qualifier une telle défense. C’est ce qui ouvre tout grand un chemin à une contrefaçon de laïcité par la droite extrême. Celle-ci feint de défendre la laïcité alors qu’elle la caricature en la tournant contre un groupe particulier de citoyennes et de citoyens. Ce qui est alors en jeu, c’est une conception discriminatoire travestie en laïcité. Tout le contraire de celle-ci.
Un premier exemple d’attaque contre la laïcité par la droite puis de refus de la défendre par la gauche au pouvoir. Comme on sait, la loi Carle votée sous la présidence de Monsieur Sarkozy met à la charge des communes la scolarisation d’enfants dans des écoles privées de communes voisines. Quand les laïques contestent cette loi et en demandent l’abrogation, les vrais ennemis et les faux amis de la laïcité, tout uniment, les accusent de vouloir rallumer la guerre scolaire ! Une accusation ridicule qui dissimule mal la volonté de faire entériner une violation de la laïcité. Aujourd’hui, que fait le gouvernement dit socialiste contre cet héritage de l’ère antérieure qui renforce les privilèges des écoles privées religieuses, affranchies de surcroît de l’obligation d’appliquer la réforme des rythmes scolaires ? Rien. C’est triste. Pire. Monsieur Peillon, précédent ministre de l’Éducation Nationale, a rédigé une charte de la laïcité. Mais il a étendu le financement public des activités périscolaires aux écoles privées, alors que la Loi Debré ne le prévoyait que pour les disciplines d'enseignement. Comprenne qui pourra.
A Paris, tout en s’affirmant fidèle à la laïcité, la mairie continue à subventionner des crèches confessionnelles et des fêtes religieuses comme celle qui a été organisée l’été dernier pour le ramadan. Ainsi des contribuables athées ou agnostiques sont obligés de subventionner à hauteur de 70 000 euros une fête religieuse. A quand une grande fête de l’humanisme athée financée sur fonds publics, à Paris et ailleurs ? Invoquer la culture, en l'occurrence, est peu rigoureux et néfaste. Confondre la culture arabe et le culte musulman c'est offrir un cadeau inespéré aux extrémistes religieux qui persécutent les arabes athées, accusés de “trahir leur culture”. Dans le même esprit, Franco proclamait: “En Espagne, on est catholique ou on n'est rien”. Et le cardinal Rauco Varela dit que l'avortement n'est pas dans la “culture espagnole”. D'où la tentative de Monsieur Rajoy, aujourd'hui avortée, de supprimer un droit essentiel des femmes. La culture a bon dos! C'est la commission Machelon, mis en place par Nicolas Sarkozy, qui a recommandé le brouillage de la distinction entre culte et culture afin de contourner la loi du 9 Décembre 1905 qui interdit de financer les cultes. Nombre d'élus de gauche comme de droite appliquent la recette tout en se disant laïques, bien sûr.
Dans le Limousin, on a financé sur fonds publics des processions religieuses catholiques, en présentant ces dernières comme des « manifestations culturelles ». Heureusement, dans ce dernier cas, les tribunaux ont condamné ce subterfuge. Contre l’évidence trop d'élus brouillent les choses. L’électoralisme ainsi mis en œuvre veut faire prendre des vessies pour des lanternes. Je rêve d’une sixième république où les professions de foi des élus seraient le cas échéant opposables à leur pratique effective. La laïcité reprendrait quelques couleurs, et la justice sociale aussi. La vie politique cesserait d'inspirer le dégoût aux citoyens qui pensent que les principes sont faits pour être appliqués.
On va m'objecter le pragmatisme, invocation sempiternelle des élus qui trahissent. Mais concrètement le devoir des élus n’est pas d’encourager par des fonds publics les manifestations communautaristes. Il est de rappeler à tous leurs administrés que leur humanité ne se réduit pas à leur appartenance à une religion, qu'ils sont hommes et citoyens avant d'être musulmans ou catholiques. Des citoyens porteurs de volonté générale, c’est-à-dire d’une faculté de vouloir ce qui vaut pour tous et non ce qui ne vaut que pour eux seuls. Mesdames et messieurs les élus, mettez votre pratique en accord avec les principes que vous prétendez défendre ! Pour lutter efficacement contre les communautarismes religieux et leurs dangereuses dérives, cessez d'encourager les revendications particularistes. Les élus politiques, porteurs des principes et des lois de la République, sont comme le disait Victor Hugo les « instituteurs du peuple ».
Une politique républicaine doit viser le seul intérêt général, commun à tous. Dans cet esprit, il faut consacrer l’argent public aux seuls services d’intérêt général. Et montrer ainsi que la République ne se contente pas de proclamer l’universalisme, mais lui donne concrètement chair et vie. L’instruction et la culture, l’accès aux soins, le logement social, sont d’intérêt commun aux divers croyants et aux athées. Ils sont de portée universelle. Pas la religion, ni d’ailleurs l’athéisme, options spirituelles particulières, à traiter comme telles si le mot république a encore un sens. Le deuxième article de la Loi du 9 Décembre 1905 est clair: “La République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte”.
En Alsace Moselle, des maires se déclarent laïques tout en défendant le concordat. Pourtant celui-ci met à la charge des contribuables de toute la République les salaires des prêtres, des rabbins et des pasteurs des départements concordataires. Bref il contraint des athées et des agnostiques à financer la religion. Un comble en temps de crise et de vaches maigres pour les services publics ! Quelle est la motivation des élus concordataires, sinon un calcul électoral qui les conduit à chouchouter les croyants, donc à les traiter mieux que les athées. Au passage ils accréditent l’idée fausse selon laquelle la laïcité rejette la religion alors qu’elle ne rejette que ses privilèges publics. Et ils veulent faire croire que les trois composantes du droit local ( concordat napoléonien, Loi Falloux, droit social allemand ) sont inséparables, ce qui est faux. On peut abroger le concordat et les dispositions discriminatoires de la Loi Falloux (la religion inscrite dans l’enseignement public) sans toucher au droit social local.
Dans un discours émouvant sur les morts de la première guerre mondiale, le président de la République vient de souligner la dimension symbolique d’un mémorial qui ne recense plus les morts par nationalités mais les réunit au contraire dans un même hommage. On aurait aimé qu’il réhabilite au passage les fusillés pour l’exemple, ces hommes qui ne manquaient pas de courage mais clamaient leur révolte devant des massacres aujourd’hui déplorés par toute l’Europe. On aurait voulu aussi que l’hommage ne cite pas seulement les « soldats de toutes religions » mais également les soldats de conviction humaniste athée, donc « les soldats de toutes convictions ». Un “détail” ? Non. Une omission discriminatoire. « La République a besoin de croyants »…C’est ce qu’osait dire dans l’exercice de ses fonctions Nicolas Sarkozy, établissant ainsi une hiérarchie entre croyants et athées. Notre président actuel lui emboîte-t-il le pas en ne mentionnant que les soldats croyants ? Est-il si difficile pour le Président d’une république laïque de ne pas privilégier un type d’option spirituelle dans un moment aussi solennel ? Henri Barbusse, auteur d’un grand livre sur la guerre de 1914, Le Feu, aurait sans doute condamné cette discrimination implicite. De même pour Apollinaire, grièvement blessé sur le front et peu porté sur la religion.
Quant au récent voyage officiel à Rome du Premier Ministre de la République, aux frais de l’État, il enfreint aussi la laïcité. Lorsque François Fillon s'était rendu à Rome en 2011 pour y assister à la béatification de Jean Paul II, le Parti socialiste avait à juste titre protesté, au nom de la laïcité. Quand trois ans trois ans plus tard Manuel Valls s'y rend pour sa canonisation, le PS approuve. Comprenne qui pourra! On marche au pas sur les principes. On ne peut justifier la chose au nom des relations entre États. Manuel Valls n’a rien négocié à Rome. Il ne s’y trouvait pas pour évoquer des problèmes diplomatiques. Des cérémonies de canonisation n’ont de sens que religieux. Entendons-nous. Si Manuel Valls le voulait, il avait tout à fait le droit d’assister à un tel événement, mais à titre privé et sur ses deniers propres. Son admiration pour Clemenceau aurait pu d’ailleurs lui montrer la voie. En 1918, l’archevêque de Paris annonce un Te Deum à Notre-Dame de Paris en mémoire des morts de la guerre. Clémenceau, alors Président du Conseil, fait adopter par les ministres le refus d’y assister à titre officiel. Clemenceau s’en explique: séparation laïque oblige. Une décision exemplaire, car respectueuse de tous les citoyens et non des seuls croyants.
Tout se passe désormais comme si les athées ou les agnostiques, qui quant à eux ne demandent nullement à la République de satisfaire des revendications communautaristes, étaient tenus pour quantité négligeable. Leur discrétion par respect de la laïcité et de l’universalité de la chose publique les dessert alors qu’elle est à leur honneur. Un autre exemple. Dans une déclaration à l'Observatoire de la laïcité, Madame Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Éducation nationale, vient de permettre aux accompagnantes scolaires, au passage limités aux seules « mamans », de porter un signe religieux dans l’exercice de leur fonction. La laïcité implique l'égalité des droits des divers croyants et des athées. En toute logique, un ( e ) accompagnant ( e ) athée aura donc également le droit de porter un tee-shirt stipulant « Dieu n’existe pas ». Si on ne lui accorde pas ce droit, en soutenant que ce serait du prosélytisme, on fait deux poids deux mesures. Etrange interprétation de la laïcité, réduite à un égal traitement des seules religions et non de toutes les convictions. Pourquoi les athées n'auraient-ils pas le droit de mettre en avant leur choix spirituel, comme des croyants le font? Au nom de quoi une telle discrimination ? Par ailleurs Madame Vallaud-Belkacem réitère l'erreur qu'avait dû corriger la commission Stasi en proposant la Loi de 2004. En refusant de définir une même règle pour tous les établissements scolaires, conformément à l'indivisibilité de la République, elle dessaisit la laïcité de son statut de principe constitutionnel dans la hiérarchie des normes, et l'abandonne à la diversité des rapports de force locaux. Ce n'est pas la meilleure façon de la défendre.
Approfondissons cet exemple. Une conduite à prétention civique ou éthique doit pouvoir s’universaliser pour être recevable. Concrètement, une mère de famille musulmane ou catholique accepterait-elle que son enfant soit accompagné en voyage scolaire par un athée portant un tee-shirt mentionnant son choix spirituel athée ? Non sans doute. Un enfant de famille athée ne peut davantage être accompagné par une mère voilée ou un père coiffé d’une kipa. Car enfin un voyage scolaire n’est pas une sortie touristique. Le régime des libertés qui prévaut dans la société civile ne saurait donc être étendu à l’école, ni aux activités scolaires, qui concernent des élèves mineurs soumis à l’instruction obligatoire. Un voyage scolaire, c’est encore l’école, et d’ailleurs en cas d’accident c’est l’Éducation Nationale qui assure. L’obligation de réserve des enseignants, des conseillers d’éducation, doit donc valoir également pour les personnes qui sont volontaires pour accompagner des voyages scolaires. Parler de « mamans » ( pourquoi pas de « papas » ? ) c’est mettre en avant le rapport familial parent-enfant. Mais celui-ci ne vaut comme tel que pour l’enfant de l’accompagnant. Pour tous les autres, enfants-élèves, il ne saurait valoir, et la “maman” ou le “papa” n'est perçu ( e ) que comme accompagnant scolaire. C’est donc le rapport accompagnants scolaires-élèves qui est en jeu, et non le rapport enfant-maman. Recentrons nous sur la fonction remplie et le régime de droit qu’elle requiert au lieu de brouiller les pistes par une présentation compassionnelle. Cette neutralité n'a rien d'arbitraire: elle promeut le minimum de distance à soi qui conduit à respecter le droit pour d'autres personnes d'avoir des convictions différentes.
La laïcité se définit par une exigence et pas seulement par un droit. C'est pourquoi elle est un levier d'émancipation. Tout adulte encadrant une activité scolaire doit comprendre que l'élève n'est plus seulement l'enfant. Une deuxième vie s'ouvre à lui, qui ne nie pas la première mais la dépasse. Un élève, c'est un être qui s'élève. Mettre en avant ce qui unit plutôt que ce qui divise est alors essentiel. Toute personne volontaire pour accompagner une activité scolaire peut le comprendre sans avoir à se sentir blessée ou niée. La concorde est plus sûrement assurée par une telle retenue que par une manifestation spontanée de la religion ou de l'athéisme, surtout en présence de jeunes gens influençables. Et qu’on ne dise pas qu’en cas d'exigence de neutralité vestimentaire une seule religion serait stigmatisée, puisque la déontologie laïque proscrirait aussi bien la croix charismatique, la kipa, le voile, et le fameux tee-shirt de l’athée.
Finissons par l’Europe. Le pape est venu haranguer le parlement de Strasbourg. Pourquoi un tel privilège conçu par Martin Schulz ? A quand une invitation du même type à un représentant de la Franc-Maçonnerie ou de la Libre-Pensée ? En fait, il y a erreur de destination. Un parlement démocratique n'est pas un lieu de prêche, ni de propagande athée. Quant aux racines chrétiennes de l’Europe, elles relèvent d'une conception très partisane de l'histoire. Que fait-on des racines que sont l’humanisme antique, la médiation arabe qui en a sauvé l'héritage, le rationalisme des Lumières, la pensée sociale du dix-neuvième siècle, les droits humains conquis souvent contre l’Église ou malgré elle? Et qui les représente? Le souci de l’humain, au demeurant, est venu bien tardivement à l’Église institutionnelle, qui n’a pas répugné à user des deux glaives chers à Bernard de Clairvaux, canonisé par l’Église, ni à lancer l’Inquisition contre les hérétiques prétendus, les juifs ou les musulmans mal convertis, les athées ou les francs-maçons. Cette Europe-là, conjuguant les bûchers, l'index des livres interdits, l'antijudaïsme chrétien dégénéré en antisémitisme sans que l’Église proteste, ne peut guère donner la leçon.
Après l’Europe néolibérale qui désespère les peuples, l’Europe vaticane se pose en supplément d’âme du néolibéralisme fatalisé. Au prix de la remise en cause de l’égalité de droits entre croyants et athées. Et du remplacement de la solidarité par la charité. Par ailleurs, celles et ceux qui subissent de plein fouet la privatisation des services publics ainsi que la destruction de la fiscalité redistributive et du droit du travail, exigées par une telle Europe, ne trouveront guère de consolation dans ce cléricalisme d’un nouveau genre. Une fois encore, ce sont les plus démunis, les laissés pour compte, que l’on mystifie par de bonnes paroles qui laissent en l’état l’horreur économique. Pour eux, le supplément d’âme d’un monde sans âme est dérisoire. Beaucoup de croyants, comme naguère la philosophe Simone Weil, ont refusé que la religion serve de simple compensation et en ont appelé à une véritable politique sociale, irréductible à la charité.
Qui ne voit d'ailleurs que le nouveau couplage de l’ultralibéralisme et de la religion ressemble à s’y méprendre à l’idéologie propre au capitalisme sauvage du dix-neuvième siècle ? Exploitation sans frein toute la semaine, et aumône le dimanche. Ainsi l'Europe est en train de promouvoir de nouveaux privilèges pour deux religions. Celle du du Dieu-Marché et celle du catholicisme. Les européens qui ne sont fidèles ni de l'une ni de l'autre apprécieront.
Henri Pena Ruiz,
ancien membre de la commission Stasi sur l'application du principe de laïcité
Dernier ouvrage paru : Dictionnaire amoureux de la laïcité ( Editions Plon )
Prix de l’initiative laïque 2014 et Prix national de la laïcité 2014
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Suites :
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http://laicite-moderne.blogspot.fr/search?q=Voir+l%27humain+autrement
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http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2014/12/02/lire-entre-les-lignes-5501965.html
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http://imgstore.free.fr/Jacky_au_royaume_des_filles.jpg
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http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/11/le-fait-laique.html
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http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/10/la-laicite-selon-najat-vallaud-belkacem.html
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02/12/2014
LIRE ENTRE LES LIGNES
Les pourceaux d'Épicure
Je reproduis ici, sur cette page, la chronique de Michel Onfray de Décembre 2014 dont le grand mérite est de remettre les pendules à l'heure vis à vis des « procès » malveillants engagés à son encontre, régulièrement, par ses pourceaux d'Épicure
Michel Onfray rappelle que les observations, commentaires, affirmations venant de personnes qui se croient autorisées à donner leur avis sur la religion ( plus particulièrement l'islam ), la laïcité, l'école, la psychanalyse, en outre note que leur refus de tenir compte du comportement social de certains parmi les « grands »philosophes connus du grand public procède à la fois d'une méconnaissance ( sinon, c'est encore plus grave )des textes, mais aussi d'actes socialement inacceptables dont rend compte l'autobiographie de ces personnalités
En rapport avec cette chronique, pour ma part, pour reprendre une expression de Michel Onfray, '' Lire entre les lignes est l’une des modalités de l’illettrisme'' je rangerais parmi les plus connus, les plus médiatisés des « personnalités » comme : Edwy Plenel, Aymeric Carron, Claude Askolovitch, Manuel Valls, Gérard Miller, Dounia Bouzar, Régis Debray, Nadia Vallaud-Belkacem, Roudinesco, Christine Boutin et toutes autres personnalités qui se livrent, dans les « grands médias », à des commentaires en méconnaissance de cause des textes, des autobiographies, bien souvent notamment quand il s'agit de religion recèlent ou tentent de masque rune sorte de prosélytisme, le plus souvent en l'absence en face d'eux, sur les plateaux, de penseurs ou contradicteurs qualifiés - - - Crab – 02 Décembre 2014
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La chronique mensuelle de Michel Onfray | Décembre 2014 – N° 115
Source de la chronique :
http://mo.michelonfray.fr/chroniques/la-chronique-mensuelle-de-michel-onfray-decembre-2014-n-115/
LIRE ENTRE LES LIGNES -
J’ai la faiblesse de croire ce que je vois, de lire ce que je lis et de ne pas chercher midi à quatorze heures, car midi suffit à midi. Cette faiblesse est le signe d’une pathologie selon les malades qui décident du bon goût du moment et qui célèbrent l’art de lire entre les lignes.
Ainsi, quand je lis le Coran et que j’y vois un nombre considérable de sourates antisémites, misogynes, homophobes, belliqueuses, agressives, on me reproche d’effectuer une lecture littéraliste, comme les salafistes ajoutent les bonnes âmes, car il faudrait contextualiser le texte qui invite clairement à égorger, dépecer, massacrer, détester, couper le nez, décapiter pour lui faire dire le contraire de ce qu’il dit pourtant explicitement, il suffit de lire. Puisque les bonnes âmes ont décidé que l’islam était un religion de paix, de tolérance et d’amour, il faut bien qu’on trouve dans le texte ce qui n’y est pas. Entre les mains des idéologues, la contextualisation sert à faire dire au texte le contraire de ce qu’il dit.
Même chose avec Sade : le lire, et le prendre au sérieux, c’est à dire tout lire de lui, y compris ses lettres, c’est découvrir autre chose que ce que la vulgate parisienne enseigne en pontifiant. Toujours soucieuse de rébellion ( subventionnée ) et de subversion (institutionnelle), ces moutons-là annoncent que cet homme couvert de gloire, édité, exposé, glosé, commenté, étudié, célébré, enseigné, est un marginal – comme eux ! Ce faux féministe vrai phallocrate, ce faux révolutionnaire vrai féodal, ce faux sublimateur véritable délinquant, cette fausse victime vrai coupable, ce faux médecin vrai malade, ne se comprendrait qu’avec l’humour, la poésie, l’ironie, la distance, sésames avec lesquels le noir devient blanc, le bas haut, le mal bien et Hitler Jean Moulin.
Idem avec Freud : là encore, après avoir tout lu, et pas seulement les anthologies et leurs gloses, on découvre un Freud menteur, affabulateur, inventant des cas, prétendant les avoir guéris, compagnon de route des fascistes, avouant que la psychanalyse ne fonctionne pas, qu’elle est, selon son expression, « un blanchiment de nègres », dédicaçant élogieusement un livre à Mussolini, etc. Mais il ne faut pas dire ce que dit vraiment Freud ou ce que Freud a vraiment fait, mais ce qu’il est de bon ton de dire sur Freud, une autre vulgate créée et entretenue par les marchands du temple. Là encore, il faudrait lire entre les lignes, là où se trouve le contraire de ce qui est écrit.
Si l’on précise que Sartre écrivit dans une revue collaborationniste et que Beauvoir a travaillé pour Radio-Vichy, ce qui permet d’apprécier leur talent pour créer des mythes, c’est se rendre coupable d’un péché mortel : le biographisme ! Ce sont pourtant les mêmes qui s’insurgent à l’idée de commémorer l’anniversaire de la naissance de Céline en 2014 sous prétexte qu’il a écrit Bagatelles pour un massacre. Je veux bien que la biographie compte pour rien quand il s’agit de Sartre & Beauvoir, mais alors pourquoi compte-t-elle pour tout dans les cas de Céline ou Brasillach ?
Cette invitation à lire entre les lignes est devenue tellement tyrannique qu’on ne lit plus les lignes ! La psychanalyse a ouvert la porte à cette lecture entre les lignes – il fallait chercher le non-dit, le latent, le caché, l’inconscient. Dès lors on n’a plus lu le dit, le réel, l’évident, le manifeste. Lire entre les lignes est l’une des modalités de l’illettrisme. Michel Onfray, déc. 2014
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01/10/2012
Le triomphe de Vénus
Jean-Honoré Fragonard : Le triomphe de Vénus
Pour ou contre, le débat pour autoriser ou non le mariage des homosexuels s'éternise depuis plusieurs décennies, néanmoins cette fois est relancé d'autant plus le projet favorable au mariage est plus que jamais d'actualité - en tous cas à l'ordre du jour gouvernemental
Croa, conservateur de son état, n'entre jamais dans la maison des incroyants, toutefois il apprécie, à son corps défendant, les jardins d'alentours, dans une allée il va à la rencontre de Changelejeu [ qu'il n'est plus nécessaire de présenter ], le salue, puis l'interpelle :
Croa
Vous, je n'ai pas besoin de deviner, je sais que vous êtes pour l'institutionnalisation du mariage des homosexuels
Changelejeu
Cher ami, je vois que vous êtes en pleine forme !
Croa
Bon - vous l'admettez !
Changelejeu
Oui !
Croa
Dans ce cas, pourquoi ne vous êtes-vous jamais marié ?
Changelejeu
Une relation amoureuse n'obéit pas à d'autre loi que celle de la nature, aucun contrat n'est susceptible d'en déterminer la qualité ni la pérennité
Croa
Mais alors pourquoi défendez-vous le mariage ?
Changelejeu
Je défends le point de vue d'une partie des homosexuels, dont l'objectif central est d'obtenir une égalité des droits d'une part mais aussi l'autorité parentale pour le couple quand il y a des enfants
Croa
Vous admettez le mariage et son cadre juridique, mais je retiens que, pour vous, s'engager n'est pas un acte d'amour ?
Changelejeu
Je ne généralise pas, je déduis, parce que je l'ai souvent constaté, que l'amour se passe la plupart du temps de tout contrat
Croa
La raison d'un contrat, c'est entre autres, avant tout se jurer fidélitéAd vitam æternam !
Changelejeu
C'est bien là, toute la différence, pour moi, ce qui compte c'est d'être fidèle à soi-même
Croa
C'est d'un égoïsme !
Changelejeu
Pouvez-vous préciser ?
Croa
Oui, j'en déduis que vous prenez une femme, puis vous la jetez !
Changelejeu
Vous avez une bien curieuse conception de ma personne ; dites-moi, comment se fait-il que 70% des demandes de divorces sont à l'initiative des femmes ? [ petit rire ]
Croa
Avant, cela n'était pas ainsi !
Changelejeu
C'est vrai, mais pourquoi ?
Croa
Elle étaient infiniment plus nombreuses que les hommes à croire en Dieu !
Changelejeu
'' elles étaient '', je vous l'accorde, c'est principalement pour cette raison que des hommes de pouvoirs et misogynes en ont profité pour sacraliser le patriarcat, vous savez, au fil du temps, des siècles, l'endoctrinement, jusqu'à notre époque, ça laisse des traces profondes
Croa
Peut-être, mais les hommes, eux aussi étaient assujettis comme les femmes à la religion
Changelejeu
Pas tout à fait, vous n'êtes pas sans avoir remarquer, dans la proximité des cathédrales ou des petites églises, le plus souvent face au parvis, '' on '' trouve un café et une pâtisserie, n'est-ce pas ?
Croa
Oui, et alors ?
Changelejeu
Eh, bien pendant que madame était à la messe avec les enfants, monsieur faisait son tiercé, jouait aux cartes avec ses potes et vilipendait l'entraîneur du PSG – après l'office la pâtisserie était souvent '' un passage obligé ''...
Croa
Mais enfin, ce n'était pas aussi systématique !!!
Changelejeu
Vous avez raison, dans les quartiers huppés monsieur se rendait derrière le chevet de l'église, entrait, sans doute pour y trouver un peu de chaleur, dans l'une des succursales de madame Claude
Croa
Ô, vous alors !
Changelejeu
Vous savez, ce qui a changé, c'est que de nos jours, moins crédules, nombreuses sont les femmes qui dans leur vie, justement, veulent avant tout être fidèles à elles-mêmes, c'est ce qui dérange tous ceux, un peu comme vous, qui se veulent les garants de '' l'ordre moral ''
[ - Junie écoute la supplique de Britannicus -
…/...
Quoi ! déjà votre amour souffre qu'on le captive ?
Qu'est devenu ce cœur qui me jurait toujours
De faire à Néron même envier nos amours ?
…/...
Qui vous rend en un jour si contraire...
acte 2 – Britannicus ]
Croa
Et vous vous trouvez ça bien ?
Changelejeu
Ni bien - ni mal - les lois de la nature, vous n'y pouvez rien, s'imposent contre '' votre dieu '', l'inventeur du mariage, ce triste sire favorable à la soumission, aime bien plus les femmes captives que les hommes captifs
Dans la fable, Satan est un personnage ouvert, nettement positif, c'est le sens de son triomphe - il est l'auteur de l'acte créateur qui fait faire un grand pas à l'humanité
Croa
Comment pouvez-vous blasphémer à ce point ?
Changelejeu
Vous savez, c'est une question de bon sens, le sacrifice d'Abraham n'est qu'un mythe, au moment du sacrifice, la lecture que l'on peut faire du comportement de Satan peut-être parfaitement positive
Croa
Qu'allez-vous dire, encore ?
Changelejeu
Que dit la fable : Satan rencontre un illuminé pris dans de grandes souffrances psychologiques, dont la tête ne va bien du tout - '' Abraham prétend avoir reçu un ordre divin de sacrifier son fils ''
Croa
Ô !
Changelejeu
Satan fait tout ce qu'il peut pour l'en dissuader, pour la première fois ce geste inscrit dans l'histoire spirituelle des femmes et des hommes l'acte de naissance de l'humanisme
Croa
Je refuse de vous suivre, mais quel rapport avec le mariage ?
Changelejeu
Le rapport tient dans l'idée même du Contrat ;
Dans son contenu essentiel, que dit cette fable, l'acte d'engagement, de fidélité la plus absolue ne trotte guère que dans la tête fatiguée d'Abraham, une confiance naïve, indéfectible dans l'illusion, dans cette voix anxiogène qu'il nomme dieu, résonne dans son crâne et voile son esprit, au point de s'apprêter à verser le sang, sans discuter il accepte les termes du contrat, au lieu de préserver ou [ en bon père ] de ne pas songer du tout à attenter à la vie de son fils
Croa
Alors ! Pour vous Satan c'est dieu ?
Changelejeu
Mon cher ami, je n'ai rien dit de tel ; pour preuve si vous le voulez bien, je vais vous conter l'histoire de '' Satan et du rire de Vénus ''
Pour respecter une certaine symétrie, éclairer la scène, Lucifer, lui aussi, sera de la partie
Suite :
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/satan-de-et-du-rire-de-venus/
Crab - 1 Octobre 2012
10:57 Publié dans '' 0 '' - Et Dieu créa le sexisme et l'homophobie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : homosexualité, psychologie, psychanalyse, religions, sexisme | Facebook | | | Imprimer |
29/06/2010
DÉMOCRITE - PIRRHON - PLATON - SARKOSY
DÉMOCRITE - PIRRHON - PLATON
et
SARKOZY
Platon c'est l'édile [édile au sens de la Rome antique] de la pensée unique – soit une seule manière ''d'enseigner le monde'' – ce que l'on définit par l'idéalisme platonicien et chrétien
Mais ce qui est symétrique chez les intervenants de la pensée unique, c'est une constante - la prétention de considérer qu'ils ne peuvent pas être compris, car sont ils seraient dépositaires d'une langue que naturellement tous ceux qui vivent autrement que dans l'illusion – tous ceux qui refusent de se laisser capturer dans la pensée unique ou de se plier à toute hiérarchie artificielle sont donc déclarés incapable de comprendre où dans l'impossibilité de traduire une langue ''qui n'est pas de leur niveau''
C'est facile et c'est vivre dans la tentation d'être solidaire de tous les pouvoirs de dominations [je me soumets sans exigence de preuve à un dieu anthropomorphique] – S'empresser pour le monothéiste de nier que ce dieu à travers ses prétendus paroles [surnaturelle- divines- ] ne profère qu'un ensemble de propos pourtant parfaitement bien trop humain
Platon était un obsédé du pouvoir – il ne supportait aucune résistance [au pouvoir] – que l'on puisse opposer à un jugement un jugement contraire - notamment s'il l'avait pu il aurait fait brûler sur un bûcher Démocrite ou Pirrhon
Alors que Platon, sans y croire, [ce qui est paradoxal], déclare, citation; que l’homme est un animal sans plumes, bipède, aux ongles plats et apte à recevoir la science politique, n’estime pas que cette définition[8] est une valeur absolument certaine. Car, si justement l’homme est un être parmi ceux qui selon lui, sont voués au devenir et partant ne possèdent pas vraiment l’être, il est impossible, en demeurant fidèle à ce point de vue, de déclarer quoique ce soit de certain à propos de ces êtres auxquels l’être fera toujours défaut.[9]
Démocrite ou Pirrhon ont un point commun qui définit pour eux par rapport à la pensée duelle [unique]il n’existe pas de valeurs ou de vérités qui vaillent d’en mettre sa main au feu. Rien par nature, ne peut être considéré comme laid ou beau, juste ou injuste, mauvais ou bon, vrai ou faux, en bonne santé ou malade.
Petite information qui ne manque pas de piquant en ce qui concerne Pirrhon [en référence au bouclier fiscal] Ses compatriotes l’honorent au point de l’instituer grand-prêtre et décrètent à cause de lui l’exemption des impôts pour les philosophes, une loi qui ne dura sans doute que le temps de la vie de Pirrhon.
A mon sens Saint SARKOZY devrait y trouver là une source nouvelle d'inspiration en totale rupture avec le vieux monde platonicien...c'est un clin d'œil pyrrhonien...
La question
La question qui devrait se poser tout citoyen et plus particulièrement tout monothéiste - Pourquoi ne sont pas enseigné des philosophes comme Démocrite, Leucippe et les sophistes des présocratiques alors qu'ils sont des contemporains de Socrate?
Hors nous savons depuis longtemps que toute philosophie idéaliste ou à prétention à l'universel est issue du platonisme, entretenue par les chrétiens – mais aussi et ce n'est pas sans importance par l'idéalisme du XIXe siècle allemand
Autre question – Pourquoi ou qui décide d'écrire une philosophie ou une autre?
Pourquoi Platon et un Socrate platonisé*?
Platon ne voulait pas entendre parler de l'athéisme et n'a eu de cesse de nourrir le monothéisme naissant, le dualisme entre un corps matériel et une âme immatérielle
Cela n'interpelle pas les monothéistes de s'entendre dire que l'invention ''âme'' est selon les uns extérieure au corps ou pour d'autres le corps un réceptacle, une boite...
Pas un instant troublés nos monothéistes de savoir [savoir est-ce bien sûr] savoir que Aristote a été recyclé par la scolastique, les stoïciens et leur culte de l’effort, leur goût pour la douleur, leur mépris pour le corps, n’ont pu que plaire à un christianisme initié [voire fabriqué - bricolé] par Paul de Tarse
Plus-tard la pensée chrétienne sera synthétisé par Saint Augustin
Et plus loin dans le temps, Descartes, un autre déiste ou dualiste, se verra consacré le philosophe majeur du XVIIe siècle et le philosophe français- mais le plus français de tous les temps
Non pas de problème qu'il y ait une autre tradition – l'important c'est de ne pas en parler et bien évidemment surtout de ne pas l'enseigner – cela pourrait troubler les jeunes têtes formatées dans la croyance et mettre en péril des enjeux colossaux comme les revenus des écoles privées confessionnelles...et peu importe si l'indépendance d'esprit reste à la porte des écoles...
-
Très éloigné du Socrate réel...
L'allégorie de la caverne de Platon, probablement piquée à Socrate, c'est justement l'histoire d'hommes habitués aux limites de leur cage – le refus de voir autre autre chose, de préférer rester captifs que de se laisser tenter à l'extérieur par l'aventure de la pensée – c'est le portrait de toute personne qui préfère continuer de croire...
C'est ce sujet que j'avais repris dans ''Le monothéiste et l’Araignée''
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/51-conte-le-monotheiste-et-l-araignee/
Philosophes du pouvoir
Philosophes [que justement j'ai pris la peine, souvent fastidieuse de lire] , dont je critique bien évidemment ceux d'entre eux dont le travail philosophique n'a pas d'autre objet que de matérialiser la volonté de domination [conforter l'assujettissement des croyants dans la soumission à un être supérieur ou à une hiérarchie artificielle]– et ils sont nombreux – vérifiable par tout un chacun sur une des pages que je leur consacre sur mon blog ''71 comme par exemple dans ''Le mensonge monothéiste suite'' sur ce même blog http://laiciteetsociete.hautetfort [...] ste-suite/
Pourune histoire de la philosophie plus objective
Descartes contre Locke
Leibniz contre Gassendi
Kant contre Helvétius
Hegel contre d’Holbach
En effet il y a deux traditions philosophique et pour en parler avec elles je connais assez d'enseignantes dans le secondaire pour affirmer qu'une des deux histoires de la philosophie est absente de la programmation...et c'est là mon propos et la raison principale de mes interventions – dans cette situation... où est le choix...
Sur cette page, Platon en est le sujet, donc j'y reviens...Platon s’est voulu l’héritier de Socrate...
Socrate mis à mort par la cité athénienne, parce qu’il dérangeait les citoyens, et surtout, les ''philosophes'' comme les sophistes
Ces derniers, qui soutenaient que toutes les opinions se valent, contre eux Socrate avait inventé le questionnement critique – soit ce que communément l'on définit par la question philosophique. Forme de questionnement destinée à montrer à ses interlocuteurs que ce qu’ils croient savoir, ils ne le savent pas. Ils n’ont que des opinions =savoir non fondé, préjugé
" La critique de l'opinion chez Platon et Socrate "
Contrairement à ce d'aucun imagine, dans notre société, la pratique de la censure est insidieuse, car elle touche à l'essentiel, dans notre pays – et il n'est pas nécessaire qu'un gouvernement s'en charge – elle a son existence propre dans les faits ou dans la pratique des institution
Par exemple
Non retenus dans l'édition française des ''Œuvres philosophiques'' complète de Nietzsche sur les textes de Platon et contrairement à ce que voulaient ses éditeurs il fallait que Nietzsche ne soit pas entièrement donné à lire
Pour Nietzsche *, Platon est un activiste politique et décrit ''son travail philosophique'' de ce que l'on pourrait qualifier par "Les sophiste-ries platoniciennes"
C'est pratiquement une histoire répétitas comme Freud niait [durant toute sa carrière] qu'il devait presque tout à Nietzsche - Platon sans Socrate sans lequel il n'aurait été qu'un petit politicard [genre C Boutin] passera son existence à platonisé Socrate...j'aurais pu tout aussi bien écrire ''a sodomisé Socrate
D'ailleurs Platon s'oubliant lui-même pourceaux d'Épicure –se targuait; «Je ferai taire les médisants en continuant de bien vivre» - il n'a pas eu ''la chance'' comme Christine de se montrer si ''bon vivant'' que cela en renonçant à quelques émoluments...
Dans le banquet il ne peut imaginer ''l'amour'' que dans la fusion de deux être hétérosexuel et montre par là ses limites quoiqu'il clame quand il dit«La justice de l'intelligence est la sagesse. Le sage n'est pas celui qui sait beaucoup de choses, mais celui qui voit leur juste mesure» - mais comme tous les sophistes il n'est pas à une contradiction près
Tout s'explique mieux quand il dit «La réalité est à la fois multiple et une, et dans sa division elle est toujours rassemblée» - fallait y ''penser''...
Cependant ''sa morale'' [pour ce chantre de ''l'utile''] est morale d'hétéro et donc ce que révèle la nature [diverse] n'est qu'immoralité...l'on comprend mieux l'adoration – l’idolâtrie que lui voue les chrétiens
Ce n'est pas sans ironie que Nietzsche ''concluait'' Socrate * et Platon ont bien raison : quoi que l'homme fasse, il fait toujours le bien, c'est à dire ce qui lui semble bon (utile) suivant son degré d'intelligence, son niveau actuel de raison »
Serait-ce à dire que toutes les opinion sont in-critiquables par respect convenu...faudra voire de près ce qu'en dira l'ONU
Je doute que ce soit aussi simple [même dans le cas de mesures répressives] car s'il y avait comme réalité cette invention scolastique religieuse '' du libre arbitre '' il y aurait bien longtemps déjà que les humains ne suivrait plus la nature
-
" La critique de l'opinion chez Platon et Socrate "
-
Vous l'aurez compris, c'est du Socrate platonisé dont il parle...
Pour éviter toute confusion
Quand je dis [plus haut sur cette page] ''ce que Freud doit à Nietzsche'' je fais allusion , dans les théories de Freud à ce qui relève du plausible et du positif – et non pas des parties de certains de ses travaux théoriques qui ne sont révélateurs que de ses propres fantasmes masculins ou plutôt particulièrement la conséquence ''d'une culture'' (sa) phallocrate
[Un incroyant n'a pas de gourou...]
L'imposture
Platon projetait de brûler toutes les œuvres de Démocrite, devant l’ampleur de la tâche, il y renoncera finalement en considérant le philosophe abdéritain ayant beaucoup écrit...[sans doute que mettre en pratique son intention ne lui aurait pas laissé assez de temps pour ''bien vivre''...]
Le christianisme gardera d’ailleurs ce goût prononcé pour les autodafés. Ainsi, les philosophes dont ''les travaux'' s'appliquent à matérialiser la volonté de domination feront [et font toujours] commencer l’histoire de la philosophie avec Socrate, comme notre ère avec Jésus
le pré-socratique Démocrite est ainsi contemporain de Socrate et survit même à ce dernier ; quant à sa qualité de vrai philosophe, elle est indéniable. Seulement, il initie un courant matérialiste qui ne peut qu’attirer les foudres des spiritualistes et autres idéalistes
Ce qui en fait nous vaut une double imposture
Il est un trait communs aux auteurs monothéistes d'attribuer leurs propres pratiques d'écrits apocryphes ou d'arrangements, de compilages falsifiés des textes ou encore de réécriture plus ou moins adaptée de mythes plus anciens et de dire que ce sont que ce sont les philosophes ou les critiques qui mettent en exergue ces falsifications qui seraient censés ne rien comprendre ''du message philosophique''
Refaire l'histoire ou pratiquer la négation de l'histoire est la qualité essentielle des auteurs monothéistes
Surtout éviter par l'omission de faire toute publicité des philosophes alternatifs au platonisme
Le mensonge des idéalistes ou des chrétiens
Par exemple définit par les chrétiens comme un philosophe pré-socratique Démocrite est un contemporain de Socrate et survit même à ce dernier – ce qui donne une idée de l'ampleur de la falsification opérée par les idéalo -chrétiens
Citation : Montaigne dans sesEssais: « La destruction chrétienne des bibliothèques a plus nui aux lettres que tous les feux barbares »
Les effets du Platonisme
Parler de philosophes pré-socratiques – une invention qui masque mal la réalité de la philosophie
Qui connait Platon- presque tout le monde – mais qui connait Aristippe de Cyrène* ?
C'est pourtant un philosophe que l'on peut considérer comme une figurealternative majeure au platonisme
Platon écrit un dialogue entier consacré à la question du plaisir, le Philèbe ; à tous moments Aristippe y est implicitement présent partout, mais pour Platon, il est l’ennemi à abattre
Son nomAristippe de Cyrènen’apparaît nulle part, pas une fois
Platon, dans ce dialogue, caricature son adversaire et entame son ensevelissement historique en oubliant systématiquement de le nommer alors queAristippe de Cyrène est un disciple de Socrate
Diogène Laërce rapportait; «Il était capable de s'adapter parfaitement aux temps, aux lieux, aux personnages» Et, surtout, il ajoute cette formule qui résume toute la pensée d'Aristippe : « Il savait jouir du plaisir du moment présent; il évitait la souffrance que l'on rencontre lorsqu'on cherche à jouir des choses qui ne sont pas présentes » - Source universalis
Je me permet de paraphraserAristippe de Cyrène « On examine avec soin les objets dans les boutiques, mais quand il s'agit de l'histoire de la philosophie, on ne la juge que sur la dérisoire petite partie immergée »*
Grand Platon ? Si grand que ça...le philosophe préféré de nos meilleurs ennemis chrétiens
* Aristippe de Cyrène (- 425-355), essentiellement connu pour avoir fait du « plaisir en mouvement » son souverain bien
L'art de jouir de l'instant présent, l'adaptation aux circonstances, le mépris du superflu, la liberté de l'individu à l'égard des choses extérieures caractérisent à la fois l'enseignement et le genre de vie d'Aristippe. Source universalis
-
La phrase originelle: « On examine avec soin les objets dans les boutiques, mais quand il s'agit des gens, on les juge sur l'apparence »
Notes
Les Pré-socratiques sont des penseurs qui, dans la Grèce antique, ont participé aux origines de la philosophie et ont vécu du milieu du VIIe siècle jusqu'au IVe siècle , c'est-à-dire pour la plupart avant Socrate (470-399 av. J.-C.), qu'on tient pour le père de la philosophie — d'où le nom sous lequel on les regroupe. Certains penseurs considérés comme présocratiques étaient toutefois contemporains de Socrate, comme les atomistes et certains sophistes – Source BCS
Deux livres – deux philosophes
D'autre part l'excellent livre de Ariane BUISSET ''Les religions face aux femme'' consacre un petit chapitre aux dérives de Freud
Même chose avec une ampleur et une richesse des sources jamais jusqu'à ce jour exploitée '' Le crépuscule d'une idole'' dans son livre Michel Onfray fait une démonstration magistrale
Sur le livre d'Ariane, je ne partage pas en totalité le contenu en fin de son essai [quelques pages] d'une proposition éthique , proposition néanmoins de grande qualité …
Je ne partage pas du tout, son point de vue sur la prostitution; comme souvent, dans le traitement de ce sujet, l'oubli que des hommes [ bien que minoritaire ] eux aussi se prostituent
Voir sur:
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/20-rouvrir-les-maisons-sequentielles-du-sexe/
A la lecture de ces deux livres, nos chantres de tous les patriarcats vont connaître ce qu'ils avaient localisé ailleurs qu’Ici–l'Enfer - Crab
Notes
« Il y a deux sortes de philosophes: les producteurs de mythes et les destructeurs de mythes. Les premiers sont les amis des puissants, des prêtres de toutes les sectes. Les seconds sont les grands amoureux de la liberté. Chacun son côté de barricade…» Michel ONFRAY
Suite
Laïcité ! Les incroyants sans mêlent !
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/0-laicite-les-incr...
15:37 Publié dans DÉMOCRITE - PIRRHON - PLATON - SARKOZY
15:37 Publié dans DÉMOCRITE - PIRRHON - PLATON - SARKOZY | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : croyances, psychanalyse, politique, religion, idéologie | Facebook | | | Imprimer |
19/07/2009
PÂQUES
L'INCONSCIENT (de); et de la lucidité
Tard dans la soirée de Pâques
Croa est très en retard, le feu est en voie d'extinction, plus personne sur le parvis, cependant avançant depuis l'angle de la place apparait une silhouette qui lui semble familière
-Bonsoir CHANGELEJEU, content de vous voir; où allez-vous?
-Je vais à une fête chez des amis, mais vous ici, dans la nuit, à cette heure..?
-J'ai été retardé, des travaux sur la voie que j'emprunte pour venir à l'église, je rate complètement la célébration, à l'intérieur s'est installé le silence.., c'est...
-Dites-moi plutôt que vous étiez en retard parce que vous étiez pris de doutes
-Comment çà? Je vous assure, j'ai dû faire un détour...
-Mon bon ami Croa, allons, allons, vous direz cela à votre curé, il ne demandera qu'à vous croire
Vous m'accusez!!! De...
-Mais non voyons, je constate, seulement, que vous faites de la résistance
-De la résistance?
-Eh oui,, et c'est un échec pour votre prêtre et je m'en amuse...
-Un échec!!!
-Eh oui mon cher Croa, être en retard n'est pas innocent de votre part; vous n'étiez pas présent lors de la célébration, c'est un fait
-Me dites-vous que ce serait donc un moment de rupture de ma foi?
-Je ne fais que prendre acte; le fait brut, ce qui vous arrive et pas à un autre
-Mais pourtant je vous l'assure, si j'étais en retard, c'est vraiment par hasard
-Mon ami, ne me parlez pas comme vous parlez entres vous croyants, vous savez bien que je ne goûte pas de cette mayonnaise
-Bon bon, d'accord, si ce n'est le hasard, que dois-je comprendre?
-Voyez-vous c'est très intéressant que vous évoquiez le hasard; hors il n'y a pas de hasard sans logique, comme par exemple dans l'Évolution.
-Là je ne vous suis plus...
-Mais si, rappelez-vous, vous aviez lu, sous ma plume j'expliquais sur un fil de ce forum (1),que des poissons au contact de la pollution ont changés de sexe.
-Vous voulez me dire que les poissons, ont profité de l'opportunité pour changer de sexes?
-C'est à peu près cela...
-Changer de sexe, et de se livrer à une autre expérience d'eux mêmes?
-C'est exactement ça, pas de hasard sans logique; pourquoi voudriez-vous êtes absent de votre propre histoire, vous n'êtes pas de confession musulmane que je sache?
-Non grâce à dieu! Donc c'était ma destinée à moi arriver en retard pour être autre
-Eh bien vous voyez, cher ami, vous localisez parfaitement votre place, vous n'accusez plus le sort
-Évidemment pour vous qu'êtes tout aussi un incroyant que Crab, c'est facile...
-J'aime à dire et répéter «que je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous»
Nous sommes de notre famille,nous en sommes le produit, entendez là ce nous comme un complément direct
-Oui mais je suis quand même croyant, un croyant...
Certes, ami Croa, mais il n'empêche que vous venez d'admettre que votre vie est votre vie, donc que votre destin est votre œuvre, parce que nous parlons. Des hasards, chacun en fait son destin
-Mais que dois-je en déduire d'autres?
-Que vous me posiez cette question, à moi l'incroyant, là non plus ce n'est pas par hasard.., néanmoins je peux confirmer que croyant cette lucidité inconsciente qui vous est propre ne vous interdit pas de rechercher vous même à vous comprendre
Sûr..,cependant se sentant un peu gêné, Croa sait bien qu'il à trouvé quelque chose au plus profond de lui même, échange un «à bientôt» avec Changelejeu, et se rend aussitôt, avant qu'il ne soit minuit, chez son pâtissier préféré pour déguster un œuf en chocolat
Crab
(1) C dans l'air: CROYANCES; Éloges du déni d'éducation...
Mais aussi dans les pages précédentes de ce blog
FAUNE (du); et de Saint Germain...
Paris: Parvis de Saint Germain des Prés il est midi; Croa sort de l'église et voit son ami Changelejeu qui lui vient tout juste de terminer une nuit de fête.
-Content de vous voir comment allez-vous!!!
-Bien mais vous me paraissez bien enthousiasmé, en quel honneur?
-Ah vous ne pouvez pas savoir, aujourd'hui c'est notre évêque en personne qui est venu vers nous
-Et c'est un événement?
-Oui j'aime bien mon brave curé je joue tous les jours au ramis avec lui mais la visite de l'évêque...
-Alors?...
-Eh bien j'avais un doute je n'en ai plus...
-Ah quel propos?
-Je sais maintenant que ''Aime ton prochain comme toi-même'' ne veut pas dire ''plus que toi-même'' ...
-Je comprends mieux, de loin, il m'avait semblé que contrairement à vos habitudes vous ne donniez pas la moindre piécette au petit trader privé de ses bonus qui quête depuis quelque temps devant le portail juste à coté de l'effigie sculptée de Saint Martin.
-Bien vu, mon ami, je me ressens désormais comme un être responsable
Puis-je vous faire une remarque?
-Ce sera avec vous toujours un plaisir, faites donc.
-L'autre jour à la sortie de votre carême vous m'aviez parlé, si j'ai bonne mémoire de ce ''commandement qui prenais'', disiez-vous, ''toute sa plénitude que par Celui qui a aimé tous les hommes se donnant jusqu’à la mort pour eux sur la Croix. En se donnant ainsi, il les a considérés plus importants que sa propre vie''
-J'ai dit çà moi?
-Mais Oui mon ami
-Faudra que j'en parle à Odon VALLET... *
-Ah là mon cher attendez vous à quelques révélations?
Nos deux amis se saluent; Croa trouvera au passage chez son pâtissier trois religieuses une parisienne une autre madame et une Hawaï avant de retrouver chez lui sont compagnon fidèle de toujours un mainate religieux qui l'accueillera en lui chantant dès son arrivée ce qu'il aime entendre.
Mainate religieux
De son coté, Changelejeu, ne se sentant pas en peine avec son quotient plaisir, n'éprouvant nul besoin d'aucun stimuli ni d'internet pour faire des rencontres s'en va humer les roses qui semblent n'attendre que lui.
Ce qui fera de cet après midi un dimanche paradoxal dont la réalité dépassera le rêve de l'éveil voluptueux du désir d'un faune (1) et (2)
Crab
* Odon VALLET historien des religions
(1) - Le faune, tableau de Lucien Lévy-Dhurmer, 1865-1953
(2) Debussy / Mallllarmé
Suite
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08:23 Publié dans 70 Pâques - et l'après midi d'un faune | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, religion, psychanalyse, dieu | Facebook | | | Imprimer |
23/05/2009
LE VIVANT
HASARD (le); ne se clone pas...
Le hasard [et la complexité] n'est pas synonyme de ce que les croyants nomment dieu
Le hasard, un concept qui dérange ou bouscule toutes les explications non scientifiques de l'évolution des espèces.
Le refus ou l'impuissance des croyants à se référer aux contraintes observationnelles, fait de la notion de hasard, en quelques sortes, l'exemple le plus pertinent de leur part de nier que l'évolution est un fait et non pas une théorie ni une hypothèse
L'ÉVOLUTION
Un poisson vaut un mouton
Le ''rôle du hasard''
Ici un exemple: pour comprendre le rôle du hasard dans l'évolution d'une (des) espèce: ''Des poissons changent de sexe''
Des poissons ont changés de sexe à cause de la pollution des eaux d'une rivière
C'est cela un fait du hasard; soit un impact produit sur cette (les) espèce de poissons dans un environnement donné à un moment donné de leur développement.
Cette démonstration d'une variation est corrélative à toute l'histoire du vivant depuis la toute première bactérie
INCONSCIENT (notre); et une bonne raison...
L'incroyance
Tout n'est pas qu'illusions; nous sommes parfaitement capable de distinguer le vrai du faux
Toutes les théories ne se valent pas, et la confusion ne saurait se faire entre ce qui relève du produit obtenu scrupuleusement sur la base des contraintes observationnelles et non pas d'une « vérité »(croyance) non vérifiée prétendue par certains inviolable
Prétendre à tout prix que l'Univers à une finalité, c'est le fait de tous ceux qui n'ont pas encore compris ou retenu les leçons de l'histoire dramatique (et dans l'actualité) des oppressions, des dérives et crimes commis au nom du monothéisme
Citation
« Ajoutez à cela l'orgueil insupportable des humains qui se persuadent que la nature à été faite que pour eux, comme s'il était vraisemblable que le soleil[...] n'eût été allumer que pour mûrir les nèfles et pommer ses choux » Cyrano de Bergerac.
J'ai eu souvent l'opportunité de rappeler que l'homme n'est pas au-dessus de la nature...
Il importe d'avoir toujours présent à l'esprit l'histoire du géocentrisme et des persécutions qu'il engendrait siècles après siècles, encore de nos jours dans bon nombre de pays...
La capacité des croyants qui interviennent, sur les forums, à se persuader et maintenir une vision nombriliste que les hommes apparus il y a environ deux millions d'année sur terre feraient parti d'un grand dessin de l'univers...
Prétendre que l'homme est le but de l'univers est une régression...
Le ''libre arbitre''
Une invention de théologien [récente], pour déculpabiliser ce qu'il nomment ''dieu'' d'actes socialement destructeurs en fonction de ce qu'ils eux, mais eux seuls se font du sens ou de l'idée du bien ou du mal
Certains sont allés jusqu'à écrire que c'est ce qu'ils nomment dieu qui est la victime des hommes
Après le pire des pires, c'est à dire la shoah - pour moi être sexiste,homophobe, c'est le mal -relisez ce qu'écrivent sur les forums nos monothéistes poissons et moutons de service pour vous faire une idée d'où ils places les notions de l'honneur, de dignité et du bien - en dessous de la ceinture -
Cette défense mordicus du libre arbitre trouve aussi une explication dans la criminalité refoulée dans l'inconscient collectif, notamment celle de la pédophilie largement répandue depuis l'antiquité, mais à toutes époques pas acceptée dans les populations par tous ceux qui se rendaient compte des désordres générés par la suite dans la vie des victimes une fois devenus adultes
Ce degré de refoulement dans l'inconscient est tel que des millions de gens persistent à idolâtrer un prophète qui n'avait rien fait de mieux que de mettre sa fillette adoptive de neuf ans dans son lit
Par rapport à celle relevée dans les populations civiles la proportion de pédophiles criminels dans les institutions chrétiennes n'est plus à quantifiée; chacun sait ce qu'il en ait ou nous n'en savons peut-être pas encore toute l'ampleur
A la différence des théologiens et autres « penseurs » monothéistes de notre époque, par peur de la Science, paniquer par les connaissances qui se font jour année après année tentent de ce faire passer pour des scientifiques
L'incroyant se sert des textes religieux, pratique l'exercice par le recours à la méthode de la pensée critique que nous leurs appliquons y voit un des moyens de faire progresser la science qui fait la richesse de la Culture
Qu'est-ce que l'inconscient?
Quelle est la cause de nos actes ?
Comment fonctionne notre vie psychique ?
Soit: Qu'est-ce que l'Inconscient ?
Là il me paraît plus judicieux de citer quelques définitions nées des contraintes observationnelles suivie par les spécialistes
Crab
Citations
Extraits
Qu'est-ce que l'Inconscient ? Volume 2, L'inconscient structuré comme un langage
01/04/1999
Freud dans son élucidation des mécanismes du rêve, puis de l'extension de ceux-ci d'abord aux autres formations de l'inconscient puis à l'ensemble du discours tenu selon la règle fondamentale, on s'aperçoit que la route était déjà toute tracée pour la proposition fondamentale énoncée par Jacques Lacan de l'inconscient structuré comme un langage.
On peut même s'étonner qu'aucun théoricien de la psychanalyse ne l'ait formulée avant lui. Sans doute fallait-il s'aventurer hors des sentiers battus d'une doctrine en voie d'affadissement pour redonner vie au concept freudien de l'inconscient à partir de disciplines affines telles que la linguistique, la logique et la topologie. La mise en équivalence des processus primaires à l'œuvre dans l'inconscient avec les lois du fonctionnement du langage, repérables dans tout acte de parole, constitue le moment inaugural et le pas essentiel pour la saisie de la nature de l'action psychanalytique et de ses effets, permettant de fonder celle-ci en raison, comme une expérience de discours.
Notre conscience
c'est ce qu'on se rappelle
de notre passé, de notre vécu
Notre inconscient c'est ce qu'on ne se rappelle pas de notre passé, et qui parfois nous fait souffrir même si ce n'est pas conscient.
Par exemple, une petite fille (ou un petit garçon) victime d'inceste ou d'attouchements dans sa petite enfance [...] ne va pas s'en souvenir et pourtant elle va être mal, ne va pas pouvoir aborder sa vie sexuelle sereinement. Elle va être obligée de remonter dans son inconscient (en conscience modifiée ou en hypnose) pour découvrir ce qu'elle a subi
Car sinon si la blessure n'était pas là sous le prétexte que ce n'est pas conscient, il suffirait d'oublier tout ce qu'on a subi pour être heureux.
Malheureusement, ça ne se passe pas comme ça, même si beaucoup le pensent. Ils remontent à ce qu'ils se souviennent et oublient d'aller voir au-delà
Fin de citations
Suite sur
CROYANCES; Éloges du déni d'éducation...textes regroupés
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